Gustave Joseph Constant Joachim Juliard (1888-1918).
Gustave Joseph Constant Joachim Juliard est né le 7 septembre 1888, dans le petit village d’Orve, situé dans le département du Doubs. Il est le fils de Charles Joseph Arsène Juliard et de Marie Josette Mélitine Jacquot, un couple qui s’est marié à Orve le 13 juin 1886. Le père, qui travaille comme cultivateur, aura quatre enfants, deux filles et deux garçons, avec son épouse qui avait déjà eu une fille issue d’un premier mariage.
Gustave est le deuxième de la fratrie. Il quitte l’école après avoir appris à lire, écrire et compter, pour rejoindre le monde rural dans sa commune d’origine.
Gustave Juliard est inscrit, l’année de ses 21 ans, sous le numéro 45 du canton de Clerval pour la conscription de 1909. Il est classé dans la 2e partie de la liste, les médecins lui ayant diagnostiqué un goitre.
Le jeune homme va effectuer son temps de conscription dans l’artillerie. Le 8 octobre 1909, il doit se rendre à Besançon. C’est derrière une pièce de 75 du 4e R.A.C qu’il va apprendre le métier de 2e canonnier servant.
Un ordre rédigé par le général commandant l’artillerie, datant du 18 novembre 1909, le classe au 9e régiment d’artillerie à pied. Trois jours plus tard, Gustave arrive à son nouveau corps pour y exercer de nouvelles fonctions. C’est comme canonnier ouvrier de 2e classe qu’il va poursuivre ses obligations militaires. Le 24 septembre 1911, le soldat Juliard est envoyé en disponibilité. Il peut retourner vivre et travailler dans son village natal avec son certificat de bonne conduite en main.
Rappelé à l’activité par suite de mobilisation générale, il arrive le 3 août 1914, au détachement de la 7e section de S.C.O.A. (Section de Commis et Ouvriers d'Administration) de Belfort. Le soldat Juliard est classé « service armé » par la commission de réforme de cette ville le 28 octobre 1914.
Le 15 janvier 1917, Gustave Juliard arrive à Chambéry pour intégrer le dépôt du 97e R.I.. L’ancien artilleur devient ainsi fantassin. Ce changement d'arme est peut-être dû à une punition. Mais c’est probablement son retour à un meilleur état de santé, redevenu compatible avec le service armé, qui l'amène à intégrer un régiment d’l'infanterie. Un territorial moins apte que lui, à certainement pris sa place dans la S.C.O.A. (service de l'arrière).
Il arrive au 149e R.I. "aux Armées" le 20 mars 1917. Ce régiment se trouve, à cette période de l’année, dans un secteur calme au sud-est de Belfort, du côté de Friesen et d’Ueberstrass, deux communes qui se trouvent dans le département du Haut-Rhin.
Le 23 octobre 1917, Gustave Juliard est blessé au cours de la bataille de la Malmaison. La date de son retour dans le régiment n’est pas connue.
Quelques semaines avant l’arrêt des hostilités, il sert dans la 10e compagnie du régiment. Alors que ce dernier est engagé dans la bataille de Somme-Py, Gustave Juliard est très grièvement blessé à la tête. Il décède rapidement le 28 septembre 1918 à environ 4 km au nord de la voie ferrée entre Somme-Py et Maure.
Le sergent Eugène Nilhelm et le soldat Maurice Roulier seront les témoins de son décès.
Le soldat Juliard repose actuellement dans la nécropole nationale de Sommepy-Tahure. Sa sépulture individuelle porte le numéro 774.
Le nom de cet homme est inscrit sur le petit monument aux morts de la commune d’Orve. Gustave Juliard est resté célibataire et n’a pas eu de descendance.
Sources :
La fiche signalétique et des services de Gustave Joseph Constant Joachim Juliard a été consultée sur le site des archives départementales du Doubs.
La copie de l’acte de décès de cet homme aété envoyée par la mairie d’Orve.
La carte, qui indique le lieu approximatif où se trouve le 3e bataillon du 149e R.I. le 28 septembre 1918,provient du site « Géoportail ».
Le portrait du soldat Juliard provient de la collection personnelle d’une de ses petites nièces.
La photographie de la sépulture de Gustave Juliard a été réalisée par N. Galichet.
La photographie du monument aux morts de la commune d’Orve a été réalisée par C. Coulet. Elle a été trouvée sur le site « MémorialGenWeb ».
Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à C. Coulet à N. Galichet, aux archives départementales du Doubs et à la mairie d’Orve.