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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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28 octobre 2016

4 avril 1916.

Journee_du_4_avril_1916

D’importants mouvements de troupes ont commencé dans la nuit du 3 au 4 avril 1916 dans la zone occupée par la 43e D.I.. Ils vont se poursuivre tout le long de la journée et durant la nuit suivante, parfois gênés par les tirs d’une artillerie allemande qui reste virulente.

Le 2e bataillon du 158e R.I. est maintenant entièrement positionné sur la ligne des retranchements R2, R3 et R4. Ses deux compagnies qui se trouvaient aux abris du ravin ont rejoint celles qui étaient déjà en place dans ce secteur.

Le 2e bataillon du 149e R.I. a remplacé les débris du bataillon Magagnosc situés près de l’étang de Vaux-devant-Damloup avec ses 6e et 7e compagnies. Les restes des 1ère, 2e, 3e et 4e compagnies sont en attente de relève. Les deux autres compagnies du bataillon Schalck ont pris le relais des deux compagnies du 1er bataillon du 158e R.I. qui étaient positionnées dans le sous-secteur nord, à la disposition du 31e B.C.P..

Il y a de fortes probabilités pour que les restes du 1er bataillon du 149e R.I. aient  été quelque temps positionnés dans le secteur de R4 à la place de la compagnie du 1er bataillon du 158e R.I., mais la lecture des documents consultés ne permet pas de le confirmer à 100 %.

Le 1er bataillon du 158e R.I. s’est porté en réserve aux abris du ravin.

Carte_1_journee_du_4_avril_1916

Dans la nuit du 4 au 5 avril 1916, le 6e bataillon du 323e R.I. vient remplacer le 2e bataillon du 158e R.I. ainsi que les derniers éléments du 1er bataillon du 149e R.I. qui sont encore dans le secteur de la première ligne.

Le 5e bataillon du 323e R.I., qui a été mis a la disposition de l’officier commandant la 85e brigade, a reçu l’ordre de venir occuper le secteur au sud-est de Vaux pour aller relever le 3e bataillon du 149e R.I.. Seuls le chef de bataillon et la 18e compagnie ont réussi à gagner la première ligne. Les 17e, 19e et 20e compagnies ont dû faire demi-tour pour rejoindre le fort tunnel de Tavannes.

Carte_2_journee_du_4_avril_1916

Le 3e B.C.P. relève le 10e B.C.P. dans le secteur de la 85e brigade.

Du côté de la 70e D.I., la division positionnée à la gauche de la 43e D.I., le 74e R.I. poursuit son attaque commencée la veille. Il est en train de reprendre du terrain à l’ennemi.

Sources :

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

J.M.O. de la 70e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 394/1.

J.M.O. de la 5e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 268/9.

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

J.M.O. de la 86e Brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/14.

J.M.O. du 1er B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 815/2.

J.M.O. du 10e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 819/4.

J.M.O. du 31e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 826/26.

J.M.O. du 28e R.I..S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 603/5

J.M.O. du 74e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 660/13.

J.M.O. du 158e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 700/11.

J.M.O. du 323e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 750/2.

Les archives du Service Historique de la Défense ont été consultées.

Pour en savoir plus sur l’engagement du 74e R.I. durant les combats d’avril 1916, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante pour accéder au blog de S. Agosto.

Blog_Stephan_Agosto

La carte qui se trouve sur le montage provient de la série 26 N 70/7,  place de Verdun. Groupement D.E. : cartes et plans ; opérations du groupement Mangin devant Verdun.

Le portrait du lieutenant Louis Céleste Gabriel Canon qui commande la 4e compagnie du 149e R.I.  provient de ma collection personnelle.

Le plan qui figure sur le montage est extrait de l’ouvrage « La bataille de Verdun expliquée sur le terrain et par les cartes » du colonel Marchal et du capitaine Forestier. Éditions H. Frémont  et fils.

Le fond utilisé pour les deux cartes réalisées provient du J.M.O. du 28e R.I..

Un grand merci à M. Bordes, à S. Agosto, à A. Carobbi, à A. Orrière, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

21 octobre 2016

Marie Henri Joseph Dumont (1884-1916).

Henri_Dumont

Marie Joseph Henri Dumont est né le 4 juillet 1884 dans le domicile familial à Bocquegney, un village situé sur la terre vosgienne. Il est le fils de Charles et de Marie Étienne, un couple qui s’est marié à Dommartin-aux-bois le 12 janvier 1876. Son père exerce la profession de manœuvre, sa mère travaille comme couturière-brodeuse.

