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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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27 novembre 2020

Paul Ernest Delasausse (1895-1967)

Paul Ernest Delasausse

 

Natif du département des Vosges, Paul Ernest Delasausse voit le jour le 17 décembre 1895 au Chanois, un hameau dépendant du village Le Syndicat.

 

Sa mère, Marie Naïse Félicie Laheurte, a 37 ans lorsqu’elle lui donne naissance. Son père, Louis, est un cultivateur âgé de 47 ans.

 

Paul est l’avant-dernier d’une fratrie composée de 4 garçons et de 3 filles nés entre 1886 et 1898. Deux d’entre eux n’ont pas survécu à leur 1ère année.

 

Les Delasausse quittent Le Syndicat pour aller s’installer à Vagney entre 1898 et 1901. L’écart de cinq ans qui sépare chaque recensement ne permet pas d’être plus précis à propos de la date de leur arrivée dans cette commune.

 

En 1903, Paul perd son père. Il a 7 ans. Sa mère, qui a été obligée de reprendre l’activité professionnelle de son époux pour subvenir au besoin des siens, vit toujours à Vagney en 1906 avec ses 5 enfants.

 

La famille Delasausse n’est plus inscrite dans le registre de Vagney pour le recensement de l’année 1911. Nous la retrouvons répertoriée dans celui de la commune de Gerbamont. Naïse y travaille comme fermière exploitante. Deux de ses enfants, Léon et Marie, œuvrent régulièrement pour elle en tant que journaliers.

 

Paul Delasausse quitte l’école communale en sachant lire, écrire et compter comme il est stipulé sur sa fiche matricule qui lui donne un degré d’instruction de niveau 3.

 

Il a probablement délaissé son pupitre d’écolier à plusieurs reprises au cours de sa scolarité pour épauler sa mère, ses frères et ses sœurs, lorsque les tâches agricoles nécessitaient une main-d'œuvre importante.

 

Trop jeune, Paul n’est pas concerné par l’ordre de mobilisation générale lorsque le 1er conflit mondial du XXe siècle débute en août 1914. Futur soldat de la classe 1915, il bénéficie encore d’un répit, mais celui-ci sera plus court que prévu. En effet, cette classe fut mobilisable dès le mois de décembre 1914, c'est-à-dire dix mois avant  l’heure d’appel du temps de paix.

 

Inscrit sous le n° 34 au canton de Saulxures-sur-Moselotte, la bonne constitution physique de Paul entraîne son classement dans la 1ère partie de la liste par le conseil de révision qui vient de le déclarer « bon pour le service armé ».

 

Sa feuille de route lui ordonne de se rendre à Rolampont. Quelques semaines après le début du conflit, le dépôt du 149e R.I., initialement implanté à Épinal, est venu s’installer dans cette commune de la Haute-Marne, après un bref passage à Jorquenay.

 

Une fois sa formation initiale achevée, Paul est déplacé dans la zone des armées. Il vient d’être affecté au 9e bataillon du régiment, une unité fraîchement créée depuis 30 avril 1915. Le soldat Delasausse quitte la 36e compagnie de ce bataillon pour être envoyé dans le régiment actif dès le 15 mai 1915.

 

Le 149e R.I. combat dans le Pas-de-Calais depuis la fin de l’année 1914. Cette unité occupe un secteur particulièrement difficile, partagé en alternance avec d’autres unités de la 43e D.I.. Le régiment spinalien vient de subir des pertes importantes au cours d’une attaque qui a eu lieu le 9 mai. Il lui faut rapidement reconstituer ses effectifs. Le soldat Delasausse est affecté à la 11e compagnie, très éprouvée au cours de cet engagement.

 

À partir de cet instant, Paul participe à toutes les actions menées par cette compagnie jusqu’au jour de sa blessure.

 

Il est nommé caporal le 23 juillet 1915 puis sergent le 16 mars 1916.

 

Paul Delasausse est blessé le 14 septembre 1916 dans le secteur de Soyécourt.

 

Pris en charge par l’ambulance divisionnaire n° 3, il est évacué vers l’arrière pour y subir des soins plus appropriés. Son temps passé en hospitalisation, en soin et en convalescence est inconnu.

 

Une fois rétabli, le sous-officier rejoint le dépôt du 149e R.I. qui l’envoie de nouveau dans la zone des armées, au 9e bataillon. Cette fois-ci, il est versé à la 12e compagnie à compter du 28 novembre 1916.

 

Le régiment vosgien est toujours engagé dans le département de la Somme.

 

 

Le carnet de comptabilité du 149e R.I., couvrant la période allant du 3e trimestre 1917 au 3e trimestre 1918, nous apprend que le sergent Delasausse sert dans la 7e compagnie du régiment. La date exacte de son arrivée dans cette compagnie n’est pas connue.

