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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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27 août 2021

Simon Vivier (1879-1918)

Simon Vivier

 

Originaire du Puy-de-Dôme, Simon Vivier voit le jour le 18 mai 1879, aux Gabots, un lieu-dit dépendant de la commune de Saint-Quintin-sur-Sioule.

 

Son père, Jacques, est un travailleur de la terre. Il a 30 ans à la naissance de son fils. Sa mère, Antoinette Lesbre, est âgée de 19 ans. Elle n’exerce pas d’activité professionnelle.

 

Les témoins, Gervais Vérillon et Annet Thomas, accompagnent Jacques à la mairie du village pour officialiser l’arrivée du nouveau-né. Les trois cultivateurs signent le registre d’état civil en présence de l’adjoint au maire François Glomond.

 

Une sœur naît en 1883.

 

 

La fiche signalétique et des services de Simon Vivier indique un degré d’instruction de niveau 3. Il maîtrise la lecture, l’écriture et l’arithmétique.

 

Devenu cultivateur à la fin de sa scolarité obligatoire, l’adolescent travaille dans l’exploitation agricole tenue par son père.

 

Simon Vivier est un homme robuste. Il ne montre pas de signe particulier de faiblesse lorsqu’il se présente devant le conseil de révision qui s’est réuni à la mairie du canton de Merat. Il est automatiquement classé dans la 1ère partie de la liste par la médecine militaire.

 

Le futur conscrit est incorporé au 92e R.I. de Clermont-Ferrand. Simon doit se présenter à la caserne le 15 novembre 1900.

 

À l'instruction, ses supérieurs observent ses bonnes capacités militaires. Son capitaine le fait inscrire au peloton des élèves caporaux. Simon Vivier accède à ce grade le 6 octobre 1901. Il est nommé sergent le 23 mai 1903.

 

Simon Vivier est envoyé dans la disponibilité de l’armée active le 19 septembre 1903. Le temps de la conscription est maintenant terminé. Il vient de passer près de trois ans sous l’uniforme. Le jeune homme peut rentrer au pays avec son certificat de bonne conduite en poche.

 

Dès son retour, il retrouve sa vie de paysan à la ferme paternelle. 

 

Entre le 9 mars et le 8 avril 1906, Simon Vivier doit à nouveau endosser sa tenue de sous-officier pour accomplir sa première période d’exercice à la caserne d’Anterroche ; celle-ci abrite le 105e R.I.. Il n’est fait aucune mention de sa deuxième période d’exercice sur sa fiche matricule.

 

Le 12 janvier 1907, il épouse Angèle Thomas, une jeune femme âgée de 17 ans. Le couple aura deux enfants, Yvonne, née en 1908 et Roger, né en 1911.

 

Jacques, Antoinette, Simon, Angèle, Yvonne et Roger vivent sous le même toit jusqu’à l’arrivée de la 1ère guerre mondiale.

 

Le 1er août 1914, la France rappelle ses réservistes. Un nouveau conflit contre l’Allemagne ne peut plus être évité.

 

Simon Vivier se prépare à abandonner les travaux agricoles. Un coup d’œil sur le livret militaire pour s’apercevoir qu’il a encore quelques jours devant lui. Il doit être au dépôt du 105e R.I., à Clermont-Ferrand, pour le 10 août.

 

Le sergent Vivier est nommé adjudant le 15 septembre 1914. Trois jours plus tard, ce changement de grade entraîne son affectation au 138e R.I., à Magnac-Laval. Des signes de faiblesse apparaissent.

 

Le 27 novembre 1914, la commission spéciale de Magnac-Laval constate une hernie inguinale au côté droit.

 

Ce problème de santé empêche un envoi rapide au front, mais il reste insuffisant pour un motif de réforme. Le colonel commandant la subdivision de Magnac-Laval le fait classer dans le service auxiliaire à partir du 2 janvier 1915. l'adjudant Vivier reste donc au dépôt, à disposition de l’armée.

 

Les informations inscrites sur sa fiche matricule empêchent d’affirmer une présence au front entre son arrivée à la caserne et son passage dans le service auxiliaire.

 

Cette situation dure jusqu’au début du mois de mars 1916. Le 5, la commission spéciale de Magnac-Laval le reconnaît de nouveau « bon pour le service armé ».

 

À partir de cette date, sa fiche signalétique et des services indique plusieurs changements d’affectations sans donner plus de précision.

 

Le 21 septembre 1916, il est au 165e R.I.. C’est dans cette unité qu’il apprend  le décès de sa fille Yvonne. Le 29 décembre 1917, Simon Vivier est muté au 9e R.I..

 

Le 24 mars 1918, l’adjudant Vivier est affecté au 149e R.I.. Une fois de plus, les éléments fournis par sa fiche matricule ne permettent pas de confirmer sa présence au sein du régiment actif durant les offensives allemandes de mai et de juillet 1918. La date exacte de sa prise de commandement d’une des sections de la 7e compagnie reste donc inconnue.