Marie Joseph Henri est le cadet d’une fratrie de trois garçons. Il rejoint le monde du travail après avoir obtenu son certificat d’études. Tout comme son père, il exerce le métier de manœuvre dans sa commune d’origine.

Le registre matricule de cet homme, qui est consultable sur le site des archives départementales des Vosges,est totalement vierge concernant la rubrique « détail des services et des mutations diverses ». Nous ne connaîtrons donc rien sur le parcours militaire de Marie Joseph Henri Dumont. Sa fiche signalétique et des services nous fait tout de même savoir qu’il possède un degré d’instruction de niveau 3 et qu’il a été ajourné pour faiblesse en 1905.

Le 22 septembre 1909, il épouse une jeune parisienne, Marie Antonie Anaïs Menjaud, une institutrice qui enseigne à Fontenoy-le-Château. Les jeunes mariés partent vivre à Thaon-les-Vosges. Henri vient d’acquérir un emploi qu’il  va conserver jusqu’au moment où il va devoir partir à la guerre. Son épouse a pu obtenir une mutation. Henri travaille ainsi comme ouvrier durant 5 ans et 11 mois à la blanchisserie et teinturerie, une entreprise implantée sur cette commune. Le couple emménage dans une cité implantée juste en face de l’usine, au n° 12 de la rue de la Plaine. De cette union naquirent trois enfants, Yvonne, Jean et Michel. 

Nous ne connaissons pas la date exacte où Henri a été appelé sous les drapeaux après avoir été ajourné une première fois pour faiblesse. Nous supposons, sans trop de risque nous tromper, qu’il a été mobilisé dès le début du conflit. En effet, son grade de sergent indique qu’il a pu accéder à une formation de sous-officier durant ses obligations militaires. 

Tout ce que nous savons avec certitude,c’est que le sergent fourrier Dumont sert à la 4e compagnie du 149e R.I., lorsqu’il est tué dans le secteur de Vaux-devant-Damloup le 3 avril 1916. Cette compagnie est, à ce moment-là, sous les ordres du capitaine Louis Céleste Gabriel Canon. Le sergent-fourrier Eugène Friderick et le soldat Fernand Beaufrère confirment son décès.

Il n’y a pas de sépulture individuelle connue pour ce sous-officier.

La Médaille militaire lui a été attribuée à titre posthume (Publication dans le J.O. du 5 octobre 1920) :

« Excellent chef de section, courageux, plein de sang froid. Le 2 avril 1916, près du village de Vaux, a trouvé une mort glorieuse en résistant avec acharnement à une violente contre-attaque allemande. Croix de guerre avec étoile d’argent. »

Monument_aux_morts_de_Bocquerey

Le nom de Marie Joseph Henri Dumont est inscrit sur le petit monument aux morts de la commune de Bocquegney et sur celui de Thaon-les-Vosges.

Le 14 mai 1920, son épouse se remarie avec Jules René Grunenwald, un électricien de 8 ans son cadet, originaire de Thaon-les-Vosges. Ils vont demeurer rue de la gare. Là encore, le bonheur va être de courte durée. Marie Antonie Anaïs Menjaud décède le 1er octobre 1924 à l’âge de 39 ans. Elle laisse derrière elle, une fille de 15 ans et deux jeunes garçons de 11 et 13 ans. Maigre consolation pour ces trois orphelins, ils vont percevoir la pension de veuve de guerre de leur mère jusqu’à leur majorité.

Sources :

La fiche signalétique et des services et l’acte de naissance de Marie Joseph Henri Dumont ont été consultés sur le site des archives départementales des Vosges.

Le portrait du sergent fourrier Dumont provient du livre d’or des membres du personnel de la blanchisserie et teinturerie de Thaon, membres morts pour la France au cours de la guerre 1914-1918. Éditions imprimerie Berger-Levrault, Nancy, Paris, Strasbourg.

La photographie du monument aux morts de la commune de Bocquegney a été réalisée par O. Gerardin.

La plupart des informations concernant la famille de Marie Joseph Henri Dumont ont été communiquées par O. Gerardin.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi à O. Gerardin  aux archives départementales des Vosges et à la mairie de Bocquegney. 

14 octobre 2016

Auguste Eugène Colliex (1891- 1914).

