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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.

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8 janvier 2016

Félix Marius Rémy Bois (1893-1914).

Felix_Marius_Remy_Bois

Né de Rémy et de Marie Serre, Félix Marius Rémy voit le jour le 13 octobre 1893, dans le petit village ardéchois de Chanéac.

Son père est un homme âgé de 39 ans qui travaille la terre. Sa mère exerce la profession de femme de ménage. Elle a 29 ans.

À peine sorti de l’enfance, Marius quitte l’école pour venir pratiquer le difficile métier de cultivateur, sans doute sous le regard attentif de son père.

L’année de ses vingt ans, il est inscrit sous le numéro 8 du canton de Saint-Martin-de-Valamas. De constitution robuste, Marius Bois se retrouve classé dans la 1ère partie de la liste en 1913, après avoir été déclaré « bon pour le service ».

Il est temps pour lui de troquer ses outils aratoires pour le Lebel et l’as de carreau. À cette période de son existence, Marius est bien loin de s’imaginer qu’il n’aura plus jamais l’occasion d’utiliser la charrue et la faux… Du haut de ses vingt ans, il sait bien qu’il a toute la vie devant lui…

L’homme est incorporé le 25 novembre 1913 à plus de 500 km de son domicile. C’est certainement avec un peu d’angoisse au ventre qu’il s’apprête à quitter, pour la première fois de son existence, sa région natale. Il doit se rendre à Épinal pour intégrer le 149e R.I..

Marius Bois est toujours sous les drapeaux lorsque le conflit contre l’Allemagne éclate en août 1914.

C’est maintenant un soldat aguerri par de longs mois de formation, et qui vit au sein d’une escouade de la 9e compagnie sous les ordres du capitaine Souchard.

Son régiment, qui fait partie des troupes de couvertures, doit se diriger vers la frontière quelques jours avant la déclaration de guerre officielle.

Pour lui, la guerre sera très brève. Son nom figure dans la liste des blessés du 26 août 1914 du J.M.O. du régiment.

Son corps est retrouvé en 1916 dans des circonstances qui restent inconnues (ouvertures des fosses communes de 1914 ?)

Ce n’est que le 17 mai 1920 que le tribunal civil de première instance de Tournon, à la requête du procureur de la République, rend officiel la mort de Félix Bois à cette date. Un mois plus tard, son acte de décès est retranscrit dans les registres d’état civil de la mairie de la commune qui l’a vu naître.

Marius ne s’est pas marié. Il était l’aîné d’une fratrie de trois enfants.

Le nom de cet homme est gravé sur la plaque commémorative paroissiale qui se trouve à l’intérieur de l’église de Chanéac et sur le monument aux morts, inauguré le 5 décembre 2014, qui est situé à l’entrée du cimetière du village.

Le soldat Marius Bois a été décoré de la Médaille militaire à titre posthume (J.O. du 19 décembre 1919).

« Très brave soldat ; s’est révélé un combattant plein d’entrain et de courage. À été mortellement atteint le 26 août 1914. »

Cette citation lui donne également droit à la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés au cours de la journée du 26 août 1914, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

149e_R

Le soldat Bois repose actuellement dans une sépulture individuelle qui se trouve dans le cimetière national français de Rambervillers. Sa tombe porte le numéro 653.

Sepulture_Felix_Marius_BOIS

Sources :

Le portrait de Félix Bois a été trouvé sur le site « MémorialGenWeb »

Le site des archives départementales de l’Ardèche ainsi que ceux de « Mémoire des hommes », de « Généanet » et de « Gallica » ont été consultés pour construire cette petite note biographique.

Un grand merci à M. Bordes, à J.C. Balla, à A. Carrobi, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à la mairie de Chanéac.

1 janvier 2016

Louis Claude François Marie de Lurion de l’Égouthail (1886-1914).

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Louis Claude François Marie de Lurion de l’Égouthail voit le jour à Saint-Étienne le 19 décembre 1886. Son père, Roger Jean Alexandre, est avocat à la cour d’appel de Besançon. Sa mère, Marie Thérèse Légier de Lagarde, n’exerce pas d'activité professionnelle. Ses parents sont tous deux âgés de 28 ans.

Louis Claude François Marie de Lurion de l’Égouthail est l’aîné d’une fratrie composée de trois enfants. Il termine ses études avec un baccalauréat es lettres et es sciences.

Le jeune homme souhaite faire carrière dans l'armée. Son niveau scolaire lui permet de tenter et de réussir le concours d’entrée de l’école spéciale militaire.

Une loi, votée en 1905, oblige tous les futurs élèves saint-cyriens à servir durant une année dans un régiment avant de commencer les études.