 

Il participe à la bataille de Champagne et d’Argonne qui débute à la fin du mois de septembre. Le 3 octobre 1918, au cours d’une attaque, il est mortellement blessé dans le secteur du village d’Orfeuil. Le sous-officier Vivier meurt à l’âge de 39 ans. Son acte de décès est transcrit à la mairie de Saint-Quintin-sur-Sioule le 10 avril 1919.

 

Il laisse une veuve et un orphelin qui devient pupille de la nation le 22 octobre 1919.

 

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant cette période, il suffit de cliquer une fois sur la carte ci-dessous.

 

Carte journee du 3 octobre 1918

 

L’adjudant Vivier a été inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume (J.O. du 11 août 1922) :

 

«Énergique et brave sous-officier, tombé glorieusement pour la France, le 3 octobre 1918, en accomplissant tout son devoir devant d’Orfeuil. »

 

Cette citation lui donne également droit à la Croix de guerre avec étoile de bronze.

 

Il n’existe pas de sépulture individuelle militaire qui porte son identité.

 

Le nom de ce sous-officier est inscrit sur deux tombes différentes dans le cimetière de Saint-Quintin-sur-Sioule. La première est une sépulture familiale. La seconde ressemble à un lieu de mémoire.

 

Sépultures cimetière communal de Saint-Quintin-sur-Sioule

 

Sources :

 

Le registre matricule de l’adjudant Vivier, les registres d’états civils et de recensement ont été consultés sur le site des archives de l’Isère et du Vaucluse.

 

Le portrait de Simon Vivier et les photographies de sépultures ont été trouvés sur le site « Généanet ».

 

La généalogie de la famille Vivier a été reconstituée à partir de plusieurs arbres consultés sur le site « Généanet ».

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, aux archives départementales de l’Isère et du Vaucluse et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

20 août 2021

3 octobre 1918, l’aumônier Henry témoigne…

3 octobre 1918 l'abbe Henry temoigne

 

Le 149e R.I. a relevé le 21e R.I. au bois la Croix dans la soirée du 2 octobre.

 

C’est un régiment épuisé par ses efforts lors des 26, 27 et 28 septembre qui doit reprendre le combat.

 

La 43e D.I. doit absolument faire tomber le village d’Orfeuil. L’aumônier Henry, toujours aux premières loges, quitte le P.S. de la voie ferré pour se rendre au P.C. du colonel Vivier. Informé de la situation du régiment, il décide de rejoindre les lieux des combats en accompagnant les brancardiers.

 

Témoignage de l’abbé Henry : poste de secours de la voie ferrée - P.C. du bois des Ronces

 

Messe à 7 h 00.

 

Le colonel s'est déplacé. Il est maintenant au bois des Ronces sur le promontoire qui suit le vallon de "Brunnen Grund". Le docteur Rouquier propose d'aller le rejoindre aussitôt après déjeuner. Le plus tôt possible sera le mieux, car nous sommes ici beaucoup trop à l'arrière.

 

Mandé au G.B.D., je me hâte de faire cette course. Le G.B.D. est avec tous les T.C., dans les bois de la Fouine et prolongement de la tranchée de Gratreuil.

 

Mal renseigné, j'ai cherché trop loin. Cela m'a permis de jeter un coup d'œil sur ce coin des cimetières boches, du bois de La Fouine. En quelques jours, quels changements ! On se croirait ici à l'arrière, pas un coin inoccupé. Quelle smala ! Enfin, je trouve M. Fourneret, M. Husson et compagnie et enfin M. Erny et tout le train du G.B.D.. À la tranchée de Gratreuil, le 21e relevé par nous, repose. Vu l'abbé Massot.

 

M. Rouquier parti en excursion ne rentre pas et l’heure s'avance et les événements là-bas se précipitent et nous ne sommes pas à notre place ! Qu'il me tarde de le voir revenir !

 

En attendant, je note en hâte les événements de la matinée :

 

5 h 30. Forte canonnade boche. Aussitôt, réplique générale de notre part. La gauche, dont le retard constant depuis huit jours a été la source de nos principales difficultés et de nos pertes, semble vouloir se mettre à l'alignement. C'est du moins ce que je crois pouvoir conclure des dires d'un blessé du 17e R.I. qui, à 6 h 30 ce matin, est venu échouer au P.S. du 21e.

 

Deux bataillons américains ont été adjoints à la 170e division qui est à notre gauche. Ils sont arrivés cette nuit et doivent attaquer sur la ferme de Médéah. C'est cette attaque qui a dû être déclenchée ce matin.

 

10 h 00. Vu le capitaine bourgeois du 21e qui me donne quelques explications supplémentaires. L'attaque s'est déclenchée sur tout notre front.

