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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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17 mai 2024

4 mars 1915

 

Après avoir subi une attaque violente la veille, le 149e R.I. consolide sa nouvelle ligne de front.

 

Durant la nuit, le secteur reste relativement calme malgré des tirs et bombardements intermittents et modérés.

 

Un barrage, complété par un petit poste, est installé dans le boyau de la haie G, à égale distance entre les lignes allemandes et françaises. Deux mitrailleuses ont été remplacées au bois 6 et trois au bois 7.

 

Vers 5 h 00, une fusillade intense éclate dans le secteur du régiment vosgien, mais il ne s'agit pas d'une nouvelle attaque.

 

À 9 h 00, le commandant du 2e bataillon du 149e R.I., le commandant Magagnosc, prépare un rapport et un croquis destinés au lieutenant-colonel Gothié.

 

« Le bataillon est dans la situation suivante :

 

Une compagnie dans des tranchées qu’elle a construites sur une ligne orientée vers la gauche du bois 7. À sa droite, un petit bois à la lisière nord du bois 8, situé à environ 300 mètres de la crête, est occupé par l’ennemi. Cette compagnie, la 6e, occupe avec ses tranchées sur deux lignes, un front d’une centaine de mètres.

 

Une compagnie, la 5e, à cent mètres en arrière de la précédente, occupe six tranchées qu’elle a construites entre le P.C. (bois 7) et la lisière nord du bois 8.

 

Une compagnie, la 7e, est dans des tranchées à 300 mètres en arrière de la précédente dans le vallon de Marqueffles.

 

Une compagnie est en réserve dans un ravin à la lisière du bois.

 

La liaison est assurée avec les chasseurs à droite et le P.C. du bois 7. »

 

 

La matinée du 4 mars est mise à profit pour renforcer les positions et préparer une offensive prévue pour l'après-midi.

 

Selon l'ordre d'opération n° 279 de la 43e D.I., les chasseurs de la 86e brigade sont chargés d'expulser les Allemands du bois de Bouvigny (bois 8) et de s’y établir solidement.

 

Le 149e R.I. doit synchroniser son avancée avec la 86e brigade, en longeant la bordure nord du bois de Bouvigny.

 

Le 2e bataillon est responsable de la liaison à droite, tandis que les 1er  et 3e  bataillons, situés au centre et à gauche, sont prêts à engager une offensive sur leur ligne de front si l'encerclement du bois de Bouvigny réussit.

 

L'offensive, prévue pour 16 h 00, sera appuyée par l'artillerie, avec un observateur positionné au point d'observation du bois 6, et renforcée par les canons de 37 mm placés dans le bois 6 et les mitrailleuses du régiment.

 

 

À 14 h 45, un bombardement d'artillerie allemande de tous calibres s'abat sur le bois de Bouvigny, mettant fin à toute velléité offensive.

 

À 15 h 30, le bombardement de l'artillerie ennemie prend fin, l'artillerie française se prépare à effectuer son tir de réglage avant de commencer son tir d'efficacité. Une fois le réglage achevé, le tir d'efficacité débute sur la partie est du bois de Bouvigny.

 

Cette préparation, très efficace, engendre d'excellents résultats. Les tirs, soigneusement ajustés, contraignent l'infanterie allemande à se replier vers ses positions arrière. Cependant, l’attaque des chasseurs qui a débuté à l’heure prévue est stoppée par l’artillerie allemande.

 

Au même moment, les fantassins du 3e bataillon du 149e R.I. ouvrent le feu et leurs mitrailleuses crépitent depuis les lisières des bois 5 et 6 sur les troupes allemandes qui battent en retraite ; pendant ce temps, les chasseurs, qui ont repris l’offensive, renforcés par des éléments du 2e bataillon du 149e R.I., progressent à travers le bois de Bouvigny.

 

Aux alentours de 18 h 30, les chasseurs atteignent le boyau 5. Le 2e bataillon du 149e R.I., toujours positionné à leur gauche, arrive au niveau des abris du Génie.

