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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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23 octobre 2017

La Malmaison : une vue d’ensemble avec l’artillerie spéciale numéro 8…

A

 

Préparations

 

Un groupement de chars Schneider, composé des groupes 8, 11 et 12, et un groupement de chars Saint-Chamond, comprenant les groupes 31 et 33, sont désignés pour participer à la bataille de la Malmaison. L’ensemble de ces chars est sous le commandement du lieutenant-colonel Wahl.

 

Les groupes Schneider sont composés de 12 chars de combat, répartis chacun en 4 batteries de 3 chars. Les groupes Saint-Chamond comportent 14 chars Ils sont constitués de 4 batteries inégales de 3 ou de 4 chars.

Le groupe n° 8 est affecté à la 43e D.I..

 

L’ A.S. 8 comprend 13 officiers, dont 3 stagiaires et 100 sous-officiers et hommes de troupe. Le capitaine de Blic commande le groupe, il est secondé par le capitaine Courcelle.

 

Liste des chars identifiés de l’A.S. 8.qui ont participé à la bataille de la Malmaison

 

1ère batterie  

 

Char n° 61200 : chef de char et de batterie – lieutenant Daher

 

Char 61333 : chef de char - adjudant Broussard

 

2e batterie

 

Char n° 61336 : chef de char - aspirant Aubry

 

Char n° 61339 « Corsaire » : chef de char et de batterie - lieutenant Le Poëtvin

 

Char n° 61341 : chef de char - sous-lieutenant Bugnard 

 

3e batterie

 

Char n° 61118 : chef de char et de batterie - lieutenant Bussières

 

Char n° 61342 : chef de char - adjudant Florimont

 

4e batterie  

 

Char n° 61326 : chef de char et de batterie - lieutenant  de Ravel

 

Char n° 61340 : chef de char - sous-lieutenant Delbeaux

 

Les numéros de batteries des chars suivants ne sont pas connus.

 

Char 61205 : chef de char -  sous-lieutenant Chaussat

 

Char 61115 : chef de char -  sous-lieutenant Tuva

 

Char 61075 : chef de char -  sous-lieutenant Halay

 

L’équipe de dépannage est dirigée par le sous-lieutenant de Virel.

 

Le lieutenant Clermont est en surnombre dans les effectifs.

 

Les journées qui précèdent l’attaque

 

Les 4 batteries de l’A.S. 8 commencent l’embarquement de leurs blindés, par voie ferrée, le 17 octobre en gare de Champlieu. Elles prennent la direction de Condé-sur-Aisne.

 

Le groupe débarque dans la nuit, au moulin Saint-Pierre, situé à 1800 m, à l'ouest de Vailly. C’est une voie d’A.L.G. P. qui est utilisée pour la manœuvre. Les effectifs du groupe rejoignent leurs positions de rassemblement, situées à 200 m au nord-ouest de Vailly, en bordure de la route de Jouy.

 

Une fois sur place, les chars sont dissimulés sous des arbres fruitiers avant d’être camouflés par des toiles appropriées. Le personnel, exceptée une garde, s’installe dans les caves de Vailly pour cantonner.

 

Le 19 octobre est une journée d’attente. Les officiers et sous-officiers en profitent pour effectuer des reconnaissances du secteur. Le 11e escadron à pied du 9e cuirassier est affecté à l’A.S. 8, comme troupe de couverture aux chars du capitaine de Blic. Ces troupes seront chargées d’effectuer les travaux de terrassement destinés à l’aménagement des voies d’accès vers les positions de départ et les emplacements de départ. Ces travaux ne pourront  se faire que la nuit, sous les ordres des officiers de groupe.

 

Le 20 octobre est une nouvelle journée d’attente. Dans la nuit du 19 au 20, un obus de 150, destiné à une batterie d’artillerie lourde voisine, endommage un char, qui est mis hors service pour longtemps. Celui-ci est remplacé par un char de la S.R.R.. L’identité de ces deux chars n’est pas connue.

 

Le jour J est décalé de 24 heures.

 

Un engagement dans des conditions défavorables

 

Char_Scheider_au_camp_de_Champlieu

 

Dans la nuit du 22 au 23 octobre, sous une pluie battante, les chars de l’A.S. 8 font tourner leurs moteurs avant de se mettre en route entre 22 h 00 et 23 h 00.

