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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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2 juin 2023

Jean Alfred Besson (1894-1916)

Jean Alfred Besson

 

Jean Alfred Besson est né le 2 octobre 1894 au Val-d’Ajol, dans le département des Vosges.

 

Son père, Marie Antoni, 36 ans, est instituteur titulaire adjoint. Sa mère, Joséphine Appoline Lentsch, 23 ans, n’exerce pas d’activité professionnelle. Jean est le second et dernier enfant du couple Besson.

 

En 1906, la famille Besson vit à Senones au 51 de la Grand’ Rue.

 

Senones - la Grande Rue

 

La fiche matricule de Jean Besson indique un degré d’instruction de niveau 4, ce qui signifie qu’il détient le brevet de l’enseignement primaire.

 

En 1914, Jean Besson est classé dans la 1ère partie de la liste du canton de Senones. Apte aux obligations militaires, il obtient un sursis pour la poursuite de ses études à l’École Normale de Nancy (article 21 de la loi du 7 août 1913).

 

Le déclenchement de la Première Guerre mondiale, en août 1914, ne lui permet pas d’aller au bout de sa formation d’instituteur. Le 25, Jean Besson est incorporé au 170e R.I., un régiment qui tient garnison à Épinal.

 

Son niveau d’études l'autorise à suivre les cours donnés aux élèves caporaux. Durant cette formation, il apprend la mort de son frère René, sous-lieutenant au 3e B.C.P., tué sur le front belge.

 

Jean Besson est nommé caporal le 8 novembre 1914.

 

Le 2 janvier 1915, il est directement promu au grade d’aspirant sans être passé par le grade de sergent. Ce changement de statut entraîne rapidement sa mutation dans une nouvelle unité.

 

Seize jours plus tard, une note de service du général commandant la 21e région le fait affecter au 149e R.I..

 

Le 24 janvier 1915, l’aspirant Besson intègre la 26e compagnie du dépôt de sa nouvelle unité, installé à Rolampont depuis le mois de septembre 1914.

 

La durée de son passage dans ce dépôt reste inconnue. On sait simplement qu’il a été incorporé à la 12e compagnie lorsqu’il est arrivé au sein du régiment actif.

 

À cette époque du conflit, le 149e R.I. combat en Artois, près de Notre-Dame-de-Lorette.

 

Le 26 avril 1915, l’aspirant Besson est touché par un éclat d’obus. Blessé à la hanche droite, il est pris en charge par les médecins de l’ambulance 7/21 installée à Hersin-Compigny. Le 27, le jeune sous-officier est évacué vers l’arrière.

 

Le lieu de son hospitalisation et la date de son retour au 149e R.I. ne sont pas connus. La seule certitude c’est que l’aspirant Besson a été affecté à la 3e compagnie du régiment après sa période de convalescence.

 

Le 4 novembre 1916, il est nommé sous-lieutenant à titre temporaire. Son régiment combat dans la Somme depuis le début du mois de septembre.

 

Le 11 novembre, les Allemands effectuent une attaque nocturne sur la tranchée Poncelet. Lors d’une contre-attaque, le sous-lieutenant Besson monte sur le parapet de la tranchée pour galvaniser ses hommes.

 

Sa citation nous apprend que lors de cette contre-attaque, le sous-lieutenant Besson « a été tué d’une balle de mitrailleuse en plein cœur alors qu’il était monté sur le parapet de la tranchée pour mieux surveiller les mouvements de l’ennemi et encourager les hommes ».

 

Pour en apprendre d’avance sur les évènements qui se sont déroulés durant cette journée, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

 

Carte 1 journee du 11 novembre 1916

 

Dans un premier temps, le sous-lieutenant Besson est enterré au cimetière militaire d’Harbonnières (sépulture nº 1678).

 

Il repose actuellement dans la tombe n° 3391 de la Nécropole nationale de Lihons. Son frère est inhumé dans la Nécropole de Notre-Dame-de-Lorette (sépulture n° 10403).

 

Sepultures des freres Besson

 

Décorations obtenues :

 

Croix de guerre avec palme

 

Citation à l’ordre de l’armée n° 243 en date du 10 décembre 1916 :

 

« Jeune officier d’une grande bravoure, le 11 novembre 1916, au cours d’une attaque de nuit allemande, a été tué d’une balle de mitrailleuse en plein cœur alors qu’il était monté sur le parapet de la tranchée pour mieux surveiller les mouvements de l’ennemi et encourager les hommes, montrant ainsi un complet mépris du danger. »

 

Le sous-lieutenant Besson a été fait Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume (J.O. du 17 octobre 1919).

 

René et Jean Besson sont restés célibataires et n’ont pas eu de descendance.

 

Leurs noms ont été gravés sur le monument aux morts de la commune de Senones

 

La généalogie de la famille Besson peut se consulter sur le site « Généanet ». Pour y avoir accès, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

Geneanet

 

La fiche matricule du sous-lieutenant Besson est vierge de toute information sur son parcours militaire et son dossier individuel du S.H.D. de Vincennes est peu épais en raison de son jeune âge. Ils n’offrent donc pas la possibilité d’aller plus loin dans ce travail.

 

Sources :

 

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

 

Contrôle nominatif du 3e trimestre 1915 du 149e R.I. des malades et des blessés traités dans les formations sanitaires détenu par les archives médicales hospitalières des Armées de Limoges.

 

La fiche matricule du sous-lieutenant Besson, les actes d’état-civil de la famille Besson et les registres de recensements de la commune de Senones ont été lus sur le site des archives départementales des Vosges.

 

La photographie de la sépulture du sous-lieutenant Besson a été réalisée par B. Étévé.

 

La photographie de la sépulture du sous-lieutenant René Besson a été réalisée par T. Cornet.

 

Un grand merci à M. Bordes, à T. Cornet,  à B. Étévé, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes ainsi qu’aux archives départementales des Vosges.

Commentaires
P
Une nouvelle fois un récit fort intéressant de la vie d'un de nos poilus. Voilà un homme voué à une carrière d'enseignant qui aurait certainement éduqué de fort bonne manière nos chères têtes blondes. Que de grandes carrières ont été détruites durant ce terrible conflit, cet homme, devenu lieutenant en quelques mois faisait fie du danger et entraînait ses hommes grâce à son courage. Merci Denis pour ce partage d'une tranche de vie d'un valeureux poilu.
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