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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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17 avril 2020

Baptême du feu du 149e R.I.. La prise en charge des blessés au poste de secours.

Auprès des blessés

Le service de santé de l’armée est encore en pleine mutation lorsque le conflit contre l’Allemagne débute en août 1914.

Un règlement promulgué dès le 26 avril 1910 imposait une restructuration complète de l’organisation administrative ; ce règlement comportait des changements majeurs dans les méthodes d’évacuation et dans le traitement des blessés pour l’ensemble du dispositif militaire français.

Mais l’application d’un tel règlement occasionnait d’énormes dépenses pour les finances d’état. Il fut accordé un crédit de plusieurs millions supporté par les budgets avec une répartition sur les années 1913, 1914, 1915 et 1916.

À partir de là, le matériel trop vétuste fut progressivement modifié pour que l’ensemble des unités médicales soit adapté au nouveau règlement.

Mais c’était sans compter sur les évènements internationaux qui allaient précipiter le monde dans une guerre mondiale. Seuls douze des corps d’armée français sur les 34 qui furent engagés étaient correctement dotés à la veille du conflit.

Au plus près du 149e R.I. régiment 

Equivalence de grades

En août 1914, le matériel médical du 149e R.I. et le personnel qui en a la charge sont sous l’autorité directe du médecin-chef de service, le médecin-major de 2e classe Delacroix.

Au début de la guerre, chacun des trois bataillons du régiment dispose d’une voiture médicale avec conducteur, de 15 brancardiers, d’un caporal brancardier, de quatre infirmiers et d’un médecin auxiliaire qui sont sous les ordres d’un médecin aide-major.

Le 149e R.I. prend la formation de combat pour la première fois le 9 août 1914. Son 1er bataillon et  son 2e bataillon sont engagés dans une attaque qui se déroule du côté de Wisembach. Quelques éléments du 3e bataillon iront les soutenir dans le courant de la journée.

Le médecin aide-major de 1ère classe Cleu et le médecin aide-major de 2e classe Mouton reçoivent les ordres du médecin-chef de service Delacroix leur demandant de rassembler leurs hommes dispersés au sein des compagnies.

Une fois les ordres reçus, les brancardiers régimentaires des 1er et 2e bataillons rallient au plus vite leur voiture médicale respective.

Lorsque le poste de secours est installé, ces hommes y laissent sacs et sabres Z avant de s’équiper de leur matériel médical (brancards, paniers, musettes, tonnelet, bidon).

En théorie, il y a cinq brancardiers et deux infirmiers de compagnie par bataillon qui assurent le relèvement des fantassins blessés sur le terrain des combats. Ces soldats sont sous l’autorité du médecin auxiliaire.

Leur rôle est d’acheminer les blessés jusqu'à des « relais pour blessés ».

C’est dans ces lieux que sont appliqués les premiers pansements, lorsque cela n’a pas été fait directement par le soldat ou par un de ses camarades.

Le transport de ces hommes est ensuite assuré par les 11 autres brancardiers et le caporal brancardier qui font la navette entre les « relais pour blessés » et le poste de secours où travaillent les médecins aides-majors et les quatre infirmiers de compagnie restant.

Les musiciens de la C.H.R. ont également été conviés à rejoindre le poste de secours pour aider les brancardiers régimentaires au portage des blessés.

En principe, le médecin-chef de service emploie tous les médecins et tous les infirmiers du régiment qui ne sont pas en première ligne pour assurer le service du poste de secours. Toutefois, il peut, dans certains cas, laisser des médecins et des infirmiers avec la réserve du régiment jusqu’à ce que cette réserve passe à son tour sur la ligne de feu. Ces médecins et ces infirmiers du bataillon non engagé rejoignent alors le poste de secours. Ce fut probablement le cas pour le 149e R.I. qui n’a envoyé que quelques éléments de son 3e bataillon dans la bataille.

Un témoignage très détaillé évoque cette prise en charge des blessés du 149e R.I. au cours de son baptême du feu.

Pierre Marie Etienne Henry

Tous mes remerciements à J.L. Poisot pour son autorisation de retranscrire ici l’écrit laissé par Pierre Henry, l’aumônier divisionnaire de la 43e D.I..

