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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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5 janvier 2024

Du 19 au 28 février 1915

Le bois 6

 

Dans le secteur de Noulette, les bombardements et les pluies intenses causent chaque jour d'importants dégâts.

 

Malgré les relèves serrées, les soldats du 149e R.I. sont épuisés par les travaux de reconstruction des tranchées et des boyaux ; ceux-ci nécessitent des réparations constantes.

 

La liaison latérale du régiment se fait à droite avec le 360e R.I. et à gauche  avec le 158e R.I..

 

Depuis début février, l’état-major s’efforce d’éviter un épuisement rapide des troupes de 1ère ligne. Le secteur occupé est particulièrement dangereux. Cela nécessite un travail continu, rendu encore plus difficile par le froid et la pluie. Les bataillons du 149e R.I. tournent quotidiennement. Cela donne à chaque bataillon trois jours de repos relatif en 3e ligne, à la fosse 10.

 

Tableau des releves du 149e R

 

19 février 1915

Dans la nuit du 18 au 19, vers 23 h 30, l’artillerie allemande tire pour la première fois dans l’obscurité sur le bois 4. Elle répond aux tirs de grenades du tube Aasen installé à proximité du bois 3.

 

Dans la matinée, quelques obus de 77 touchent le boyau G et la lisière du bois 5. Ces coups de canon isolés sont tirés par une pièce d’artillerie placée entre l’église d’Angres et le moulin de Rollancourt. 

 

Une vingtaine de coups d’obusier lourd (peut-être du 150) sont tirés entre 13 h 00 et 14 h 00, sur et entre les 2 boyaux qui mènent à la tranchée de droite. Ils détruisent en plusieurs points le boyau reliant le bois 7 à la haie G.

 

Vers 14 h 30, une vingtaine d’obus de 105, venus des  hauteurs au sud-ouest d’Angres, survolent le bois 7, en direction de Marqueffles.

 

Les Allemands restent très actifs dans leurs travaux de sape. Leur nouvelle parallèle reliant t3, t2, t1 est terminée. Ils poursuivent leur travail pour une expansion vers t4. À cet endroit, la parallèle se trouve à une distance variant de 15 à 35 mètres de la tranchée française qu’elle domine partout.

 

Un grenadier du 149e R.I. signale avoir entendu des bruits de pioches frappant sous terre en direction de t1. Le régiment renforce ses défenses accessoires. La communication perdue entre les compagnies de droite et du centre est rétablie.

 

Les boyaux sont nettoyés. Deux plateformes pour canons sont construites à proximité du P.O. d’artillerie. Un passage sous parapet est ouvert dans la partie gauche de la tranchée de droite pour amorcer une nouvelle tête de sape. Il doit être aussi proche que possible de t0. La tâche est ardue. Sa réalisation nécessite plusieurs jours de travail intensif.

 

Les terrassiers ouvrent un nouveau boyau par les deux extrémités, qui doit passer derrière la tranchée effondrée et irréparable. Ce boyau doit rétablir la liaison rompue entre les compagnies de droite et du centre du 149e R.I..

 

Des hérissons sont placés devant X1 et la portion de tranchée éboulée. Ces défenses accessoires se trouvent à environ dix mètres de l'ennemi.

 

20 février 1915

 

Carte journee du 20 fevrier 1915

 

 

Plusieurs échanges de coups de feu ont eu lieu durant la nuit.

 

Entre 9 h 00 et 10 h 00, 16 obus de 77 percutants tombent entre la haie G et le poste de commandement du chef de bataillon du 149e R.I..

 

Entre 10 h 00 et 11 h 00, 10 obus de 77 percutants explosent vers le château de Noulette, le bois 5 et le bois 6.

 

Entre 14 h 00 et 15 h 00, 3 obus de 150 tombent sur le château de Noulette et 7 obus de 77 percutants sur la haie G.

 

Les chefs de corps des 158e R.I. et du 149e R.I. reçoivent l’ordre verbal d’étudier un projet d’attaque sur le front de leurs régiments allant jusqu’à la route Noulette-Angres.

 

Des ordres sont donnés pour que les chefs de corps, le commandant de la compagnie de Génie et le chef de bataillon du 143e R.I.T. prennent les mesures préparatoires pour cette attaque.

 

Il faut installer sur le front de nouveaux engins d’artillerie de tranchées, créer des abris blindés pour les mitrailleuses, augmenter le nombre de boyaux de communication entre les tranchées de 1ère ligne et l’arrière, créer des places d’armes, renforcer la 2e ligne, augmenter les approvisionnements en munitions, en explosifs, en outils et en matériel.

