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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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12 janvier 2024

Louis Antoine Régis Girard-Claudon (1892-1914)

Louis Antoine Régis Girard-Claudon

 

Louis Antoine Régis Girard-Claudon est né le 1er novembre 1892, à Étival, petit village du département du Jura qui compte 330 habitants au recensement de 1911.

 

Son père, Joseph Auguste, et sa mère, Marie Joséphine Piard, travaillent comme agriculteurs. Ils ont tous deux 25 ans à la naissance de leur fils.

 

Antoine est l’aîné de 5 garçons et 3 filles.

 

Sa fiche matricule indique un degré d’instruction de niveau 3,  ce qui signifie qu’il sait lire écrire et compter lorsqu’il quitte les bancs de l’école communale pour aller travailler avec ses parents, aussitôt après la fin de sa scolarité obligatoire.

 

Antoine Girard-Claudon, déclaré « apte aux obligations militaires », est classé dans la 1ère partie de la liste de la classe 1913, lorsqu’il comparaît devant le conseil de révision, réuni à la mairie de Moirans. Sa taille, de 1, 79 m, bien au-dessus de la moyenne, le distingue des autres conscrits.

 

Affecté au 149e R.I. d’Épinal à partir du 10 octobre 1913, il entre le lendemain à la caserne Courcy où il rejoint la 1ère compagnie.

 

Le soldat Girard-Claudon est encore « sous les drapeaux » lorsque le conflit avec l’Allemagne éclate début août 1914. À cette période, sa compagnie est sous les ordres du capitaine Lescure.

 

Antoine Girard-Claudonne survit pas au baptême du feu de son régiment. Le nom de ce soldat apparaît dans la liste des tués de l’état des pertes du 149e R.I. au combat du signal de Sainte-Marie (près de Wisembach), du 9 août 1914.

 

Pour en apprendre davantage sur les évènements qui se sont déroulés depuis le départ du régiment d’Épinal jusqu’au 9 août 1914, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

 

Carte 1C

 

Tout indique que les parents n’ont pas été immédiatement informés de la mort officielle de leur fils.

 

La famille espère toujours que leur aîné est en vie, peut-être dans un camp de prisonniers de guerre allemand. Elle demande au Comité international de la Croix-Rouge d’enquêter. L‘absence de résultats suggère qu'il n'est pas prisonnier et qu'il est bien décédé le 9 août 1914.

 

Fiche C

 

Ce n’est que le 6 octobre 1920, c'est-à-dire plus de six ans après son décès, que le tribunal de première instance de Saint-Claude le déclare officiellement « mort pour la France ».

 

Le corps de ce soldat n’a jamais été retrouvé. Il pourrait reposer dans l’ossuaire de la nécropole du col de Sainte-Marie (deux sépultures de soldats inconnus du 149e R.I. sont également présentes dans cette nécropole).

 

Necropole du col de Sainte-Marie

 

Antoine Girard-Claudon a été décoré de la Médaille militaire à titre posthume (J.O. du 15 décembre 1920).

« Brave soldat courageux et dévoué. Tombé glorieusement pour la France, le 9 août 1914 au signal de Sainte-Marie. »

 

Cette décoration lui donne également droit au port de la croix de guerre avec une étoile de bronze.

 

Son nom est gravé sur le monument aux morts de la commune d’Étival.

 

Decorations du soldat Gerard-Claudon

 

Antoine Girard-Claudon est resté célibataire et n’a pas eu de descendance.

 

Pour prendre connaissance de la généalogie de la famille, Girard-Claudon, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

Geneanet

 

Sources :

 

La fiche signalétique et des services, l’acte de naissance du soldat Girard-Claudon et les registres de recensement de la commune d’Étival ont été consultés sur le site des archives départementales du Jura.

 

Le portrait d’Antoine Girard-Claudon a été trouvé sur le site  « Généanet ».

 

Un grand merci à F. Hamaili, à M. Bordes, à A. Carrobi et aux archives départementales du Jura. 

Commentaires
P
Article intéressant, ce pauvre jeune homme n'a pas bien longtemps survécu à cette horrible guerre. La famille a cru que leur fils était encore vivant pendant une longue période, elle a espéré qu'il soit prisonnier, c'était l'espoir de nombreuse autres familles. On estime à 700 000 le nombres de soldats dont les corps n'ont pas encore été retrouvés, toutes nationalités confondues. Il est certain que certains corps ne seront jamais retrouvés car pulvérisés voire vaporisés par les bombes et obus, certains autres ont été retrouvés mais pillés par des collectionneurs peu scrupuleux qui ont fait disparaître les ossements (c'est le cas en Artois et certainement ailleurs). Lors de travaux il n'est pas rare chez nous, dans le Pas-de-Calais, de retrouver des ossements dans des formes de fosses communes avec mélange de nationalités allemande, anglaise et française dans un trou d'obus ou des fosses créées spécifiquement pour enterrer les soldats morts et dont l'emplacement a été oublié en raison des modifications de fronts. Quant à ce pauvre soldat, seulement âgé de 22 ans il avait tout son avenir devant lui, que serait-il devenu ? Serait-il resté agriculteur avec son niveau d'étude ? Une question qui se pose pour des milliers de jeunes soldats partis bien trop tôt. Merci Denis pour ces moments de vie de personnes qui se sont sacrifiés pour que nous restions français.
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