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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.

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18 décembre 2012

Avant les jours sombres de la guerre...

                 Groupe_de_musiciens

Après avoir été dissous en 1814, le 149e R.I. voit de nouveau le jour à Épinal en 1887. Le 24 mars 1888, le général gouverneur de la cité spinalienne remet au colonel Vidal de Lauzun et à son régiment un drapeau flambant neuf ou figurent inscrits en lettres d’or, les noms de Fleurus, Bautzen et de Goldberg. 

À partir de la date de sa reconstitution et jusqu’à la déclaration de la guerre en août 1914, le régiment est commandé respectivement par les officiers suivants :

                 Les_chefs_de_corps_du_149e_R

De 1887 à 1899, le 149e  R.I. est caserné à Contades, un vieux quartier d’Épinal construit par la ville en 1740 et qui, jusqu’en 1870, n’avait abrité que des régiments de cavalerie. En 1899, les trois bataillons actifs du régiment vont occuper le quartier neuf de Courcy, établi sur le plateau de Chanteraine.

                 Caserne_Contades_1

Les deux photographies suivantes sont extraites de cartes-lettres militaires. Le premier cliché nous fait découvrir l’entrée principale de la caserne, le second représente une vue générale de la partie est des bâtiments prise depuis le terrain de manœuvres. 

                 Photo_1__preambule_

                 photo_2__preambule_

Les trois cartes postales suivantes donnent une vue globale extérieure des bâtiments de la caserne.

                 Photo_3__preambule_

                 Photo__4__preambule_

                 Photo_5__preambule_

 Pour mieux se repérer… 

                  Positions_du_photographe

L’annuaire de l‘armée française pour l’année 1905, qui peut se consulter sur le site « Gallica », donne la liste de l’effectif du 149e R.I.. La plupart de ces officiers dont les noms figurent dans cet annuaire sont certainement représentés sur cette photographie de groupe, extraite de l’album photo correspondant à la même année. 

                Photographie_groupe_officiers_du_149e_R

                Composition_du_149e_R

                Composition_du_149e_R

                Composition_du_149e_R

Le 149e R.I. possède également un quatrième bataillon. Ce dernier constitue, avec les quatrièmes bataillons des 21e, 44e et 60e R.I., le groupe de forteresse de la place d’Épinal. En 1913, il formera le 170e R.I.. 

               Caserne_Contades_2

Ce groupe de forteresse occupe la caserne Contades qui hébergeait anciennement le 149e R.I.. 

(Il faut cliquer une fois sur les trois images suivantes pour avoir accès aux albums-photos). 

             Groupe_de_forteresse_4e_bataillon_149e_R  Groupe_de_forteresse_4e_bataillon_149e_R  Groupe_de_forteresse_4e_bataillon_149e_R

Début juillet 1914, le régiment est en plein préparatif de fête. Une affiche indiquant la date du 9 juillet donne le programme des réjouissances. 

                                  Affiche_149e_RI

Pour une meilleure lecture, voici la retranscription du texte de l’affiche avec son contenu en patois.

 

                                FÊTE DU 149e RÉGIMENT D’INFANTERIE

                                           ÉPINAL, 9 JUILLET 1914      

                                                                        PROGRAMME

                                                                      Première partie

              6 heures  -  Réveil en musique

              9 heures -  Revue dans la cour du Quartier, Honneurs au Drapeau.

             10 heures – Dans chaque compagnie, commentaire de l’historique du Corps.

                                                                    Deuxième partie

                       14 heures 30 – SÉANCE GYMNASTIQUE ET SPORTIVE

              (Prix offerts par le Général de brigade, le Colonel et les Officiers du régiment)

   1         Entrée comique – Les « Jackmin’s Simon’s » dans leurs exercices

   2         Les représentants du collège de la folie-Pinet

   3         Lutte de traction, 110 m haies

   4         Velausel par le peloton cycliste

   5         Fête du village (deux divers) avec le concours de la chorale de Sainte Barbe-             en-feigne

   6         Grand concours de tir

   7          Escrime à la baïonnette

                                         Distribution des Récompenses

                                                  ENTR’ACTE

                                               Troisième partie

                                                AU THÉATRE DES « FOLY-COURSY »

BOURRÉE LIMOUSINE  par les Ouvergnats de Clermont-Ferrand et d’Ambert.

                                              BEYSSERIAS tiendra l’accordéon

 2  BOURRÉES BERRICHONNES par les Gâs et les Drollières ed’ Boûrges anqu’ el’ maît’ cornemusieux

                                            LANGERON ed’ Foécy-en-Berry

 3   ODE A FLEURUS, par le caporal BEUCHERT, interprété par le Soldat Robert CAPON

 4   « COURS'Y ! » Revue, par le soldat BÆTZNER.               

