André Marius Callot (1895-1974).
André Marius Callot voit le jour le 21 octobre 1895 dans la maison familiale de ses parents. Il est né dans la petite commune d’Amoncourt située dans le département de la Haute-Saône. Son père se prénomme Firmin Eugène. C’est un homme âgé de 28 ans, qui travaille comme ouvrier papetier. Sa mère, Marie Léa Huguenot, est une femme tout juste âgée de 17 ans.
Très jeune, André apprend le métier de mécanicien-ajusteur. Peu de temps avant le début du conflit contre l’Allemagne, en août 1914, il exerce son métier dans une petite entreprise de Saint-Denis. Cet établissement est implanté au 17 impasse des moulins-Gémeaux.
Jeune homme de la classe 1915 de la subdivision du 1er bureau du département de la Seine, André est déclaré bon pour le service par le conseil de révision.
Il quitte la région parisienne pour rejoindre le dépôt du 149e R.I. à Épinal le 20 décembre 1914. Le futur soldat doit être formé aux maniements des armes et aux divers exercices qui agrémentent la vie du fantassin,pour rejoindre le plus rapidement possible le front après sa formation accélérée.
Il est difficile de déterminer la date de son arrivée au régiment en première ligne. Une grande partie de la classe 1915 est passée au 9e bataillon dans la zone des armées pour parfaire son instruction. On peut estimer son arrivée probable au front en juin ou juillet 1915 et supposer qu’à partir de cette date, il participera à l’ensemble des engagements du 149e R.I. jusqu’à sa blessure à Verdun le 8 mars 1916.
Ce jour-là, deux éclats d’obus viennent se figer dans sa chair, un dans la main droite, l’autre dans le genou gauche. Suite à cet événement, c’est bien évidemment l’évacuation vers l’arrière. Le soldat Callot est soigné dans un hôpital de Vichy.
Pour en savoir plus sur les événements qui se sont déroulés au cours de la journée du 8 mars 1916, il suffit de cliquer une fois sur l'image suivante.
Après avoir été pris en charge par les médecins et après avoir fait un séjour du 30 avril au 14 juillet 1916 au dépôt, André Callot se retrouve muté au 312e R.I.. D’importants problèmes de santé le feront évacuer pour maladie du 25 octobre au 15 novembre 1916.
L’homme est de retour au 312e R.I. quelques semaines avant l’hiver. Le 21 janvier 1917, André Callot apprend que son régiment va être dissous et qu’il va être muté au 416e R.I.. Le soldat Callot arrive le lendemain dans sa nouvelle unité avec un renfort de 600 hommes commandés par 6 officiers.
Le 3 mars 1917, il se fait une grave entorse à la cheville gauche. Cette lésion traumatique nécessite une nouvelle évacuation vers l’arrière. André Callot est envoyé dans un hôpital de Querqueville pour de longues semaines.
Le soldat Callot rentre au dépôt le 5 mai 1917. Au cours de cette période, il passe devant le conseil de guerre de Montpellier, pour y être condamné à une peine dont nous ne connaissons ni le motif, ni la durée. Il voit cette punition suspendue très rapidement. André Callot est muté au 80e R.I. en juillet 1917 après cet épisode avec la justice militaire.
Du 25 février au 4 juin 1918, André Callot est de nouveau transporté à l’arrière pour maladie. Il réintègre son régiment le 5 juin 1918.
Le soldat Callot est cité à l’ordre du 80e Régiment d’Infanterie en juillet 1918.
Citation n° 262 du 10 juillet 1918 :
« Volontaire pour les coups de main. Le 8 juillet 1918, au cours d’une rencontre de patrouilles, à assuré avec trois camarades, une mission délicate et difficile qui lui avait été confiée par son officier. »
Le 2 novembre 1918, son régiment est en position dans le secteur de Brié. André Callot est une nouvelle fois en difficulté. Cette fois-ci, c’est durant un coup de main. Un éclat de grenade vient se fixer dans sa cuisse droite. Le blessé est dirigé sur Laon avant d’être conduit dans un établissement de soins de la ville de Lannion dans les Côtes d'Armor.
André termine la guerre dans un hôpital. Après une longue convalescence, il est affecté au dépôt du 16e train à partir du 17 avril 1919. Le retour dans les foyers n’est plus très loin.
Le dépôt démobilisateur du 19e train de Paris envoie André Callot en congé illimité le 26 septembre 1919.
Redevenu civil, André s’installe tout d’abord à Paris avant d’habiter à Senlis. Le 26 avril 1920, il épouse Rose Félicie Janin, une Parisienne qui travaille comme employée à la compagnie du nord.
La vie suit son cours, mais les obligations militaires d’André Callot ne sont pas pour autant définitivement closes ! Le 25 août 1939, il est à nouveau rappelé à l’activité par un décret de mobilisation générale. Un deuxième conflit mondial est en train de se préparer. André Callot se retrouve affecté à la 5e compagnie du 24e Régiment Régional. Dans un second temps, il est dirigé sur le D.I. 22 à partir du 14 février 1940 puis dans un troisième temps, à la compagnie de remplacement du D.I. 172 à compter du 22 février 1940. Cet homme passe ensuite le reste de la guerre au D.A.302 à partir du 1er avril 1940.
Le 21 août 1940, André Callot,qui va bientôt fêter ses 45 ans, se voit renvoyé dans ses foyers ; cette fois-ci, c’est de manière définitive.
Il se retire à Senlis pour y vivre jusqu’à la fin de sa vie.
André portait régulièrement ses décorations sur son costume à l’occasion des cérémonies officielles : médaille militaire, croix de guerre avec étoile de bronze, médaille de Verdun, médaille commémorative 1914-1918, médaille interalliée et médaille des blessés militaires.
André Callot décède le 22 novembre 1974, il n’a pas eu de descendance.
Sources :
La quasi-totalité des documents et des informations concernant André Callot a été fournie par A. Orrière.
Le portrait d’André Callot provient de la collection personnelle d’A. Orrière.
La fiche signalétique et des services d’André Callot a été consultée.
Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi et à Alain Orrière.