 

Les travaux d’installation des canons de 58 sont interrompus sur ordre de la division. Les canons ont été envoyés dans le secteur de Lorette.

 

Le commandant du bataillon de 1ère ligne du 149e R.I. informe sa hiérarchie que les sapes allemandes ne sont pas encore tout à fait reliées.

 

Une batterie de 155 tire sur les tranchées de la 2e ligne allemande. Deux sections ennemies se déplacent et battent en retraite vers la crête faisant face aux tranchées du 149e R.I.. L’artillerie française reçoit l’ordre d’ouvrir le feu sur ces sections. Le tir effectué est trop court.

 

Une trentaine de hérissons sont posés devant les compagnies de gauche et du centre du 149e R.I.. Des créneaux en bois sont également installés.

 

Une tranchée est en construction entre le centre et la droite du régiment. Elle doit être terminée dans la nuit. Cette nouvelle tranchée doit remplacer l’ancienne tranchée de 1ère ligne devenue utilisable. Par rapport à t1, la valeur défensive de cette partie du sous-secteur est maintenant augmentée.

 

21 février 1915

 

Peinture secteur haie G

 

Croquis panoramique des tranchées allemandes de Notre-Dame-de-Lorette

 

La nuit est calme, aucun incident majeur ne se produit. Malgré quelques échanges de tirs des deux côtés, les hommes peuvent se concentrer sur leur travail.

 

Le lieutenant-colonel Gothié demande que l’artillerie soit pourvue de fusées sans retard afin que son bataillon de 1ère ligne puisse à nouveau tirer sur les tranchées ennemies.

 

L’artillerie allemande se montre particulièrement agressive tout au long de la matinée.

 

Entre 8 h 45 et 9 h 30, 60 obus de 77 fusants explosent dans et autour du bois 4. Au cours de la même période, 28 obus de 77 tombent sur la haie G, et 55 sur le bois de Bouvigny (bois 8).

 

À 9 h 00, les batteries de 105 ennemies, placées dans le secteur de Givenchy, tirent 20 obus sur Marqueffles et 20 obus sur le bois 5.

 

Entre 10 h 00 et 14 h 00, une trentaine d’obus de Minenwerfer éclatent à la droite du 149e R.I..

 

L’ennemi continue d’améliorer sa nouvelle parallèle t3, t2, t1. Il ne lui manque que quelques mètres pour qu’il rejoigne la nouvelle parallèle commencée il y a une huitaine de jours vers t4.

 

Les travaux se poursuivent sur le boyau qui relie la compagnie du centre à la compagnie de droite du 149e R.I.. Les plateformes pour accueillir les canons de 37 mm sont en cours d’achèvement.

 

L’ouverture de la contre-sape devant t4 progresse. Une quarantaine de hérissons sont alignés devant t1, t2, t3 et t4.

 

22 février 1915

 

La nuit est calme et brumeuse. Dans la matinée et en début d’après-midi, l’artillerie allemande envoie plusieurs obus de 77 sur le bois 5 et la haie G.

 

Un tir de 155 C.T.R. est entrepris sur la sape t1. Après avoir envoyé 32 obus en tir régressif, le tir est arrêté en raison d’une erreur de réglage. Trois coups trop courts sont tombés derrière les tranchées françaises.

 

Les tranchées et des boyaux sont toujours en cours de travaux. La communication entre la compagnie de droite et la compagnie du centre est rétablie. Des créneaux sont construits pour améliorer la position.

 

L’extrémité du boyau de la haie talus n° 2, de X2, des abris de la haie talus et des emplacements des canons de 37 sont recouverts de sacs de terre. Des hérissons sont placés devant la gauche de la compagnie de droite.

 

Des travaux de terrassement sont effectués dans toutes les têtes de sape.

 

23 février 1915

 

Carte journee du 23 fevrier 1915

 

 

Le secteur du 149e R.I. reste calme toute la nuit. Les travaux d’aménagement et de construction se poursuivent sans incident majeur.

 

Entre 9 h 00 et 14 h 00, 32 obus de 77 tombent dans le secteur de la haie G, 34 sur le plateau de Bouvigny.

 

Les batteries de 105 ennemies tirent 18 obus sur Marqueffles et 25 sur le bois de Bouvigny.

 

Douze bombes de Minewerfer explosent à proximité de la tranchée du centre.

 

Les hommes s’organisent dans la nouvelle tranchée munie de créneaux. Une sape sous parapet, passant en tunnel, est en cours de construction face à t0 (t4).

 

Une trentaine de hérissons sont posés devant le centre de la tranchée de droite.