Après la réussite de son concours, Louis se rend à la mairie de Besançon pour signer un engagement volontaire d’une durée de 4 ans. Le 10 octobre 1907, il est affecté au 42e R.I. de Belfort. C’est donc en tant que simple soldat qu’il franchit le porche de la caserne Bougerel.

Louis de Lurion de l’Égouthail est nommé caporal le 26 août 1908. Il intègre la promotion de Mauritanie de l’école spéciale militaire le 20 octobre 1908.

Il obtient ses galons de sergent le 27 janvier 1909, puis ceux d’aspirant le 16 mai 1910.

Sa formation d’officier s’achève le 7 août 1910. Bien loin du major de promotion, l'aspirant de Lurion de l’Égouthail termine à la 185e place sur les 217 élèves classés.

 Le chef de bataillon, directeur des exercices militaires de l’infanterie, écrit la note suivante sur sa feuille de notes :

« Travailleur, caractère très droit, ouvert, un peu insouciant. Tempérament un peu trop calme. Commanderait bien s’il avait plus de confiance en lui-même. »

À sa sortie d'école, Louis de Lurion de l’Égouthail est affecté comme sous-lieutenant au 60e R.I.. Il a droit à quelques semaines de repos avant de rejoindre son unité.

Le jeune sous-lieutenant se rend dans son nouveau régiment au début du mois d’octobre 1910. Il prend ses fonctions de chef de section à la 14e compagnie du 60e R.I..

Ce régiment est encore une unité composée à 4 bataillons. Il possède un bataillon, non cantonné à Besançon, installé dans la cité spinalienne. Celui-ci compose, avec les 4e bataillons des 21e, 44e et 149e R.I., le groupe de forteresse de la place d’Épinal. 

Groupe_de_Forteresse_de_la_place_d_Epinal_annee_1911

Dès son arrivée dans la cité spinalienne, il rejoint le fort de bois l’Abbé d'Uxegney qu'il quitte le 30 juillet 1911.

Deux mois plus tard, le jeune homme est nommé lieutenant. Louis de Lurion de l’Égouthail est de nouveau affecté dans un fort à compter du 1er octobre 1912. Cette fois-ci, il se rend au fort Longchamp.

Le lieutenant de Lurion de l’ Égouthail a pris de la maturité depuis sa sortie de l’école spéciale militaire. Il est maintenant très bien noté par ses supérieurs. Le colonel Pillot, responsable du  60e R.I., rédige la note suivante en 1912 :

« C’est un jeune officier sérieux, intelligent, s’acquittant avec zèle de ses devoirs. Très vigoureux, très apte à faire campagne, pratique les exercices physiques. Il donne entière satisfaction à ses chefs sous tous les rapports. A pris part aux manœuvres de la Haute-Moselle où il s’est bien comporté. »

Début 1913, le groupe de forteresse de la place d’Épinal vit ses derniers instants. Les 4 bataillons qui le composent sont rassemblés pour donner naissance à un nouveau régiment. Le 15 avril 1913, Louis de Lurion de l’Égouthail coud le numéro 170 sur son col de vareuse et sur son képi.

Il quitte le fort Longchamp le 30 juillet 1913.

Une décision ministérielle du 9 octobre 1913 l’affecte au 149e R.I.. Le voyage à effectuer pour ce changement d’affectation n'est pas très long. Il lui suffit de faire déplacer sa cantine à la caserne Courcy de l'autre côté de la Moselle.

Louis de Lurion de l’Égouthail est âgé de 27 ans au début de la campagne contre l’Allemagne. Il commande une section de la 3e compagnie sous les ordres du capitaine Isler.  

Le 9 août 1914, le lieutenant de Lurion de l’Égouthail participe avec ses hommes au baptême du feu du régiment. Cet évènement se déroule au Renclos-des-Vaches, près de Wisembach. Quelques jours plus tard, il est de nouveau sous le feu ennemi dans le secteur d’Abreschviller.

Il sort indemne de ces deux expériences de guerre, mais la chance ne dure pas…

Louis de Lurion de l’Égouthail trouve la mort le 26 août 1914 à la tête de sa section, au cours des combats qui se déroulent dans le secteur du col de la Chipotte.

Un compte-rendu d’inhumation, datant du 19 juin 1919, fait savoir que le lieutenant de Lurion de l’Égouthail a été enterré, dans un premier temps, à 600 m du dépôt de Ménil-sur-Belvitte dans une sépulture portant le numéro 173. Son corps est ensuite transporté au cimetière de Ménil-sur-Belvitte pour y être enseveli dans une nouvelle tombe portant le n° 68 bis, avant que celui-ci ne soit rendu à la famille pour être déposé dans un caveau familial.

Le lieutenant de Lurion de l’Égouthail a été décoré de la croix de guerre et de la Légion d'honneur à titre posthume.