 

L'offensive s'arrête à la tombée de la nuit, sans que l'objectif de rejoindre la lisière est du bois 8 ne soit atteint.

 

Durant cette opération, le 1er bataillon du 149e R.I., positionné au centre, déploie une section de sa 4e compagnie via le boyau de la Haie G dans le but de se positionner le long de la parallèle du chemin des Vaches. Commandée par le sous-lieutenant Peyrus, cette section, affaiblie par les affrontements de la veille, est soutenue par une attaque de la 12e compagnie, dirigée par le capitaine Gruneissen.

 

Une patrouille de la 4e compagnie parvient à s'infiltrer dans l'ancien boyau à la droite du front français, mais est contrainte de battre en retraite vers le boyau de la Haie G suite à un retour offensif de l'infanterie ennemie.

 

En outre, les patrouilles dépêchées par le 3e bataillon depuis les bois 5 et 6 sont accueillies par des tirs nourris de fusils et de mitrailleuses allemandes. Les fusils et mitrailleuses français ripostent sans délai.

 

Les pertes ennemies sont élevées en raison des tirs d'artillerie et des mitrailleuses françaises. Cependant, faute de tirs d’efficacité sur le front du 149e R.I., les Allemands occupent toujours la parallèle du chemin des Vaches. Leurs mitrailleuses bloquent toute progression.

 

 

La troupe, fatiguée par les combats de la veille et de la journée, aspire à un temps de repos.

 

Malheureusement, il est impossible d'envoyer tout le monde à l'arrière.

 

Il est essentiel de garder pendant la nuit un effectif réduit connaissant bien le terrain, pour défendre et optimiser l'organisation des positions de 1ère ligne.

 

Le 1er bataillon du 149e R.I., remplacé par deux compagnies du 158e R.I., se retire en réserve. Deux de ses compagnies se dirigent vers Noulette et les deux autres vers la fosse 10.

 

Les 2e et 3e bataillons conservent chacun deux compagnies pour protéger la 1ère ligne et envoient le reste des troupes se reposer dans les abris les plus proches du front.

 

Les compagnies en 1ère ligne doivent consolider les défenses secondaires avec le matériel à disposition (fil de fer, réseaux Brun, grenades, pétards, etc.).

 

L'occupation de la seconde ligne est maintenue dans les mêmes conditions qu’en début de journée jusqu’à l’achèvement complet de la 1ère ligne.

 

Le 4 mars, trois sous-officiers et douze hommes ont perdu la vie. Le commandant Magagnosc et le sous-lieutenant Chauffenne ont été blessés, ainsi que quatre sous-officiers et dix-neuf soldats.

 

Sources :

 

Les archives du S.H.D. de Vincennes ont été consultées.

 

« Les combats de Notre-Dame-de-Lorette » du Capitaine J. Joubert. Editions Payot. 

 

J.M.O. du 21e C.A.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 195/1.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/4.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/10.

 

J.M.O. de la 86e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/13.

 

J.M.O. du 31e B.C.P. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 826/25.

 

Le portrait du commandant Magagnosc vient du tableau d’honneur de la guerre 14-18 publié par la revue « l’Illustration ».

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Un très grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi,  à T. Cornet, à M. Porcher, à Y. Thomas, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « Collectif Artois 1914-1915 ».  

10 mai 2024

Henri Jean-Marie Joseph Michel Amédée Robert de Villèle (1872-1915)

 

Henry Jean Marie Joseph Michel Amédée Robert de Villèle est né le 17 septembre 1872 à Saint-Paul, sur l'île de la Réunion. Son père, Paul, âgé de 44 ans, est propriétaire terrien. Sa mère, Camille Vetch, âgée de 38 ans et sans activité professionnelle, gère une famille nombreuse de dix enfants.

 

Robert est le benjamin de la fratrie composée de six filles et de cinq garçons (une de ses sœurs est décédée à l'âge de 17 mois).