L’abbé Henry arrive à Fraize le dimanche 9 août 1914 vers 18 h 00. Une fois sur place, il apprend que le 149e R.I. a été engagé. Il se rend au plus vite à Wisembach.

Les trois aumôniers de la 43e D.I., l’abbé Henry, l’abbé Darbot et l’abbé Marchal sont sur place.

Personnel du G

Silhouettes des aumoniers G

Tableau des aumoniers du G

Le baptême du feu du régiment spinalien est un véritable désastre. Rien ne se déroule comme prévu, c’est le moins qu’on puisse dire !

« Mais quoi ! Qu’est-ce qui se mobilise là-haut ; on dirait quelqu’un de chez nous. Mais on n’a pas le temps de demander des explications : " Vite, vite, tout le monde à Wisembach ; le 149e R.I. est fortement touché et il y a de la casse ! ".

Je croyais en avoir fini pour aujourd’hui ; la journée ne fait que commencer et les émotions aussi ; les cordes du cœur sont tendues par l’annonce de ces mauvaises nouvelles, d’autant plus sensibles au coup d’archet qu’elles sont vierges d’émotions vraiment vives.

En attendant, les langues se délient : «  Il y a au moins 100 tués » déclare le conducteur à côté de moi. Le chiffre paraît énorme, fantastique, impossible, un désastre alors ! On discute, on met soi-disant au point, ce n’est plus 100 tués, mais quelques tués. Conclusion du débat. M. l’adjudant Rouquand, de la 2e ambulance, se fâche et déclare tout net au malheureux qui s’est fait l’écho des alarmistes que s’il ne tenait qu’à lui, il lui collerait 15 jours de prison pour colportage de fausses nouvelles. Il va bien, M. le commissaire de police de Gray !

Hélas ! Ce n’est pas quelques tués ou blessés, c’est, déclare-t-on à Wisembach, une grande partie du régiment qui est massacrée. L’heure n’est plus à la discussion. Des blessés, j’en vois partout, dans les maisons, sur des voitures, plusieurs centaines sûrement ; au milieu de la rue, je trouve M. Darbot. Là-haut est M. Marchal, sans hésitation, je monte.

Quel spectacle ! Quel tableau ! Ce va-et-vient d’autos qui ne suffisent pas à descendre les blessés !

C’est la nuit. À la lueur des torches, des lanternes, des phares, des ombres s’agitent ; des ordres se donnent à voix basse, des brancards s’alignent, des gémissements se font entendre. C’est au tournant de la route en plein air qu’est établi le poste de secours du 149e R.I.. J’essaie de mettre un peu d’ordre en moi. Ce n’est pas le moment de s’attarder à la beauté tragique du tableau, c’est le moment d’agir et de faire vite. Je vais de brancard en brancard avisant les plus gravement atteints, tâchant de gêner le moins possible les médecins, les brancardiers ; il y a urgence à soigner les corps, sans doute, mais les âmes sont-elles moins en péril ?

Nous sommes au point d’aboutissement de plusieurs chemins sous-bois. Dans les ténèbres, on perçoit la masse noire des cortèges, tous les mêmes, 4 brancardiers, marchant avec précaution pour ne pas secouer trop fortement le blessé qu’ils ont ramassé très loin, à 3 km dans la forêt, précieux fardeau, mais qui pèse lourdement sur leurs épaules. On se porte à leur rencontre et toujours ce sont les mêmes questions : « Où êtes-vous blessé ? ». Blessures aux bras, aux jambes, blessures habituellement légères, on passe rapidement, blessures au ventre, à la poitrine, à la tête, il faut s’arrêter.

