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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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28 juillet 2023

Du 18 novembre au 14 décembre 1916

Du cote de Beauvais - novembre - decembre 1916

 

18 novembre 1916

 

Le 3e bataillon du 149e R.I. est le dernier bataillon du régiment à être dans la zone des combats ; il est relevé par le 1er bataillon du 17e R.I. dans la nuit du 17 au 18.

 

Le général Guillemot, commandant la 85e brigade, passe le commandement du secteur au colonel Schmitt, responsable de la 26e brigade.

 

Dans l’après-midi, le 3e bataillon du 149e R.I. embarque dans des camions à Harbonnières et se dirige vers Beauvais.

 

De manière générale, le transport du 149e R.I. s’est déroulé dans des conditions extrêmement difficiles.

 

19 novembre 1916

 

L’ensemble du 149e R.I. est déployé dans ses nouveaux cantonnements. Les lieux de repos sont convenables. Tout le monde a de l’eau potable et suffisamment de paille pour se reposer.

 

L’E.M., la liaison, les pionniers, et le T.C. du régiment sont installés à Tilloy.

 

La C.H.R., la musique, les téléphonistes et les servants du canon de 37 occupent Morlaine.

 

Le 1er bataillon est à Vellennes, le 2e bataillon à Guignecourt et Bonlier et le 3e bataillon à Fontaine-Saint-Lucien et Orcer.

 

Positions des bataillons du 149e R

 

Des renforts sont attendus pour venir combler les pertes des semaines précédentes.

 

Du 20 novembre au 14 décembre 1916

 

La 43e D.I. est rattachée au 10e C.A. pour tout ce qui concerne l’administration et le discipline.

 

Les hommes ont repris l’instruction individuelle, l’instruction des spécialités et le travail en petites unités.

 

Après la longue et difficile période dans la Somme, les permissions arrivent. Le nombre des permissionnaires est porté à 25 % pendant toute la durée du repos et à 40 % pour une série.

 

Le 8 décembre, la 43e D.I. est remise à la disposition du 21e C.A..

 

Le 11 décembre, la 85e brigade reçoit l’ordre de se tenir prête à repartir dans la zone des combats.

 

Le 14 décembre, à 7 h 30, le 3e B.C.P. et le  2e bataillon du 149e R.I. embarquent dans les camions pour être dirigés vers Harbonnières.

 

Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

21 juillet 2023

Henri Maxime Joseph Collin (1894-1916)

Henri Maxime Joseph Collin

 

Henri Maxime Joseph Collin est né le 29 août 1894, dans le quartier de Chalon de la petite commune de Saint-Bardoux, dans le département de la Drôme. Son père, Pierre, 35 ans, est cultivateur.

 

Sa mère, Marie Antoinette Pipat, 30 ans, une ancienne femme de ménage, n’exerce plus aucune activité professionnelle. Albert, l’aîné de la fratrie, né à Saint-Donat-sur-l’Herbasse, est âgé de 11 ans.

 

En 1906, les Collin sont installés à Marsaz. La date exacte de leur arrivée dans ce village n’est pas connue. Tout ce que nous savons, c’est que la famille vit dans le quartier Tavasse et que le père travaille comme agriculteur sur les terres de la famille Chanal. 

 

À cette époque, Henri fréquente probablement encore l’école publique du village.

 

Sa fiche matricule indique un degré d’instruction de niveau 2, ce qui signifie que son niveau scolaire est assez moyen. Henri a acquis les bases de la lecture, de l'écriture et du calcul. Il a peut-être été obligé de quitter l’école à plusieurs reprises pour participer aux travaux agricoles.

 

En 1911, Pierre Collin travaille toujours la terre. Ses deux fils, Albert, revenu du service militaire effectué au 13e régiment de chasseurs à cheval en septembre 1909 et Henri, âgé de 17 ans, sont tous les deux employés comme ouvriers agricoles.

 

L’année de ses 20 ans, Henri Collin passe devant le conseil de révision, réuni à la mairie de Saint-Donat. En bonne condition physique, le jeune homme est déclaré « bon pour le service armé ».

