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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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13 octobre 2023

Joseph Antoine Boffocher (1891-1918)

Joseph Antoine Boffocher

 

Joseph Antoine Boffocher voit le jour le 9 juin 1891 à Collage, un petit village administrativement affilié à la commune de Marsac, dans le département du Puy- de-Dôme.

 

Son père, Antoine, âgé de 31 ans, est cultivateur dans une exploitation familiale dirigée par le grand-père paternel. Sa mère, Léonie Élisa Boffocher, 27 ans, n’exerce pas d’activité professionnelle. Elle est cependant régulièrement sollicitée pour effectuer certaines tâches quotidiennes à la ferme. Joseph est son deuxième enfant. Il n’y aura pas d’autre naissance dans cette famille.

 

 

La fiche matricule de Joseph Boffocher mentionne un degré d’instruction de niveau 3. Il sait compter, lire et écrire lorsqu’il quitte définitivement l’école communale.

 

En 1911, Joseph travaille avec son père. L’année suivante, il comparait devant le conseil de révision, réuni à la mairie d’Ambert, qui le déclare apte aux obligations militaires.

 

Le 10 octobre 1912, Joseph Boffocher rejoint les rangs de la 11e compagnie du 149e R.I., une unité cantonnée à Épinal.

 

En août 1914, la France entre en conflit avec l’Allemagne. Joseph Boffocher est toujours « sous les drapeaux ». Il appartient à la fameuse classe 1911 qui devait être libérée en septembre 1914.

 

Compte tenu de la situation en Europe il n’est plus question pour lui et ses camarades de chambrée, de retourner à la vie civile. Le 149e R.I., unité de réserve des troupes de couverture, quitte son dépôt quelques heures avant l'ordre de mobilisation générale, pour se diriger vers la frontière.

 

Le 9 août, le 149e R.I. subit le baptême du feu au Renclos des vaches près de Wisembach.

 

La 11e compagnie, seule unité du 3e bataillon du régiment à être engagée, entre dans la lutte avec les 1er et 2e bataillons. Joseph Boffocher sort indemne de cette épreuve.

 

Le 21 août, il participe aux combats près d’Abrechvillers. Fin août 1914, sa compagnie est de nouveau en première ligne. Les troupes allemandes attaquent dans le secteur de Bazien près de Ménil-sur-Belvitte. Cette fois-ci, le soldat Boffocher a un peu moins de chance, il est fait prisonnier. Joseph Boffocher est loin de se douter qu’une longue période de captivité l’attend.

 

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant cette journée, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

 

Carte 5 journee du 25 aout 1914

 

Une fiche individuelle portant son nom peut se consulter sur le site du Comité International de la Croix Rouge.

 

 

Cette fiche référence cinq cotes, ce qui permet de reconstruire, dans les grandes lignes, son parcours de captif.

 

Joseph Boffocher est initialement interné au camp de Lechfeld. Début janvier 1915, il tombe malade. Le jeune homme est soigné au Lazaret de Munchenb. Le 17 juin 1916, il est envoyé au camp de Dilligen. Le 10 janvier 1918, le soldat Boffocher est interné à Pucheim, puis à Landsberg à compter du 8 février.

 

Carte des camps de prisonniers en Allemagne

 

Fragilisé par plus de quatre années de captivité et gravement malade, il décède d’une pneumonie le 28 novembre 1918 au lazaret de Steingaden, en Haute-Bavière ; il a 27 ans.

 

Son corps est restitué à la famille en 1926. Une cérémonie religieuse a lieu le 26 mai dans l’église de Marsac. Joseph Boffocher est ensuite inhumé dans le cimetière communal.

 

Aucune citation, aucune décoration n’ont pu être retrouvées pour cet ancien soldat du 149e R.I..

 

Le nom de cet homme est inscrit sur le monument aux morts de Marsac-en-Livradois et sur la plaque commémorative située à l’intérieur de l’église du village.

 

Joseph Antoine Boffocher est resté célibataire et n’a pas eu de descendance.

 

Sources :

 

La fiche signalétique et des services de Joseph Antoine Boffocher, les registres d’état civil et les registres de recensement de la commune de Marsac des années, 1896, 1901, 1906 et 1911 ont a été consultés sur le site des archives départementales du Puy-de-Dôme.

 

La carte indiquant les camps de prisonniers français en Allemagne a été réalisée par Robert Broisseau en 2006. Elle provient du site « Stenay 14-18 » :

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à T. Vallé et aux archives départementales du Doubs.

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