 

Ils quittent leurs positions de rassemblement, situées à 200 m au nord-ouest de Vailly, en bordure de la route de Jouy

 

Les hommes dits « d’élite » sont avec leurs chars. Les sections d’accompagnement qui forment l’avant-garde ont précédé les batteries pour effectuer, sur les itinéraires déjà aménagés, les réparations nécessaires dues aux tirs ennemis.

 

Malgré toutes les précautions prises, un ensemble de circonstances va complexifier la bonne marche des chars. Le mauvais temps détrempe le terrain ; les tirs de contre-préparation ennemis et le bouleversement des lignes allemandes par l’artillerie française, qui tire de façon intense depuis six jours et six nuits, accentuent les difficultés des déplacements des véhicules à chenilles.

 

Les blindés suivent la route de Vailly en direction de la ferme Vaurains.

 

Au nord de Jouy, le groupe se scinde en deux colonnes. Celle de droite, qui est constituée des 1ère et 3e batteries, s’engage sur l’itinéraire « ravin du Toty-ferme le Toty ».

 

Celle de gauche, avec les 2e et 4e batteries, prend la direction de la carrière des Obus.

 

Carte_1_A

 

À la 1ère et à la 3e batterie

 

La 1ère batterie se présente à 0 h 30 à l’embranchement Jouy-Toty, à hauteur de la gabionnade située à 200 m au sud de la ferme le Toty. Elle se trouve vite prise sous un tir violent d’obus de gros calibre allemands.

 

Le Schneider de tête tombe dans un entonnoir tout juste creusé devant lui. Peu de temps après, il est atteint par un obus qui le met hors service. Les deux autres chars de la batterie qui suivent cherchent à le doubler, mais ils sont vite bloqués sur la route qui se détériore rapidement sous les coups de l’artillerie adverse. Le marais avoisinant, impraticable, empêche toute manœuvre.

 

La section des cuirassiers et les équipages sont aussitôt mis à contribution, pour effectuer les travaux de terrassement qui vont permettre le dégagement des chars. Les hommes tentent de libérer les appareils rapidement, mais ils se retrouvent vite en difficulté. Les terrassiers improvisés ne peuvent avancer que très lentement.

 

L’ennemi envoie plusieurs rafales d’obus à gaz. Petit à petit, le ravin se remplit de gaz « moutarde ». Il faut mettre les masques pour se protéger, ce qui ajoute encore aux problèmes rencontrés. Pour couronner le tout, il est impossible d’allumer la moindre lumière. Il faut éviter de se faire repérer. En effet, la colonne est en vue de l’ennemi, à 500 m de la tranchée allemande du Blocus.

 

La 3e batterie, qui arrive à 0 h 45 à l’embranchement Jouy-Toty, est stoppée à son tour. Elle est immobilisée pour les mêmes raisons.

 

À la 2e et à la 4e batterie

 

La 2e batterie se place à 1 h 00 à l’embranchement Jouy-Toty. Elle se rend, par la route Jouy-Vaurains, à la carrière des obus qu’elle atteint à 1 h 30 pour s’installer en position d’attente sur la route.

 

La 4e batterie se présente à 1 h 15 à l’embranchement Jouy-Toty. Elle arrive à la carrière des Obus à 2 h 00. Ses chars prennent la position d’attente sur la route Jouy-Vaurains.

 

4 h 00, une heure et quart avant le début des combats.

 

Le commandant du groupe, le capitaine de Blic, se tient auprès du colonel Guy responsable de l’I.D. 43 au P.C. Caen.

 

Le travail de dépannage concernant les 1ère et 3e batteries se poursuit.

 

Le char du commandant de la 2e batterie est atteint par 2 obus qui tuent 4 hommes de l’équipage et mettent l’appareil hors d’usage.

 

Char_n__61339

 

Le personnel de la 4e batterie s’installe dans des abris à proximité de ses chars.

La bataille de la Malmaison

 

Jour J : 23 octobre 1917

 

 Première phase de l’attaque : Heure H = 5 h 15

 

Deuxième phase de l’attaque : Heure H’ = 9 h 15

 

La 43e D.I. effectue son engagement dans la bataille de La Malmaison en deux temps.

 

La première phase des combats débute à 5 h 15. La 43e D.I. a pour objectif de prendre la ferme de la Malmaison, avec son groupe de B.C.P.. Elle doit également s'emparer de la Bascule avec le 158e R.I. et enlever la cote 195.1 avec le 149e R.I.. Tous ces objectifs sont atteints en deux bonds.