 

Le 149 a relevé cette nuit le 21e au bois la Croix. Le 149 a commencé son attaque ce matin en liaison avec la 170e à gauche et les chasseurs à droite.

 

Orientation de l'attaque : du sud-est au nord-ouest. Objectif du 149 : le Pylône.

 

C'est aux chasseurs que revient l'honneur de prendre Orfeuil. Le capitaine Bourgeois n'est pas très rassurant. J'ai peur, d'après ce qu'il dit, que notre commandement parte sur des données fausses.

 

On table sur des rapports d'avions. Mais qu'est-ce que cela vaut ? D'après les rapports d'avions, il n'y aurait à Orfeuil que la valeur de deux compagnies et demie. Et puis derrière, plus rien, ni personne ! Les troupes qui sont là seraient de qualité médiocre…

 

Ah ! Pardon ! Là, je vous arrête ! Les troupes boches qui défendent Orfeuil sont au contraire excellentes. Ces Boches se font tuer sur place plutôt que de reculer. Si tous les renseignements fournis par les avions sont comme celui-là, c'est du fameux !

 

11 h 30. Je laisse M. Rouquier se reposer de sa course matinale, et sans plus attendre, je vais tâcher de rejoindre le P.C. du colonel.

 

La Pince. La Chèvre. L'artillerie est déjà en batterie par ici. En chemin je trouve plusieurs tanks amochés dont quelques-uns ont brûlé.

 

Grande route de Somme Py à Aure.

 

Au bord de la route, les G.B.D. 170 et 43 ont établi leurs postes avancés et leurs autos. Les blessés ne manquent pas. Là, j'apprends que la lutte a été acharnée ce matin. Le 1er bataillon a été fort éprouvé ainsi que le 2e. Bihr, Vincent, Pradel sont blessés. Bihr par éclat d'obus au pied.

 

Des canons boches tiraient à bout portant, débouchant à zéro. Vincent a été blessé traîtreusement par un Boche faisant partie d'un groupe qui s'était rendu. Une balle lui a cassé le bras. Ils étaient une vingtaine de Boches. Inutile de dire que le châtiment ne s'est pas fait attendre. Le groupe a été aussitôt abattu, à l'exception d'un Feldwebel gardé pour le service de renseignements. Décidément, ces Boches veulent pousser à bout nos soldats !

 

Quant à Pradel, sa blessure, paraît-il, est légère. La lutte devant Orfeuil a pris le caractère d'un véritable drame. On s'est battu à la gare du Tacot. La 5a fait de vrais prodiges, mais il a été impossible d'aller plus loin ; les chasseurs n'ont pu arriver au rendez-vous.

 

Je n'ai que des renseignements fragmentaires, incomplets ; je les recueille en cours de route. Le peu que j'en apprends me permet de juger que la lutte a dû être terrible ! Les trois officiers blessés venaient de partir en auto, quand je suis arrivé. Que je regrette de n'avoir pu leur serrer la main.

 

Nos avions, comble de guigne, nous ont bombardés. Dans les fluctuations de la bataille, la ligne est si mal définie, si instable, si mouvante que tout le monde s'y trompe, avions, canons et même états-majors.

 

Un rayon dans ce tableau noir et sombre. À notre gauche, les Américains ont fait du bon travail. Ils ont pris la ferme de Médéah et capturé un grand nombre de Boches. Tuyau d'agents de liaison qui ont vu les groupes de Boches prendre par centaines le chemin de l'arrière. Bien entendu, il y a eu de la casse chez les Américains.

 

"Brunnen Grund". Vallon étroit, resserré. C'est ici, dans les abris boches, que le 2e bataillon a son P.S.. Ici passent tous les blessés. Il continue d'en arriver dont quelques-uns sont mourants. Il ressort des rapports des blessés que nous ne sommes pas à Orfeuil.

 

Malgré leur héroïsme, nos troupes n'ont pu enlever le morceau ; elles restent accrochées aux pentes, mais leur situation est difficile, le terrain étant balayé par les mitrailleuses boches et battu par leur artillerie. Si l'on s'obstine à rester là, tous y passeront sans profit. À la nuit, on fera bien de revenir au bois La Croix.

 

Dans ce vallon, tout près d'ici, un grand hangar. C'était la demeure du ballon dit d’Orfeuil. La lisière du bois, en face du poste, 7 ou 8 chevaux tués. Chevaux boches, dit M. Rouquier, preuve que quelques-uns de nos obus ont porté.

 

Bois des Ronces

 

15 h 00. M. Rouquier se rend au P.C. du colonel qui est à 500 m d'ici, de l'autre côté du vallon, sur l’éperon du bois des Ronces. Je l'accompagne. Là, tout le monde est absorbé par son travail ; les fronts sont soucieux, ce n'est pas le moment de poser des questions.