                                                                                                     APOTHÉOSE

 

Nous sommes à un mois, jour pour jour, du baptême du feu du régiment…  

Sources bibliographiques : 

Annuaire de l’armée française de l’année 1905. Celui-ci peut se consulter sur le lien suivant : 

B

 

Couverture_historique_du_149e_RHistorique du 149e  Régiment d’Infanterie. Un texte approuvé par le colonel Radiguet à Épinal en 1905. 

 

 

 

 

 

 

 

L’affiche annonçant la fête du 149e R.I. provient d’une collection privée. 

Exemple de carte de carte-lettre militaire : 

Carte_lettre_militaire_1

Carte_lettre_militaire_2

Pour en savoir plus sur l’histoire du 149e R.I. : http://amicale.149ri.free.fr/

Un grand merci à M. Bordes, à  A. Carobbi, à M. Porcher et à Monsieur et Madame Lalau.

4 décembre 2012

Foucaucourt-Soyécourt, septembre 1916, du côté des postes de secours...

                   Raymond_Bonnefous         

De nouveau un très grand merci à N. Bauer pour son autorisation de publier ici les passages inédits provenant du carnet laissé par son grand-père Raymond Bonnefous. 

Le 18 août 1916, le G.B.D. 43 est installé à Framerville. Le médecin sous - aide major Raymond Bonnefous, du groupe de brancardiers divisionnaire de la 43e D.I., nous fait part de ses observations concernant l’attaque menée par la 85e brigade, depuis son poste de secours. 

                   Carte_Framerville

 Samedi 2 septembre 1916 

Repos au cantonnement. Préparatifs de l’attaque ; on termine la composition des équipes, l’approvisionnement des postes.  

Dimanche 3 septembre 1916 

Grand-messe à Framerville. L’attaque est vraisemblablement pour demain, et le soir, je reçois l’ordre de monter avec douze hommes au poste de la Boulangerie. La nuit s’écoule tranquille et le matin…

                              Groupe_de_brancardiers

                              Somme 1916. Une partie de l équipe de brancardiers de Raymond Bonnefous

                                       (Ce dernier se trouve debout au centre de la photographie)

 Dimanche 3 septembre 1916

Grand-messe à Framerville. L’attaque est vraisemblablement pour demain, et le soir, je reçois l’ordre de monter avec douze hommes au poste de la Boulangerie. La nuit s’écoule tranquille et le matin… 

Lundi 4 septembre 1916

… nous apprenons que l’attaque se déclenche à 14 h 00. Je descends déjeuner à Framerville en hâte et, à midi, je reçois mes renforts : ma première section et la troisième avec Martin.

À 14 h 00, les vagues d’assaut sortent des tranchées. Grimpés sur les parapets, nous les voyons monter au pas, à droite de Soyécourt, précédées d’un tir de barrage de 75 formidable. Les canons tirent à toute vitesse et bientôt la vue est barrée par un nuage de fumée ; on voit dès le début de l’attaque des groupes se détacher : ce sont des prisonniers qui descendent ; nous sommes enthousiasmés. À 4 h 00, les blessés commencent à affluer ; toutes les équipes entrent en service et jusqu’à 10 h 00 du soir, il n’y a pas une minute d’interruption. À 8 h 00, je monte voir un P.S. de relais sur le trajet du 149e, puis le P.S. du 3e B.C.P., et je redescends pour avancer mon poste, qu’avec difficulté, sous l’averse qui vient de se déchaîner et en continuant les évacuations, je porte au boyau du parc, ce qui me permet d’utiliser les brouettes porte-brancards plus longtemps. Les équipes peuvent se reposer trois heures dans la nuit et je m’étends moi aussi de minuit à 5 h 00, tout mouillé et gelé. 

Mardi 5 septembre 1916

À 5 h 00, je monte en reconnaissance avec Ducuing. Nous pataugeons dans les boyaux C5b et Brière de l’Isle, et nous décidons sur ce dernier l’établissement d’un P.C. de relais, qu’à 9 h 00 du matin, je viens installer  avec 12 hommes de la 1ère dans un grand abri allemand à deux entrées et très profond, situé au milieu de la première maison de Soyécourt. Le mouvement des blessés, un peu ralenti pendant la nuit, a repris dès le petit jour, avec de grosses difficultés pour les brancardiers.

Par un boyau très marmité, je vais voir le médecin du 149e. Une 2e attaque se déclenche, nouveaux prisonniers, peu de blessés.