Citation à l’ordre n° 44 de la Xe Armée du 11 janvier 1915 :

« A été tué au combat le 26 août en se portant en avant de sa section afin d’observer les mouvements de l’ennemi. Avait fait preuve depuis le commencement de la campagne de brillantes qualités d’énergie et d’entrain »

Légion d'honneur (J.O. du 25 juillet 1920)

Le lieutenant de Lurion de l’Égouthail a laissé une petite correspondance. Celle-ci peut se lire en cliquant une fois sur l’image suivante :

Louis_Lurion_de_l_Egouthail_2

Sources :

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

Le portrait du lieutenant de Lurion de l’Égouthail provient de la collection  personnelle de M. de Lurion de l’Égouthail.

Un grand merci à M. Bordes, à M. de Lurion de l’Égouthail, à É. Mansuy, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

25 décembre 2015

26 août 1914.

149e_R

La journée du 25 août a été particulièrement rude pour le 149e R.I.. Les trois bataillons du colonel Menvielle ont été engagés dans deux combats bien distincts l’un de l’autre. Le 1er bataillon a lancé une attaque dans le secteur de Fagnoux avant de retraiter vers l’est de Sainte-Barbe. Les 2e et 3ebataillons ont pris part à plusieurs combats du côté de Bazien avant de se replier sur le petit village de Brû.

Carte_1_journee_du_26_aout_1914

Du côté du 1er bataillon du 149e R.I.                                                     

Tôt dans la matinée, une forte colonne allemande équipée d’artillerie, avec beaucoup d’infanterie, est signalée à proximité du secteur occupé par le 1er bataillon du 149e R.I..

Celui-ci reçoit l’ordre de se déployer en entier dans un bois très épais autour de la cote 376. Il est appuyé sur sa droite par un bataillon du 109e R.I..

Les premiers échanges de coups de feu ont lieu à partir de 11 h 30. Personne ne sait encore qu’ils annoncent le début d’un combat particulièrement meurtrier entre les deux belligérants.

Le contact avec l’ennemi est rude. Le lieutenant Lurion de l’Egouthail est tué. Le capitaine Islert et le lieutenant Gruneissen sont blessés. Tout comme les Français, les Allemands vont laisser beaucoup d’hommes sur le terrain.

Ceux-ci profitent de leur supériorité numérique pour déborder les compagnies du bataillon Lescure par la droite et par la gauche.

Malgré les efforts fournis, les compagnies engagées du 1er bataillon du 149e R.I. finissent par être submergées de toutes parts.

Il n’y a plus le choix, le 1er bataillon du 149e R.I., appuyé par deux bataillons du 109e R.I. et par quelques compagnies de chasseurs doit se replier lentement en direction de Saint-Benoît.

Carte_2_journee_du_26_aout_1914

Legende_carte_2_journee_du_26_ao_t_1914

À la nuit, ce qui peut être regroupé du 1er bataillon du 149e R.I. vient bivouaquer à Saint-Benoît.

Du côté des 2e et 3e bataillons

Le colonel Menvielle reçoit à 6 h 00 l’ordre de stationnement et d’opération pour les deux bataillons du régiment qui sont sous son commandement.

Ses hommes vont devoir organiser un centre de résistance au nord de Brû sur le mamelon de la cote 372, face au clocher de Ménil-sur-Belvitte.

La matinée est consacrée à la réorganisation des unités. Il faut remettre de l’ordre dans les compagnies qui ont été bien malmenées la veille. C’est également l’heure de faire l’état des pertes… Celles-ci sont nombreuses…

Des sections d’isolés qui s’étaient repliés le 25 au soir à Rambervillers et qui n’avaient pas réussi à rallier leurs compagnies dans la nuit du 25 au 26, regagnent le petit village de Brû.

À 14 h 00, les 2e et 3e bataillons prennent une position de rassemblement au nord de Brû sur l’emplacement qui a été reconnu le matin par le colonel.

Les 2 bataillons du régiment reviennent cantonner dans le village de Brû à 19 h 00.

Carte_3_journee_du_26_aout_1914

Il n’est pas tout à fait l’heure de « panser ses plaies » pour le régiment. Les hommes du colonel Menvielle se tiennent toujours sur le qui-vive, talonnés de près par l’ennemi.

Sources bibliographiques :

J.M.O. du 109e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N /680/1.

J.M.O. du 149e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 696/8.

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/9.

« Opérations du 21e Corps d’Armée » général Legrand-Girarde, aux éditions Plon Nourrit Cie.

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

La photographie de groupe de soldats du 149e R.I. est antérieure à août 1914.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à É. Mansuy, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

18 décembre 2015

Ferdinand Baufour (1893-1914).