 

 « Saintot est blessé, peut être tué ! » C'est Michet qui m'annonce ce nouveau coup. Et en route ! Il faut que j'aille voir ce qu'il en est. Justement, une équipe du 1er bataillon repart, dont Chaudron. Elle va nous servir de guide.

 

Saintot blessé ! Mon Dieu ! Pourvu qu’il ne soit que blessé et pas mortellement. Je m'en vais aussi vite que possible à la suite des brancardiers, incapable de plus penser à autre chose, le cœur complètement à la dérive. Oh ! Que le trajet me paraît long ! « Fuchs Grund », puis Fond d'Aure et enfin cet interminable plateau de la tranchée d’Aure ! Il me semble que nous n'arriverons jamais, les balles sifflent sur le plateau dénudé, venant de la gauche.

 

Et puis que se passe-t-il au juste ? Voici toute l'artillerie déchaînée. Un peu partout dans le voisinage, les obus tombent ; M. Rouquier ne suit plus. Tant pis ; coûte que coûte il faut arriver !

 

Enfin le voilà traversé ce plateau de la tranchée d'Aure. Ah ! je comprends que le 21e ait eu de la peine à enlever un tel morceau !

 

Encore un vallon ! Puis un nouvel éperon qui sur la carte porte pour mention unique V12. C'est ici, à l'entrée d'un trou au fond duquel j'aperçois une descente d'abris où le commandant Fontaine a son P.C. J'aperçois Bonnefous.

 

V12 et bois la Croix

 

« Et Saintot ? » Un geste désolé de Bonnefous m'enlève toute espérance. « Il est certainement tué, d'après ce qu'on dit. Impossible d'y aller avant la nuit. Je sais à peu près où il est et sitôt que ce sera possible j'enverrai une équipe le chercher ».

 

Pauvre Saintot ! Pauvre ami ! Il fallait celui-là encore. Mon Dieu, je ne suis pas meilleur que mes frères ; pourquoi suis-je ici puisque tous disparaissent ? "Fiat Voluntas tua" (Que ta volonté soit faite).

 

16 h 00. Attaque générale. De notre P.C., on voit parfaitement le bois La Croix qui part du pied de la vallée un jusqu’à la hauteur d’Orfeuil, découpant sur tout ce versant un rectangle parfait avec à droite et à gauche, le terrain dénudé. Nos hommes sont dans le bois La Croix.

 

C’est de là qu’ils doivent partir en direction du Pylône sur la gauche. Toutes les tentatives qu’ils font sont immédiatement remarquées par l’ennemi et accueillies par un feu d’enfer. Ils vont quand même, les braves petits ! Avancer sous les balles, du moment qu’ils en ont reçu l’ordre, ils le feront.

 

Maintenir leur avance, déloger l’ennemi, ils ne le peuvent qu’à condition que leur mouvement soit suivi, appuyé à droite et à gauche. Anxieusement, nos yeux scrutent la crête à droite ; nous ne voyons pas déboucher les chasseurs. À gauche, c’est le 170 qui opère. Hélas ! Non seulement il n’avance pas, mais il semble reculer.

 

Ce qui rend la situation délicate c'est que le 170 avait un gros effort à faire pour se porter à la hauteur du 149. Le voilà maintenant qui recule non pas à la hauteur de notre première ligne, pas même à la hauteur du P.C. du commandant où nous sommes, mais sur la crête qui est en arrière de nous, sur la tranchée d'Aure ! Cela devient inquiétant.

 

Ordre de surveiller attentivement ce qui se passe derrière nous ; ordre de s'équiper et de se tenir prêt à se déplacer s'il est nécessaire ! Minute tragique ! L'ennemi est en face, l'ennemi est sur notre flanc, l'ennemi, d'un instant à l'autre, peut-être derrière nous ! Heureusement, la panique semble s'arrêter !

 

Le 170 se ressaisit. On voit tous les soldats qui retraitaient en désordre à travers bois, repartir de l'avant. En de telles circonstances, on juge les hommes.

 

J'admire sans réserve les officiers de notre 3e bataillon. Pas une minute d'affolement. Le capitaine Prenez se multiplie ; il a l'œil, il regarde et surveille partout à l'avant, à l'arrière, partout où il y a du danger ; il voit tout, pas un mouvement intéressant ne lui échappe.

 

Le commandant Fontaine reste calme, il ne s'émeut pas, il garde même le sourire ; un coup de téléphone, il écoute à l'appareil ; à mon regard anxieux et malgré moi interrogateur, il répond par une exclamation comique : « Devinez ce qu'on me demande d'urgence en ce moment ? Le matricule exact d'un type !… Message de priorité… c'est à mourir de rire ! » Ça, en effet, ça dépasse tout !