 

La deuxième phase de l’attaque débute à 9 h 15. Le groupe de B.C.P. se dirige sur le Voyeu et Chavignon ouest. Le cimetière de Chavignon, la route de Chavignon - Pinon jusqu’à hauteur de l’intersection du chemin de terre ouest de 42.67 sont réservés au 158e R.I.. Le 149e R.I. se charge de la zone comprise entre cette route et le point 92.3 et les Vallons.

 

L’A.S. 8 dans le secteur de la 43e division

 

Première phase de l’attaque : Heure H = 5 h 15

 

À la 1ère et à la 3e batterie

 

Les deux batteries sont toujours immobilisées au moment où l’infanterie de la 43e D.I. quitte les tranchées.

 

À la 2e batterie

 

La 2e batterie est la seule à faire mouvement avec ses deux chars restants. Sous les ordres du lieutenant Le Poetvin, elle se met en marche, à 5 h 15. Rappelons que son char de tête a reçu deux obus lorsqu’il était sur la position de départ.

 

Cette batterie, qui travaille pour le compte du 149e R.I., longe la lisière ouest du bois du Coteau. Son char de tête franchit la ligne allemande à 5 h 40. Le responsable de la batterie est obligé de la guider à pied, à travers toute la 1ère position ennemie.

 

L’appareil de queue, commandé par le sous-lieutenant Bugnard, qui s’est arrêté momentanément dans un trou d’obus, à 300 m de sa position de départ, a reçu successivement deux obus dans le chariot arrière et le réservoir droit. Le char n’est plus disponible.

 

Carte_2_A

 

 

À la 4e batterie

 

Elle reste en réserve à la carrière des Obus.

 

Entre 6 h 00 et 9 h 15 durant la 1ère phase de l’attaque

 

À la 1ère batterie

 

Elle est toujours inutilisable.

 

Le char du lieutenant Daher est sorti de sa situation périlleuse vers 9 h 00. Vu l’heure avancée, il sera mis en réserve à la carrière des Obus.

 

À la 3e batterie

 

Premier engagement avec le 158e R.I.

 

Le char du lieutenant Bussières de la 3e batterie a réussi à se remettre en marche après s’être sorti de son mauvais pas, près de la ferme du Toty, à 6 h 30. Au prix d’un laborieux effort, il regagne le temps perdu.

 

Le scheider rejoint le 158e R.I. avant le début de la deuxième phase de l’attaque. Un autre char, celui de l’adjudant Florimont, sera dégagé un peu plus tard. Celui-ci fera le tour de la carrière des Obus, avant de suivre la trace des batteries de gauche. Ce char rejoindra son commandant de batterie au cours de la deuxième phase de l’opération.

 

Le char du lieutenant Bussières atteint vers 8 h 00 le point de stationnement qui lui a été assigné pour s’arrêter avant le déclenchement du deuxième objectif, au sud-ouest de la cote 190,6. À ce moment, il est pris à partie, ainsi que les hommes qui l’accompagnent, par une mitrailleuse en batterie, près des carrières Montparnasse. En quelques coups de canon, tirés à bout de portée par-dessus l’infanterie française, il réussit à la réduire au silence.

 

À la 2e batterie

 

Premier engagement avec le 149e R.I.

 

La 2e batterie se trouve maintenant réduite à un appareil. Le char Aubry rejoint, vers 7 h 30, le bataillon de tête du 149e R.I. qui est installé sur son objectif. Il s’arrête aux abords de la cote 195,1 pour y attendre l’heure H’.

 

Au cours de ce stationnement, l’infanterie signale au Schneider Aubry, une mitrailleuse ennemie qui est en action, à la corne sud-est du bois de la Belle-Croix.

 

Il semblerait que les Allemands préparent une contre-attaque, des allées et venues sont constatées dans la région du boyau de Dennewitz.

 

Le char s’avance à environ 150 m des objectifs désignés. Il tire une trentaine d’obus. La mitrailleuse est détruite et les fantassins du 149e R.I. peuvent voir de nombreux Allemands s’enfuyant vers le bois de la Belle-Croix. Une fois ces résultats obtenus, le char Aubry rejoint l’abri que lui offre la côte 195,1.