Auguste_Colliex

Auguste Eugène Colliex voit le jour le 4 juillet 1891 dans la maison familiale de sa grand-mère maternelle. Né de père inconnu, c’est la sage-femme, Esther Anselmos, qui se rend à la mairie de Collonges pour venir y déclarer la naissance de l’enfant. Sa mère, Louise Courtot, alors âgée de 25 ans, travaille comme blanchisseuse.

Auguste Eugène  va porter le nom de famille maternel jusqu’à la date de mariage de Louise. Le 25 avril 1893, elle épouse Eugène Antoine Joseph Colliex, un  veuf âgé de 35 ans, qui exerce le métier de  journalier. Le couple reconnaît et légitime Auguste Eugène sur l’acte de mariage.

La jeunesse d’Auguste Eugène Colliex est sans doute tumultueuse. Sa fiche signalétique et des services nous apprend qu’il a eu quelques démêlés avec la justice. Le 25 mars 1908, un premier passage devant le tribunal de Gex le condamne à un mois de prison avec sursis pour vol. Il n’a pas encore 17 ans. Cette sanction, qui lui donne un premier avertissement, ne semble pas avoir été  bien comprise ! Quelques mois plus tard, il récidive. Cette fois-ci, la peine infligée est plus lourde. Le 6 janvier 1909, il est condamné par défaut à 3 mois et un jour d’emprisonnement, toujours pour le même motif.

Classé dans la 1ère partie de la liste en 1912, Auguste Eugène Colliex est déclaré « appelé bon absent service armé ». Incorporé à compter du 1er octobre 1912, il arrive au 149e R.I. le lendemain.

Le 3 juillet 1913, le soldat Colliex manque à l’appel. Six jours plus tard, le jeune homme est déclaré déserteur. Cette situation va durer plus d’un an. Ce n’est que le 10 août 1914 qu’il est rayé des contrôles de la désertion après s’être rendu volontairement au corps. Dans quelles circonstances est-il revenu ? Qu'est-ce qui lui a fait faire changer d’avis ? Les réponses à ces questions restent pour l’instant inconnues ! De retour au 149e R.I., il intègre la 5e compagnie qui se trouve sous l’autorité du capitaine Micard.

Malheureusement pour lui, il n’aura pas vraiment le temps de s’habituer à cette nouvelle vie. Celle-ci va être de très courte durée. Onze jours plus tard, nous pouvons lire le nom de ce soldat dans la liste des pertes qui se trouve dans le J.M.O. du régiment. Dans un premier temps, son patronyme est inscrit dans une des colonnes consacrées aux hommes blessés durant les combats qui se sont déroulés au nord d’Abreschviller. Par la suite, il est considéré comme disparu.

Suite à un jugement rendu par le tribunal de Gex le 17 novembre 1920, le décès de cet homme est fixé au 21 août 1914.

Bénéficiant d’une loi d’amnistie mise en application en octobre 1919, il « voit » ses deux condamnations annulées. Celles-ci sont automatiquement rayées sur sa fiche signalétique et des services.

Auguste Eugène Colliex est inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume, tableau qui est publié dans le J.O. du 16 mai 1922.

« Soldat dévoué et courageux. Tombé aux champs d’honneur, le 21 août 1914, à Abreschviller. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

Il n’y a pas de sépulture connue pour ce soldat qui est resté célibataire.

Sources :

La citation à titre posthume du soldat Colliex a été trouvée sur le site Gallica.

L’acte de naissance, la fiche signalétique et des services d’Auguste Eugène Colliex et l’acte de mariage de sa mère ont été consultés sur le site des archives départementales de l’Ain.

Un grand merci à M. Bordes, à P. Baude, à A. Carobbi, au Service Historique de la Défense de Vincennes et aux archives départementales de Bourg-en-Bresse. 

7 octobre 2016

Marcel Georges Maurice Lavocat (1895-1916).

Marcel_Georges__Maurice_Lavocat

Natif de la Haute-Marne, Marcel Georges Maurice Lavocat voit le jour le 21 avril 1895 dans la petite commune de Genevrières.

Son père se prénomme Laurent Isidore Joseph. À la naissance de l’enfant, c’est un cultivateur qui est âgé de 34 ans. Sa mère, Marie Élise Renaud, est une femme qui n’exerce pas de profession. Elle a 26 ans.

L’instituteur du village, Charles Vernier et le vannier Isidore Develle viennent, comme témoins, signer l’acte officiel d’état civil.

Marcel Georges Maurice Lavocat quitte très tôt l’école pour rejoindre le monde du travail. Le jeune adolescent entre comme mitron dans la boulangerie du village.