 

À notre gauche, placée je ne sais où, il y a une mitrailleuse boche qui nous observe et qui nous empoisonne littéralement. Dès que quelques têtes se lèvent - et les têtes ne peuvent pas être cinq minutes sans se lever –, dès qu'un type se met à circuler – et il faut bien qu'on circule – la satanée mitrailleuse se met à balayer le plateau. Comment diable peuvent-ils nous voir à travers les arbres ?

 

Le capitaine Prenez qui n'est pas pour rien un ancien mitrailleur a fait couvrir notre flanc par les mitrailleuses du lieutenant Signé. Il estime qu'il n'y a qu'un moyen de faire taire les mitrailleuses boches, c'est de mettre en face d'elles un nombre égal et, si possible, supérieur de mitrailleuses françaises. « Il faut, dit-il, marcher derrière un rideau de feu ! Le feu ! Le feu ! Il n'y a que ça ! »

 

16 h 45. Nos canons se taisent. Que se passe-t-il en face de nous ? À la lisière du bois La Croix, on voit des types qui descendent… d'autres remontent. Le commandant Fontaine se trouve fort embarrassé pour téléphoner les résultats de l'attaque. Il semble bien qu'elle n'ait pas donnée grand-chose. Et d'ailleurs, que peut faire le 149, déjà en pointe trop avancée ? Ce n'est pas de lui que dépend le succès de la manœuvre, mais de ses voisins qui restent en arrière.

 

Les chasseurs ne semblent pas être arrivés à Orfeuil, puisque d’Orfeuil, on tire toujours sur nous. Quant au 170, à notre gauche, il a commencé par faire mouvement en arrière ; puis il est revenu à son point de départ et s'est arrêté ! « Le 170 ne décolle pas ! C'est malheureux ! », c'est le capitaine Prenez qui s'exprime ainsi ! Au-delà du bois La Croix on voit monter au ciel un gros nuage de fumée. Qu'est-ce qui brûle ainsi ? Un tank ? Une maison d'Orfeuil ? D'ici on ne peut se rendre compte.

 

17 h 00. Tout se calme. Les mitrailleuses seules de temps en temps égrènent leurs balles. La nuit vient. On commence à faire le bilan de cette journée. Elle est franchement mauvaise. Les objectifs n'ont pas été atteints. Orfeuil est toujours aux mains des Boches. Et pourtant on s'est battu, et bien battu !

 

Nos pertes sont nombreuses, douloureuses ; le 1er et le 2e bataillon sont hors de combat. Il n'y a plus que le 3e qui puisse encore faire figure, et quelle triste figure ! Allons ! Pauvre régiment martyr ! Encore une fois, tu boiras le calice jusqu'à la lie ! Jusqu'au bout, jusqu'au dernier, tu marcheras !

 

La nuit vient. Une grande tristesse descend avec les ténèbres sur les âmes et sur les choses ! J'ai eu ce soir l'impression de revivre les plus mauvaises journées de 1915, journées maudites, ou le « matériel humain » était compté pour rien ! Où l'on gaspillait à tort et à travers des existences précieuses !

 

Retour au P.C. du colonel, par vallons et coteaux boisés, en pleines ténèbres ! En compagnie d'un blessé du 170 que je mène à son P.C. au « Brunnen Grund ».

 

De là, je reviens au bois des Ronces ; non sans m'être quelque peu égaré à travers bois.

 

Au P.C., la fatigue accable les corps, la tristesse clôt les lèvres. Le lourd silence des mauvais soirs de mauvaise bataille pèse sur toutes choses comme une chape de plomb.

 

Au P.S., établi à 50 m de là, j'ai trouvé un coin pour m'étendre sur une toile de tente.

 

Sources :

 

Témoignage inédit de l’abbé Henry.

 

Le portrait de l’aumônier Pierre Henry provient de la collection personnelle de J.L. Poisot.

 

Les morceaux de carte sont extraits du J.M.O. du 3e B.C.P. : Réf 26 N 816/5.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à J.L. Poisot et au S.H.D. de Vincennes.

13 août 2021

Alfred Louis Hommage (1895-1918)

Alfred Louis Hommage

 

Originaire du département du Vaucluse, Alfred Louis Hommage voit le jour le 27 février 1895 dans la maison parentale, au Pontet, à Avignon.

 

Son père, Henri François Marius, travaille comme employé de commerce. Il a 29 ans à la naissance de son fils. Sa mère, Anaïs Joséphine Allot, est âgée de 24 ans. Elle n’exerce pas d’activité professionnelle. Elle se consacre entièrement à l’éducation d’un premier garçon, à l’entretien du domicile familial et aux tâches quotidiennes.

 

Le contremaître Paul gaillard et l’employé Siméon Valette accompagnent le père à la mairie d’Avignon pour signer l’acte de naissance d’Alfred en tant que témoins. Les trois hommes sont reçus par l’adjoint délégué du maire Joseph Jacob.

 

Henri François Marius et Anaïs Joséphine auront encore deux enfants.