 

Carte_3_A

 

 

Utilisation de la batterie de réserve

 

La 4e batterie, initialement réservée, quitte, conformément au plan d’engagement, la carrière des Obus à 6 h 15. Elle atteint, à 8 h 00, le point 29-39 qui lui a été désigné comme terme de son premier bond. À ce moment, elle reçoit, du capitaine de Blic qui commande le groupe, l’ordre de s’engager à H’ au combat en prenant à son compte les missions des 2e et 3e batteries que l’on sait réduites, chacune, à un char.

 

Carte_4_A

 

 

La 4e batterie relèvera le char Bussières d’une partie des multiples missions qu’il assume.

 

Premières remarques

 

En raison de la rapidité de la progression de l’infanterie et des difficultés du terrain, les chars n’ont pu rendre aucun service.

 

Ce n’est que durant le stationnement sur le premier objectif que leur action a commencé à se faire ressentir. Deux mitrailleuses ont été réduites au silence et une contre-attaque ennemie est étouffée dans l’œuf.

 

Les chars sont maintenant dégagés de la zone chaotique où ils étaient presque paralysés, leur rôle va commencer à  grandir durant la suite des opérations.

 

Deuxième phase de l’attaque : Heure H’ = 9 h 15

 

De 9 h 15 à 11 h 30

 

Les chars disponibles se mettent en mouvement sur le front de la 43e D.I.. Ils dépassent bientôt le premier échelon d’infanterie.

 

De la droite à la gauche :

 

A la 3e batterie

 

Second engagement avec le 158e R.I.

 

Le char du lieutenant Bussières atteint la 1ère vague du 158e R.I., à hauteur du boyau de l’Incendie, où il dépasse les fantassins. Le blindé progresse, en serrant à bloc dans le barrage roulant. Il circule sur la droite du front du régiment en adressant fréquemment aux soldats le signal « passage libre ».

 

Les réactions ennemies sont très faibles jusqu’au moment où l’infanterie, arrivée à trois ou quatre cents mètres de la tranchée des Oubliettes, se retrouve plaquée au sol par de nombreux coups de feu.

 

Les Allemands tirent à la fois depuis cette tranchée et depuis les lisières de bois qui affleurent au rebord sud du plateau. Le char Bussières neutralise, en premier, la partie ouest de la tranchée en quelques coups de canon. Il se porte ensuite en direction de la batterie 39-60 qu’il trouve inoccupée avant de gagner la lisière sud du bois des Hoinets, vers 40-63. Il commence le nettoyage de cette lisière en la longeant vers l’est.

 

À 10 h 45, il est rejoint par le char de l’adjudant Florimont qui a enfin réussi à se dégager de l'embranchement Jouy-Toty.

 

Le lieutenant Bussières est prévenu, par l’officier de liaison de son groupe auprès du 158e R.I., que les chasseurs qui forment la droite de la 43e D.I. son démuni en chars, la 1ère batterie n’étant toujours pas à disposition. Il aperçoit, en outre, derrière lui, des groupes d’infanterie qui recommencent à progresser avec les chars de la 4e batterie sur le front du  158e R.I..

 

Les « as de carreau » de la 3e batterie se portent sur la lisière sud du bois de Bousseux pour ouvrir le feu sur des abris allemands qui se trouvent en 42.61 et 42.62. De nombreux prisonniers sont faits.

 

Les deux chars prennent ensuite position pour agir en cas de contre-attaque.

 

À la 4e batterie

 

Cette batterie de réserve est engagée dans la 2e partie de l’attaque. Elle quitte le point 29-39 à 9 h 15.

 

Son char de droite, qui précède le 158e R.I., pousse sans difficulté jusqu’à l’extrémité nord-est de l’éperon des Hoinets, vers 41.63.

 

Il prend à revers, sous le feu de son canon, les Allemands qui se replient dans le bois de Bousseux.

 

Le char du centre, également devant le 158e R.I., gagne facilement l’extrémité nord du plateau de Chavignon où il s’établit, en surveillance sur la vallée, vers le point 40.62.

 

Le char de gauche marche avec la droite du 149e R.I.. Il a une panne de moteur lorsqu’il arrive à hauteur du chemin qui descend aux Vallons. Il prend toutes les dispositions nécessaires pour parer une éventuelle contre-attaque.

 

À la 2e batterie

 

Second engagement avec le 149e R.I.

