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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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17 juin 2022

Germain Marie Durand (1891-1915)

Germain Marie Durand

 

Germain Marie Durand naît le 17 octobre 1891 à Saint-Cergues, une commune de 1330 habitants, située dans le département de la Haute-Savoie.

 

Son père, Jean Louis, cultivateur, est âgé de 33 ans lorsque son fils voit le jour. Sa mère, Adèle Bretallaz, est âgée de 32 ans. Elle travaille comme femme de ménage.

 

Le couple a déjà perdu une fille décédée à l’âge de 19 jours, en mars 1889.

 

Le père étant absent du domicile, le grand-père paternel est chargé de la déclaration de l’enfant. Accompagné de l’instituteur et du garde champêtre du village, il se rend à la mairie pour signer le registre d’état civil.

 

Les Durand donnent encore la vie à une petite fille prénommée Élise en 1893, puis à deux garçons en 1897 et 1898. Ceux-ci, Marius et Basile, ne survivront pas à la petite enfance.

 

Saint-Cergues

 

La sœur de Germain est enregistrée au domicile parental, sur le registre de recensement de la commune de Saint-Cergues pour l’année 1896 ; elle ne figure pas sur celui de l’année 1901. Pourtant, aucun acte de décès n’a été enregistré à son nom dans cette commune entre ces deux années.

 

Le 23 septembre 1902, Adèle Durand accouche d’un enfant mort-né. Elle décède le 12 octobre, probablement des suites de ce nouveau drame familial. Cinq jours plus tard, Germain fête son 11e anniversaire sans sa mère.

 

La fiche matricule de Germain Durand indique un degré d’instruction de niveau 3. Il sait donc lire, écrire et compter lorsqu’il rejoint le monde du travail à la fin de sa scolarité.

 

Jean Louis et Germain Durand vivent toujours à Saint-Cergues. En 1911, le père travaille comme domestique dans le département de l’Ain. Il s’est installé à Cessy. Le fils est employé comme cultivateur à Grilly, une commune avoisinante.

 

Le jeune Durand est reconnu « bon pour le service armé » par le conseil de révision du canton de Gex en 1912. Le 9 octobre, il intègre la 2e compagnie du 149e R.I., un régiment qui tient garnison à Épinal.

 

Eté 1914 : les menaces de guerre contre l’Allemagne se concrétisent. Le soldat Durand est toujours sous les drapeaux, il attend sa libération prévue pour octobre 1914. Son régiment fait partie des troupes de couverture. Il est un des tout premiers à être envoyé à proximité de la frontière. Sa compagnie, sous les ordres du capitaine Crepet, quitte la caserne Courcy dès le 31 juillet 1914.

 

Le 9 août 1914, le soldat Durand subit le baptême du feu à proximité du village de Wisembach.

 

Il participe ensuite à tous les combats menés par son régiment jusqu’à la date de son hospitalisation pour une sévère contusion du genou droit. Le 12 avril 1915, il est pris en charge par les soignants de l’ambulance du 21e C.A. installée à Hersin-Coupigny. 

 

Le 14 avril, il est envoyé à l’hôpital auxiliaire n° 22bis à Berck-sur-Mer, puis transféré à l’hôpital complémentaire n° 49, avenue de la gare à partir du 15 mai. Guéri, il rejoint l’hôpital dépôt des convalescents n° 9, le 24 mai.

 

La date de son retour dans le régiment actif n’est pas connue. Sans cette donnée, il est impossible de valider sa participation aux terribles attaques du mois de juin 1915. Nous savons simplement qu’il a réintégré son ancienne compagnie après son retour de convalescence.

 

Le 25 septembre 1915, Germain Durand est grièvement blessé au cours d’une attaque menée par son régiment dans le secteur du bois en Hache, à proximité de la commune d’Angres, dans le Pas-de-Calais. Rapidement évacué à l’ambulance 4/13, installée à Barlin, son état est jugé critique. Les médecins ne parviennent pas à le sauver. Le soldat Durand meurt le 30 septembre 1915.

 

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant cette période, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

 

journee du 25 septembre 1915

 

Germain Durand repose actuellement dans la nécropole nationale mixte de Barlin. Sa sépulture porte le n° 23.

 

 

Les décorations obtenues par ce soldat n’ont pas été retrouvées.

 

Son nom a été gravé sur les monuments aux morts des communes de Cessy et de Saint-Cergues.

 

Germain Durand ne s’est pas marié et n’a pas eu de descendance.

 

La généalogie de la famille Durand est consultable sur le site « Généanet ». Pour y avoir accès, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

Geneanet

 

Sources :

 

La fiche matricule du soldat Durand a été lue sur le site des archives départementales de l’Ain.

 

Livre d’or des enfants du pays de Gex morts glorieusement pour la France 1914-1919 publié en 1920.

 

Contrôle nominatif du 2e trimestre 1915 du 149e R.I. des malades et des blessés traités dans les formations sanitaires, détenu par les archives médicales hospitalières des armées de Limoges.

 

Les registres de recensement des années 1896, 1901 et 1906 de la commune de Saint-Cergues ont été consultés sur le site des archives départementales de la Haute-Savoie, ceux des communes de Cessy et de Grilly, pour l’année 1911, sur le site des archives départementales de l’Ain.

 

La photographie de la sépulture de Germain Durand a été réalisée par J.M. Laurent.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à J.M. Laurent, aux archives départementales du département de l’Ain et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

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