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Le 9 octobre 1893, Marguerite Jeanne Françoise Brosse donne naissance à un petit garçon à l’hôpital Lariboisière. Cette femme, qui demeure avec son époux au 8 de la rue Damrémont, situé dans le 18e arrondissement parisien, exerce la profession de fleuriste. Le père, Ferdinand Baptiste Baufour, est un homme âgé de 32 ans qui travaille comme typographe.

Ferdinand passe toute sa jeunesse dans la capitale.

À la veille de devoir effectuer son service militaire, le jeune homme travaille comme employé des timbres postes. Il demeure toujours dans la cité lumière, au 66 avenue de Chatillon.

Ferdinand Brosse est inscrit sous le numéro 42 de la liste du canton du 14e arrondissement. Il se voit classé dans la 1ère partie de la liste de l’année 1913 après avoir été désigné « bon pour le service » par les médecins.

La fiche signalétique et des services de cet homme nous fait savoir que son degré d’instruction générale est de niveau 3 ; il sait donc lire, écrire et compter.

Comme bon nombre de Parisiens, il est incorporé au 149e R.I.. Le futur soldat doit rejoindre ce régiment à compter du mois de novembre 1913. Il faut quitter Paname ! Ferdinand Baufour laisse derrière lui la vie tumultueuse des faubourgs de la capitale pour se rendre dans la cité spinalienne, qui est une ville beaucoup plus calme. Il se rend à Épinal par voie de chemin de fer.

L’homme s’apprête à vivre l’existence monotone du soldat.

Ferdinand Baufour est toujours à la caserne Courcy, lorsque le conflit contre l’Allemagne débute en août 1914. C’est maintenant un homme habitué aux épreuves de la vie de fantassin, qui se prépare à combattre l’Allemand. Il est intégré dans une escouade de la 11e compagnie qui se trouve sous le commandement du capitaine Erhard.

Le 18 août 1914, Ferdinand Baufour est nommé caporal. Il ne profitera pas bien longtemps des petits avantages offerts par ce grade ! En effet, son nom figure parmi la longue liste des disparus qui se trouve dans le J.M.O. du 149e R.I. à la date des 25 et 26 août 1914.

Le caporal Baufour est d’abord enterré à Bazien. Son corps, probablement inhumé par les Allemands dans un premier temps, fait l'objet d'une sépulture en bonne et due forme le 15 novembre 1914.

Le jugement qui valide le décès de ce caporal est rendu le 29 juin 1917 suite à la décision prise par le tribunal de la Seine.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant la journée du 25 août 1914, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

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Ferdinand Baufour est inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume (J.O. du 27 juin 1920) :

« Excellent gradé, tombé grièvement blessé le 25 août 1914 à Ménil-sur-Belvitte. Est mort des suites de ses blessures. »

Cette citation lui donne aussi le droit à la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Sépulture actuelle non connue.

Sources :

Les sites « Mémoire des hommes » et « Archives en ligne de Paris » ont été consultés pour construire cette petite note biographique.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carrobi, à É. Mansuy, au Service Historique de la Défense de Vincennes et aux archives municipales de Paris.

11 décembre 2015

Jean André Bernard (1892-1914).

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Jean André Bernard est né  le 19 décembre 1892 dans le 5e arrondissement parisien, au domicile de ses parents situé au 38 rue des écoles. Son père, Édouard Henri, est un professeur âgé de 31 ans qui enseigne au lycée Montaigne. Sa mère, Marguerite Marie Augustine Denis, est âgée de 30 ans lorsqu’elle donne naissance à son enfant.

Le fait d’avoir un père qui transmet le savoir l’amène, en toute logique, à faire des études supérieures. La fiche signalétique et des services de Jean André Bernard nous indique qu’il possède un degré d’instruction de niveau 5.

Une fois devenu bachelier, Jean André s’inscrit à la faculté de droit parisienne. D’après le livre d’or de l’établissement, cet universitaire va passer trois années sur les bancs des amphithéâtres avant de se retrouver dans l’obligation d’effectuer son service militaire.

Inscrit sous le numéro 89 du canton du 17e arrondissement de Paris, Jean André Bernard est classé dans la 7e partie de la liste en 1913. Ayant obtenu un sursis d’incorporation pour poursuivre ses études, il se retrouve classé dans la 1ère partie de la liste de l’année suivante.

Pour des raisons qui nous sont inconnues, Jean André renonce au bénéfice de son sursis le 14 août 1913. Il est incorporé au 149e R.I. à compter du 10 octobre 1913, régiment qu’il doit rejoindre le lendemain.

Il est nommé caporal le 11 avril 1914.

Au début du mois d’août 1914, ce jeune parisien commande une escouade de la 4e compagnie qui se trouve sous le commandement du capitaine Altairac.