 

Le char Aubry, seule unité restante de cette batterie, précède les vagues d’attaques de 50 à 100 m environ, canonnant la lisière est du bois de la Belle Croix. Il attaque une petite carrière à la lisière du plateau.

 

Il fait une douzaine de prisonniers et prend une mitrailleuse qui est rapidement emportée dans le Schneider.

 

Pour éviter de rentrer dans le tir de barrage français, le char doit effectuer un nouvel arrêt à 9 h 40 sur le plateau de Chavignon.

 

Vers 11 h 00, il atteint le rebord nord du plateau de Chavignon. Il se place en observation, prêt à intervenir, au point 39.63.

 

Un dernier arrêt se fait sur le chemin du retour à 13 h 50, sur la route de Maubeuge, pour dépanner un char qui a déraillé.

 

Carte_5_A

 

 

11 h 30, l'attaque du 23 octobre 1917 se termine

 

La situation parait se stabiliser. Les avantages de l’infanterie sont définitivement acquis. Les commandants de batteries donnent le signal de repli. Le retour se fait sans incident. Tous les chars regagnent la carrière des obus, excepté un char de la 3e batterie qui s’enlise dans une poche de terrain mou.

 

Durant cette période, un des chars de la 1ère batterie, qui avait réussi à se dégager de l'embranchement Jouy-Toty à 10 h 00, attendait, en réserve, à la carrière des obus.

 

A

 

14 h 00

 

Tous les Schneider engagés sont de retour à la carrière des Obus, à l'exception du char Bussières qui est resté en panne, dans un trou d’obus, près de la lisière sud du bois de Bousseux.

 

Quelques leçons de cette journée 

 

Les Schneider du capitaine de Blic ont rencontré plusieurs difficultés durant le franchissement des 1ères positions allemandes. Les conditions météorologiques, les tirs incessants de l’artillerie durant les jours qui précèdent l’attaque, ont rendu difficile la progression des chars. L’immobilisation due aux pannes ou au terrain difficilement praticable, la destruction de plusieurs blindés par les canons ennemis ont, en partie, modifié le plan initial.

 

Seulement deux chars ont pu intervenir utilement pendant la conquête et le nettoyage du 1er objectif.

 

Durant la progression sur le 2e objectif, 5 puis 6 chars ont pu participer de manière très efficace durant les opérations.

 

En fin de combat, le 8e groupe offre la situation suivante :

 

♥♦♦♣♣ Cinq chars couronnent le rebord septentrional du plateau de Chavignon.

 

Un char se trouve face au ravin des Valllons. 

 

Un char est disponible à la carrière des Obus.

 

♥♥ Trois chars ont été détruits par l’artillerie allemande

 

  Deux chars sont enlisés dans le ravin du Toty.

 

Sources :

 

Toutes les cartes qui peuvent se voir ici ont été réalisées à partir du texte. Elles ne sont donc là que pour se faire une idée approximative des différents mouvements réalisés et des multiples emplacements occupés par les chars de l’A.S. 8.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

Pour en savoir plus sur le char du lieutenant le Poëtvin il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante pour avoir accès à l’analyse de « Tanker ».

 

Logo_Forum_pages_14_18

 

La partie du J.M.O. de l’A.S. 8, consacrée à la bataille de La Malmaison, est retranscrite sur le site suivant :

 

Chars_fran_ais

 

« Batailles et combats des chars français, l’année d’apprentissage (1917). » Lieutenant-colonel breveté J. Perré. Aux Éditions Charles Lavauzelle et cie 1937.

 

« Les chars d’assaut, leur création et leur rôle pendant la guerre 1915-1918 » Capitaine Dutil agrégé d’histoire. Aux éditions Berger-Levrault, éditeurs 1919.

 

Les deux photographies qui se trouvent sur le montage sont extraites d’une vidéo appartenant à lÉtablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense.

 

Le cliché du char n° 61339 provient de la collection Louis Lecarme. Album vert foncé épais 1914 puis 1916-1925, 3e partie.

 

Site_Louis_Lecarme_et_Genevieve_Colomb

 

La photographie représentant le tank Scheider franchissant une tranchée au camp de Champlieu vient du site de la B.D.I.C..  Cliché fonds Valois. Val 518/110 1917.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, à « Tanker », au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’ E.C.P.A.D.. 

Commentaires
F
Félicitations pour votre Travail de Mémoire Denis, travail de haute qualité.<br /> <br /> Francis Barbe.
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