 

Fin juillet 1914, une nouvelle guerre contre l’Allemagne est sur le point de commencer. Début août, la France affiche l’ordre de mobilisation générale dans chacune de ses communes. La classe 14 n’est pas encore « sous les drapeaux ». Elle peut toujours bénéficier de la vie civile durant quelques semaines. Cette classe est appelée par anticipation, deux mois avant la date prévue.

 

Le conscrit Collin, affecté au 22e R.I., arrive au corps le 5 septembre. Les casernes de cette unité se situent à Bourgoin et à Sathonay-Camp. Il est impossible de dire dans lequel de ces deux bâtiments militaires il a réalisé sa formation de soldat. Son passage au dépôt du 22e R.I., s'il dure de septembre 1914 à septembre 1915, est inhabituellement long. Pourtant, l'extrait de son livret matricule inséré dans sa fiche matricule ne laisse aucun doute sur le fait qu'il resta là un an : il a donc su s'y rendre indispensable.

 

Suite à une décision prise par le gouverneur militaire de Lyon le 22 septembre 1915, Henri Collin est affecté au 158e R.I., une unité qui combat en Artois depuis plusieurs mois.

 

Le 28, le régiment, durement éprouvé par les attaques des jours précédents, reçoit deux détachements de renforts : le premier du dépôt de Lyon (probablement celui où se trouve le soldat Collin) et le second du 9e bataillon du 149e R.I.. Henri Collin est affecté à la 7e compagnie du régiment.

 

Le 29 janvier 1916, il rejoint la 1ère compagnie de mitrailleuses du 158e R.I. (cette compagnie ne dépend pas du 1er bataillon du régiment. Elle reçoit ses ordres directement du responsable de la 86e brigade).

 

Cette brigade, sur le point de quitter le front d’Artois, se prépare à rejoindre le camp de Riquier, dans la Somme, avant d’être envoyée sur le front de Verdun.

 

Le 24 avril 1916, Henri Collin est affecté à la 3e compagnie de mitrailleuses du 149e R.I. (compagnie de mitrailleuses de la 85e brigade). Les sections de cette compagnie sont encadrées par les sous-lieutenants Durupt et Piéfroid sous l’autorité du capitaine Mougel.

 

La 85e brigade bénéficie d’un temps de repos à Landrecourt après son passage dans la Meuse. Début mai 1916, elle occupe des tranchées dans une zone peu exposée, près des buttes de Tahure et de Mesnil, en Champagne.

 

La 3e compagnie de mitrailleuses du 149e R.I., sous les ordres du capitaine Prenez, participe, avec le 3e bataillon du régiment, à la prise du village de Soyécourt au début du mois de septembre 1916. Ses sections sont commandées par les sous-lieutenants Durupt et Achard.

 

Pour en savoir plus sur les événements qui se sont déroulés durant cette journée, il suffit de cliquer une fois sur la photographie suivante. 

 

Photo aerienne Soyecourt

 

L’absence de J.M.O. du 149e R.I. et la lecture du J.M.O. de la 85e brigade ne permettent pas de retrouver les déplacements et les positions occupées par la 3e compagnie de mitrailleuses du régiment spinalien durant le mois de novembre 1916.

 

Une petite phrase présente dans le témoignage d’un mitrailleur du 149e R.I. comble en partie ces lacunes.

 

«… La 1ère compagnie de mitrailleuses du 149e R.I. qui se trouve à la tranchée Couverte est relevée, le 12 novembre 1916, par la 3e compagnie de mitrailleuses du régiment.»

 

Le 17 novembre 1916, jour de relève pour cette compagnie, Henri Collin est mortellement blessé par plusieurs éclats d’obus. Il décède sur le lieu même où il a été touché à l’âge de 22 ans.

 

Pour en savoir plus sur les événements qui se sont déroulés durant cette journée, il suffit de cliquer une fois sur la photographie suivante. 