À 4 h 00 du soir, mes équipes exténuées ont enfin un moment de détente et nous en profitons tous pour manger un morceau en hâte. Puis les évacuations de blessés allemands couchés continuent jusqu’à la nuit,  ce qui me force à garder un officier saxon. Je reçois pour la nuit deux équipes de territoriaux, qui suffisent à assurer le service et permettent à mes équipes 8 heures de repos. 

                   Position_du_G

 Mercredi 6 septembre 1916

Au matin, le défilé des blessés allemands continue. Ce sont tous des Saxons, en général jeunes et vigoureux, plutôt sympathiques. Comme les prisonniers que nous voyons depuis la veille passer en file, ils sont tous du 102 et du 103.

À 4 h 00 de l’après-midi, une troisième attaque se déclenche ; elle est pour nous un peu plus meurtrière que les précédentes et ne donne aucun résultat, car nos poilus, sans ravitaillement et dans la boue depuis trois jours, sont exténués. Le soir, je reçois une équipe de renfort du G.B.C.A. 35 (depuis notre entrée en ligne, nous sommes rattachés au 35e C.A.) et les 4 équipes fonctionnent à peu près sans interruption jusqu’à 1 h 00 du matin où le mouvement s’arrête enfin. 

Jeudi 7 septembre 1916

La journée est très calme. Deux nouvelles équipes du G.B.C.A. 35, que je reçois, n’ont rien à faire. Je peux descendre déjeuner à Foucaucourt (dorénavant, je descendrai y prendre tous mes repas avec Martin) et l’après-midi je monte avec Côme faire le tour de Soyécourt ; nous montons dans les anciennes lignes allemandes et admirons le travail parfait de notre  artillerie : tranchées et boyaux sont nivelés, les abris sont effondrés ou murés ; des abris de toutes sortes, casques de tranchées, équipements, grenades, cartouches, traînent partout. On voit de nombreux cadavres allemands dans la première et la deuxième ligne ; quelques cadavres français à découvert sur la plaine. Les boyaux ne sont plus que des sentiers reliant les trous d’obus. Devant nous, on voit Vermandovillers, dont la 86e brigade tient les 3/4 ; un peu partout et pas loin, les Allemands marmitent. 

Vendredi 8 septembre 1916

Journée calme. L’après-midi, deuxième promenade dans les lignes. Sur le soir, rapide visite du médecin-chef. Cinq ou six blessés sont évacués avant la nuit et nous dormons tranquilles.  

Pour en savoir plus sur Raymond Bonnefous (cliquer sur l’image suivante) :   

                                        Raymond_Bonnefous

Sources : 

Toutes les informations présentées dans cette petite notice m’ont été données par N. Bauer, la petite-fille de Raymond Bonnefous. 

La photo utilisée pour le montage est extraite du site suivant :

 http://defouloir.forumactif.org/visite-memorial-14-18-h31.htm : 

Merci à son auteur qui vient de me donner son autorisation pour que je puisse l’utiliser ici. 

L’histoire de Raymond Bonnefous durant la Grande Guerre peut se lire dans le roman de Nathalie Bauer « Des garçons d’avenir » publié en 2011 aux Éditions Philippe Rey. 

Un grand merci à N. Bauer et à M. Bordes.

28 août 2012

Raymond Bonnefous (1893-1979).

                   Raymond_Bonnefous

Un très chaleureux merci à N. Bauer pour son autorisation de publier ici cette petite note biographique concernant son grand-père le médecin sous-aide major Raymond Bonnefous.

Raymond Bonnefous vit le jour le 8 mai 1893 à Rodez. Il est le fils de Louis et de Jeanne Thédenat. Son père exerçait la profession de chirurgien. Raymond fait ses études secondaires au lycée de Rodez, puis il entreprend des études de médecine à Toulouse. À la mobilisation, ce jeune homme de 21 ans est en deuxième année de faculté.

Après avoir fait ses classes à la 16e section d’infirmiers à Perpignan, Raymond Bonnefous est détaché le 17 septembre à l’hôpital temporaire 21 puis à l’hôpital temporaire 30 de Rodez, en tant qu’infirmier de visite. Nommé médecin auxiliaire le 20 juin 1915, il intègre le 6 juillet le G.B.D. de la 43e D.I. qui se trouve alors en Artois. Il reste au G.B.D. jusqu’au 3 janvier 1918, date à laquelle il est nommé au 149e R.I..