 

photographie de groupe 149e R

 

Il y a de fortes probabilités pour que le sergent Delasausse ait participé à la bataille de la Malmaison en octobre 1917  et à la bataille d’Arcy-Sainte-Restitue en mai 1918, avant d’être fait prisonnier le 30 juillet 1918, dans le secteur de Perthes-les-Hurlus.

 

 

Paul est, dans un premier temps, expédié en captivité dans l’Hesse, au camp de Limburg an der Lahn où il ne reste que quelques jours. Rapidement « trié », il est envoyé au camp de Stargard en Poméranie.

 

Camps de prisonniers où a été interné Ernest Delasausse

 

Rapatrié le 18 janvier 1919, il doit encore subir les épreuves administratives avant de prétendre à la démobilisation.

 

Le 2 avril 1919, Paul épouse Marie Eugénie Perrin, à Gerbamont. Ce couple aura 9 enfants. Un garçon et une fille décèdent avant de fêter leur 1er anniversaire. En 1936,  Marie Eugénie est décorée de la médaille de bronze de la famille française (publication J.O. du 11 août 1936). 

 

Ouvrier paysan, passionné de pêche à la truite, Paul travaille comme polisseur de granite. Il loue également une petite ferme pour améliorer l’ordinaire, d’abord au Chanois puis au moulin des Courbières et enfin aux Enjols à Zainvillers.

 

Lorsqu’il est l’heure de prendre la retraite, l’ancien sergent du 149e R.I. décide, en commun accord avec son épouse, de louer une modeste maison en bordure de voie ferrée à Zainvillers.

 

Paul Ernest Delasausse est décédé à Vagney le 21 septembre 1967. Il repose auprès de son épouse dans le cimetière de cette commune, dans une concession qui fut reprise par un de ses fils. Son nom n’apparaît plus sur la sépulture.

 

Le sergent Delasausse a été décoré de la croix de guerre. Les intitulés de sa ou de ses citations ne sont pas connus. Il fut également médaillé de la croix du combattant.

 

Pour connaître la généalogie de la famille Delasausse, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

Geneanet

 

Sources :

 

Fiche signalétique et des services et acte de naissance du soldat Delasausse consultés sur le site des archives départementales des Vosges.

 

Les actes d’état civil de la famille Delasausse et les registres de recensement des communes de Le Syndicat, de Vagney et de Gerbamont ont été consultés sur le site des archives départementales des Vosges.

 

Fiche de prisonnier du sergent Delasausse trouvée sur le site du Comité International de la Croix Rouge « prisonniers de la 1ère guerre mondiale ».

 

Contrôle nominatif du 3e trimestre 1916 du 149e R.I. des malades et des blessés traités dans les formations sanitaires détenu par les archives médicales hospitalières des Armées de Limoges.

 

Les photographies proviennent de la collection familiale appartenant à L. Delassause.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à L. Delassause, à la famille descendant de Paul Delasausse, aux archives départementales des Vosges et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

20 novembre 2020

25 septembre 1918

Journee du 25 septembre 1918

 

Les hommes du 149e R.I. sont prêts à participer à une grande offensive qui implique l’ensemble de la IVe armée, sur une ligne de front comprise entre Suippes et l’Argonne.

 

La zone d’attaque de la 43e D.I. a été divisée en trois sous-secteurs. Le 158e R.I. a pris place dans le sous-secteur de droite, les 1er et 31e B.C.P. se sont installés au centre et le 149e R.I. est en position dans le sous-secteur de gauche.

 

Un bataillon du 149e R.I. occupe la ligne de départ qui se trouve dans le sous-secteur Hamon qui a été tenu par le 21e R.I. jusqu’au 24 septembre.

 

Les objectifs d’attaque

 

Le régiment spinalien reçoit plusieurs missions. Il lui faut enlever les organisations successives ennemies jusqu’à la hauteur de la croupe de la Pince, à 500 m au nord de la voie ferrée de Somme-Py-Manre.

 

Il doit capturer ou détruire les batteries ennemies qui sont déployées au nord du mont Muret, à cheval sur la voie ferrée Somme-Py-Manre.

 

Des avant-gardes seront poussées sur la 2e position ennemie (tranchées de Nassau et du Bois-du-Bouc) aussitôt après l’atteinte de la croupe de la Pince.

 

Pour finir, les hommes du lieutenant-colonel Vivier devront s’emparer de cette position si l’état de désorganisation de l’ennemi le permet.

 

Emplacements des 3 bataillons du 149e R.I. avant l’attaque

 

Le 2e bataillon du 149e R.I. occupe la 1ère ligne. Le commandant Froment n’est pas encore revenu de permission. En attendant son retour imminent, les 3 compagnies du bataillon sont sous les ordres du capitaine Chauffenne. Derrière elles se trouve le 3e bataillon qui est sous l’autorité du commandant Fontaine. Plus loin, en 3e ligne, se situe le 1er bataillon. Les compagnies du commandant Hassler sont installées au centre de résistance Vauclerc (tranchées du Congo et de Brazzaville).