Le caporal Bernard fait partie des centaines de tués du régiment victimes des premiers combats qui se sont déroulés au cours du mois d’août 1914. 

Son nom figure dans la liste des victimes de la 4e compagnie rédigée dans le J.M.O. du 149e R.I. à la date du 25 août 1914.

Comme pour la plupart de ses camarades qui ont perdu la vie à cette période, ce n’est que plusieurs années plus tard que son  acte de décès sera officialisé.

Aucun des hommes autour de lui n’a pu témoigner sur son sort et son corps a été inhumé par les autorités locales ou par les Allemands.

Le 23 mai 1919, le tribunal civil de première instance du département de la Seine reconnaît la mort de Jean André Bernard.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont passés le 25 août 1914, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

Fagnoux

Le caporal Bernard est inscrit sur l’une des plaques commémoratives de l’église Sainte-Marie-des-Batignolles du XVIIe arrondissement de Paris.

Jean André Bernard a été décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la croix de guerre avec étoile de bronze.

« Très bon gradé, brave et dévoué. Tombé, mortellement frappé, le 25 août 1914 à Ménil-sur-Belvitte. »

Sources :

Le portrait de Jean André Bernard est extrait du livre d’or de la faculté de droit de Paris. Guerre 1914-1918. Paris 1925.

Les sites « Mémoire des hommes » et « Archives en ligne de Paris » ont été consultés pour construire cette petite note biographique.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carrobi, au Service Historique de la Défense de Vincennes et aux archives municipales de Paris. 

4 décembre 2015

Félix Émile Py (1891-1914).

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Félix Émile Py est né le 26 mai 1891 dans le domicile de ses parents. La maison familiale se trouve dans le village de Sornay, une petite commune de la Haute-Saône.

Ses parents exercent tous deux le rude métier de cultivateur dans la Bresse Louhannaise. À la naissance de leur fils, le père, qui porte également le prénom de Félix, est un homme âgé de 30 ans ; la mère, Olympe Gay, est un peu plus âgée. Elle a deux ans de plus que son époux.

Après avoir acquis les « fondamentaux » à l’école, Félix qui sait maintenant lire, écrire et compter, quitte « la Communale » pour aller pratiquer la même profession que le chef de famille.

Durant les années suivantes, il va vivre au rythme des saisons et des moissons, jusqu’au moment où il va devoir aller effectuer son service militaire.

Inscrit sous le n° 29 de la liste du canton de Marnay, le jeune Félix est déclaré « bon service armé ». Il est classé dans la 1ère partie de la liste de l’année 1912.

Début octobre 1912, Félix Émile Py, qui est maintenant âgé de 21 ans, s’apprête à quitter son village natal pour rejoindre la ville d’Épinal. Il est incorporé au 149e R.I. à compter du 9 de ce mois.

La transition brutale entre la vie à la campagne et la vie citadine n’a pas dû être facile à vivre pour ce jeune homme, mais il n’y avait pas le choix !

Une fois le seuil de la caserne Courcy franchi, celui-ci ne quittera plus l’uniforme jusqu’au moment de son décès.

Lorsque les hostilités contre l’Allemagne débutent aux premiers jours du mois d’août 1914, le soldat Py fait partie de la 5e escouade de la 10e compagnie du 149e R.I.. À cette période, cette unité se trouve sous le commandement du capitaine Laure.

Cette compagnie n’a pas été engagée durant le premier combat du régiment le 9 août 1914. Elle subit son baptême du feu le 21 août, au nord du village d’Abreschviller, au moment où elle doit couvrir la retraite de deux bataillons du régiment. Quatre jours plus tard, Félix Émile Py trouve la mort au cours des combats qui se déroulent à l’est de Sainte-Barbe.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés au cours de cette journée, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

Groupe de sapeurs 149e R

Comme beaucoup de ses camarades de régiment tués en août 1914, sa mort sera reconnue très tardivement du point de vue administratif.

En effet, ce n’est que le 9 février 1921 que le décès de ce soldat sera officialisé à la suite d’une décision prise par le tribunal de Gray.

Le soldat Py repose actuellement dans le cimetière national français de Ménil-sur-Belvitte, sa sépulture porte le numéro 102.

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La famille est certainement restée sans nouvelles officielles concernant l’hypothétique survie de Félix, à partir de l’instant où il n’a plus donné de ses nouvelles aux siens.

Une fiche, au nom de Félix Py, qui se trouve sur le site du Comité International de la Croix Rouge,atteste qu’une recherche a bien été entreprise auprès des services compétents pour essayer d’en savoir plus sur ce qui a pu arriver au soldat Py.