 

Carte journee du 17 novembre 1916

 

Le soldat Collin est inhumé sur place par ses camarades à environ 400 mètres au sud de la sucrerie de Génermont.

 

Les soldats Victor Martin et Paul Mauroux sont les deux témoins qui permettent au lieutenant Auguste Fourneret, l’officier d’état civil du régiment, d’enregistrer le décès de cet homme. L’acte est transcrit à la mairie de Marsaz le 9 août 1917.

 

Henri Collin a été décoré de la Médaille militaire à titre posthume (J.O. du 6 octobre 1920).

 

« Soldat courageux, tombé glorieusement à son poste de combat, le 17 novembre 1916, en avant de Soyécourt. »

 

La croix de guerre avec une étoile de bronze accompagne cette décoration.

 

Decorations Henri Collin

 

Son nom est inscrit sur une plaque commémorative fixée sur un des murs du cimetière de Marsaz et sur le monument aux morts du village.

 

Henri Collin ne s’est pas marié de son vivant. Sa compagne, Berthe Marie Louise Bert, qui l'épousera par procuration en 1920, a donné naissance à une petite fille née en avril 1916 ; celle-ci acquiert ainsi le statut de pupille de la nation.

 

La généalogie de la famille Collin peut se consulter sur le site « Généanet ». Pour y avoir accès, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

log geneanet

 

Il n’y a pas  de sépulture connue pour cet homme. Un hommage lui a été rendu  par son petit-fils, Jacques Tardi, dans une case de bande dessinée.

 

Du côté des morts

 

Sources :

 

J.M.O. du 158e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 700/11

 

J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N /816/3

 

J.M.O. de la 85e Brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12

 

J.M.O. de la 86e Brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/15

 

Les archives départementales de la Drôme ont été consultées pour retrouver l’acte de naissance et la fiche signalétique et des services du soldat Collin. Les registres de recensements des communes de Saint-Bardoux et de Marsaz des années 1896, 1901, 1906 et 1911 ont également été lus.

 

Site « GénéaNetWeb »

 

Site « Mémoire des Hommes »

 

Acte de décès envoyé par la mairie de Marsaz.

 

Les dessins de Jacques Tardi sont extraits des ouvrages « Putain de guerre ! 1914-1915-1916 » et « Putain de guerre ! 1917-1918 ». Ces deux albums ont été réalisés en collaboration avec Verney. Éditions Casterman. 2008.

 

Témoignage de Paul Portier, mitrailleur du 149e R.I., inédit, collection personnelle.

 

L’extrait du plan localisant la tranchée Couverte vient du J.M.O. du 3e B.C.P..S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N /816/3 page 165.

 

Notons que le nom de famille d’Henri Collin s’écrit avec un seul l sur son acte de naissance et sur les registres de recensements.

 

Une erreur figure sur la fiche M.D.H. du soldat Collin. Celle-ci localise la sucrerie de Génermont  dans l’Aisne alors qu’elle se trouve dans le département de la Somme.

 

L’extrait du plan, qui indique le secteur dans lequel se trouve la 3e compagnie de mitrailleuses du 149e R.I.  au moment du décès du soldat Collin, provient du J.M.O. du 3e B.C.P.. Il reste à confirmer si le boyau Couvert et la tranchée Couverte (devenue tranchée Poncelet) sont bien le même lieu.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à J. Tardi, à T. Vallé au Service Historique de la Défense de Vincennes, aux archives départementales de la Drôme et à la mairie de Marsaz.  

14 juillet 2023

16 et 17 novembre 1916

Bois de Deniecourt - 16 novembre 1916

 

16 novembre 1916

 

Les compagnies du 10e B.C.P. et du 149e R.I. placées en 1ère ligne sont sur le point d’être relevées par le 17e R.I..

 

Des officiers de ce régiment sont accompagnés des guides des unités à remplacer ; ils effectuent les reconnaissances du secteur en prévision des mouvements de troupes prévus pour la nuit suivante.

 

Plusieurs patrouilles allemandes ont été signalées dans le secteur du bois Bauer. Elles se retirent à l’approche des Français. Les mitrailleuses tirent à plusieurs reprises sur les points repérés.

