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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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30 juillet 2021

3 octobre 1918

Les telephonistes

 

Les unités de la 43e D.I. ont relevé les régiments et les bataillons de chasseurs de la 13e D.I. dans la soirée du 2 octobre. Elles doivent reprendre à leur compte les combats dans le secteur d’Orfeuil dans la matinée du 3. Ce sont des troupes harassées par les premières attaques de la bataille de Champagne et d’Argonne qui s’apprêtent à reprendre l’offensive.

 

Hormis le retour de quelques permissionnaires, aucun renfort n’a été prévu pour compenser les pertes subies au 149e R.I. entre le 26 et le 29 septembre 1918.

 

Le commandant Froment a repris le commandement du 2e bataillon du 149e R.I.. Le capitaine Chauffenne, qui dirigeait le bataillon durant son absence, retrouve sa place de second.

 

Le capitaine Pougny est à la tête du 1er bataillon du régiment en remplacement du commandant Hassler.

 

Carte 1 journee 3 octobre 1918

 

Dans la nuit du 2 au 3 octobre, le 149e R.I. occupe la position du  21e R.I. dans le sous-secteur de droite du 21e C.A.. Les chasseurs de la 43e division remplacent les chasseurs de la 13e D.I. au centre et le 158e R.I. se substitue au 109e R.I. dans le sous-secteur de gauche.

 

Le plan d’attaque de la journée du 3 octobre est construit sur le même modèle que celui qui a été élaboré pour la période de septembre. Les vagues de bataillons devront se succéder au fur et à mesure de l’avancée.

 

Les carnets de l’aumônier Henry nous indiquent que c’est le 2e bataillon du 149e R.I. qui est le premier des bataillons à être engagé. Il est soutenu par les restes du 1er bataillon. Le 3e bataillon du régiment est positionné plus en arrière.

 

Orfeuil depuis le bois la Croix

 

La première attaque de la 43e D.I. est prévue pour 5 h 50. Elle se déclenche à l’heure prévue dans les sous-secteurs du 158e R.I. et du 149e R.I. Les chasseurs qui se trouvent au centre prennent un peu de retard en raison de l’arrivée tardive des chars d’assaut du 16e B.C.L..

 

Deux sections de l’A.S. 346 et une section de l’A.S. 348 combattent avec le 158e R.I.. Trois sections de l’A.S. 347 soutiennent les chasseurs. Il n’y a pas de sections de chars disponibles pour le 149e R.I.. À ce stade des combats, l'A.S. 345 est pratiquement consommée.

 

Le 2e bataillon du 149e R.I. franchit le parapet. À sa gauche, le 1er bataillon du 170e R.I.. À sa droite, les chasseurs de la 43e D.I..

 

Le 158e R.I. tombe presque aussitôt sous le feu des mitrailleuses ennemies placées dans le bois du Pou, à L8 et à L9. Sa progression est difficile.

 

Dans un premier temps, l’attaque est une réussite. À 7 h 15, les chasseurs sont devant Orfeuil. Le 149e R.I. occupe la route et la voie de Decauville à l’ouest du village.

 

Malheureusement, les hommes du lieutenant-colonel Vivier ne furent pas soutenus par le 1er bataillon du 170e R.I.. Ce bataillon est resté bloqué plus en arrière. Un violent tir de flanc provenant des mitrailleuses allemandes cause des pertes sérieuses au bataillon de tête.

 

Les mitrailleuses adverses du bois du Pou stoppent la progression du 158e R.I..

 

Vers 10 h 00, le 149e R.I. est violemment contre-attaqué par le nord et par l’ouest. Il n’a pas d’autre choix que de se replier jusqu’au bois la Croix.

 

Le 31e B.C.P. est à son tour contre-attaqué vers 11 h 00. Il doit également faire demi-tour.

 

À midi, la ligne de front est ramenée à quelques centaines de mètres au sud de la crête d’Orfeuil.

 

Le village d’Orfeuil est situé sur une crête protégée par le talus d’un chemin de fer. Les chars ne sont pas parvenus à la franchir. Les Allemands y ont tellement accumulé d’obstacles que le village est devenu une véritable forteresse. Une grande quantité de chars est détruite. Bon nombre d’entre eux tombent en panne.

 

L’État-major de la 43e D.I. est obligé de préparer une nouvelle attaque en début d’après-midi.

 

Les troupes de la 43e D.I. attaquent pour la seconde fois de la journée, à 16 h 00, après une préparation d’artillerie d’1/4 heure. Les unités avancées parviennent à la ligne de crête sans réussir à assurer la position.

 

Carte 2 journee du 3 octobre 1918

 

Les pertes au 149e R.I. ont été importantes. Elles sont principalement dues aux tirs flanqués des mitrailleuses allemandes. Le fichier des « morts pour la France » du site « mémoire des hommes » a enregistré 69 tués pour cette journée.

 

Les deux attaques menées par le 149e R.I. entraînèrent un flux important de blessés. Le G.B.D. 43  évacue 130 hommes du régiment vers l’arrière.

 

                                               Tableau des tués pour la journée du 3 octobre 1918

 

Sources :

 

Les archives du S.H.D. de Vincennes ont été consultées.

 

J.M.O. de la 43e D.I. réf : 26 N 344/8.

 

J.M.O. de la 13e D.I. réf : 26 N 292/17.

 

J.M.O. du 1er B.C.P. : réf : 26 N 815/6.

 

Carnets inédits de l’aumônier Henry

 

Le dessin est une création d’I. Holgado.

 

La photographie a été réalisée par J.L. Arnoul.

 

Les informations concernant le 16e B.C.L. ont été fournies par .M. Souquet.

 

Un grand merci à M. Bordes, à J.L. Arnould, à A Carrobi, à I. Holgado, à M. Porcher, à M. Souquet, à J.L. Poisot et au S.H.D. de Vincennes.

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