Il quittera ce régiment le 28 décembre de cette même année avec le grade d’aide-major. Après la guerre, c’est la reprise des études de médecine, Raymond Bonnefous obtient son doctorat en 1925. Chirurgien, il se lance parallèlement dans une carrière politique : élu maire de Rodez en 1935, il sera sénateur de l’Aveyron de 1946 à 1971 et président du Conseil Général de 1949 à 1976. Il disparaît le 5 juillet 1979. 

Citations : 

À l’ordre de la division, avril 1916 : « Chargé d’évacuer les blessés d’un village dans le voisinage immédiat de la ligne ennemie, a pendant deux nuits consécutives fouillé maisons et caves et enlevé ceux qu’il a trouvés au milieu des plus grandes difficultés. S’est déjà signalé maintes fois au cours de la campagne. » Croix de guerre. 

À l’ordre de la division, le 13 août 1917 : « Médecin auxiliaire d’un grand dévouement et d’une remarquable bravoure. Chargé des évacuations, n’hésite jamais à se rendre au premier appel quels que soient les dangers à courir. À donné, en particulier les 12 et 19 juin un magnifique exemple de mépris du danger en venant procéder sous des rafales d’une grande violence, aux positions des batteries mêmes, à l’enlèvement d’officiers grièvement blessés, dont un doit, pour une large part, la vie à la rapidité de son évacuation. » 

À l’ordre de l’armée, mai 1918 : « Médecin sous-aide major Bonnefous. D’un dévouement inlassable, d’un courage au-dessus de tout éloge, est allé à différentes reprises au cours des combats des 28 et 29 mai 1918, donner des soins et ramasser des blessés même en avant de la ligne. À ramené dans nos lignes le corps d’un officier. À montré pendant ces opérations, sous un feu violent de mitrailleuses, le plus bel esprit d’abnégation et une grande bravoure. Donne à tous les hommes, dans les endroits les plus exposés, le réconfort de sa présence. » Croix de guerre avec palme. 

À l’ordre de la division, 15 juillet 1918 : « Médecin d’un dévouement remarquable. Fait preuve en toutes circonstances d’une bravoure, d’une abnégation et d’un esprit de sacrifice hors pair. Se porte constamment au secours des blessés quelle que soit la force du bombardement. »

À l’ordre de l’armée : Médecin sous-aide major d’une bravoure à toute épreuve. Dans la période du 2 au 4 octobre 1918, sur un terrain battu par le tir incessant des mitrailleuses allemandes, est allé panser et relever les blessés de son bataillon et d’un bataillon voisin, jusque dans les fils de fer de l’ennemi. Détaché lors de l’attaque de la ligne Hunding dans un Bataillon de Chasseurs, y a montré le même mépris du danger et a fait l’admiration de tous par son superbe courage. Cinq citations, dont une à l’Armée. » Croix de guerre avec palme. Nommé aide-major de 2e classe. 

Raymond Bonnefous a obtenu la Légion d'honneur en 1921.

Sources : 

Toutes les informations présentées dans cette petite notice m’ont été données par N. Bauer, la petite-fille de Raymond Bonnefous. 

L’histoire de Raymond Bonnefous durant la Grande Guerre peut se lire dans le roman de Nathalie Bauer « Des garçons d’avenir » publié en 2011 aux Editions Philippe Rey. 

                                                  Des_gar_ons_d_avenir__couverture__

Pour en savoir plus sur la carrière politique de Raymond Bonnefous, il suffit de cliquer une fois sur les deux images suivantes. 

Assembl_e_nationale

S_nat

Un grand merci à N. Bauer, à M. Bordes et à M. Clément qui intervient régulièrement sur le forum du site « Pages 14-18 ».

30 juillet 2012

Commune de Belfort (90).

                Belfort

Les noms de cinq soldats du 149e R.I. figurent sur le monument aux morts de la ville fortifiée de Belfort.

Jules Auguste Vion (1880-1918).

Jules Vion vit le jour le 7 février 1880 à le Tholy, une petite commune se situant dans le département des Vosges.

Il est le fils d’Auguste et de Marguerite Bastien. Son père était préposé des douanes. Soldat de la classe 1900, Jules Vion sert dans la 7e compagnie du 149e R.I. juste avant de décéder des suites ses blessures le 13 février 1918 à l’ambulance 219. Cette Ambulance se trouvait à cette période sous l’autorité du médecin-chef Maurice Péridier. Elle était implantée sur la commune de Fraize.

En 1918, ses parents vivent sur la commune des Granges située sur le canton vosgien de Courcieux. Son épouse, Jeanne née Luthérot quant à elle demeure dans la ville de Belfort.

Le soldat Jules Vion a obtenu la citation suivante :

« Excellent soldat, très brave et très dévoué. Blessé très grièvement pour la deuxième fois, à son poste de combat de première ligne, le 13 février 1918. Très méritant. Croix de guerre avec étoile de bronze.