 

 

Missions des 3 bataillons du 149e R.I.

 

Mission du bataillon Froment : le 2e bataillon quittera ses parallèles de départ le 26 septembre à 5 h 25. Il attaquera l’ennemi dans la zone assignée au régiment, en liaison, à droite, avec un bataillon du groupement de bataillons de chasseurs à pied, et à gauche, avec des éléments de la 167e D.I..

 

Objectif : la route de Souain-Tahure et la tranchée Livet. Le bataillon Froment s’emparera des organisations ennemies comprises dans sa zone d’attaque jusqu’à l’objectif assigné où il organisera le terrain conquis et où les unités se reformeront.

 

Vitesse de marche : 100 mètres en cinq minutes au départ puis 100 mètres en quatre minutes à partir du barrage 2, puis 100 mètres en cinq minutes à partir du barrage 3, puis 100 mètres en quatre minutes à partir du barrage 4 en suivant l’horaire du barrage roulant d’artillerie.

 

Poste de commandement de départ : ouvrage II.

 

Mission du bataillon Fontaine : enlever les organisations successives de l’ennemi au nord de la tranchée Livet jusqu’à la Neù-Kölnstellung (tranchées de Postdam et de Berlin).

 

Objectif :  prendre les tranchées de Postdam et de Berlin.

 

Mission du bataillon Hassler : après avoir dépassé le 2e bataillon à la tranchée Livet, puis le 3e bataillon à la Neù-Kölnstellung, il lui faudra achever l’accomplissement de la mission qui incombe au régiment.

 

Tout au long de la journée, les bataillons établissent leur plan d’engagement, qu’ils soumettent à l’approbation du chef de corps. Des reconnaissances sont discrètement effectuées par les officiers, en prévision de l’opération offensive : emplacement de départ, points de passages, etc…

 

Carte 2 journee du 25 septembre 2020

 

L’artillerie française commence son tir de préparation à 23 h 00. La réplique allemande est légère. De nombreuses explosions sont entendues dans les lignes ennemies. Toutes les liaisons fonctionnent. Chacun est à son poste.

 

La nuit va être longue, d'autant que, comme l'écrit l'abbé Henry « Le morceau sera dur à enlever ! ».

 

Voici ce qu’il note dans ses carnets :

 

« Dispositif général de l'attaque pour le 149 R.I.. Les bataillons échelonnés en profondeur attaqueront à tour de rôle. Les objectifs à atteindre par chacun d’eux sont fixés ; on me les confie tout bas. Je n'y connais rien, mais je suis stupéfait de la grandeur de la tâche : le 2e bataillon, commandé par le capitaine Chauffenne, en l’absence du commandant Froment qui est en permission, partira en première vague. Son objectif est la route de Souain-Tahure.

Là, il sera dépassé par le 3e bataillon qui doit emporter les anciennes premières lignes allemandes, la cote 193, le Fond de Jouroie, les pentes est du mont Muret, la clairière des Odalisques et tout le système de défense qui est en avant (tranchée de Postdam, tranchée de Berlin).

 

Ce sera ensuite au 1er bataillon à partir à l’avant. Il doit traverser la route Somme-Py-Souain, suivre le boyau d’Arménie, emporter la tranchée de Gratreuil, traverser la ligne de chemin de fer Bazancourt-Challerange et pousser jusqu’au bois du Bouc !

 

Ce sera ensuite le tour de la 13e Division, puis de la 3e Division qui devra exploiter le succès et foncer de l’avant ! Je vois qu’on demande à la division d’avancer dans les lignes ennemies sur une profondeur de sept kilomètres !

 

Le morceau sera dur à enlever ! Le docteur Rouquier, toujours bien informé, complète mes renseignements en me disant que le 21e Corps a été porté à l’effectif de six divisions qui doivent attaquer par échelons de deux.

 

Le 1er échelon comprend la 167e à gauche, la 43e à droite. Ces deux divisions doivent donner le premier coup et rompre la ligne ennemie. Derrière la 167e, la 170e, derrière la 43e, la 13e devront achever l’œuvre et enfin deux autres divisions exploiteront le succès, soutenues, aidées par une division de cavalerie.

 

Sources :

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 334/14.

 

Témoignage inédit réalisé par l’aumônier Pierre Henry.

 

« Tactique appliqué d’infanterie » article écrit par Ulysse Fontaine publié dans la revue d’infanterie n° 350 du 15 novembre 1921.

 

Les 3 portraits d’officiers qui accompagnent le montage sont extraits de leurs dossiers individuels conservés au S.H.D. de Vincennes.

 

Le portrait de l’aumônier Pierre Henry provient de la collection personnelle de J.L. Poisot.