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Sources :

Le site des archives départementales de la Haute-Saône ainsi que ceux de « Mémoire des hommes », et du Comité International de la Croix Rouge ont été consultés pour réaliser cette petite note biographique.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à É. Mansuy et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

27 novembre 2015

Émile Constant Camuset (1890-1914).

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Eugène Athanase Olivier Camuset et son épouse Maria Louise Augustine Guillon vivent dans le petit village de Motey-sur-Saône, lorsque leur fils Émile Constant naît le 25 janvier 1890. Le même jour, la mère donne également naissance à une petite fille Berthe Aline.

Les parents de ces petits jumeaux sont venus s’installer dans la Haute-Saône, département d’origine du père, après s’être mariés le 20 mars 1886 dans le 9e arrondissement parisien. Ils ont déjà un premier enfant qu’ils ont prénommé Paul. Le père, un ancien cultivateur devenu garde forestier, sera amené à changer régulièrement de lieu de résidence au cours de sa carrière professionnelle. De cette union naîtront également Marcel, Olivier, Louis et Alice.

La fiche signalétique et des services d’Émile nous apprend que son degré d’instruction générale est de niveau 3 ; il sait donc lire écrire et compter. Malgré ce bagage, ce jeune homme ne suivra pas les traces de son frère ainé qui deviendra professeur. Émile Constant exerçait la profession de domestique de culture.

Classé dans la 1ère partie de la liste de l’année 1911, il est déclaré « bon pour le service ». Incorporé au 149e R.I. à compter du 9 octobre de la même année, il quitte le petit village d’Auvey pour rejoindre la ville d’Épinal.

Il est maintenu sous les drapeaux par application de l’article 33 de la loi du 21 mars 1905. Le certificat de bonne conduite lui est accordé à la fin de ses obligations militaires. De retour à la vie civile, il passe dans la réserve de l’armée active le 8 novembre 1913.

Lorsque le conflit contre l’Allemagne arrive, il est rappelé à l’activité par décret du 1er août 1914. Le jour même, il rejoint son ancien régiment pour intégrer la 11e compagnie qui se trouve sous les ordres du capitaine Erhard.

Quelques semaines plus tard, il est grièvement blessé dans le secteur de Ménil-sur-Belvitte.

Son nom est inscrit dans la liste des blessés du J.M.O. du 149e R.I. à la date des 25 et 26 août 1914.

Probablement intransportable, l’homme a dû être laissé sur place, au moment où le régiment bat en retraite, comme bon nombre de ses camarades.

L’acte de décès de ce soldat ne sera officialisé que le 17 novembre 1920, à la suite d’une décision prise par le tribunal de Gray.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant la journée du 25 août 1914, il suffit de cliquer sur l’image suivante.

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Cette famille sera terriblement endeuillée par la guerre. Trois des cinq frères y trouveront la mort.

Eugène Camuset est inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume (J.O. du 21 mai 1922) :

« Soldat courageux et dévoué, tombé au champ d’honneur le 25 août 1914 à Ménil-sur-Belvitte. »

Cette citation lui donne également droit à la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Émile Camuset repose actuellement dans le cimetière national français de Rambervillers, une commune qui se trouve dans le département des Vosges. Sa sépulture porte le numéro 644.

Sepulture_Emile_Constant_Camuset

Son nom est inscrit sur deux monuments aux morts, celui d’Auvet-et-la-Chapelotte et celui de Chargey-les-Gray.

Sources :

Le portrait d’Émile Constant Camuset est extrait du site « MémorialGenWeb ».

Le site des archives départementales de la Haute-Saône ainsi que ceux de « Mémoire des hommes » et de « Généanet » ont été consultés pour construire cette petite note biographique.

La photographie de la sépulture d’Émile Constant Camuset a été réalisée par J.C. Balla.

Un grand merci à M. Bordes, à J.C. Balla, à A. Carrobi, et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

20 novembre 2015

Joseph Marcel Moinel (1892-1914).

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Joseph Marcel Moinel est né le 30 octobre 1892 au domicile de ses parents, dans le petit village de Bouzemont. Cette commune est située dans l’arrondissement de Mirecourt, à 22 km d’Épinal. Joseph, son père, est âgé de 42 ans ; il exerce la profession de terrassier. Sa mère, Marie Joséphine Poussot, travaille comme brodeuse. Elle a 34 ans.

Encore enfant, il se rend à la blanchisserie et teinturerie de Thaon-les-Bains. En effet, la petite note biographique qui accompagne son portrait dans le livre d’or de cet établissement nous apprend qu’il y a travaillé durant 9 ans. Si cette information est exacte, il aurait donc commencé à exercer une activité professionnelle dès l’âge de 12 ans.

