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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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15 septembre 2023

Jules Constant Rose (1886-1914)

Jules Constant Rose

 

Jules Constant Rose est né le 10 décembre 1886, à Thaon-les-Vosges, dans le département des Vosges.

 

Son père, Hippolyte Nicolas, 38 ans, est ouvrier d’usine. Sa mère, Marie Angélique Mangeolle, 42 ans, travaille comme couturière.

 

Jules est le dernier-né d’une fratrie composée de 2 filles et de 5 garçons.

 

Genealogie famille Rose

 

La fiche matricule de Jules Rose indique un degré d’instruction de niveau 2, ce qui signifie que son niveau scolaire est considéré comme moyen.

 

Futur conscrit de la classe 1907, le jeune homme est inscrit sous le n° 130 lorsqu’il se présente devant le conseil de révision réuni à la mairie de Châtel. En bonne condition physique, il est logiquement déclaré « bon pour le service armé ».

 

Une petite note avec portrait trouvée dans un livre d’or indique qu’il a travaillé pendant 14 ans comme ouvrier à la blanchisserie et teinturerie de Thaon-les-Vosges.

 

Le 2 avril 1910, Jules Constant Rose épouse Jenny Eugénie Vincent dans sa ville natale. La descendance de ce couple n’a pas été retrouvée.

 

Il a été impossible de reconstituer la carrière de conscrit et de mobilisé de ce Vosgien, faute d’informations inscrites sur sa fiche matricule.

 

Tout ce que nous pouvons dire, c’est que le réserviste Rose a d’abord fait son service actif au 149e R.I. avant d'être rappelé à l’activité militaire quelque temps après l’ordre de mobilisation générale publié en août 1914.

 

Son numéro de compagnie et la date de son arrivée dans la zone des armées n’ont pas pu être identifiés.

 

En septembre 1914, le soldat Rose est grièvement blessé au cours des combats qui se sont déroulés dans et autour du village de Souain. Le 15, il est pris en charge à l’ambulance 6/21 installée à Suippes.

 

Pour en apprendre d’avance sur les évènements qui se sont déroulés durant cette période, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

Souain

 

Le lendemain, il est évacué par voie de chemin de fer à l’hôpital de la Marine de Rochefort, en Charente-Maritime. Les soins attentifs nécessaires au grand blessé sont peut-être arrivés trop tard. Le long voyage en train sanitaire entre Suippes et Rochefort n’a probablement pas aidé les médecins à réussir à le sauver. Le soldat Rose succombe à ses blessures le 19 septembre 1914.

 

Le corps de ce soldat n’a pas été réclamé par la famille dans les années 1920. Jules Rose repose actuellement dans le carré A du cimetière de la Marine de Rochefort. Sa sépulture porte le n° 136.

 

 

Le soldat Rose a été décoré de la Médaille militaire à titre posthume (J.O. du 11 août 1922).

 

« Brave soldat, mort pour la France, le 19 septembre 1914, des suites de glorieuses blessures reçues près de Souain. »

 

Cette inscription lui donne également droit au port de la croix de guerre avec une étoile de bronze.

 

Decorations du soldat Rose

 

Le nom de ce soldat est gravé sur le monument aux morts de la commune de Thaon-les-Vosges.

 

Sources :

La fiche signalétique et des services et l’acte de naissance du soldat Rose ont été consultés sur le site des archives départementales des Vosges.

 

« Livre d’or des membres du personnel de la blanchisserie et teinturerie de Thaon morts pour la France au cours de la guerre 1914-1918. »  Imprimerie Berger-Levrault, Nancy-Paris-Strasbourg.

 

Contrôle nominatif du 3e trimestre 1914 du 149e R.I. des malades et des blessés traités dans les formations sanitaires, détenu par les archives médicales hospitalières des armées de Limoges.

 

La généalogie de la famille Rose a été reconstituée à partir de plusieurs arbres trouvés sur le site « Généanet ».

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carrobi, aux archives médicales hospitalières des armées de Limoges et aux archives départementales des Vosges.

Commentaires
P
Pas toujours facile de suivre les parcours de soldats durant la première guerre mondiale, toutefois le travail effectué est assez intéressant concernant le système médical aux armées durant ce conflit. Les hôpitaux concernant les grands blessés sont disséminés en différents points de la France mais pas forcément près des lieux de conflit, résultat quand un poilu est gravement touché, le temps d'être pris en charge par les brancardiers, puis à l'ambulance pour les premiers soins, puis transport vers la gare, attente du train de blessés et enfin arrivée à ce fameux hôpital, il fallait avoir l'âme chevillée au corps pour survivre. Les pauvres sont morts en masse pour ces raisons.
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