 

Pour consulter une carte globale du secteur d’attaque de la 43e D.I., il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante, d'inscrire « 1er bataillon de chasseurs à pied » dans la rubrique « texte libre » et de se rendre à la page 15 du J.M.O. référencé 26 N 815/6.

 

Logo site mémoire des hommes

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à J.L. Poisot et au S.H.D. de Vincennes.

13 novembre 2020

François Ulysse Fontaine (1885-1944)

François Ulysse Fontaine

 

Enfance et adolescence

 

Natif de la Saône-et-Loire, François Ulysse Fontaine voit le jour le 20 avril 1885 à Pourlans, un petit village peuplé de moins de 450 habitants. Ulysse est le second d’une fratrie de trois garçons.

 

À sa naissance, le père, Auguste, est âgé de 23 ans. La mère, Marie Louise Sibois, vient tout juste de fêter ses 22 ans. Ils sont tous les deux instituteurs.

 

La lecture des actes de naissances de leurs enfants nous apprend que Louise et Auguste changent assez régulièrement d’école pour exercer leur profession.

 

Genealogie famille Fontaine

 

Le degré d’instruction d’Ulysse n’est pas indiqué sur sa fiche matricule. Il est simplement formulé qu’il est étudiant. Cependant, deux indicateurs laissent supposer que son niveau d’instruction était supérieur à 3. Il a des parents enseignants, cela offre un accès au savoir qui pousse à faire des études au-delà de la scolarité obligatoire. Ses deux frères furent tous les deux bacheliers.

 

Premières années sous l’uniforme

 

Le 21 octobre 1903, François Ulysse Fontaine abandonne la vie civile. Après avoir obtenu l’autorisation paternelle, il se dirige à la mairie de Lons-le-Saunier pour contracter son 1er engagement volontaire. Il signe pour une durée de 3 ans.

 

C’est au 44e R.I., qui tient garnison à Lons-le-Saunier, qu’il choisit de débuter sa carrière militaire. Ulysse n’a pas encore fêté ses 19 ans lorsqu’il rejoint la caserne Michel le jour de la signature de son contrat.

 

Cet engagement volontaire lui permet accéder aux deux premiers grades de la hiérarchie militaire assez rapidement. Le jeune homme est nommé caporal le 15 mars 1904 puis sergent le 18 février 1905.

 

Ulysse ne s’est pas trompé sur son choix de carrière. Une année avant la fin de son engagement, il décide de s’enrôler à nouveau pour deux ans. Le 3 novembre 1905, le sergent Fontaine Saunier appose sa signature sur un second contrat qui prendra effet à partir du 21 octobre 1906. 

 

Caserne du 44e R

 

Le 2 février 1907, il assume les fonctions de sergent-fourrier. Ulysse troque son Lebel pour prendre la plume jusqu’au 21 décembre 1907. Il retrouve son poste de sergent de compagnie à partir de cette date.

 

Le 21 octobre 1908, le jeune sous-officier poursuit sa carrière de soldat en signant pour la troisième fois. Ce contrat de deux ans prend effet immédiatement.

 

Il se réengage pour une quatrième fois, à nouveau pour deux ans, le 17 septembre 1910, à compter du 21 octobre 1910. Ses supérieurs estiment qu’il est temps pour lui de se présenter au concours d’entrée de l’école militaire d’infanterie de Saint-Maixent. S’il veut devenir officier, il faut en passer par là.

 

Ulysse Fontaine intègre la 32e promotion de l’école dite promotion « Ney » le 1er octobre 1911. Le jour même, il est nommé aspirant. Ce grade intermédiaire lui est attribué pour une durée d’un an, le temps qu’il fasse ses études de cadre.

 

L’ancien sous-officier est promu sous-lieutenant aussitôt sa formation achevée. Il est affecté au 21e R.I. qui tient garnison à Langres.

 

Le 24 mars 1913, il épouse Marie Appoline Léa, domiciliée à Francheville, dans le département du Jura. Une fille naîtra de cette union.

 

Les premières années du conflit

 

Le sous-lieutenant Fontaine fait toujours partie des effectifs de la caserne Turenne lorsque débute le 1er conflit mondial en août 1914.

 

Caserne 21e R

 

L’absence d’organigramme dans le J.M.O. du 21e R.I. ne permet pas d’identifier le numéro de la compagnie dans laquelle il sert lorsque le régiment quitte le dépôt pour rejoindre la ligne de front.

 

Le responsable du régiment lui confie le commandement d’une de ses compagnies dès le mois d’août 1914. Ulysse Fontaine est nommé lieutenant à titre temporaire le 3 septembre, puis à titre définitif le 1er octobre.

 

À cette époque, le 21e R.I. combat en Artois, du côté de Notre-Dame-de-Lorette, une petite chapelle qui se trouve près d’Aix-Noulette.

 

Emplacement de la chapelle de Notre-Dame-de-Lorette

 

Le 6 novembre 1914, il perd son frère cadet, Agathange, sous-lieutenant au 27e R.I., mortellement blessé par un éclat d’obus.