 

La liaison est assurée entre la compagnie de droite et la compagnie du centre, mais elle n’est pas encore rétablie avec la compagnie de gauche.

 

Deux canons de 37 sont placés dans le bois 6. Le  149e R.I. a reçu trois caisses de 33 obus pour approvisionner ces canons (une caisse d’obus en acier, une en fonte et une caisse d’obus chargés en mitraille)

 

Un des mortiers de 15, placés au bois 4, se brise en miettes suite à l’éclatement prématuré d’une bombe Nicolle.

 

24 février 1915

 

La nuit reste calme. Au cours de la journée, le 149e R.I. indique que l’ennemi a lancé un grand nombre de bombes partant de t1 et t4. Ces bombes causent des dégâts matériels importants. La compagnie du centre du 149e R.I. en a compté environ 90. Elles ont démoli trois mètres de tranchées à x1 et quatre mètres de boyau entre la compagnie de droite et la compagnie du centre du régiment.

 

Le boyau reliant la haie G à la haie 3 est refait par les territoriaux.

 

L’artillerie française semble avoir réussi un coup chanceux à droite de t1. Une grande flamme est aperçue. Elle laisse supposer qu’un dépôt d’obus de Minenwerfer a été atteint.

 

Les fantassins allemands activent leurs travaux aux environs de t1 et de t4.

 

Les tranchées et les boyaux sont une nouvelle fois améliorés. Deux barrages ont été construits pour diviser les tranchées. Les postes d’écoute de X3 sont en cours de rénovation. Des créneaux et des obturateurs sont installés. Les travaux se poursuivent à la sape en face de t4. Le réseau défensif de la compagnie de gauche est achevé. Des hérissons sont posés devant la compagnie de droite.

 

La liaison est assurée à droite avec le 31e B.C.P. et à gauche avec le 158e R.I..

 

25 février 1915

 

Plusieurs coups de feu sont tirés au cours de la nuit.

 

Durant la journée, 58 obus de 77, 25 obus de 105, 24 obus de 150 et une dizaine d’obus de très fort calibre tombent dans le secteur de la haie G et des bois 5 et 6.

 

L’ennemi continue à améliorer ses têtes de sape. On voit par moment les pelletées de terre. Les têtes de sapes allemandes semblent maintenant reliées par une tranchée continue, parallèle à la tranchée française.

 

Pour croiser les feux, un boyau de retour d’environ 15 mètres est construit entre la compagnie de gauche et la compagnie du centre.

 

26 février 1915

 

La nuit est calme. Dans la journée, la fusillade est plus intense que d’habitude. Les artilleurs allemands tirent plusieurs obus de 77 et de 105 dans le secteur occupé par le 149e R.I.. Leur activité est plus modérée que la veille.

 

L’ennemi continue de pelleter dans ses sapes. Sa sape t4 s’approche de la tranchée française.

 

Le parapet entre x2 et x3 est consolidé.

 

Des têtes cuirassées sont installées dans le boyau entre la compagnie de droite et la compagnie du centre du 149e R.I.. Un nouveau boyau est créé entre la compagnie du centre et la compagnie de gauche. Un retour défensif est construit à la droite de la compagnie de gauche. Des hérissons sont posés devant la compagnie de droite.

 

Plan journee du 26 fevrier 1915

 

Le lieutenant-colonel Gothié rédige un compte-rendu résumant la situation au-devant de son secteur.

 

1) Valeur relative et détails des organisations :

 

« Sur la 1ère crête descendant de Notre-Dame-de-Lorette, l’ennemi a installé sa tranchée de 1ère ligne a, b, et a poussé en avant de celle-ci des têtes de sapes t3, t2, t1 et t4, pour lui permettre d’avoir des vues directes sur notre tranchée de 1ère ligne d, c.

 

Depuis quelques jours, il a réuni ces têtes de sapes au moyen d’une parallèle sinueuse, t3, t2, t1 et t4, parallèle qui est probablement destinée à devenir sa 1ère ligne dès qu’elle sera organisée.

 

En avant de chacune de ces deux lignes se trouvent jetés de distance en distance, quelques chevaux de frise reliés par des fils de fer, mais l’obstacle n’est pas continu.

 

Dans la tranchée de 1ère ligne allemande, se sont révélés en a et b  des Minenwerfer, en m, une section de mitrailleuses.

 

D’après les photographies prises par les aviateurs, 4 ou 5 boyaux allemands relieraient la 1ère ligne avec une tranchée de 2e ligne située dans le vallonnement en arrière et à environ 150 m de la 1ère ligne.