Du côté de Wisembach

Au poste de secours, il y a une dizaine de blessés qui attendent leur tour pour monter dans l’une des autos qui les emmènent en bas et qui ne cessent d’aller et de venir ; j’en ai vite fait le tour. Et maintenant que faire ? Allons un peu plus loin. Voici le médecin aide-major Maillet il est près d’un blessé. On interroge, les questions se pressent : « Y-a-t-il encore d’autres blessés ? – Oh, mais oui – Où sont-ils ? – Tout à travers le bois – Loin ? – À deux ou trois kilomètres – Sont-ils nombreux ? – Oh, mais oui, presque tout le régiment… ». Et l’histoire se raconte : des retranchements en ciment armé, les Allemands invisibles dans leurs trous ; des mitrailleuses qui fauchent ; on est tué à bout portant avant d’avoir rien vu, etc…

Voici que venant du bois, un soldat s’avance, pressé de parler : « J’ai laissé mon capitaine dans le bois ; il est blessé ; je l’ai porté tant que j’ai pu, mais j’ai dû le laisser, étant à bout de force, moi-même ; si on veut me suivre, je conduirai jusqu’à lui ». Sa voix se fait suppliante, voici un soldat qui aimait son capitaine ; nous n’hésitons pas et nous voilà à sa suite dans le chemin qui suit la lisière du bois. « C’est par ici… Non attendez ! … je me trompe ! … Il y avait un gros arbre, je le retrouve plus ! ». Nous sommes sur le mauvais chemin ; le pauvre garçon en a les larmes aux yeux, mais que faire ? Nous essayons quelques pas dans le coteau boisé et qui grimpe à pic. On entend du bruit : halte-là ! Qui vive ! Personne ne répond. Inutile d’insister, nous ne sommes pas sur la piste.

Je reviens au poste de secours ; pourquoi ne pas suivre la route qui tourne à droite, les soldats sont alignés ; les feux sont allumés ; malgré tout, il faut manger et sur tout le flanc de la montagne ce sont des centaines de feux autour desquels on voit s’agiter des ombres. Quelle vision inoubliable et impressionnante ! Je tourne donc à droite et je grimpe la route qui mène au col ; à chaque pas je rencontre des hommes qui se traînent plus ou moins gravement blessés ; je leur indique le poste de secours au tournant de la route. « Courage vous êtes arrivés ; on va vous soigner ! ».

Un bon kilomètre et nous sommes aux trois auberges ; à la frontière sans doute. Une à gauche, deux à droite, c’est le col d’où le regard plonge sur l’autre versant. Des soldats se tiennent là, l’œil aux aguets derrière une barrière improvisée et, autant que je puisse en juger, qui me semble barrer la route. Des hommes sont là, une masse confuse, ce sont des blessés ; ils se sont traînés jusque-là, depuis deux ou trois kilomètres ; ils sont comme perdus, gisant à terre et dehors. J’essaie d’ouvrir la maison, mais tout est fermé. Avec l’aide d’un soldat, j’arrive à faire céder la fenêtre puis la porte ; dans la maison, il y a des chaises, des matelas ; en un instant, tous les blessés sont installés ; au moins, ils grelotteront moins ! Mais quel est ce grand soldat élancé, une couverture sur les épaules ? C’est un lieutenant ; « Mon lieutenant, vous êtes blessé ? – J’ai les deux bras cassés – Je vous en prie, entrez dans cette maison, en attendant les brancardiers qui ne tarderont pas – C’est bien, ne vous occupez pas de moi, je tâcherai de gagner le poste de secours s’il n’est pas trop loin ; je suis bien venu jusqu'ici, mais auparavant, j’ai une mission à remplir ; très grave ; où est le commandant du poste le plus proche ou un chef quelconque, il faut que je lui parle. » Un soldat se détache et bientôt, il revient avec un officier et le dialogue s’engage, émouvant : « Je suis un lieutenant du 149e blessé ; mais j’ai à vous rendre compte que j’ai amené avec moi un détachement d’hommes qui attendent là dans le bois ; à qui dois-je les remettre ? ». Je me suis éloigné par discrétion… son devoir accompli, il s’en va le lieutenant et seulement quand il a assuré le service, il peut songer à lui-même, à ses deux bras cassés, à ses souffrances et il s’en va seul… « Occupez-vous des autres, je tâcherai de m’en tirer… ! ». Et les larmes me viennent aux yeux ; c’est beau, c’est sublime dans sa simplicité. Lui, il ne compte pas, avant tout le service, avant tout ses hommes, avant tout son régiment, avant tout la France ! Je m’incline, ému devant tant d’abnégation et de fidélité au devoir. O. France, qu’ils sont beaux tes enfants, qu’ils sont forts jusque dans l’épreuve !