 

Ulysse Fontaine est à la tête de la 7e compagnie du 21e R.I. en mai 1915. Le 2 avril, il est blessé par un éclat de bombe qui s’incruste dans la cornée de son œil droit. Cette blessure provoque un abcès à l’intérieur de l’œil. D’autres petits éclats sont venus se figer au visage. C’est l’évacuation vers l’arrière.

 

Les informations recueillies dans les différents documents consultés ne permettent pas de reconstruite le vécu de  cet officier durant sa période de soins et de convalescence. La date de son retour dans la zone des armées reste également inconnue.

 

Ulysse Fontaine est promu au grade de capitaine à titre définitif le 3 septembre 1915. Vingt-trois jours plus tard, son frère aîné, Achille, capitaine au 44e R.I., est tué au nord de Saint-Hilaire-le-Grand.

 

Le 8 juillet 1916, il est détaché au centre d’instruction des élèves-chefs de section de la IVe armée, à Mourmelon-le-petit, pour y commander une compagnie.

 

Il rejoint le 9e bataillon du 150e R.I. le 26 septembre 1916 avant de retrouver son ancien régiment au début du mois de décembre 1916.

 

Le 23 juin 1917, sa charge de commandement augmente. Il est nommé capitaine adjudant-major du 1er bataillon du 21e R.I.. La formation devient nécessaire. Ulysse Fontaine est envoyé à Paris pour y suivre un enseignement sur les gaz du 3 au 8 août 1917.

 

Il participe ensuite à la bataille de La Malmaison qui se déroule entre le 23 et le 27 octobre 1917. Son engagement dans cette opération lui vaut une citation à l’ordre de la brigade.

 

L’année suivante, le capitaine Fontaine assiste aux cours des chefs de bataillon entre le 2 et le 27 février 1918.

 

Au 149e R.I.

 

Le 29 juin 1918, Ulysse est muté au 149e R.I.. Il conserve ses fonctions de capitaine adjudant-major au sein de cette unité. Le lieutenant-colonel Vivier lui confie le commandement par intérim de son 3e bataillon suite à une décision prise par le général Henri Gouraud, l’officier supérieur responsable de la IVe armée.

 

Le capitaine Fontaine est promu au grade de chef de bataillon à titre temporaire le 15 septembre 1918. Il commande maintenant le 3e bataillon de manière officielle. Cette promotion est pérennisée par la décision ministérielle du 23 septembre 1918 (J.O. du 30 septembre 1918).

 

Fin septembre 1918, le bataillon du commandant Fontaine participe à la bataille de Somme-Py avec l’ensemble du 149e R.I. au sein de la IVe armée. Début octobre le régiment poursuit le combat au sud d’Orfeuil.

 

Après l’armistice, le commandant Fontaine rédige une analyse détaillée de cet engagement ; cette analyse fut publiée dans la revue d’infanterie n° 350 du 15 novembre 1921 sous le titre « Tactique appliquée de l’infanterie – Attaque d’une position fortifiée – Opérations du 149e régiment d’infanterie pendant les journées des 26, 27 et 28 septembre 1918 ».

 

Ulysse Fontaine est toujours à la tête de son bataillon lorsque l’armistice est signé.

 

Durant tout le conflit, cet homme fut noté comme étant un officier réfléchi, courageux, toujours égal à lui-même. Quel que soit le poste occupé, il a toujours été très apprécié par ses chefs et par ses subordonnés.

 

Les années d’après-guerre

 

Le commandant Fontaine est affecté au service des chemins de fer au début de l’année 1919.

 

Nommé commissaire militaire aux chemins de fer du réseau de l’est, il travaille à la gare de Belfort du 16 janvier 1919 au 15 mars 1919.

 

Gare de Belfort

 

Il poursuit cette tâche à la gare de Lyon-Perrache qui dépend du réseau P.L.M du 16 mars 1919 au 5 octobre 1919.

 

Le 6 octobre 1919, cet officier est mis en route, sur ordre de la commission militaire du réseau en date du 3 octobre 1919, pour rejoindre le 149e R.I..

 

Deux jours plus tard, Ulysse est inscrit au cadre complémentaire du régiment.

 

Le 7 novembre 1919, il retrouve ses anciennes fonctions en prenant le commandement du 2e bataillon. Une décision ministérielle du 23 novembre 1919. (J.O. du 10 décembre 1919) le maintient dans ce régiment.

 

Le 11 octobre 1921, il commande la 1ère compagnie. Le 1er janvier 1922, Ulysse repasse au cadre complémentaire.

 

Trois mois plus tard, le commandant Fontaine a sous ses ordres le 1er bataillon du régiment. Il est également susceptible d’être envoyé sur les théâtres d’opérations extérieurs dans un délai de trois mois (article 17 de l’instruction 2600-1/11 du 2 mars 1921 – J.O. du 1er avril 1922) ce qui ne fut pas le cas.