Vers 8 h 00, les deux artilleries reprennent leurs activités sur tout le secteur.

 

À 8 h 30, un avion français, engagé dans un combat avec plusieurs adversaires, est abattu au sud-ouest d’Ablaincourt.

 

Les deux aviations restent particulièrement actives durant toute la matinée. Deux drachens observent les tranchées françaises.

 

Les photographies aériennes françaises révèlent d’importants travaux réalisés dans le secteur allemand, au nord et à l’est de Gomiécourt. L’ennemi a doublé la tranchée Minnen.

Vers 12 h 30, l’artillerie lourde française effectue des tirs de contre-préparation pendant que les  canons de 75 exécutent leurs missions habituelles.

 

Les tranchées de premières lignes, bouleversées par les bombardements de la veille, sont réaménagées. Le boyau du Rat est de nouveau approfondi.

 

L’artillerie française procède à des tirs de barrage entre 18 h 00 et 20 h 00.

 

Carte journee du 16 novembre 1916

 

Les guides, fournis par les unités du 10e B.C.P. et du 149e R.I. à relever, se rassemblent, à 18 h 30, au Casino, sous la surveillance d’un officier de chaque corps. Les mouvements de troupes commencent une demi-heure plus tard.Le 1er bataillon du 17e R.I. cantonne à Harbonnières en remplacement du 2e bataillon du 149e R.I. Ce dernier est parti au repos dans la région de Beauvais. Le décompte des pertes du 149e R.I. pour cette journée s’élève à 1 tué et 9 blessés (dont deux adjudants).

 

Deux noms de soldats du 149e R.I. sont enregistrés dans le fichier des « Morts pour la France » du site « Mémoire des hommes » pour cette date.

 

                                         Tableau des tués pour la journée du 16 novembre 1916

 

17 novembre 1916

 

Les 2e et 3e bataillons du 17e R.I. ont remplacé le 3e bataillon du 149e R.I. et le 10e B.C.P. en 1ère ligne. Les mouvements de relève se sont déroulés sans incident.

 

Le 3e bataillon du 149e R.I. occupe la position de soutien laissée vacante par le 1er bataillon du régiment.

 

Carte journee du 17 novembre 1916

 

 

Sept cent hommes du 1er bataillon du 149e R.I. et le 10e B.C.P. embarquent en camions à Harbonnières pour prendre la direction de  Beauvais.

 

Dans la soirée du 17 au 18, le 1er bataillon du 17e R.I. quitte Harbonnières pour relever le 3e bataillon du 149e R.I. sur la position de soutien dans le quartier C.

 

Le 149e R.I. quitte la Somme pour une période de repos de plusieurs jours.  Il ne sait pas encore qu’il devra bientôt retourner dans le même secteur.

 

Un seul nom figure dans le fichier des « Morts pour la France » du site « Mémoire des hommes » pour cette journée.

 

                                    Tableau des tués pour la journée du 17 novembre 1916

 

Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

J.M.O. du 17e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 588/2.

 

J.M.O. du 10e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 819/5.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

La photographie provient du fonds Valois Réf : val 452/070

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

7 juillet 2023

René Paul Chaillet (1892-1919)

Rene Paul Chaillet

 

René Paul Chaillet voit le jour le 29 juin 1892 à La Rivière, petite commune située au cœur de la vallée du Drugeon, dans le département du Doubs.

 

Son père, Léon Joseph Émile, âgé de 30 ans, est instituteur à l’école publique du village.

 

Sa mère, Marie Rosalie Baverel, 32 ans, n’exerce pas d’activité professionnelle. Elle vient de donner naissance à son cinquième enfant.

 

Les deux filles aînées du couple Chaillet n’ont pas survécu.

 

Genealogie famille Chaillet

 

La fiche matricule de René Chaillet indique un degré d’instruction de niveau 3,  ce qui signifie qu’il sait lire, écrire et compter à la fin de sa scolarité.