 

Le degré d’instruction d’Alfred Hommage ne figure pas sur son registre matricule. Cette fiche nous indique simplement qu’il exerçait le métier de mécanicien juste avant d’accomplir ses obligations militaires.

 

En 1914, le jeune Hommage se présente devant le conseil de révision d’Avignon-nord qui le déclare « bon pour le service armé ». La guerre est proche. Le gouvernement français décrète la mobilisation générale le 1er août 1914. La classe d’Alfred est appelée par anticipation.

 

Il est incorporé au 16e R.I. le 17 décembre 1914. Le lendemain, il se présente à la caserne d’Estaing implantée à Clermont-Ferrand.

 

Très rapidement, le soldat Hommage montre des signes de faiblesse qui ne sont pas dus à sa taille de 1,53 m. Il est atteint de bacillose pulmonaire et la commission spéciale de Montbrison, lors de sa séance du 11 mars 1915, lui accorde le statut de réformé n° 2. Alfred peut rentrer chez lui. Il se retire à l’Oseraie sur le canton de Bedarrides.

 

C’est à la suite de la loi du 17 août 1915 qu’il repasse devant la commission de réforme d’Avignon le 10 septembre 1915. Alfred Hommage est considéré comme étant de nouveau apte aux obligations militaires. Le 27 septembre 1915, il doit rejoindre le dépôt du 40e R.I. à Nîmes.

 

Le 18 mars 1916, le soldat Hommage est incorporé au 149e R.I.. Ce régiment vient de subir des pertes importantes dans le secteur de Verdun.

 

La fiche matricule de cet homme ne mentionne pas la date de son arrivée au sein du régiment actif. Seule une citation confirme sa présence en première ligne le 7 novembre 1916. Alfred est agent de liaison.

 

Un album photographique ayant appartenu à un officier non identifié de la 5e compagnie du 149e R.I. montre le soldat Hommage à deux reprises. Son nom, mentionné en légende, est accompagné du sobriquet « Petitou » au regard de sa petite taille.

 

Album du 149e R

 

Cet album laisse supposer une participation à la bataille de la Malmaison du  23 octobre 1917.

 

Alfred Louis Hommage et les camarades

 

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant cette période, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

 

Bataille de la Malmaison

 

Le 149e R.I. s’oppose ensuite à deux offensives allemandes, une première fois à la fin mai 1918, une seconde fois le 15 juillet 1918. Si sa participation à ces évènements n’est pas prouvée, elle reste tout à fait probable.

 

Début octobre 1918, Alfred Hommage assiste à la bataille de Champagne et d’Argonne. Il trouve la mort sur le champ de bataille le 3 octobre 1918, vraisemblablement comme agent de liaison. Il était âgé de 23 ans. La famille habitant au Pontet (Croisière) a été avisée le 18 décembre 1918.

 

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant cette période, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

 

Carte journee du 3 octobre 1918

 

Décorations obtenues :

 

Citation à l’ordre de la division n° 176 en date du 21 novembre 1916 :

 

« Excellent agent de liaison, le 7 novembre 1916, pendant l’attaque, pendant l’organisation de la position conquise, a transmis les ordres sous les plus violents feux de barrage et de mitrailleuses et n’a pas hésité à retourner à plusieurs reprises vers un point où trois de ses camarades s’étaient fait tuer, l’un après l’autre. »

 

Alfred Louis Hommage a été inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume (J.O. du 7 juin 1921) :

 

«Très brave soldat, a toujours fait l’admiration de tous par son courage et son sang-froid. Est tombé au champ d’honneur, le 3 octobre 1918, en se portant à l’attaque d’Orfeuil. »

 

Cette citation lui donne également droit à la Croix de guerre avec étoile de vermeil.

 

 

Le soldat Hommage repose actuellement dans la nécropole nationale d’Orfeuil installée dans la commune de Semide. Sa tombe porte le n° 443.

 

 

Alfred ne s’est pas marié et n’a pas eu de descendance.

 

La généalogie de la famille Hommage peut se consulter sur le site « Généanet ». Il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante pour y avoir accès.

 

log geneanet

 

Le 31 janvier 1922, le tribunal d’Avignon officialise le décès d’Alfred Hommage. L’acte de jugement fut transcrit à la mairie d’Avignon le 7 février 1922. Cette reconnaissance tardive laisse supposer que la découverte de son corps a eu lieu bien après les hostilités.

 

Les « morts pour la France » d’Avignon n’ont pas été inscrits sur le monument aux morts. Ils sont gravés sur deux plaques commémoratives installées dans le péristyle de la mairie d’Avignon.

 

Sources :

 

La fiche signalétique et des services d’Alfred Hommage a été consultée sur le site des  archives départementales du Vaucluse.

 

Les sites « Gallica » et « mémoire des hommes » ont été visités pour construire cette petite notice biographique.