 

Il quitte l'archipel des Mascareignes pour continuer ses études dans la région lyonnaise. En 1887, Robert de Villèle intègre le collège Notre-Dame de Mongré à Villefranche-sur-Saône. Trois ans plus tard, il part à Abbeville, dans le département de la Somme, pour poursuivre sa scolarité.

 

Il est inscrit sous le numéro 80 du tirage au sort du canton d'Abbeville-Sud ; il devance son incorporation militaire en s'engageant de son plein gré pour une période de quatre ans.

 

Le 3 novembre 1892, Robert de Villèle est à Orléans. Il est incorporé dans une compagnie du 131e  R.I. à la caserne Coligny.

 

L’engagé de Villèle entreprend la formation des élèves caporaux, un grade qui lui est attribué le 1er juin 1893. Le 28 décembre de la même année, il est élevé au rang de sergent.

 

Robert de Villèle sert en tant que sergent-fourrier du 26 décembre 1894 jusqu'à la fin avril 1895, puis il est réaffecté au poste de sergent à compter du  1er mai 1895.

 

Le 3 mai 1896, il sollicite une rétrogradation au grade de simple soldat de 2e  classe et obtient un congé de six mois pour motifs personnels. Sa fiche matricule mentionne un séjour à El Batan, en Tunisie.

 

À l'issue de son congé et après l'expiration de son contrat de quatre ans, Robert de Villèle choisit de ne pas renouveler son engagement. Il reçoit son certificat de bonne conduite et est rattaché à la réserve de l'armée active, en conservant son grade de sergent.

 

Robert de Villèle rejoint la compagnie ferroviaire P.L.M.. Déclaré indisponible le 1er mars 1898, il est réaffecté le jour même à la subdivision d'Abbeville. Par la suite, il est assigné au service spécial de la 2e section des chemins de fer de campagne, du 1er mai 1901 jusqu'au 18 août 1904.

 

Le fait qu'il soit en affectation spéciale le dispense de faire ses deux périodes d'exercices obligatoires après le service militaire.

 

Le 16 avril 1904, il épouse Marie Madeleine Berthe Modeste le Tors de Crecy, qu'il accompagne à l'église et à la mairie du 17e arrondissement de Paris. Selon son acte de mariage, il est sous-chef de gare à Auxerre.

 

Son épouse s'installe au Château-du-Bréau, près de Villiers-Saint-Benoît, dans le département de l'Yonne.

 

 

De cette union naissent cinq enfants. L'aînée décède avant d'atteindre sa troisième année.

 

Le 3 novembre 1905, Robert de Villèle passe dans l'armée territoriale. Il vient de fêter ses 33 ans.

 

Ses obligations militaires ne sont pas encore tout à fait terminées. Il est convoqué pour revêtir à nouveau l'uniforme du 2 au 15 septembre 1907 afin d'effectuer une dernière période d'exercices en tant que territorial. Résidant à Montargis, le sergent de Villèle est appelé au 38e R.I.T...

 

Le 3 octobre 1911, Robert de Villèle, désormais considéré comme un « vieux soldat », rejoint la réserve territoriale.

 

Au début du conflit avec l'Allemagne en août 1914, cet homme est sur le point de célébrer son 42e anniversaire. Il est initialement affecté à un service de ravitaillement avant d'être renvoyé dans ses foyers. Cependant, malgré son âge avancé, il se présente à la mairie d'Auxerre le 1er septembre 1914 pour s'engager volontairement pour toute la durée de la guerre.

 

Après la signature de son contrat, il  demande à être affecté au 149e R.I., une unité basée à Épinal, mais qui à son dépôt à Rolampont. En tant que volontaire, Robert de Villèle a la possibilité de choisir l'unité dans laquelle il souhaite servir.

 

La date exacte d'arrivée de ce sous-officier au sein du régiment actif est inconnue. Il est tout à fait possible qu'il ait été présent lors des affrontements à Souain, à Lorette et en Belgique de septembre à décembre 1914. Cependant, les renseignements fournis par sa fiche matricule ne permettent pas de l'affirmer avec certitude.

