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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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27 septembre 2011

Du 15 au 18 mai 1915.

                 Carte_journee_du_15_mai_1915

Dans la nuit du 15 mai, le lieutenant-colonel du 149e R.I. continue d’exercer le commandement de l’infanterie qui se trouve dans le secteur. Le canon allemand reste en activité toute la nuit. Il faut organiser la tranchée T3-h1 fraîchement conquise. La liaison est faite avec le régiment de gauche. Un violent bombardement allemand à lieu durant toute la matinée sur tout le secteur et sur la 1ère ligne française. Une attaque d’envergure de la 43e D.I. est prévue à 17 h. Dès 17 h 30, l’attaque est arrêtée à gauche et les troupes placées sous les ordres du lieutenant-colonel Gothié du 149e R.I. doivent rester dans leurs positions. À 22 h 00, une compagnie du 3e bataillon qui est placée en réserve de 1ère ligne au bois de Noulette est portée aux abris du bois 6. Dans la nuit du 17 mai, les Allemands exécutent successivement deux nouvelles attaques sur la tranchée h1 T3. La 1ère échoue, mais la seconde déclenchée sur le bois 10 réussit à prendre pied dans cette tranchée qui est devenue onéreuse pour la troupe. Cette tranchée finit par devenir une zone neutre où l’ennemi n’envoie que des patrouilles. Le reste de la journée se passe dans le calme, la canonnade est intermittente. Dans la soirée, le 2e bataillon du 28e R.I. relève 4 compagnies du 10e B.C.P.. La  journée du 18 mai est consacrée à l’organisation de la position conquise. Tard dans la soirée, le 3e bataillon du 149e R.I. est relevé par le 1er bataillon du 28e R.I. qui va cantonner à la fosse 10. Cette relève se passe sans problèmes. 

Les pertes pour les journées du 15 au 18 mai 1915 sont de 25 tués et de décédés des suites de leurs blessures, de 61 blessés et de 9 disparus.

 

                               Tableau des tués pour les journées du 15 au 18 mai 1915

             Tableau des blessés et des disparus pour les journées du 15 mai au 18 mai 1915

 

Références bibliographiques :

Historique du régiment « 149e Régiment d’infanterie » Épinal. Imprimerie Klein.

Fichier des « Morts pour la France » du site S.G.A./Mémoire des hommes.

Les archives du S.H.D. ont été consultées, ainsi que le J.M.O. de la 85e brigade, série 26 N 520/10. 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à V. le Calvez, à A. Chaupin, à T. Cornet, à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « collectif Artois 1914-1915 ». 

20 septembre 2011

Commandant Pierre Bichat (1873-1916).

                    Commandant_Pierre_Bichat

Pierre Bichat est né le 4 juin 1873 dans le 5e arrondissement de Paris. Son père Ernest, exerçait le métier de professeur, sa mère, Marie Eugénie Bertin-Mourot ne travaillait pas. Marie Marguerite Larivière deviendra son épouse en 1905.

 Engagé volontaire en octobre 1892, après avoir fait ses études à Nancy, ce jeune homme de 19 ans est reçu à l’école spéciale militaire et commence sa formation dans la promotion du Siam. Nommé sous-lieutenant à la fin de ses études, Pierre Bichat traverse la méditerranée pour rejoindre le 3e Régiment de Zouaves qui se trouve à Constantine. Admis comme élève à l’école de guerre supérieure de 1905 à 1907. Nommé capitaine, il passe à l’état-major de la 15e D.I. puis à celui de la 56e D.I.. Fin 1911, le capitaine Bichat commande une compagnie du 109e R.I., puis c’est de nouveau plusieurs passages dans les États-majors. Devenu commandant, affecté au 149e R.I. à la fin de l’année 1914, il rejoint le régiment qui se trouve sur le front d’Artois en janvier 1915 pour prendre la tête du 1er bataillon. À la mi-août 1915 il devient chef d’état-major à la 43e D.I., puis à la 81e D.I. territoriale, puis de nouveau à la 43e D.I., il décède le 17 octobre 1916 à Cayeux-en-Santerre dans la Somme à l’ambulance 12/1.

Citation à l’ordre de l’armée n° 70 en date du 31 mai 1915 :

« A conduit le 9 mai, son bataillon à l’attaque de positions ennemies fortement organisées et défendues et a contribué puissamment au succès de l’opération. S’est maintenu le lendemain sur les hauteurs conquises, malgré la pluie de projectiles qui a fauché plus de la moitié de son effectif ».

                                      Citation_commandant_Bichat

Chevalier de la Légion d’honneur en 1906.

Officier de la Légion d’honneur le 12 juillet 1916 :

« Nombreuses campagnes, s’est acquis de nouveaux titres depuis le début de la guerre, notamment dans le commandement d’un bataillon qu’il a exercé avec distinction ».

Sources :

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

La photo qui se trouve sur le montage a été réalisée en juin 1915. Elle est légendée «  Capitaine Prétet, commandant Bichat, Coupigny ( P.d.C.) »

La citation du commandant Bichat provient de la collection personnelle de L. Ricot.

Pour en savoir plus sur le capitaine Prétet :

http://amphitrite33.canalblog.com/archives/2010/09/12/19047679.html

Un grand merci à M. Bordes, à M. Porcher, à L. Ricot, et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

 

13 septembre 2011

Quelques livres d'or (1).