 

Ulysse Fontaine prend part aux exercices de cadres de division au camp du Valdahon, entre le 7 septembre et le 15 septembre 1922.

 

Il fait partie des effectifs de l’armée du Rhin au début de l’année 1923. Cette année-là, il tombe grièvement malade. Le commandant Fontaine est évacué à l’hôpital militaire de Nancy pour une longue période. Son hospitalisation dure du 5 mars au 26 juin 1923. Ayant besoin de beaucoup de repos, il bénéficie d’un congé de convalescence de 90 jours couvrant la période allant du 27 juin au 24 septembre 1923. Il passe cette période entièrement chez lui, à Saint-Martin-en-Bresse. Suite à cette longue pause forcée, il retourne à l’hôpital de Nancy le 26 septembre. Les médecins le renvoient en congé de convalescence pour une durée d’un mois à compter du 6 octobre 1923.

 

Le 15 novembre 1923, le 149e R.I. est dissous. Le commandant Fontaine apprend son affectation au 17e régiment de tirailleurs d’Épinal. Il occupe les fonctions de major à compter du 1er janvier 1924 (décision ministérielle du 8 décembre 1923 - J.O. du 10 décembre 1923).

 

La commission de réforme d’Épinal, réunie le 11 février 1925, le rend inapte au T.O.E. pour une durée d’un an. Le commandant Fontaine est rayé des contrôles du 17e régiment de tirailleurs le jour même.

 

Il est désigné comme stagiaire candidat au recrutement pour une éventuelle prise de commandement du bureau d’Épinal, en exécution de la décision ministérielle prise le 4 mai 1925.

 

Il prend officiellement la direction de ce bureau suite à la décision ministérielle du 21 septembre 1925 (J.O. du 25 septembre 1925).

 

Ulysse Fontaine est nommé au grade de chef de bataillon (choix) par décret du 24 septembre 1930. Cette nomination prend effet à partir de cette date. Le commandant Fontaine est maintenu au bureau de recrutement d’Épinal. (J.O. du 25 septembre 1930).

 

Passé dans la section hors cadre d’infanterie (recrutement par décision ministérielle du 31 juillet 1931 et par application de l’article 5 de la loi du 4 juillet 1931) il peut toujours conserver son poste (J.O. du 1er août 1931).

 

La commission de réforme de Nancy du 2 février 1932 le propose pour une pension temporaire de 50 % avec un maintien en activité, pour l’infection contractée durant la guerre ; cette infection avait entraîné sa longue hospitalisation quelques années après la fin des hostilités franco-allemandes.

 

Ulysse Fontaine est maintenu en service par la D.M. n° 2671-2/12 du 19 mars 1932 qui valide la proposition de la commission de réforme.

 

L’année suivante, la commission de réforme de Nancy du 27 novembre 1933 le propose à nouveau pour une pension temporaire de 50 % avec maintien en activité pour séquelles d’épithélioma vésiculaire, fistule hypogastrique, pyurie intermittente et lithiase rénale droite. Son état général est jugé satisfaisant.

 

Le 1er mai 1937, il est affecté au 4e bureau de recrutement de la Seine.

 

Le commandant Fontaine est promu lieutenant-colonel par décret du 22 décembre 1937. Cette promotion prend effet à partir du 25 décembre 1937. (J.O. du 25/12/1937).

 

Calme, méthodique il est toujours très bien noté par ses supérieurs.

 

Nouvelle rencontre avec les Allemands

 

Lorsque les premiers engagements du second conflit mondial débutent en mai 1940, le lieutenant-colonel Fontaine est toujours responsable du 4e bureau du service de recrutement de la Seine. Très vite, il reçoit l’ordre de se replier.

 

Il doit se rendre à Royan, en Charente-Inférieure. Le 15 juin 1940 au matin, son personnel et ses archives arrivent par voie ferroviaire.

 

La progression ennemie est rapide. Les Allemands pénètrent dans Royan après la signature de l’armistice, mais avant l’expiration des six heures postérieures à la signature de l’armistice avec l’Italie. Tous les militaires stationnés à Royan furent considérés comme des prisonniers de guerre.

 

Les trois premiers jours de l’occupation, ils purent continuer de stationner dans leurs cantonnements.

 

Le 28 juin 1940, tous les militaires français évacuent Royan par train en direction de Surgères pour être installés dans un camp de réfugiés civils qui fut évacué pour leur faire place. Le 30 juin, les officiers sont séparés de la troupe. Ils sont envoyés dans un autre camp civil à Saint-Jean-d’Angély.