« Mes chers amis, restez là un instant, s’il vient d’autres blessés, faites-les entrer ; pour moi, je vais chercher des brancardiers ; patientez un instant, on ne veut pas vous abandonner ! ». Et je hâte de redescendre la route caillouteuse jusqu’au poste de secours. Où sont nos brancardiers ? Je n’en vois plus que quelques-uns, heureusement, il y a là des chasseurs et nous remontons là-haut… Enfin, tous les blessés sont descendus. Au passage un chef nous interpelle. Je distingue plusieurs galons. « Je suis le lieutenant-colonel du 149, prévenez le colonel… » Il parle à voix si basse que je saisis mal ce qu’il veut dire. Tout le long de la route sur laquelle je me reconnais mieux, des soldats sont postés, masqués par le talus, la main sur le fusil, prêts à soutenir une attaque de l’ennemi.

Le poste de secours est si vite rempli, encombré par nos blessés. Il est 23 h 00 ; il n’y a plus qu’une voiture automobile et les autres ne reviennent pas. On ne peut cependant laisser cespauvres malheureux se lamenter et se geler jusqu’au lendemain. Je me fais suppliant, pressant, et l’automobiliste, un jeune homme, me promet de revenir et de ramener d’autres voitures. On lui confie les officiers ; je retrouve étendu sans mouvement mon beau lieutenant aux bras cassés ; il est venu jusqu'ici, mais il est tombé, à bout de force, presque sans connaissance ; il avait tenu jusqu’au bout par un prodige, un miracle d’énergie. J’ignore son nom, mais je voudrais le connaître pour le jeter à tous les échos de la France, comme celui d’un héros.

Et je remonte à nouveau cette route, nouveau calvaire ! Là-haut, le silence s’est fait. Il ne reste plus que des hommes valides qui attendent, qui veillent. La Lune envoie quelques lueurs blafardes pour éclairer ce tableau tragique. Un homme là-haut se promène seul, pensif, le dos voûté, et près de moi l’on murmure « C’est le colonel du 149 ». Pauvre colonel, où est-il son beau régiment ? J’ose m’approcher de lui : « Mon colonel, quelle journée ! – Oui, ça a été terrible – Pensez-vous avoir beaucoup de monde hors de combat ? – Pas loin de la moitié du régiment ! » Moitié de 3000 hommes je suis tout étourdi d’un tel chiffre. « Cela  a donc été bien terrible ! – On ne peut pas s’imaginer ; ils sont dans des retranchements formidables ; c’était impossible de les déloger – Mon colonel, est-ce que vous restez ici longtemps encore ? – J’attends les débris de mon régiment, pour les reformer en arrière. Je suis inquiet, car une fraction importante qui venait avec nous a perdu la liaison ; ils ont dû s’égarer dans le bois ; je les attends, ils devraient être ici ; ils auront du mal à retrouver le chemin… ». Et son regard fouille en vain le bois obscur, dans cette nuit, comment essayer de les retrouver, s’engager dans ce fourré serait imprudent et inutile ; le mieux est d’attendre et nous attendons.

Minuit ! Personne ne vient plus ; tout à l’heure, auprès des blessés, j’ai pu causer avec un capitaine du 149e R.I.. Il me raconte ce qui s’est passé : « C’est épouvantable, tout crachait à la fois sur nous, mitrailleuses et fusils, c’était une pluie, un ouragan de balles. Mais le plus terrible, ce n’est pas cela ; le plus terrible c’est que nos hommes se sont tirés les uns sur les autres. À la première décharge, il y en a qui ont lâché et qui se sont sauvé dans toutes les directions ; d’autres n’ont pas voulu fuir, mais la peur leur a paralysé les jambes et ils sont restés sur place tandis que les plus braves avançaient. Si du moins, ils étaient restés tranquilles ! Mais hélas ! La main crispée sur le fusil, ils tirent, ils tirent, sur qui sur quoi, est-ce qu’ils savent ? Ils tirent, et devant eux, ce sont des camarades infortunés ; ils sont fusillés par-devant et par-derrière ! Il y a un Dieu, M. l’abbé, car c’est lui qui m’a sauvé ; j’avais beau donner des ordres, crier ; rien n’y faisait, ils ne m’entendaient plus ! La moitié de ma compagnie tirait sur l’autre. À un moment, désespérant de rien faire comprendre à ces affolés, je me suis jeté au-devant de leurs fusils, les bras étendus, j’ai fermé les yeux et j’ai attendu la mort ! J’ai échappé, je ne sais pas comment ! Il y a un Dieu, j’y crois, lui seul a pu me sauver ! »