Lorsque le tocsin sonné par la cloche de l’église de Genevrières annonce l’heure de la mobilisation générale en août 1914, il travaille toujours derrière le fournil. Futur soldat de la classe 1915, cet évènement ne s’applique donc pas directement à lui. À cette période, le jeune boulanger ne sait pas encore qu’il va devoir bientôt abandonner la farine et le pétrin, pour aller se former au métier de soldat plus tôt que prévu. Les pertes françaises ont été colossales durant les premières semaines du conflit. L’armée a besoin de renouveler ses effectifs. Il faut rapidement former les classes 14 et 15. La date d’incorporation de Marcel Georges Maurice Lavocat est avancée de onze mois.

Inscrit sous le numéro 36 du canton de Fayl-Billot, son nom est enregistré dans la 1ère partie de la liste en 1914, ce qui veut dire qu’il vient d’être déclaré « bon pour le service » par les médecins du conseil de révision.

Marcel Georges Maurice Lavocat apprend qu’il doit rejoindre le dépôt du 149e R.I. qui se trouve à Rolampont. Il arrive au corps le 19 décembre 1914, après avoir certainement effectué le premier grand voyage de sa vie en train. Habitué au travail de nuit, il va devoir, en plus de la vie de soldat, changer radicalement son style de vie.

Le six août 1915, il se rend dans la zone des armées pour intégrer une compagnie du régiment qui combat en Artois depuis plusieurs mois.

Marcel Georges Maurice Lavocat est blessé le 4 janvier 1916 à la cuisse droite. La fiche signalétique et des services de ce soldat ne nous dit pas dans quelles circonstances cette blessure a eu lieu. La plaie est jugée suffisamment sérieuse pour que le jeune homme soit évacué vers l’arrière durant plusieurs semaines. Dirigé sur l’hôpital temporaire n° 42 de Berck-Plage, il en sort le 11 février 1916. Marcel Georges Maurice Lavocat bénéficie d’une permission de sept jours, à sa sortie d’hôpital, avant de retourner en 1ère ligne. Le 19 février, il intègre la 6e compagnie du 149e R.I.. À cette époque de l’année, le régiment se trouve toujours dans le Pas-de-Calais. Cette unité s’apprête à quitter le camp de Saint-Riquier le jour même, pour aller s’installer du côté de Le Boisle, une commune située plus au nord.

Le 25 février, le soldat Lavocat embarque avec ses camarades de régiment dans les wagons qui les attendent à la gare d’Auxi-le-Château. Direction Verdun… Les Allemands poursuivent leur offensive commencée le 21 février. La situation est jugée critique… Il faut envoyer des troupes fraîches pour relever les régiments épuisés.

La 6e compagnie n’est pas engagée durant le premier passage du 149e R.I. en première ligne, entre le 7 et 17 mars. Elle va toujours rester en soutien, un peu en retrait des combats.

Le 3 avril, la 6e compagnie s’apprête à relever les restes du 1er bataillon du régiment qui se trouvent dans le secteur de l’étang de Vaux-devant-Damloup. C’est à partir de cette date que le soldat Lavocat ne donne plus signe de vie.

Il a certainement été inscrit sur la liste des disparus de la compagnie. Une fiche individuelle trouvée sur le site du Comité International de la Croix-Rouge, nous apprend qu’une enquête a été menée pour tenter de savoir ce qui lui est arrivé.

Fiche_Croix_Rouge_Marcel_Georges_Lavocat

Un jugement est rendu le 19 mai 1921 par le tribunal de Langres. Celui-ci officialise le décès de ce soldat du 149e R.I. à la date du 3 avril 1916.

Il n’y a pas de sépulture connue le concernant. Il y a de fortes probabilités pour que les restes mortuaires de ce soldat reposent anonymement dans la crypte correspondant au secteur de son décès, dans l’ossuaire de Douaumont.

Le nom de cet homme est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Genevrières et sur le monument commémoratif situé à l’intérieur de l’église du village.

Marcel Georges Maurice Lavocat ne s’est pas marié.

Sources :

Le portrait de Marcel Georges Maurice Lavocat provient du site « MémorialGenWeb ».

Les informations au sujet de ce soldat sont extraites de sa fiche signalétique et des services consultée sur le site des archives départementales de la Haute-Marne, de sa fiche individuelle vue sur le site « Mémoire des Hommes » et du site « MémorialGenWeb ».

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, au Service Historique de la Défense de Vincennes et aux archives départementales du département de la Haute-Marne. 

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