 

Le commandant Fontaine, qui était resté avec son personnel malgré ses problèmes de santé, ne peut plus bénéficier de soins. Sa fistule hypogastrique nécessite un drainage urinaire avec traitement quotidien qui doit être réalisé par une tierce personne. Le médecin qui était affecté au 4e bureau a pu assurer ces soins jusqu’au 30 juin, mais ce ne fut plus possible après cette date. Le camp de Saint-Jean-d’Angély ne disposait pas de service mécical et encore moins de matériel pour le soigner correctement.

 

N’ayant plus d’hommes à charge, le devoir ne lui imposait plus de sacrifier sa santé. Accompagné du médecin, il se présente devant le commandant du camp pour lui expliquer sa situation. Les pourparlers sont difficiles, mais l’officier allemand finit par accepter de l’accompagner en voiture à Angoulême pour qu’il puisse être hospitalisé. Se ravisant en cours de route, l’officier allemand lui propose de le faire conduire jusqu’au poste avancé de la ligne de démarcation en avant de la Rochefoucauld-en-Angoumois. Un sous-officier et un soldat allemands armés reçoivent l’ordre de l’accompagner en voiture jusqu’au poste français de Fontafie qui est tenu par le 147e R.I..

 

Le 1er juillet 1940, le colonel de ce régiment le fait conduire à l’E.M. de la division. De là, le commandant Fontaine est dirigé au siège du 1er corps d’armée, à Thiviers, puis envoyé sur la 12e région à Limoges pour y subir les soins adaptés à sa pathologie.

 

Le 14 juillet, Ulysse Fontaine est affecté au bureau de recrutement de Limoges (télégramme ministériel 15154 P/1notifié par la 12e région le 14 juillet 1940 sous  le n° 736/ CH1).

 

Le commandant Fontaine est nommé au grade de colonel le 25 juin 1940. À partir du 18 octobre 1940, il bénéficie de plusieurs congés d’armistice qui le mènent doucement vers la retraite en alternant travail et repos.

 

Atteint par la limite d’âge le 20 avril 1940, le colonel Fontaine est rayé des contrôles de l’activité le jour même. Il se retire à Saint-Martin-de-Bresse où il termine sa vie. Le 8 janvier1944, François Ulysse Fontaine décède à l’âge de 58 ans.

 

Il est enterré dans un caveau familial au cimetière de Saint-Martin-de-Bresse, avec son épouse et ses parents.

 

Decorations Ulysse Fontaine

 

Décorations obtenues :

 

Chevalier de la Légion d’honneur le 22 mai 1915 :

 

« Le 11 mai 1915, s’est brillamment emparé d’une tranchée allemande, violemment contre attaqué dans la nuit suivante, a tenu tête pendant trois heures à des forces supérieures. Officier déjà cité à l’ordre de la division. A toujours eu une brillante conduite dans les combats antérieurs ».

 

Cette nomination comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme.

 

Officier de la Légion d’honneur le 16 juin 1920. (J.O. du 4 octobre 1920). Inscrit au tableau spécial par arrêté ministériel du 2 octobre 1920.

 

Croix de guerre avec deux palmes, trois étoiles d’argent et une étoile de bronze.

 

Citation à l’ordre de la 13e D.I. le 12 avril 1915 :

 

« Lieutenant commandant la 7e compagnie. Excellent officier qui commande une compagnie depuis le 24 août. A fait preuve de décisions, d’énergie et d’une grande bravoure dans plusieurs situations délicates. Le 3 avril 1915 a été projeté contre le sol par l’éclatement d’une bombe et a perdu connaissance. Réanimé au bout de quelques instants, a aussitôt repris le commandement de sa compagnie et l’a conservé jusqu’à la fin du bombardement. » 

 

Citation à l’ordre de la brigade le 29 décembre 1917 :

 

« Adjudant-major au 1er bataillon, a brillamment secondé son chef de bataillon pendant toute l’opération du 23 au 27 octobre 1917 et a contribué, pour une très large part, à l’organisation du village de Vaudesson. A fait preuve, une fois de plus, de courage, d’intelligence et de sang-froid. »

 

Citation à l’ordre de l’I.D. 13 n° 84 en date du 3 juillet 1918 :

 

« Auxiliaire très précieux pour son chef de bataillon. Du 27 au 30 mai 1918, a fourni d’intéressants renseignements en exécutant personnellement plusieurs reconnaissances dans des circonstances particulièrement dangereuses et délicates.»

 

Citation à l’ordre de la 43e D.I. n° 356 en date du 5 août 1918 :

 

« Ayant pris le commandement d’un bataillon quelques jours avant l’attaque du 15 juillet 1918, s’est dépensé sans compter pour mener à bien l’organisation et la position qui lui était confiée. Par son activité et par l’habileté des dispositions prises a puissamment contribué à maintenir intégralement nos positions. »

 

Citation à l’ordre de la IVe armée n° 1551 en date du 24 décembre 1918 :

 

« A montré au cours des attaques du 26 septembre les plus brillantes qualités militaires, entraînant son bataillon à l’assaut des organisations les plus puissantes, capturant de nombreux prisonniers et un important matériel, a réussi, par son énergie, son calme, et son sang-froid, à maintenir sa troupe en parfait état, continuant les attaques sans arrêt, imposant sa volonté à l’ennemi et repoussant les contre-attaques. »

 

Autres décorations :

 

Officier de l’ordre de l’Étoile noire (décret du 11 décembre 1932) (B.O.P.S.P. n° 18 du 1er mai 1933 page 469)

 

Médaille commémorative de la Grande-Guerre.