Jules Auguste Vion repose dans le carré militaire du cimetière communal de Fraize. Sa sépulture porte le numéro 282.

Joseph Blosser (1883-1915).

Joseph Blosser naquit sur la commune alsacienne de Wattwiller le 4 novembre 1883. Il est le fils d’Émile et d’Anna Baumann.

Soldat à la 12e compagnie, il est mort pour la France le 17 mai 1915 dans le secteur d’Aix-Noulette.

Pas de sépulture connue.

Marcel Louis Burgunder (1895-1915). 

Marcel Burgunder est né dans la ville de Belfort le 16 novembre 1895. Fils du journalier Joseph et d’Élisabeth Faul, il était célibataire.

Marcel est tué le 29 mai 1915 au cours d’une attaque dans le secteur d’Aix-Noulette, il servait dans la 2e compagnie. Son décès est officialisé par un jugement donné du tribunal de Belfort à la date du 16 novembre 1920.

Pas de sépulture connue.

Georges Mey (1880-1918).

Georges Mey vit le jour le 8 avril 1879 dans la commune d’Eguisheim dans le Haut-Rhin. Il est le fils de Martin et de Catherine Siffent. Avant la guerre Georges vivait à Belfort avec son épouse Louise Frenwis. Le soldat Mey a été tué le 18 septembre 1914dans le village de Souain.

Le sergent-fourrier Paul Besson et le soldat Albert Etiévant confirment son décès.

Citation à l’ordre du régiment :

« Soldat brave et dévoué. Mort glorieusement pour la France, le 18 septembre 1914, à Souain. » Croix de guerre avec étoile de bronze.

 Le soldat Georges Mey a également été décoré de la Médaille militaire à titre posthume.

César Collot (1881-1915).

César Collot est né le 2 août 1881 à Remiremont, sous-préfecture des Vosges. Il est le fils de Jules et de Marie Julie Hacquard. Son père était employé au chemin de fer. Le 3 février 1906, il épouse Joséphine Schnetrer sur la commune de Remiremont.

César  est tué le 11 mai 1915 dans le secteur d’Aix-Noulette. Il était à la 4e compagnie à ce moment-là.

Pas de sépulture connue.

Ernest Roland (1878 - 1917).

Dans le cimetière « Glacis du Château » se trouve la sépulture du soldat Ernest Roland. L’acte de décès de ce soldat ne porte pas la mention « Mort pour la France » et son nom ne figure pas dans le fichier M.D.H..

                                    Sepulture_Roland

Ernest Roland est né dans la cité phocéenne le 3 juin 1878. Il est le fils de Jean Baptiste et de Guillaumette Jougla. Il est décédé à l’hôpital auxiliaire n° 5 de Belfort.

Référence bibliographique :

Livre d’or des enfants de Belfort tombés au champ d’honneur 1914-1918.

Cinq des actes de décès de ces soldats ont été consultés à la mairie de Belfort  par P. Pruniaux.

Les photographies du monument aux morts de la ville de Belfort et de la sépulture d’Ernest Roland ont été réalisées par P. Pruniaux.

Un grand merci à M. Bordes, à P. Baude, à P. Pruniaux et à la mairie de Belfort.

 

23 juillet 2012

Louis Chevalier (1893-1915)

 

Louis Martial Chevalier est né le 8 août 1893 dans la petite commune ardéchoise de Saint-Martial. Il est le fils de Louis et de Marie Guigon. 

 

Mobilisé comme soldat au 149e R.I., cet homme appartenait à la 4e compagnie du 149e R.I. lorsqu’il est porté disparu  avec trois de ses camarades le 11 mai 1915.

 

Son décès ne sera confirmé que le 19 janvier 1921 par une décision de justice du tribunal de Tournon. 

 

Pas de sépulture connue. 

 

Sources : 

 

La carte utilisée pour le montage photo,  est extraite du J.M.O. du 25e R.I.T., sous-série 26 N 778/5. 

 

Pour ne savoir plus sur la journée du 11 mai 1915 : 

 

http://amphitrite33.canalblog.com/archives/2011/06/26/21484815.html 

 

Un grand merci au maire de la commune de Saint-Martial pour son autorisation de publier ici le portrait du soldat Louis Chevalier.

17 juillet 2012

Livre d'or de la ville de Belfort.

Couverture_BelfortJoseph Blosser : né le 4 novembre 1883 à Wattwiller (Haut-Rhin), soldat au 149e R.I. mort pour la France le 17 mai 1915 dans le secteur d’Aix-Noulette (Pas-de-Calais).      