 

En début d'année 1915, son régiment se bat en Artois, près d’Aix-Noulette, une région fortement disputée. Le 3 mars, les Allemands lancent une offensive importante dans le secteur occupé par le 149e R.I.. Le sergent Robert de Villèle perd la vie en essayant de repousser un assaut ennemi avec son équipe de mitrailleurs.

 

Pour en savoir plus sur la journée du 3 mars 1915, il suffit de cliquer une fois sur le dessin suivant.

 

 

Robert de Villèle repose actuellement dans le carré militaire du cimetière communal d’Aix-Noulette. Sa sépulture située dans le 3e rang, porte le n° 42. 

 

 

Le sergent de Villèle a obtenu la croix de guerre avec palme pour l’action qui lui a coûté la vie.

 

Sa citation à l’ordre de l’armée n° 59 en date du 15 avril 1915 a été publiée dans le J.O. du 28 mai 1915.

 

« Réserviste de l’armée territoriale, n’a pas hésité à s’engager pour la durée de la guerre. Chef de section de mitrailleuses, sous-officier d’une grande bravoure, a été tué le 3 mars 1915 à la tête de sa section en contribuant, par son action énergique, à repousser une attaque allemande. »

 

Le 6 août 1922, il est décoré de la Médaille militaire à titre posthume (J.O. du 6 août 1922).

 

Son nom est gravé sur le monument aux morts de la commune de Saint-Paul, ainsi que sur celui du quartier de Saint-Gilles-les-Hauts, situé au sud du centre-ville de Saint-Paul, sur l'île de la Réunion. Il est aussi inscrit sur la plaque commémorative qui fait office de monument aux morts à La Villotte, située dans le département de l'Yonne, ainsi que sur la plaque du collège de Mongré à Villefranche-sur-Saône.

 

La généalogie de la famille de Villèle est consultable sur le site « Généanet ». Pour y accéder, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

 

Sources :

 

La fiche signalétique et des services de Robert de Villèle a été consultée sur le site des archives départementales de la Somme.

 

Son portrait est extrait du livre d'or des anciens élèves du collège Notre-Dame de Mongré durant la guerre de 1914-1918, publié à Villefranche (Rhône) en 1921.

 

Plusieurs informations concernant la vie du sergent de Villèle sont issues du bulletin religieux de l'archidiocèse de Rouen, en date du 27 mars 1915, disponible sur le site « Gallica ».

 

La photographie de sa sépulture a été réalisée par J.M. Laurent.

 

La carte de l’île de la Réunion provient du site « Gallica ».

 

La photographie du monument aux morts de Saint-Paul provient de « Wikipédia, », celle du monument aux morts de Saint-Gilles-les-Hauts est issue du site « Les monuments aux morts de l'université de Lille ».

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à J.M. Laurent, à T. Vallé et aux archives départementales de la Somme.

3 mai 2024

Marie Joseph Stéphane Maurice Husson (1891-1915)

 

Marie Joseph Stéphane Maurice Husson est né le 7 novembre 1891 à Plombières (actuellement Plombières-les-Bains), une petite localité vosgienne de 1869 habitants.

 

Son père, Amé Joseph, 49 ans, est négociant en bois. Sa mère, Marie Claire Stéphanie Claude,  39 ans, venant d'accoucher du benjamin de la famille, s'occupe désormais de leurs six enfants.

 

 

Après avoir achevé sa scolarité à l’école communale, Maurice Husson poursuit ses études au collège de La Malgrange, un établissement catholique à proximité de Nancy, qu’il fréquente de 1903 à 1908.

 

Son registre matricule mentionne un degré d’instruction de niveau 4, ce qui signifie qu'il a obtenu son brevet d’enseignement primaire.

 

Une petite note avec son portrait trouvée dans le livre d’or de la Grande Guerre de ce collège le décrit ainsi : « figure sympathique, caractère droit et bienveillant. Cœur d’or et volonté énergique dans un corps frêle. »

 

Ayant terminé ses études, Maurice Husson est recruté pour aller travailler dans une scierie.

