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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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30 septembre 2013

Maurice Gaudin (1882-1916).

                   Maurice Gaudin 1

Maurice Gaudin est né le 20 février 1882 de l’union d’Auguste et de son épouse Julie Blary.

Il voit le jour au domicile de ses parents, situé au  6 rue de la Cerisaie, dans le 4e arrondissement de la ville de Paris. À sa naissance, son père est  employé de commerce. Il est âgé de 46 ans. Sa mère est âgée de 33 ans. Elle n’exerce pas d'activité professionnelle.

Soldat de la classe 1902, Maurice est réformé temporairement, à la suite d’une décision prise par la commission spéciale de Paris datant du 12 novembre 1904. Il souffre de problèmes pulmonaires.

En juin 1905, il épouse Camille Marthe Dubois à la mairie de Neuilly-Plaisance en juin 1905. Maurice Gaudin est employé de commerce.

Toujours pour les mêmes raisons médicales, il est réformé numéro 2, en septembre 1905. Cet homme mettra les pieds dans une caserne en 1914.

Quelques mois après le début des hostilités avec l’Allemagne, Maurice Gaudin doit, comme tous les hommes exemptés ou réformés avant-guerre,  repasser devant le conseil de révision de l’Oise.

Cette fois-ci, il est déclaré bon pour le service armé. Nous sommes le 7 décembre 1914.

Maurice Gaudin se prépare à quitter son appartement du 12 rue François Millet qu’il occupe avec son épouse et sa fille Mathilde.

Maurice_et_Mathilde_Gaudin

Ce futur officier est alors âgé de 33 ans. Ses problèmes de santé ne lui ont pas permis de bénéficier d’une formation militaire. Il est envoyé au dépôt du 152e R.I., à Humes, dans la Haute-Marne.

Il débute ses apprentissages de soldat à partir du 24 février 1915.

Du_152e_R

Maurice est ensuite envoyé au centre d’instruction de Saint-Maixent comme élève aspirant. Cette école qui a fermé ses portes le 2 août 1914 a laissé la place à un hôpital temporaire. La guerre, qui, soit disant devait être courte, va s’inscrire dans la durée. Après les lourdes pertes du début du conflit, la nécessité d’assurer l’encadrement des sous-officiers instruits et des officiers subalternes se fait bientôt sentir. L’hôpital va rapidement quitter les lieux. Un centre d’instruction pour élèves aspirants (C.I.E.A.) est créé.

Le premier cours, qui débute le 1er avril 1915, accueille plus de 900 élèves. Il y a de fortes probabilités pour que Maurice Gaudin fasse partie de cette 1ère série du C.I.E.A..

Theorie du mercredi 14 avril 1915

Sa formation d’aspirant se termine en août 1915.

De retour au dépôt du 152e R.I., il apprend son affectation au 149e R.I. à compter du 20 août 1915. À cette date, ce régiment occupe un secteur sur le front d’Artois. Le 13 octobre 1915, l’aspirant Gaudin est nommé sous-lieutenant de réserve à titre temporaire.

Le 8 mars 1916, le sous-lieutenant Gaudin est grièvement blessé par un éclat d’obus. Il se trouve, avec la 2e compagnie de son régiment, dans le secteur du bois des Hospices, près de Verdun. Évacué d’urgence vers l’arrière, Maurice Gaudin décède peu après à l’ambulance n° 2/21. L’officier d’administration de 3e classe, gestionnaire de l’ambulance, Eugène Bataille, qui remplit les fonctions d’officier de l’État civil et le médecin-major de 2e classe, Georges Carpanetti, signent son extrait d’acte de décès, le 10 mars 1916.

Le sous-lieutenant Gaudin a obtenu la citation suivante :

Citation à l’ordre de la 2e Armée n° 117 en date du 21 avril 1916.

« Officier d’une bravoure et d’un dévouement au dessus de tout éloge, s’est toujours fait remarquer dans les circonstances les plus critiques, par son sang-froid et son intelligente initiative ; a été blessé mortellement le 8 mars 1916, pendant un bombardement intense au moment où il assurait l’exécution des ordres de son chef de bataillon. »

Citation_Maurice_Gaudin

Maurice Gaudin est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume en 1919.

Legion_d_honneur_Maurice_Gaudin

Le corps de Maurice Gaudin a été transféré au cimetière d'Andeville dans l'Oise où se trouvait l'usine de son beau père.

Sources :

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

Les photographies et les documents proviennent tous de la collection personnelle de l’arrière-petite-fille du sous-lieutenant Maurice Gaudin.

Livre « Saint-Maixent-l'École » Imprimerie Garnier & Cie 1927

Un grand merci à M. Bordes, à A.C. Mazingue-Desailly, à A. Carobbi,  à M. Porcher,  à « Scolari » intervenant du forum pages 14-18, et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

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