 

Enfin, sur la partie est du vallonnement se trouverait une tranchée de 3e ligne à hauteur du bois carré qui touche la grande route. »

 

2) Points les plus importants à battre par l’artillerie sur le front du sous-secteur :

 

a)  têtes de sapes allemandes t3, t2, t1 et t4 et parallèle qui les relie.

 

b) emplacements de Minenwerfer et de mitrailleuses a, b et m, et tranchée de 1ère ligne qui les relie (1ère crête).

 

c) vallonnement bordé par les 2e et 3e lignes allemandes qui échappent aux vues de notre 1ère ligne.

 

3) Meilleurs emplacements d’où l’artillerie peut battre ces différents points :

 

crête de la fosse Calonne d’où elle peut prendre ces objectifs d’enfilade sans risquer d’atteindre nos propres troupes. »

 

27 février 1915

 

La nuit reste calme jusqu’à 6 h 30. À partir de cette heure et jusqu’à 12 h 30, l’artillerie allemande commence un violent bombardement concentré sur le sous-secteur de Noulette. Cette opération se poursuit à cadence de tir réduite entre 12 h 30 et 15 h 00.

 

Au total, 119 obus de calibre 77 et 170 obus de calibres de 120 et de 150 sont tombés dans la zone occupée par le 149 R.I. (secteurs visés : haie G, versant nord de Lorette, abords du P.C. du chef de bataillon, bois 4, 5, 6, lisière de Marqueffles et de Noulette).

 

Une nouvelle batterie d’artillerie allemande est signalée dans la direction de Souchez.

 

Les tranchées et les boyaux bouleversés par les bombardements sont de nouveau remis en état. Les hommes en profitent pour installer des créneaux avec obturateurs, construire des feuillés et ouvrir un nouveau boyau le long de la haie de gauche (n°3). Quarante hérissons sont également posés.

 

 Aucun tir de grenade Aasen n’a pu être effectué. Les 600 cartouches demandées le 24 ne sont toujours pas arrivées (elles ne figurent pas sur l’état d’approvisionnement du P.A.).

28 février 1915

Plusieurs échanges de tirs ont lieu dans la nuit. L’artillerie allemande reprend son action de la veille avec des tirs assez violents sur le flanc du 149e R.I. et de Lorette.

 

L’ennemi continue ses travaux dans la parallèle t3, t2, t1 et t4. Il semble y avoir une nouvelle activité vers t3. De jour comme de nuit, les Français aperçoivent et entendent un continuel remuement de terre. La supériorité de feu des Allemands partant de t3 est encore plus prononcée. La situation dans les créneaux français, devant cette véritable petite forteresse, devient intenable.

 

Des balles plongeantes partent régulièrement de t3, en direction de la tranchée occupée par la 12e compagnie du 149e R.I., lui causant de lourdes pertes malgré les précautions prises.

 

Le 149e R.I. restaure les boyaux de 1ère ligne bouleversés par les bombardements. Les barrages de compartimentation sont améliorés.

 

Ateliers de sapes a,b et c

 

Une étude de pare barrage est en cours pour couvrir la tranchée du bas face à t3. Trois ateliers de sapes sont mis en route pour rejoindre le centre de la compagnie de gauche ;  les hommes travaillent nuit et jour (environ 30 m ont été creusés jusqu’à l’atelier a , 15 m à l’atelier b et 15 m à l’atelier c.).

 

Trente-cinq hérissons sont posés devant t3 et t2.

 

Comptabilité des grenades au 149e R

 

​​​​​​​Comptabilité des obus et des bombes au 149e R

 

Tableau des tués pour la période allant du 19 au 28 février 1915

 

Tableau des blessés pour la période allant du 19 au 28 février 1915

 

Tableau des décédés dans les hôpitaux et les ambulances du 19 au 28 février 1915

 

Cette période de travaux intensifs dans le secteur Noulette n'est pas encore terminée, mais les prochains jours seront dominés par les opérations de mines allemandes.

 

Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

 J.M.O. du 21e C.A.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 195/2.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/1.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/10. 

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Le petit tableau représentant le secteur occupé par le 149e R.I. en février 1915, a été peint par un chasseur du 20e B.C.P.. Ce document est extrait du carton du 20e B.C.P., consultable au S.H.D. de Vincennes, référencé sous la cote 25 N 460.

 

Le dessin intitulé « le bois 6 devant Noulette - février 1915 » a été réalisé par Hippolyte Journoud, soldat au 149e R.I.. Il fait partie du fonds Journoud, propriété de la famille Aupetit.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à T. Cornet, à M. Porcher, à F. Valdenaire, à la famille Aupetit et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

Commentaires
S
Très chouettes croquis ! Et les fameuses haies ! ;-)
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