 

Médaille interalliée de la victoire.

 

Sources :

 

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

 

Les fiches signalétiques et des services et les différents actes d’état civil concernant les frères Fontaine ont été consultés sur les sites des archives départementales de l’Ain et de la Saône-et-Loire.

 

J.M.O. du 21e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 593/1.

 

Le commandant Fontaine possède un dossier individuel sur le site la Base Léonore. Pour en prendre connaissance, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

Site base Leonore

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à  M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

6 novembre 2020

Période d’accalmie avant l’offensive de septembre 1918

Du 8 au 20 septembre 1918

 

Les Allemands font ravir leurs conquêtes du printemps à la mi-septembre 1918. Ils sont rejetés bien au-delà de leur base de départ et ramenés sur la ligne Hindenburg après avoir subi plusieurs attaques.

 

La croissance incessante des effectifs américains augmente de manière considérable le potentiel humain allié, ce qui créé un déséquilibre important entre les troupes belligérantes.

 

Plusieurs régiments ennemis ont montré des signes de faiblesse, épuisés par les combats successifs. Le commandement allemand, qui se trouve aux prises avec une double crise d’effectifs et de matériel d’artillerie, doit se résoudre à dissoudre un nombre conséquent de ses divisions pour combler les pertes.

 

Une offensive américano-franco-belge-britannique de très grande envergure est sur le point d’être lancée. Le haut commandement allié décide de mener conjointement deux puissantes attaques sur la ligne Hindenburg.

 

Les Américains et les Français combattront en Champagne, les Britanniques dans la région de Cambrai et une action franco-belge sera menée en prolongement dans les Flandres.

 

La 4e armée française partira à l’assaut depuis la ligne de front comprise entre Suippes et l’Argonne. Les Américains s’occuperont du secteur situé entre les lisières orientales de la forêt d’Argonne et la Meuse.

 

Les hommes du 149e R.I. qui doivent participer à cette attaque ignorent encore qu’ils vont bientôt remonter en 1ère ligne.

 

En attendant, le régiment vosgien qui est sous les ordres du lieutenant-colonel Vivier, est au repos et en séances d’instruction au sud-est de Châlons-sur-Marne depuis le 8 septembre 1918. Les compagnies sont réparties dans les villages de Pogny et de Vesigneul-sur-Marne.

 

Pogny et Vesigneul-sur-Marne

 

Dans l’après-midi du 19 et dans la nuit du 19 au 20 septembre, les 158e et 149e R.I. et les 1er et 31e  B.C.P. de la 43e D.I. font mouvement pour aller s’établir dans la région de Saint-Rémy-sur-Bussy.

 

Le 149e R.I. prend ses nouveaux quartiers à Tilloy et au camp du Trembley.

 

Tilloy et Trembley

 

Dans la nuit du 23 au 24 septembre, un bataillon du 158e R.I. et un bataillon du 149e R.I. se rendent au sud du trou Bricot pour y relever des éléments du 21e R.I. qui occupent une position dite position intermédiaire.

 

Pendant ce temps, un autre bataillon du 149e R.I. vient s’installer au camp de Cabane et Puits.

 

Durant la nuit du 24 au 25 septembre, le 1er B.C.P., un bataillon du 158e R.I. et un bataillon du 149e R.I. rejoignent la 1ère ligne. Ils remplacent les dernières compagnies du 21e R.I. qui étaient encore en position.

 

Les unités combattantes de la division occupent maintenant leurs postes d’attaque.

 

Le secteur a été divisé en trois sous-secteurs. Le 158e R.I. se place dans le sous-secteur de droite, les B.C.P. s’installent dans celui du centre et le 149e R.I. prend position dans le sous-secteur gauche.

 

Le dispositif d’attaque comporte un bataillon de 1ère ligne suivi d’un bataillon de soutien. Ces bataillons sont échelonnés sur leurs emplacements de départ dès le 25 septembre 1918. Un bataillon de 3e ligne occupe la position intermédiaire. 

 

Deux compagnies et une compagnie de mitrailleuses de chasseurs constituent la réserve de division.

 

Chacun se prépare à passer à l’offensive…

 

Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

J.M.O. de la 43e D.I. réf : 26 N 344/8.

 

« La 43e D.I. pendant la campagne de 1918 ». Éditions Mayence. Grande Imprimerie Moderne 1922.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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