Marcel Burgunder : né le 16 novembre 1895 à Belfort (Territoire de Belfort), soldat au 149e R.I. mort pour la France le 29 mai 1915 dans le secteur d’Aix-Noulette (Pas-de-Calais).   

César Collot : né le 2 août 1881 à Remiremont (Vosges), soldat au 149e R.I. mort pour la France le 11 mai 1915 dans le secteur d’Aix-Noulette (Pas-de-Calais).

Georges Mey : né le 8 avril 1879 à Eguisheim (Haut-Rhin), soldat au 149e R.I. mort pour la France le 18 septembre 1914 à Souain (Marne).           

Jules Vion : né le 7 février 1880 à Le Tholy (Vosges), soldat au 149e R.I. décédé des suites de ses blessures le 13 février 1918 à Fraizes (Vosges). 

 

Couverture_belfortRéférence bibliographique :

« Livre d’or des enfants de Belfort tombés au champ d’honneur 1914-1918 ».

Un grand merci à P. Baude et à P. Pruniaux.

12 juillet 2012

Dame « souffrance », la bougresse, était encore fidèle au rendez-vous !

                  Perte_generale_du_regiment_juin_1915

Voici maintenant pour terminer mon travail sur cette période, quelques graphiques concernant les pertes du régiment durant les attaques allant du 16 au 20 juin 1915.

Le tableau ci-dessus donne une vue d’ensemble des pertes globales du régiment. Les tués et les décédés des suites de leurs blessures sont représentés en rouge, les blessés en vert et les disparus en orange. La journée du 16 juin, première journée des combats, reste, de loin, la plus meurtrière pour le 149e R.I.. En additionnant tous les chiffres, nous obtenons pour cette période un total de  170 tués, de 350 blessés et de 5 disparus.

La plupart des hommes décédés dans les hôpitaux français de l’arrière sont comptabilisés dans la colonne « 21/06/1915 au 19/08/1915 ». 

Les trois graphiques suivants nous indiquent l’état des pertes par bataillons. 

                 Perte_g_n_rale_du_1er_bataillon_juin_1915

Je n’ai pas connaissance des chiffres exacts des effectifs réels du régiment pour cette période. Je reste toujours sur l’hypothèse que ce dernier est  composé de 3330 hommes pour effectuer mes calculs.

Petit rappel : Les hommes sont répartis en 3 bataillons de 1000 hommes, constitués chacun par 4 compagnies de 250 hommes. Le reste de l’effectif se compose de la C.H.R., du personnel de l’état-major du régiment, etc.…

L’effectif théorique correspond au nombre supposé d’officiers, de sous-officiers et d’hommes de troupe qui composent le régiment, les bataillons, ou encore les compagnies au cours de leurs engagements dans les combats qui s’étalent sur la période allant du 16 au 20 juin 1915. 

Pour le 1er bataillon, nous obtenons les résultats suivants :

1ère compagnie : 22 % de l’effectif théorique.

2e compagnie : 26 % de l’effectif théorique.

3e compagnie : 18,4 % de l’effectif théorique.

4e compagnie : 22,4 % de l’effectif théorique. 

En additionnant les pertes des 4 compagnies du 1er bataillon, nous arrivons à un total de 222 hommes soit 22,2 % de l’effectif théorique du bataillon. 

                Perte_g_n_rale_du_2e_bataillon_du_149e_R

Pour le 2e bataillon, nous obtenons les résultats suivants :

5e compagnie : 9,2 % de l’effectif théorique.

6e compagnie : 8 % de l’effectif théorique.

7e compagnie : 19,6 % de l’effectif théorique.

8e compagnie : 13,2 % de l’effectif théorique. 

En additionnant les pertes des 4 compagnies du 2e bataillon, nous arrivons à un total de 125 hommes soit 12,5 % de l’effectif théorique du bataillon. 

                 Perte_g_n_rale_du_3e_bataillon_juin_1915

Pour le 3e bataillon, nous obtenons les résultats suivants :

9e compagnie : 17,2 % de l’effectif théorique.

10e compagnie : 9,6 % de l’effectif théorique.

11e compagnie : 20,8 % de l’effectif théorique.

12e compagnie : 17,06 % de l’effectif théorique. 

En additionnant les pertes des 4 compagnies du 3e bataillon, nous arrivons à un total de 163 hommes soit 16,3 %  de l’effectif théorique du bataillon. 

Petite conclusion :

Une fois de plus je n’ai pas réussi à retrouver les effectifs du régiment avant les attaques successives sur le fond de Buval  du 16 au 20 juin 1915. La lecture de l’ensemble de ces résultats ne peut donc donner qu’une idée a minima des pertes réelles du 149e R.I. durant les combats qui ont eu lieu durant cette période. 

