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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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30 juin 2017

Louis Marie Adolphe Jardelle (1890-1914).

Louis_Marie_Adolphe_Jardelle

Louis Marie Adolphe Jardelle est un parisien qui est né le 20 juillet 1890. Il voit le jour dans le petit appartement de ses parents, situé au n° 9 du cours de Vincennes, dans le 20e arrondissement. Le père, Louis Barthélémy, est âgé de 29 ans. La mère, Marie Françoise Clarisse Roger, est âgée de 30 ans.

Nous ne savons rien de la vie de cet homme avant son passage sous les drapeaux, excepté le fait que sa famille a quitté Paris. C’est à Dommarien, une petite commune de la Haute-Marne, que les Jardelle ont choisi de venir s’installer.

La fiche signalétique et des services de Louis nous apprend qu’il travaille comme cultivateur et que son degré d’instruction est de niveau 3. Cet ancien habitant de la capitale sait lire, écrire et compter.

Inscrit sous le numéro 29 du canton de Prauthoy, il se présente en bonne condition physique devant le conseil de révision. C’est donc sans surprise qu’il se retrouve classé dans la 1ère partie de la liste en 1911, année de ses 21 ans.

Incorporé au 149e R.I. à compter du 7 octobre 1911, il intègre, à cette date, la caserne Courcy qui se trouve à Épinal.

Le 26 septembre 1912, le soldat Jardelle est reconnu musicien. 

Le jeune soldat est maintenu sous les drapeaux au-delà de ses deux ans. Au lieu d'être libéré en octobre, la classe 1911 le fut en novembre.

Lorsqu’il passe dans la réserve active le 8 novembre 1913, le certificat de bonne conduite lui est accordé.

Quand il quitte la caserne, Louis Jardelle ne s’imagine pas un seul instant qu’il sera dans l’obligation de porter à nouveau sa tenue militaire moins d’un an plus tard, pour aller défendre son pays.

De retour à la vie civile, il retrouve sa famille et certainement son ancienne profession de cultivateur.

Lorsque le conflit contre l’Allemagne éclate, Louis est rappelé à l’activité par ordre individuel. Cet ordre lui impose de rejoindre son régiment le 1er août 1914. Lorsqu’il intègre à nouveau la caserne Courcy, celle-ci est en pleine effervescence. Les sous-officiers prennent en charge le flux des  réservistes qui arrivent en grand nombre.

Le 1er échelon du régiment est déjà en route pour la frontière lorsque Louis Jardelle reçoit son équipement.

Inscrit dans les effectifs de la 3e compagnie du 149e R.I., c’est sous les ordres du sous-lieutenant de réserve Toussaint qu’il rejoint le 1er échelon, trois jours plus tard à Vanémont.

Les réservistes du 2e échelon de la 3e compagnie se mettent sous les ordres du capitaine Islert.

Le soldat Jardelle participe à tous les combats du mois d’août 1914 dans lesquels sa compagnie est engagée. Il se bat au Renclos des Vaches près de Wisembach, au nord Abrechviller et dans la région de Ménil-sur-Belvitte. Il sort de ses engagements sans « aucune égratignure. »

Fin août, son régiment quitte la région des Vosges pour aller combattre dans le département de la Marne. C’est au cours d’un des combats qui se sont déroulés dans le secteur de Souain que Louis Jardelle trouve la mort. Plusieurs soldats de sa compagnie seront blessés.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant cette journée, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante :

Section_du_149e_R

Louis Marie Adolphe Jardelle repose actuellement dans la nécropole nationale mixte de « la Crouée » de Souain-Perthe-les-Hurlus. Sa sépulture porte le n° 2522.

Sepulture_Louis_Jardelle

Le nom de cet homme est marqué sur l’une des pages du J.O. du 4 septembre 1920. Il a été décoré de la Médaille militaire, à titre posthume, avec la citation suivante :

« Soldat courageux et dévoué, tombé glorieusement aux champs d’honneur au combat de Souain, le 29 septembre 1914. »

Cette citation lui donne également droit à la croix de guerre avec étoile de bronze.

Le patronyme Jardelle est gravé deux fois sur le monument aux morts de la commune de Dommarien, une fois pour lui, une fois pour son frère. Une plaque commémorative, qui se trouve à l’intérieur de l’église du village, porte également son nom.

Monument_aux_morts_de_la_commune_de_Dommarien

Louis Marie Adolphe Jardelle ne s’est pas marié et n’a pas eu de descendance.

Sources :

Le portrait de Louis Marie Adolphe Jardelle, les photographies du monument aux morts et de la plaque commémorative de l’église de Dommarien proviennent du site « MémorialGenWeb ».

Sa fiche signalétique et des services a été consultée sur le site des archives départementales de la Haute-Marne.

La photographie de la sépulture Louis Marie Adolphe Jardelle a été réalisée par E. Gambart.

Un grand merci à M. Bordes, à E. Gambart, à A. Carobbi, à G. Chaillaud, à R. Paintendre,  au Service Historique de la Défense de Vincennes et aux archives départementales du département de la Haute-Marne.

Commentaires
S
Intéressant travail de recherche. <br /> <br /> "Musicien", il s'agit probablement d'un musicien d'ordonnance et non d'un musicien d'harmonie, sinon il aurait intégré la musique régimentaire. Il devait jouer du tambour ou du clairon, et non de la trompette. Ces instrumentistes transmettaient les ordres dans les compagnies et n'étaient pas formés pour jouer de la musique.
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