Autre conversation : « Ils sont là, une petite troupe du 149e R.I. encore toute émue de l’épouvantable baptême de feu ! "Les balles sifflaient de tous côtés. À un moment, mon sergent est tombé blessé ; je me suis mis à genoux pour le soutenir - Pan ! Une balle me fait sauter mon képi ; je le remets sur ma tête - Pan ! Une balle frappe le sergent, une autre me fait sauter un nouveau mon képi. J’ai à peine eu le temps de le remettre qu’il s’en va, emporté une 3e fois pendant que mon pauvre sergent reçoit dans la tête une balle qui l’achève ; quand j’ai vu qu’il était mort, je me suis dit : il n’y a plus rien à faire ici ; j’ai ramassé mon képi une 3e fois et je me suis jeté de côté ». Et il me montre son képi troué de balles. « Vous avez de la chance, votre ange gardien a bien veillé sur vous – Et ma capote, tenez ! Comptez les trous des balles ! ». En effet, il y en a partout ! Un vrai miracle, lui, il n’a pas une égratignure ! »  « Mon ami, je ne sais pas quel saint vous avez invoqué, mais vous lui devez un beau cierge ! ».

Minuit ! Plus de blessés par ici ; il n’y a plus qu’à redescendre, d’autant que l’endroit n’est pas sûr.

Au poste de secours, je retrouve les dernières autos prêtes à partir ; une place est libre, je m’installe et en peu de temps, nous sommes à Wisembach. »

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés le 9 août 1914, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

9 août 1914

Sources :

Témoignage inédit réalisé par l’aumônier Pierre Henry.

Histoire anecdotique de la guerre de 1914-1915 par Franc-Nohain et Paul Delay. Tome 5 « Les blessés, les morts ». Paris P. Lethielleux libraire-éditeur.

Article publié dans la revue G.B.M. n° 105 « le bataillon d’infanterie, mille hommes et un chef » de Jean Claude Latour avec la participation de François Vauvillier. Juillet, août, septembre 2013.

Le dessin a été réalisé par I. Holgado.

Le portrait de l’aumônier Pierre Henry qui accompagne le montage provient de la collection personnelle de J.L. Poisot.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à I. Holgado et à J.L. Poisot.

Commentaires
P
Voilà un nouveau témoignage, si cela était nécessaire, qui montre toutes les atrocités de cette guerre. Quelque soit l'endroit où elles se sont déroulées, les batailles ont eu leurs lots d'horreurs. Aujourd'hui, pour bien moins que ça, on déclenche une cellule psychologique pour soutenir les victimes et/ou les intervenants. Qui pour soutenir ces hommes ? Jeunes pour la plupart, soumis d'entrée de jeu dans tout ce qu'une guerre peut avoir de terrible. A peine ont-ils subit tous les affres de la bataille, vu leurs compagnons tués ou blessés, parfois atrocement mutilés, subit la peur de mourir eux-mêmes, de souffrir, qu'ils étaient de nouveau rassemblés, renforcés par de nouveaux contingents venus des dépôts, pour être jeté immédiatement dans un nouveau combat, une nouvelle boucherie, tout autant traumatisants que la première. Parlera t-on de l'efficacité de la médecine de guerre ? De la loi de 1910, de l'impréparation chronique des équipes médicales en août 14 ? Bon nombre de témoignages en font mention. Respect profond à ces hommes admirables, nul ne peut imaginer ce qu'ils ont pu vivre durant ces 4 années.
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