Conscrit de la classe 1912, il doit intégrer le 149e R.I., son régiment d’affectation, en octobre 1913.

Au début du mois d’août 1914, Joseph Marcel est inscrit dans le registre de la 10e compagnie comme simple soldat. Cette formation se trouve sous l’autorité du capitaine Laure. Le régiment,qui fait partie des troupes de couverture, doit quitter la ville d’Épinal dès le 1er août 1914 pour se diriger vers la frontière. La déclaration de guerre n’est pas encore officialisée.

Pour cet homme, comme pour beaucoup de ses camarades de caserne, l’engagement dans le conflit sera de courte durée. Son nom est enregistré dans la liste des disparus du J.M.O. du régiment à la date du 25 août 1914. Son décès ne sera officialisé qu’à la date du 8 août 1917, suite à une décision prise par le tribunal civil de première instance de la ville d’Épinal.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés le 25 août 1914, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

Fagnoux

Le soldat Moinel repose actuellement dans le cimetière national de Rambervillers. Sa sépulture porte le numéro 666.

Sepulture_Joseph_Marcel_Moinel

Joseph Marcel Moinel fait partie de ces jeunes hommes qui n’avaient pas quitté le statut de célibataire. Il est passé directement de l’école au monde du travail avant de rejoindre celui de la caserne.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Thaon-les-Vosges.

Sources :

Le portrait de Marcel Moinel est extrait du livre d’or des membres du personnel de la blanchisserie et teinturerie de Thaon, morts pour la France au cours de la guerre 1914-1918.

Les sites « Mémoire des hommes » et « Généanet » ont été consultés pour construire cette petite note biographique.

La photographie de la sépulture de Marcel Moinel a été réalisée par J.C. Balla.

Un grand merci à M. Bordes, à J.C. Balla, à A. Carrobi, à la mairie de Bouzemont et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

13 novembre 2015

Charles Géhin (1883-1914).

Charles_Gehin

Charles Géhin voit le jour le 21 novembre 1883 dans la préfecture vosgienne. Ses parents, Valentin et Christine Luder, tous deux d’origine alsacienne, se sont mariés à Oderen. Charles sera le dernier né d’une fratrie de 6 enfants.

Quelque temps avant sa naissance, monsieur et madame Géhin quittent la vallée de la Thur avec leurs cinq autres enfants, Adolphe, Jacques, Thérèse, Abel et Odile, pour venir s’installer à Épinal. Le père a trouvé un emploi dans une des imprimeries de la ville.

L‘année de ses 21 ans, Charles est incorporé au 149e R.I.. Plus chanceux que la plupart des autres conscrits, le jeune homme ne se trouve pas dans l’obligation de quitter sa ville natale pour aller revêtir son uniforme de soldat.

Charles Géhin obtient son certificat de bonne conduite après avoir effectué son service militaire. De retour à la vie civile, il se fait embaucher à la blanchisserie et teinturerie de Thaon-les-Vosges. La petite notice biographique, qui accompagne son portrait dans le livre d’or de cette entreprise, nous fait savoir qu’il va y exercer son métier d’ouvrier durant 8 années.

Il fait la connaissance de Marie Emma Laurent, une jeune femme qu’il épouse le 24 avril 1908, à Thaon-les-Vosges.

Le conflit contre l’Allemagne éclate en août 1914. À cette période de sa vie, les obligations militaires de Charles Géhin sont assez lointaines. Il n’avait plus qu’une période d’exercices de quelques jours à faire lorsqu’il sera territorial. Mais il va en être tout autrement pour lui !

Il lui faut jeter un rapide coup d’œil à son livret militaire pour se remémorer les consignes à suivre en cas de mobilisation. Charles doit se rafraîchir la mémoire car tout cela est bien loin ! Il est maintenant âgé de 31 ans. Charles Géhin fait partie de la réserve depuis 6 années.

L’homme abandonne tout pour rejoindre la caserne Courcy, un lieu qu’il connaît bien puisqu’il y a fait son service militaire 11 ans plus tôt.

Étant donné son âge, il aurait dû être incorporé au 349e R.I. ;  au lieu de cela, il va retrouver son ancien régiment de conscrit.

Son nom est enregistré dans la liste des blessés de la 1ère compagnie qui se trouve dans le J.M.O. du 149e R.I. aux dates des 25 et 26 août 1914. Mais ce n’est que le 11 août 1920 que le tribunal civil de première instance de l’arrondissement d’Épinal officialisera le décès de Charles Géhin au 25 août 1914.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés le 25 août 1914, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

149e_groupe

Le soldat Gehin repose actuellement dans une sépulture individuelle située dans le cimetière national français de Badonviller. Le n° 936 est inscrit sur sa croix.