 

L’année de sa majorité, il est inscrit sous le numéro 57 du canton de Plombières lorsqu’il se présente devant le conseil de révision ; celui-ci le déclare « apte au service armé » et le classe dans la 1ère partie de la liste de l'année 1912.

 

La fiche signalétique et des services de ce jeune homme ne fournit aucune information sur sa vie de conscrit. Il est donc impossible de retracer le parcours militaire de ce soldat vosgien. Plusieurs questions restent en suspens.

 

Depuis combien de temps sert-il dans une unité combattante ? A-t-il obtenu son grade de sergent sur le front ou au dépôt ?  A-t-il été évacué à un moment ou un autre pour blessure ou maladie ? Toutes ces interrogations demeurent sans réponse. Ce qui est certain, c'est qu'en tant que conscrit de la classe 1911, il aurait dû être libéré des obligations militaires en octobre 1914, mais la guerre en a décidé autrement.

 

En tant que soldat d'active, il est probable qu'il soit parti vers la frontière dès le début du conflit. Cependant, il est également possible qu'il ait rejoint le régiment avec les réservistes du 2e échelon, ou même plus tard, avec un groupe de renforts.

 

La seule certitude que nous avons est qu'il est sergent dans la 2e compagnie du 149e  R.I. au moment de son décès.

 

Le 3 mars 1915, suite à l'explosion de plusieurs mines et à un violent bombardement des positions françaises, les Allemands lancent une grande offensive contre le secteur défendu par les 10e et 31e  B.C.P. et le 1er bataillon du 149e R.I.. Ces unités tiennent la première ligne près de Noulette, dans le Pas-de-Calais.

 

L'attaque permet à l'ennemi de prendre le contrôle d'une portion de cette 1ère ligne.

 

Ce jour-là, le sergent Husson est frappé par un éclat d'obus. Il meurt sur le coup.

 

Pour en apprendre davantage sur les évènements qui se sont déroulés durant cette période, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

 

Des investigations sont menées par le Comité International de la Croix-Rouge mais elles n’aboutissent pas. Le sergent Husson n'est détenu dans aucun des camps de prisonniers en Allemagne.

 

 

Après la guerre, un prisonnier du 149e Régiment d'Infanterie, revenant d'Allemagne, informe la famille du sergent Husson qu'il l'avait tenu dans ses bras, mortellement blessé à la tête par un éclat d'obus. Est-ce la réalité ou une fiction ? Ce récit vise-t-il à consoler une famille en deuil face à la disparition et l'absence de corps ? Sans informations corroborées par un autre témoignage, il est impossible de confirmer avec certitude les circonstances exactes de la mort du sergent Husson.

 

En juillet 1920, une requête est présentée au procureur de la République de Remiremont en vue de faire déclarer juridiquement le décès du sergent Husson (J.O. du 5 juillet 1920).

 

 

La Médaille militaire est décernée au sergent Husson à titre posthume, comme mentionné dans le Journal Officiel du 7 juin 1921.

 

« Sous-officier courageux et dévoué, il est mort glorieusement pour la France le 3 mars 1915 à Noulette. »

 

Cette distinction lui donne également droit à la croix de guerre avec une étoile de bronze.

 

Le nom de ce sous-officier figure sur le monument aux morts et sur une des plaques fixées près de la grande porte d'entrée de l'église de Plombières-les-Bains.

 

Sources :

 

La fiche signalétique et des services du sergent Husson, les actes d’état civil de la famille Husson et les registres de recensements de la commune de Plombières-les-Bains ont été consultés sur le site des archives départementales des Vosges.

 

« Livre d’or de la Grande Guerre, institution de la Malgrange. » Éditions Nancy- Ancienne. Imprimerie Vagner. 1923.

 

Le portrait du sergent Husson est extrait de cet ouvrage.

 

La généalogie de la famille Husson a été reconstituée à partir de plusieurs arbres trouvés sur le site « Généanet ».

 

 Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi et à É. Mansuy et aux archives départementales des Vosges.

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