 

La photographie sa sépulture a été réalisée par J.F. Pierron.

 

Album photographique ayant appartenu à un officier du 149e R.I. (collection personnelle).

 

Un grand merci à M. Bordes, M. Bricard, à A. Carrobi, à J.F. Pierron, aux archives départementales du Vaucluse et à la mairie d’Avignon.

6 août 2021

Paul Alexandre Charles Saintot (1896-1918)

Paul Alexandre Charles Saintot

 

Paul Alexandre Charles Saintot voit le jour le 2 juin 1896 au domicile de ses parents, situé 12 rue de Châteauvillain, à Chaumont, dans le département de la Haute-Marne.

 

Son père, Arthur Auguste, est alors âgé de 32 ans. Il travaille comme sous-chef d’équipe aux chemins de fer de l’Est. Sa mère, Marie Virginie Eugénie Déséveaux, a 33 ans lorsqu’elle lui donne vie. Paul est son sixième enfant.

 

Le couple Saintot s’est marié en 1889. Arthur Auguste, veuf de Julie Rosalie Gehin, était déjà père d’un garçon. Marie Virginie Eugénie travaillait comme cuisinière pour élever une fille, née hors mariage, qui sera reconnue par son époux en 1891.

 

Genealogie famille Saintot

 

Bon élève, Paul obtient son certificat d’études primaires sans difficulté. Il a la possibilité de poursuivre sa scolarité jusqu’à l’obtention du brevet de l’enseignement primaire. Peu d’élèves arrivent à ce niveau.

 

Une fois ses études terminées, le jeune Saintot signe un contrat avec la compagnie des chemins de fer de l’Est. Tout comme son père, il est employé à la gare de Chaumont.

 

Paul Saintot est âgé de 18 ans lorsque le conflit contre l’Allemagne débute en août 1914. La guerre ne le concerne pas directement.

 

Son frère aîné est soldat à la 7e compagnie du 149e R.I.. Blessé dans le secteur de Souain le 14 septembre 1914, il est évacué vers l’arrière. Sa blessure est grave. Les médecins sont dans l’incapacité de le sauver. Henri Saintot décède à l’hôpital de Châlons-sur-Marne trois jours plus tard.

 

Le conflit, qui devait être court selon certains, s’est enlisé dans une guerre de tranchées de longue durée. Les mois passent. La classe 1916 finit par être convoquée par anticipation devant le conseil de révision. Paul Saintot est reconnu « bon pour le service armé ».

 

Sa feuille de route lui ordonne d’être à Épinal pour le 12 avril 1915. Il intègre la 27e compagnie du 170e R.I. à la caserne Contades.

 

Le jeune homme est remarqué pour ses compétences militaires, et son degré d’instruction de niveau 4 lui permet d’accéder aux grades supérieurs très rapidement. Paul Saintot est nommé caporal le 10 décembre 1915, puis sergent le 20 décembre, et ensuite aspirant le 1er janvier 1916. Sa formation au dépôt du 170e R.I. est presque terminée.

 

Le 26 février 1916, l’aspirant Saintot est affecté à la 33e compagnie du 9e bataillon du 149e R.I.. Il n’est pas encore l’heure de rejoindre le régiment actif.

 

Le 27 septembre 1916, Paul Saintot intègre la 12e compagnie du 149e R.I. du dépôt divisionnaire de la 43e D.I..

 

Il arrive à la 5e compagnie du régiment actif le 10 novembre. Le 149e R.I. est engagé dans la Somme depuis la fin du mois d’août 1916.

 

Le 22 décembre, Paul Saintot est envoyé à la C.H.R. de son régiment. Le 10 mai 1917, il est muté à la 3e compagnie du 149e R.I.. Le 5 juillet, il passe à la subsistance de la C.H.R..

 

Au regard des informations fournies par sa fiche matricule et par son dossier individuel qui se trouve au S.H.D. de Vincennes, on ne peut pas affirmer sa présence à la bataille de la Malmaison en octobre 1917.

 

L’aspirant Saintot poursuit sa formation théorique en assistant au cours des pionniers entre le 23 décembre 1917 et le 13 janvier 1918.

 

Le 9 avril 1918, Paul Saintot est nommé sous-lieutenant à titre temporaire à compter du 31 mars 1918. Suite à cette nomination, il prend le commandement d’une des sections de la 2e compagnie du 149e R.I., sous les ordres du capitaine Robinet.

 

Paul Saintot obtient sa 1ère citation à l’ordre de l’armée pour son attitude au feu au cours de l’offensive allemande du 15 juillet. Il a le droit d’ajouter une palme à sa croix de guerre obtenue en décembre 1917.

 

Fin septembre 1918, le 149e R.I. est engagé dans la bataille Champagne et d’Argonne. Le sous-lieutenant Saintot, qui est en permission, ne participe pas à ces combats.

