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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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16 octobre 2015

Charles Drouët (1887-1914).

Charles_Drouet

Charles François est un Haut-Marnais qui est né dans la commune de Wassy le 5 mai 1887. À cette date, son père, Charles Victor, est chef de poste des contributions indirectes. Sa mère, Marie Adèle Deray, est une femme âgée de 27 ans qui n’exerce pas de profession.

Tout juste âgé de 19 ans, le jeune homme décide de faire une carrière de soldat. Souhaitant devenir officier, il tente et réussit le concours d’entrée de l’école spéciale militaire.

Charles François Drouët doit maintenant signer un engagement volontaire spécifique aux jeunes gens qui ont été reçus à Saint-Cyr. Pour cela, il se rend à la mairie de Chalon-sur-Saône avec un certificat délivré par le ministère de la guerre. Ce document confirme son succès au concours d’entrée de l’école saint-cyrienne. Il présente aussi un certificat délivré par le chef de bataillon Martin qui commande le recrutement de Chalon-sur-Saône.

Un acte de naissance et un certificat de bonnes vie et mœurs viennent compléter son dossier. Charles François, qui n’a pas encore atteint l’âge de la majorité, doit également apporter le consentement écrit et signé de la main de son père.

Le 6 octobre 1906, le jeune homme débute sa carrière militaire au 75e R.I.comme simple soldat. Ce régiment est installé dans la ville de Romans.

Charles François est nommé caporal en mars 1907, puis sergent en septembre 1907.

Le 17 octobre 1907, il débute sa carrière d’officier. Le sergent Drouët intègre la 92e promotion de l’école spéciale militaire dite promotion du Maroc. Sorti 110e sur 261, avec le grade de sous-lieutenant, le 1er octobre 1908, il doit rejoindre la ville d’Épinal pour intégrer le 149e R.I.. Deux ans plus tard, il devient lieutenant.

Ses supérieurs le considèrent comme étant un très bon officier. En avril 1913, le colonel Menvielle rédige à son sujet la note suivante :

«  Officier très doué physiquement et intellectuellement. Le lieutenant Drouët augmente tous les jours son bagage professionnel et s’affirme comme un officier de choix. C’est un instructeur intelligent, qui obtient de bons résultats. Il est régulièrement employé par le chef de bataillon pour le perfectionnement des élèves caporaux. Il est toujours un chef de section de mitrailleuses très à la hauteur. C’est un officier qui a de l’avenir et qui mérite d’être poussé. »

Ce jeune officier est âgé de 27 ans lorsque la campagne contre l’Allemagne est sur le point de commencer.

Faisant partie des troupes de couverture, son régiment quitte la caserne Courcy le 1er août 1914. Charles François Drouët est responsable de la section de mitrailleuses du 3e bataillon.

Hélas pour lui, il n’aura pu montrer toutes ses compétences d’officier que durant très peu de temps.

Le lieutenant Drouët trouve la mort le 25 août 1914 au cours des combats qui se sont déroulés dans le secteur de Ménil-sur-Belvitte, tout près du petit village de Bazien.

Le lieutenant Drouët est dans un premier temps inhumé à Nossoncourt. Il repose dans le cimetière national français de Ménil-sur-Belvitte depuis le mois de septembre 1919. Sa tombe porte le numéro 14.

Sepulture_Charles_Drouet

Décorations obtenues :

Croix de guerre avec palme

Citation à l’ordre de la 10e Armée n° 44 en date du 11 janvier 1915 :

«  Est tombé mortellement blessé, le 25 août au combat de Ménil- Bazien en prenant part avec sa section de mitrailleuses à un combat d’arrière-garde des plus violents et après avoir pris toutes les mesures pour assurer la sauvegarde de son matériel. »

Le lieutenant Droüet est inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur à titre posthume. Parution dans le J.O. du 25 janvier 1920.

Sources :

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

Le portrait du lieutenant Droüet provient du tableau d’honneur de la guerre 14-18 publié par la revue « l’illustration ».

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à J.L. Demange, à É. Mansuy, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

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