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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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2 octobre 2020

Ismaël Marie Augustin Sourdon (1884-1915)

Ismael Marie Augustin Sourdon

 

Originaire du Vaucluse, Ismaël Marie Augustin Sourdon voit le jour le 15 novembre 1884 à Loriol.

 

Son père, Augustin Henri, a 32 ans. Ancien cultivateur, il travaille comme jardinier au château du village. Sa mère, Marie Louise Bourgeaud, est âgée de 24 ans. Ex-modiste, elle n’exerce plus de profession depuis que le couple est venu s’installer dans la propriété de madame de Lantiany.

 

La famille s’agrandit avec l’arrivée de la petite Fernande en 1887.

 

En 1891, les Sourdon vivent à Saint-Didier. Le père est devenu cocher. 

 

En 1901, Augustin Henri renoue avec son premier métier. Il est employé comme journalier par Étienne François Blauvac, un cultivateur local propriétaire de ses terres.

 

Ismaël termine sa scolarité avec un degré d’instruction de niveau 3. Il sait lire, écrire et compter lorsqu’il intègre le monde du travail.

 

Avec le temps, son père a fini par créer sa propre société de voiturier. Ismaël est salarié de la petite entreprise en 1906. Cette année-là, Marie Louise, qui a repris un emploi de repasseuse à son compte, donne vie à une seconde fille prénommée Julie.

 

Genealogie famille Sourdon

 

La santé d’Ismaël Sourdon est assez fragile. Il est ajourné pour faiblesse lorsqu’il se présente devant le conseil de révision pour la première fois en 1905. L’année suivante, il bénéficie d’un diagnostic identique.

 

En 1907, il est classé dans les services auxiliaires, toujours pour les mêmes raisons. Sa fiche matricule ne donne aucune indication sur une éventuelle formation militaire à cette époque. Elle nous dit simplement qu’Ismaël est passé dans la réserve de l’armée active le 1er octobre 1908.

 

Ismaël n’est pas concerné par les évènements de la mobilisation générale lorsque le 1er conflit mondial du XXe siècle débute en août 1914. Cependant, il a obligation de se présenter devant la commission de réforme d’Avignon le 30 octobre. Cette fois-ci, la médecine militaire est bien moins regardante concernant ses problèmes de santé. L’hécatombe des premières semaines du conflit oblige l’armée à faire un « recrutement large ». Il faut alimenter les dépôts régimentaires avec tout ce qui est disponible. Dans ce contexte, Ismaël Sourdon est classé dans le service armé.

 

Sa connaissance des chevaux entraîne son affectation au 2e régiment de dragons, une unité qui est logée dans des bâtiments lyonnais. Ismaël arrive à la caserne de la Part-Dieu le 1er décembre 1914. Handicapé par une hernie, il doit vite renoncer à ce régiment. Ses supérieurs le présentent pour un changement d’armes. Une commission réunie le 9 février 1915 l’envoie à l’infanterie. Le 26, l’ancien cavalier rejoint le dépôt du 158e R.I..

 

Le 21 juin 1915, nouvelle affectation ; le soldat Sourdon est muté au 149e R.I., le régiment frère de brigade du 158e R.I..

 

Ismaël intègre la 2e compagnie lorsqu’il rejoint son régiment qui combat en Artois depuis la fin du mois de décembre 1914.

 

Le 25 septembre 1915, le régiment spinalien participe à une importante attaque qui implique la totalité de la 43e D.I.. Les hommes du général Lombard reçoivent l’ordre de prendre le bois en Hache, une tâche ardue qui occasionnera de lourdes pertes. Le 149e R.I. est désigné comme réserve de division.

 

Le lendemain, les 2e et 3e bataillons passent à l’offensive. Le 1er bataillon reste en réserve.

 

Le 27 septembre 1915, la 2e compagnie, sous les ordres du capitaine Toussaint, rejoint le 3e bataillon du régiment en 1ère ligne. Ce jour-là, Ismaël est blessé.

 

Le soldat Sourdon est évacué à l’ambulance 4 du 13e corps qui est installée à Barlin. Il est impossible de le sauver. Ismaël décède le jour même.

 

Pour en savoir plus sur les événements qui se sont déroulés au cours de cette journée, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante. 

 

journee du 27 septembre 1915

 

Son acte de décès officiel est transcrit à la mairie de Saint-Didier le 23 novembre 1915.

 

Le corps de ce soldat fut probablement rendu à sa famille dans les années 1920.

 

Le nom de cet homme est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Saint-Didier.

 

Ismaël Marie Augustin Sourdon ne s’est pas marié et n’a pas eu de descendance.

 

Sources :

 

La Fiche signalétique et des services du soldat Sourdon, les actes d’états civils concernant sa famille ainsi que les registres de recensements des années 1891, 1896, 1901, 1906 et 1911 de la commune de Saint-Didier ont été consultés sur le site des archives départementales du Vaucluse.

 

Contrôle nominatif du 3e trimestre 1915 du 149e R.I. des malades et des blessés traités dans les formations sanitaires détenu par les archives médicales hospitalières des Armées de Limoges.

 

La photographie qui représente Ismaël Sourdon provient du site « Mémorialgenweb ».

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à J.M. Laurent, aux archives départementales du Vaucluse, aux archives médicales hospitalières des armées de Limoges et au S.H.D. de Vincennes.

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