Le 1er bataillon est de loin celui qui a le plus souffert durant ces 4 jours de combats.

Le 2e bataillon ne participe pas aux combats du 16 juin, journée qui reste la plus meurtrière pour cette période. Cela explique des chiffres de pertes plus modérées. 

 Il faut ajouter aux pertes des trois tableaux précédents les nombres de 1 blessé pour les officiers supérieurs, de 3 tués et de 8 blessés pour les compagnies de mitrailleuses et de 1 tué et de 2 blessés dont je n’ai pas réussi a retrouver le numéro de compagnie. 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

3 juillet 2012

Pour eux la route s'arrête en Artois en juin 1915...

                 Blanchisserie_et_teinturerie_de_Thaon

Camille Lucien Rousselot (1886-1915). 

Camille Rousselot est né dans la maison de ses parents le 19 août 1886 à Domèvre-sur-Avière, une petite commune se situant dans le département des Vosges. Il est le fils du garde champêtre Charles Rousselot et de la couturière Marie Haustète. Camille Rousselot a travaillé à la blanchisserie et teinturerie de Thaon-les-Vosges pendant plus de deux années. Soldat de la classe 1906, il est caporal à la 4e compagnie du 149e R.I. lorsqu’il est blessé le 18 juin 1915.

Quelques jours plus tard, ne survivant pas à ses blessures, il meurt le 29 juin 1915 à l’hôpital de Bruay dans le Pas-de-Calais. 

Henri Albert Rouillon (1895-1915). 

Henri Rouillon vit le jour le 2 décembre 1895 à Thaon-les-Vosges, une commune se situant dans le département des Vosges. Fils de l’ouvrier d’usine Albert Rouillon  et d’Eugénie Schœnbachler,  il grandit dans cette commune. Dès l’âge de 14 ans, il embauche à la blanchisserie et teinturerie de Thaon-les-Vosges pour y travailler pendant une durée de 6 ans.

Soldat de la classe 1915, Henri Rouillon sert à la 5e compagnie du 149e R.I. qui est sous les ordres du capitaine Dastouet lorsqu’il trouve la mort le 20 juin 1915.

Le sergent-major Mary Élie Béal et le sergent-fourrier Charles Clément confirment son décès. 

Charles Louis Villemin (1892-1915). 

Charles Villemin naquit le 2 octobre 1892 à Pallegney, une petite commune vosgienne. Il est le fils de Célestin Villemin et de Marie Potier. Son père exerçait la profession de manœuvre. Charles a travaillé durant une année entière à la blanchisserie et teinturerie de Thaon-les-Vosges.

Soldat de la classe 1912, il est caporal à la 6e compagnie du 149e R.I. lorsqu’il est blessé le 18 juin 1915. Il décède le 19 juin 1915 à l’hôpital de Sains-en-Gohelle dans le Pas-de-Calais. 

Référence bibliographique :

« Livre d’or des membres du personnel de la blanchisserie et teinturerie de Thaon morts pour la France au cours de la guerre 1914-1918. »  Imprimerie Berger-Levrault, Nancy-Paris-Strasbourg.

26 juin 2012

97 ans après, sur le terrain en 2012.

                 Carte_positions_du_photographe

Voici maintenant quelques photographies réalisées par Thierry Cornet que je remercie, une fois de plus très chaleureusement pour son aide et pour sa contribution. La carte ci-dessus permet de mieux localiser les photos qui vont suivre, elle indique les différentes  positions occupées par le  photographe sur le terrain. 

Ces clichés nous donnent un aperçu des lieux où se trouvaient les hommes du 149e R.I..

 Même si la nature a repris ses droits depuis fort longtemps, il n’est pas bien difficile  d’imaginer les souffrances endurées par  ces  soldats durant ces attaques du mois de juin 1915. Le feu nourri et concentré de l’artillerie ennemie, l’échec manifeste des combats du 16 juin où il faut se replier, la vue des corps des copains allongés dans le « no mans land », l’épuisement, la peur de remettre ça… Lorsqu’ils doivent quitter les tranchées, un terrain bien plat s’offre à eux. Il n’y a pas beaucoup de protection naturelle exceptés les trous d’obus. 

86e brigade

                 86e_brigade

Les 3e, 10e et 31e B.C.P. seront également très éprouvés durant ces journées. Mêmes souffrances, mêmes douleurs… Pour en savoir plus, il faut aller consulter le J.M.O. de la 86e brigade qui peut se lire sur le site «  Mémoire des Hommes ». 