Sepulture_Charles_Gehin

 Sources :

Le portrait de Charles Gehin est extrait du livre d’or des membres du personnel de la blanchisserie et teinturerie de Thaon, morts pour la France au cours de la guerre 1914-1918.

Les sites « Mémoire des hommes » et « Généanet » ont été consultés.

La photographie de la sépulture de Charles Gehin a été réalisée par B. Pierre.

Un grand merci à  M. Bordes, à A. Carrobi, à B. Pierre, à la mairie d’Épinal et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

6 novembre 2015

Paul Joseph Auptel (1891-1914).

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Né de Jean Baptiste et de Marie Amélie Thiriet, Paul Joseph voit le jour le 5 août 1891 dans le hameau de Nol situé à proximité du petit village vosgien du Syndicat. Son père est cafetier. Il est âgé de 31 ans au moment de la naissance de son fils. Sa mère est un peu plus jeune, elle a 28 ans.

En octobre 1912, Paul Joseph est incorporé au 149e R.I..

Au début de l’année 1914, il est toujours domicilié à Syndicat. Mais il est inutile de chercher à le localiser dans une des bâtisses de cette commune ! En effet, l’homme se trouve toujours sous les drapeaux et il n’est libérable qu’à compter du mois d’octobre 1914.

À cette période de l’année, personne ne sait encore qu’une véritable tragédie mondiale est en train de se profiler…

Fin juillet 1914, le 149e R.I. est en manœuvre au camp du Valdahon. Les menaces de guerre contre l’Allemagne se confirment. Le régiment qui fait partie des troupes de couverture, doit rejoindre au plus vite la caserne Courcy pour les derniers préparatifs.

Le caporal Auptel commande à présent une escouade de 13 hommes. Ce petit groupe de soldats appartient à la 12e compagnie sous l’autorité du capitaine Henri Cadeau.

Le 1er août 1914, il faut prendre la direction de la frontière. Les compagnies du 3e bataillon du 149e R.I. quittent leurs lieux de cantonnements pour rallier la gare d’Épinal. Les quais grouillent de monde.

Parmi cette foule, il y a Paul Joseph Auptel. A-t-il eu l’occasion de revoir ses proches avant de monter dans le train ? Sans doute que non, le village du Syndicat est tout de même à quelques 36 kilomètres de la préfecture spinalienne…

Le 9 août 1914, c’est le baptême du feu pour le régiment. En fin d’après-midi, une section de la 12e compagnie est engagée dans le secteur du Renclos-des-Vaches. L’escouade du caporal Auptel fait-elle partie de ce groupe d’hommes ? Il est impossible de le savoir !

Le 21 août 1914, la 12e compagnie est engagée au complet dans le combat qui se déroule dans le secteur d’Abreschviller. Le caporal Auptel se trouve au milieu de la mêlée.

Pour en savoir plus sur ce qui s’est passé durant cette journée, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

Carte_1_journee_du_21_aout_1914_

Paul Joseph Auptel ne connaîtra pas bien longtemps les horreurs de la guerre. Une lecture attentive du J.M.O. du 149e R.I. nous fait savoir qu’il est inscrit dans la liste de l’état des pertes de la journée du 25 août 1914.

Il y a de fortes probabilités pour que cet homme ait été tué au cours de l’engagement de sa compagnie, dans le combat qui s’est déroulé dans le secteur de Bazien.

Son corps fut probablement inhumé par les Allemands, ou sous leur autorité, puis exhumé par les Français après la reprise du secteur. Il fut identifié par les hommes de l’ambulance d’armée n°11 plusieurs semaines après le déroulement des combats, ce qui explique le fait qu’il ait été enterré officiellement le 14 novembre 1914 à Anglemont comme il est indiqué sur son acte de décès.

Son acte de décès ne sera retranscrit dans sa commune d’origine que le 4 septembre 1916.

Paul Joseph est resté célibataire.

Son nom est inscrit sur la plaque commémorative qui est apposée sur le mur de la mairie de son village natal.

Le caporal Auptel a été décoré de la Médaille militaire à titre posthume (J.O. du 19 décembre1919) :

« Caporal brave et courageux. A succombé aux blessures reçues glorieusement, le 25 août 1914, à Ménil-sur-Belvitte (Vosges) »

 Cette citation lui donne également droit à la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés au cours de la journée du 25 août 1914, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

149e_groupe

Pour en savoir plus sur la vie du capitaine Henri Cadeau, il suffit de cliquer une fois sur le dessin suivant.

Capitaine_Cadeau

Sources :

Actes de naissance et de décès de Paul Joseph Auptel.

Fiche individuelle consultée sur le site « mémoire des hommes ».

Un grand merci à M. Bordes, à C. Auptel,  à A. Carrobi et à É. Mansuy. 

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