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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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16 mars 2011

6 mars 1915.

                 Entonnoir_de_mine

La nuit du 5  au 6 mars reste calme dans le secteur du 149e R.I.. À sa droite (86e brigade), une fusillade assez vive éclate à plusieurs reprises. Les 10e et 31e B.C.P. (86e brigade) sont relevés par le 3e bataillon du 21e R.I. qui, la gauche appuyée à la lisière sud du bois 8, tient le boyau du Gros Arbre et celui de la Haie. La 6e compagnie du 149e R.I est dans le bois 8.

 

 

                                     Tableau des tués pour la journée du 6 mars 1915

 

                       Tableau des blessés et des disparus pour la journée du 6 mars 1915

 

 

 De temps en temps, il y a quelques coups de canons de la part de notre artillerie sur la première ligne ennemie. L’artillerie allemande est calme. Vers 1 h 15, un ordre général arrive pour la journée du 6. Il faut renforcer solidement l’organisation du terrain conquis la veille. La position doit, coute que coute, être maintenue. Il faut également préparer les opérations pour la relève prescrite. Un ordre ultérieur sera donné pour la reprise de l’offensive.

 

 

                 6_mars_1915

 

 Dans l’après-midi, l’attaque de la 86e brigade se déclenche ayant à sa gauche  en 1ère ligne, 2 compagnies du 2e bataillon du 149e R.I. Le 3e bataillon du 21e R.I. franchit le boyau des Mines et parvient, malgré de nombreuses difficultés, à progresser jusqu’au boyau de l’Escalier (80 m environ). Dès cet instant, l’attaque est obligée de parer à une contre-attaque ennemie en préparation. Dans ces conditions, le 149e R.I. ne peut plus pousser son attaque sur la parallèle du pied des haies. Cependant, la 6e compagnie du 149e R.I. avance dans le bois 8 jusqu’à la hauteur de S1 et conquiert le boyau 2 qui se trouve à la lisière est.

 

À 16 h 45  l’ordre de la relève est reçu. Les 17e et 21e B.C.P. relèvent dans la nuit du 6 au 7 mars les éléments du 149e R.I., qui vont cantonner après la relève, à Petit-Sains et Noeux-les-Mines, puis, le 7, à Olhain, Baraffles, Rebreuve-Ranchicourt et Hermin.

 

Un très grand merci à M. Bordes, à V. Le Calvez, à T. Cornet, à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « Collectif Artois 1914-1915 ».

Référence bibliographique :

« Les combats de Notre-Dame-de-Lorette » du Capitaine J. Joubert. Éditions Payot, Paris. 1939.

9 mars 2011

Sergent Vincent Cabarrouy (1892-1915).

                  Sergent_Vincent_Cabarrouy

Vincent Cabarrouy est né le 20 décembre 1892 à Bazolles, une petite commune de la Nièvre. Il est le fils de Pierre et de Marie Louise Bellevant.

L’acte de décès de ce Bazollois, nous fait savoir qu’il avait quitté son village natal pour aller vivre dans le 9e arrondissement de la capitale.

Au début du conflit, le jeune homme est simple soldat à la 6e compagnie du 149e R.I. qui se trouve sous les ordres du capitaine François. Il devient caporal le 1er septembre 1914. Sa promotion au grade de sergent est très rapide, il est nommé dans ce grade le 21 septembre.

Vincent Cabarrouy est tué le six mars 1915 à 17 h 00 d’un coup de feu au combat dans le secteur d’Aix-Noulette.

Citation à l'ordre de l'armée :

« Le 6 mars 1915, a fait preuve de la plus grande bravoure en marchant résolument à l'attaque d'une tranchée allemande et en entraînant sa section aux cris répétés de « En avant ! ». A été tué sur le parapet de la tranchée qu'il venait d'enlever. »

Sources :

 

Le portrait du sergent Vincent Cabarrouy provient du tableau d’honneur de la guerre 14-18 publié par la revue « l'illustration ».

 

La carte utilisée pour le montage photo est extraite du J.M.O. du 25e R.I.T., sous-série 26 N 778/5.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi  et au Service Historique de la défense de Vincennes. 

2 mars 2011

5 mars 1915.

                       5_mars_1915

La 43e D.I. a reconquis hier soir une partie du terrain qu’elle avait perdu, en infligeant  à l’ennemi de lourdes pertes. La 86e brigade a fait à 150 prisonniers qui appartiennent à 3 régiments différents. Elle a pris, ce matin une compagnie de mitrailleuses.

Du côté des Allemands, un bataillon du I.R. n° 40 prussien, décimé, a dû être relevé dans la nuit par le 13e bataillon de chasseurs. Reçut vers 1 h 30 l’ordre téléphonique pour la journée du 5 mars.

La 86e brigade doit continuer son mouvement offensif vers l’est, jusqu’à ce qu’elle ait récupéré ces anciennes tranchées.

 

Le 149e R.I. doit maintenir sa droite à hauteur de la gauche de la 86e brigade et suivre de concert avec elle, la reprise de la corne est du bois de Bouvigny et des anciennes tranchées.

 

En conséquence, les ordres suivants sont donnés : le 2e bataillon qui est placé à l’aile droite du régiment doit se relier avec la gauche de la 86e brigade pour appuyer le mouvement offensif lorsque les chasseurs se porteront en avant. Il doit maintenir la liaison à gauche avec le reste du régiment, vers la haie G.

 

Le 3e bataillon est chargé de préparer l’offensive de la haie G incluse jusqu’au bois des Boches exclus, dès que l’offensive de la droite sera suffisamment avancée.

 

Le commandant Bichat assure la garde du secteur avec ses 2 compagnies et les deux compagnies du 158e R.I. qui s’y trouvent déjà. Les troupes doivent être en place à 7 h 00. Durant toute la matinée, les travaux d’organisation continuent de manière très active. Une violente canonnade ennemie se déroule sur le bois de Bouvigny de 7 h 30 à 8 h 30.

 

À 13 h 00, arrive l’ordre de l’attaque qui doit se dérouler en deux phases : La 1ère sur la lisière est du bois de Bouvigny par la 86e brigade en liaison avec le 2e bataillon du 149e R.I.. La 2e, sur le reste du front, lorsque la 1ère aura suffisamment progressé.

 

Trois compagnies du 20e B.C.P. sont mises à la disposition du 149e R.I. pour appuyer et pousser l’attaque jusqu’à la parallèle allemande.

 

Deux compagnies du 1er bataillon du 149e R.I. et  2 compagnies du 158e R.I. sont en réserve de brigade.

 

Un tir de préparation d’attaque de quelques minutes, se déclenche à 15 h 00 sur la corne est du bois 8. Il est suivi d’un tir de barrage sur les tranchées allemandes de 1ère ligne. Au cours du tir de préparation quelques coups mal réglés, empêchent les chasseurs d’attaquer, ce qui enraye l’offensive générale. Le front de la 85e brigade n’est pas modifié.

 

                                       Tableau des tués pour la journée du 5 mars 1915

 

                        Tableau des blessés et des disparus pour la journée du 5 mars 1915

 

Sources : 

 

 « Les combats de Notre-Dame-de-Lorette » du Capitaine J. Joubert. Éditions Payot, Paris. 1939. 

 

Un très grand merci à M. Bordes, à V. Le Calvez, à T. Cornet, à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « Collectif Artois 1914-1915 ».

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