3e bataillon du 149e R.I.

                 3e_bataillon

 Après avoir été blessé, le commandant de la Forest-Divonne passe le relais au capitaine Girard. Le groupement Girard est composé du 3e bataillon du 149e R.I. et de quelques éléments du bataillon Riondet du 158e R.I..

 Le soldat Lucien Kern qui était dans la 9e compagnie a combattu dans ce secteur. Le soldat Léon Larrière y a trouvé la mort. 

1er bataillon du 149e R.I. 

                 1er_bataillon

Le bataillon Bichat fait partie d’un groupement qui sera sous les ordres de son propre commandant. Ce groupement est constitué avec les 1er et 2e bataillons du 149e R.I. et de trois compagnies du bataillon Riondet du 158e R.I.   

Le capitaine Émile Viard, les sous-lieutenants Marcel Christophe, Marie Michel Mouriaux et le soldat Maurice Noirtin sont tombés dans ce secteur. 

2e bataillon du 149e R.I. 

                2e_bataillon

Le bataillon Schalck est rattaché au groupement Bichat. Les compagnies de ce bataillon sont toujours dans le secteur le 19 juin 1915. 

Sources :

Le petit morceau de carte utilisé pour donner les positions différentes du photographe provient de la carte topographique IGN 1/25000e  2405 Est-Lens. 

Un très grand merci à M. Bordes, à A. Carrobi, à T. Cornet et à l’association  « Collectif Artois 1914-1915 ».

19 juin 2012

19 et 20 juin 1915.

                 Les_abris_d_Aix_Noulette

À 2 h 00, de nouvelles patrouilles signalent que le point l5 est faiblement occupé par l’ennemi.

Sans attendre la fin de la nuit, les 2 compagnies du 158e R.I. commandées par le capitaine Riondet continuent leur progression. Elles atteignent rapidement ce point ainsi que le chemin creux à droite. 

Des ordres sont donnés à l’arrière pour que les 3 lignes soient reliées. Deux sections du génie et 50 travailleurs s’y emploient avec activité. 

Dans la nuit, l’ennemi s’est retiré jusqu’à la route d’Arras au sud du bois Carré et en l6. Le point h4 n’est pas encore occupé par les Français. 

7 h 30, le groupement Girard reçoit l’ordre d’occuper progressivement h3 ainsi que le boyau qui longe le chemin Noulette-Souchez vers l5. Il devra se relier vers h4 avec la 86e brigade et vers l5 avec le groupement Bichat.

L’artillerie ennemie commence un violent bombardement des pentes sud du fond de Buval. Il va continuer sans interruption toute la matinée, ce qui rend impossible l’achèvement des voies de communication entre les différentes lignes conquises. 

Les 1er et 3e bataillons du 149e R.I. sont relevés à partir de 21 h 00 par les bataillons Riondet et Goussault du 158e R.I.. Elle se termine à minuit sans incident pour les 2 bataillons qui vont cantonner à la Fosse 10.

Le 2e bataillon qui reste dans le secteur occupe les emplacements suivants :

5e compagnie : Tranchée et abris du fond de Buval.

6e compagnie : Parallèle de départ.

7e compagnie : Haie G et abris « métro ».

8e compagnie : le Bois 6. 

 Les compagnies du 2e bataillon du régiment sont relevées dans la nuit du 20 au 21 juin par le bataillon Chazal du 158e R.I.. 

Les pertes pour ces 2 journées sont de 17 tués et de décédés des suites de leurs blessures, de 39 blessés et de 1 disparu.

 

                            Tableau des tués pour les journées du 19 et du 20 juin 1915

               Tableau des blessés et  des disparus pour les journées du 19 et du 20 juin 1915

Références bibliographiques : 

Historique du 149e Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

Fichier des « Morts pour la France » sur le site « mémoire des hommes ».

Les archives du S.H.D. ont été consultées, ainsi que le J.M.O. de la 85e brigade : série 26 N 520/10. 

Legende_photo_abris_d_Aix_NouletteLa légende qui figure derrière la photo nous fait savoir qu’elle a été prise en juin 1915. Elle est signée par le sous-lieutenant Gabriel Gérard. 

 

 Pour en savoir plus :

« Lorette. Une bataille de 12 mois » d’Henri René. Éditions Perrin et Cie. Paris 1919.

« Les campagnes de 1915 » du général Malleterre. Éditions librairie militaire Berger-Levrault. 1918. 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carrobi, à A. Chaupin, à T. Cornet, à V. le Calvez,  à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « Collectif Artois 1914-1915 ».

149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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