 

En 1911, le jeune Chaillet gagne sa vie comme facteur. Il quitte cette profession qui ne lui convient pas pour devenir commis d’agent-voyer. 

 

L’année de ses 21 ans, René Chaillet se présente devant le conseil de révision réuni à la mairie de Pontarlier. En parfaite condition physique, il est déclaré apte aux obligations militaires.

 

Le 9 octobre 1913, René Chaillet intègre les effectifs de la 10e compagnie du 149e R.I., une unité qui tient garnison à Épinal.

 

La France entre en conflit avec l’Allemagne en août 1914. Le 149e R.I., réserve de troupes de couverture, quitte la caserne Courcy quelques heures avant que l'ordre de mobilisation générale ne soit officiellement donné.

 

Le 9 août, le régiment subit son baptême du feu au Renclos des vaches,près de Wisembach. Les 9e et 10e compagnies ainsi que 3 sections de la 12e ne sont pas engagées.

 

Le 3e bataillon occupe le bois du Breuil, à 1 km au sud-ouest de Sainte-Marie-aux-Mines, sans être en contact direct avec les Allemands.

 

Le 21 août, René Chaillet participe à son premier combat près d’Abrechvillers. Sa compagnie, sous le commandement du lieutenant Michelin, est chargée de couvrir l’ensemble des mouvements de repli du régiment qui est en difficulté.

 

Le prix à payer pour protéger la retraite des camarades est élevé ! Beaucoup ont été tués ou capturés. Le soldat Chaillet réussit à rejoindre le gros du régiment avec les éléments de sa compagnie qui ont pu échapper à ce sort.

 

Fin août 1914, sa compagnie est de nouveau engagée. Les Allemands attaquent dans le secteur de Bazien près de Ménil-sur-Belvitte. Cette fois-ci, René Chaillet a eu moins de chance. Il est capturé par l’ennemi.

 

Son nom apparaît sur la liste des disparus du J.M.O. du 149e R.I. pour les journées des 25 et 26 août 1914.

 

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant cette journée, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

Carte 5 journee du 25 aout 1914

 

La section des prisonniers de l’Union des Femmes de France de Pontarlier contacte le Comité International de la Croix Rouge. Elle souhaite connaître le lieu où le soldat Chaillet est retenu en captivité.

 

Une fiche individuelle portant son nom peut être consultée sur le site du Comité International de la Croix Rouge.   

 

Fiche C

 

Le soldat Chaillet a d’abord été envoyé en captivité à Dilligen, une petite ville située au nord-est d'Ulm, en Bavière, sur le Danube. Il est ensuite transféré à Pucheim, à l’ouest de Munich.

 

Carte de prisonniers en Allemagne 1914-1918

 

Fin décembre 1919, René Chaillet est rapatrié d’Allemagne après avoir passé plus de 4 années dans les camps de prisonniers. Gravement malade, affaibli par les privations, il meurt à l’hôpital C 43 de Belley le 4 janvier 1919, à l’âge de 26 ans.

 

Aucune citation, aucune décoration n’ont pu être retrouvées pour ce soldat du 149e R.I..

 

Monument aux morts de la commune de la Rivière-Drugeon

 

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de La Rivière-Drugeon et sur une des  plaques commémoratives de l’église du village.

 

Paul Chaillet ne s’est pas marié et n’a pas eu de descendance. Le lieu où il repose n’est pas connu.

 

Sources :

 

La fiche signalétique et des services de René Paul Chaillet, les registres d’état civil et les registres de recensement de la commune de La Rivière-Drugeon des années 1906 et 1911 ont été consultés sur le site des archives départementales du Doubs.

 

Le portrait de ce soldat a été trouvé sur le site « MémorialGenWeb ».

 

La carte indiquant les camps de prisonniers français en Allemagne a été réalisée par Robert Broisseau en 2006. Elle provient du site « Stenay 14-18 ».

 

Stenay 14-18

 

Un grand merci à M. Bordes, à R. Broisseau, à A. Carobbi, à T. Vallé et aux archives départementales du Doubs. 

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