                                                                                                                                                                                         Livre_d_or_usine_MichelinAntoine Floret : né le 23 décembre 1884 à Mezel (Pas-de-Calais). Soldat au 149e R.I., mort pour la France le 6 septembre 1916, des suites de ses blessures reçues le 4 septembre au bois de Soyécourt (Somme). Une blessure.

 Jean Labrosse : né le 23 juin 1893 à Thizy (Rhône). Sergent au 149e R.I., mort pour la France le 11 mai 1915 à Nœux-les-mines (Pas-de-Calais), des suites de ses blessures reçues le même jour à Notre-Dame-de-Lorette. Une blessure.

Livre_d_or_Besan_on

 

Marcel César Baverel : né le 30 avril 1891 à Arçon (Doubs). Sergent au 149e R.I. tué au combat de Soyécourt (Somme)  le 05 septembre 1916.   

 Jean Cholley : né le 18 août 1893 à Lure (Haute-Saône) .Sous-lieutenant au 149e R.I. tué au signal de Sainte-Marie (Vosges) le 09.08.1914.

  Livre_d_or_de_Notre_Dame_du_Bon_Conseil

Armand Breton : né le 8 juin 1894 à Paris dans le 18e arrondissement. Soldat au 149e R.I. tué le 26 septembre 1915 devant  Angres (Pas-de-Calais).

Citation à l’ordre du régiment :« Soldat d’un courage et d’un sang-froid exemplaires, tombé mortellement frappé le 26 septembre 1915 devant Angres ».

 

Références bibliographiques :

« Livre d’or du personnel mobilisé des usines Michelin, guerre 1914-1918 ». Paris, imprimerie J. Cussac.

« Livre d’or du lycée Victor Hugo de Besançon ». Besançon, imprimerie Millot Frères, 1936.

« Livre d’or des œuvres ouvrières de Notre-Dame du Bon Conseil ».

 Un grand merci à P. Baude.

7 septembre 2011

14 mai 1915.

                  Carte_journ_e_du_14_mai_1915

                                       L_gende_carte_journ_e_du_14_mai_1915

La matinée se passe dans le calme. Deux compagnies du 149e R.I. renforcées d’une compagnie et d’une section de mitrailleuses du 10e B.C.P., qui sont sous les ordres du commandant Bichat, doivent attaquer sur le front h1 - sape T3 en partant de la lisière est du bois 5 et de la sape en Y. Le reste du front actuel du 149e R.I. appuiera l’attaque par son feu. L’ennemi est calme et les troupes prennent leurs dispositions pour être en mesure d’agir. À 13 h 00, une violente canonnade allemande se produit sur tout le secteur de 1ère ligne, plusieurs hommes sont blessés. À 15 h 00, les troupes sont mises en place sur 2 lignes par unités accolées, le 10e B.C.P. à droite, et les 1ère et 2e compagnies du 149e R.I. à gauche. Un quart d’heure plus tard, un tir de préparation d’attaque est déclenché par l’artillerie française. Les Allemands répondent avec une violence extrême, qui forme un barrage aux débouchés du bois 5 et à l’est du bois 6. Il est 17 h 15, lorsque l’artillerie française allonge son tir. Au même instant, l’attaque d’infanterie commence dans les conditions suivantes :  La moitié de la 5e compagnie du 10e B.C.P. et la 2e compagnie du 149e R.I.en 1ère ligne, la moitié de la 5e compagnie du 10e B.C.P. et la 1ère compagnie du 149e R.I.en 2e ligne.

La tranchée T3 h1 est rapidement atteinte et occupée. Les Allemands lancent de T3 une grande quantité de grenades et de bombes. Tous les efforts pour s’emparer de T3 échouent. Vers 18 h 00, l’ordre de soutenir l’attaque sur T3 est donné au 3e bataillon du 149e R.I... À plusieurs reprises, les éléments des 2 bataillons combinent leur action autour du point attaqué, sous une pluie de bombes et de grenades, lancées de part et d’autre. La tête de sape qui se trouve sur un massif assez élevé  empêche les Français de s’en rendre maître. À 18 h 30, la situation est stationnaire.

Le 10e B.C.P. relève en 1ère ligne le 149e R.I., et le 3e B.C.P. se retire du secteur pour cantonner à la Fosse 10. Les 1er et 2e bataillons du 149e R.I. vont à la Fosse 10, ils sont en relève générale. Le  3e bataillon va aux abris du bois de Noulette pour être en réserve de 1èreligne. Tous ces mouvements de troupes sont terminés dans la nuit du 15 mai, à 3 h 00.

 Les pertes pour cette journée sont de 14 tués et de décédés des suites de leurs blessures, de 38 blessés et de 1 disparu.

 

                                     Tableau des tués pour la journée du 14 mai 1915

                       Tableau des blessés et des disparus pour la journée du 14 mai 1915

 

Références bibliographiques :

Historique du régiment « 149e Régiment d’infanterie » Épinal. Imprimerie Klein.

Fichier des « Morts pour la France » du site S.G.A./Mémoire des hommes.

Les archives du S.H.D. ont été consultées, ainsi que le J.M.O. de la 85e brigade, série 26 N 520/10.

 Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à V. le Calvez, à A. Chaupin, à T. Cornet, à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « collectif Artois 1914-1915 ».

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