 

Le 3 octobre, il est de retour au régiment. Il reprend le commandement de sa section juste à temps pour participer à une attaque dans le secteur d’Orfeuil.

 

Le jeune officier est tué par un obus, dans une tranchée de 1ère ligne au sud-ouest de ce village ; il est touché par plusieurs éclats à la tête et à la poitrine. Il était âgé de 22 ans. Ses parents viennent de perdre leur deuxième fils. Il n’y aura pas de descendance agnatique.

 

Pour en apprendre davantage sur les évènements qui se sont déroulés au cours de cette journée, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

 

Carte 2 journee du 3 octobre 1918

 

L’aumônier Henry évoque les derniers instants de ce jeune officier dans un de ses carnets.

 

« Le corps de Saintot est là. Les brancardiers ont pu le retrouver et le rapporter. Cela n’a pas été sans peine. Saintot était avec trois ou quatre autres dans un bout de tranchée hâtivement creusée. À côté de lui, dans un autre élément de tranchée qu'on n'avait pas encore eu de temps de faire communiquer se tenait le capitaine Robinet. Un obus malheureux tomba juste sur le groupe Saintot, les blessant ou tuant tous, et les enterrant en même temps. Il fallut littéralement les déterrer pour les avoir. Saintot était sous les camarades, tellement recouvert de terre que son casque seul dépassait. Quant à Robinet, il ne dut la vie qu'au barrage de 50 cm qui le séparait de Saintot, barrage que, heureusement, on n'avait pas eu le temps d'abattre. Pendant qu'une dernière fois, je contemple le corps de ce jeune ami, qui depuis quelques mois m'était devenu très cher, mêlant mes larmes et mes prières, un blessé à côté m’appelle que je ne reconnais pas d'abord ; c'est Rémy de Chaumont. »

 

Le corps du sous-lieutenant est ramené vers l’arrière pour être inhumé dans le cimetière militaire de Somme-Suippe.

 

Le caporal fourrier Alcide Marre et le soldat Gaston Magne confirment la mort du sous-lieutenant Saintot auprès de l’officier d’état civil du 149e R.I. Le lieutenant Auguste Fourneret peut valider le décès administrativement.

 

Après les combats, le lieutenant-colonel Vivier rédige cette petite note dans le feuillet de campagne du sous-lieutenant Saintot : « Chef de section de premier ordre, possédant les plus belles qualités militaires. Promu sous-lieutenant à titre temporaire le 31 mars 1918, tué le 3 octobre 1918. »

 

Il n’existe pas de sépulture militaire individuelle pour cet officier. Son corps a été rendu à la famille dans les années 1920.

 

Décoration obtenue :

 

Croix de guerre avec deux palmes et une étoile de bronze.

 

Citation à l’ordre du régiment n° 76 en date du 6 décembre 1917 :

 

« Excellent sous-officier, a fait preuve, une fois de plus, de courage et de sang froid dans la reconnaissance et la constitution d’un dépôt de matériel poussé avec le bataillon d’attaque »

 

Citation à l’ordre de la IVe armée n° 1357 en date du 25 avril 1918 :

 

« Officier d’élite modèle de bravoure et d’abnégation, s’est acquitté brillamment de plusieurs missions périlleuses pour lesquelles il était volontaire. S’est signalé, une fois de plus, au cours des combats des 15 et 16 juillet 1918, à la bataille de Champagne, méprisant le danger et se dépensant sans compter pour encourager ses jeunes soldats ».

 

Citation à l’ordre de l’armée n° 1551 en date du 24 décembre 1918 :

 

« Officier d’élite qui n’a cessé de faire preuve du plus beau courage et de s’exposer sans souci du danger. Le 3 octobre 1918, a entraîné brillamment sa section à l’attaque des positions allemandes progressant malgré le feu intense de l’ennemi. Tombé glorieusement au cours de l’action. A été cité. »

 

Monument aux morts et plaque commemorative basilique de Chaumont

 

Paul Saintot a son nom gravé sur le monument aux morts de la ville de Chaumont, juste au dessus de celui de son frère. Il est également inscrit sur le tableau commémoratif 1914-1918 de la basilique Saint Jean-Baptiste et sur la plaque de la mairie de Chaumont.

 

Paul Saintot  est resté célibataire et n’a pas eu de descendance.

 

Sources :

 

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

 

La fiche signalétique et des services du sous-lieutenant Saintot et les registres d’état civil de la ville de Chaumont ont été visionnés sur le site des archives départementales de la Haute-Marne.

 

Les photographies du monument aux morts de Chaumont et de la plaque commémorative de la basilique Saint Jean-Baptiste ont été réalisées par J.N. Deprez.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à J.N. Deprez, à M. Porcher, au S.H.D. de Vincennes et aux archives départementales de la Haute-Marne.

149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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