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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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31 octobre 2014

Charles Jacques Philippe Coussaud de Massignac (1875-1950).

Charles_Coussaud_de_Massignac

Charles Jacques Philippe Urbain Coussaud de Massignac voit le jour le 1er juillet 1875, dans l’appartement familial qui se trouve au 9 boulevard Flandrin du 16e arrondissement parisien. Son père, Jacques, est un ancien ministre plénipotentiaire âgé de 60 ans. Sa mère, Marie Eugénie Kremer, est une femme âgée de 34 ans.

Appelé sous les drapeaux en 1895, c’est comme simple soldat qu’il va débuter sa carrière militaire.

Le jeune Charles dépend du 3e bureau de la subdivision de la Seine, enregistré sous le n° 458 de tirage du 6e arrondissement de la capitale.

Ayant fait des études supérieures, Charles Coussaud de Massignac peut rentrer à l’école spéciale militaire le 30 octobre 1896. Élève de la promotion dite « Première des Grandes-Manœuvres », il est nommé caporal le 16 septembre 1897. Ce jeune saint-cyrien termine sa formation d’officier en octobre 1898. Fraîchement diplômé, il doit prendre la direction de l’ouest de la France pour intégrer le 135e R.I. à Angers.

Le sous-lieutenant Coussaud de Massignac est nommé dans le grade supérieur, deux ans plus tard.

Une décision ministérielle du 24 février 1905 le fait muter dans un bataillon de chasseurs. Il vient faire ses adieux aux camarades du 135e  R.I., régiment qu’il quitte le 13 mars 1905. Direction la ville de Nice pour rejoindre le 6e B.C.P. et revêtir son nouvel uniforme de chasseur.

Le 23 janvier 1906, il est présent à la 2e compagnie du bataillon. Le 29 mai 1907, il est rattaché à la 5e compagnie.

Le 4 août 1909, il épouse Catherine Marie Germaine Denys dans la petite ville lorraine de Malzéville,située dans le département de la Meurthe-et-Moselle. Cinq enfants naîtront de cette union, Noël, Françoise, Élisabeth, Geneviève et Marie-Thérèse.

Promu capitaine au 145e R.I. par décret et décision ministérielle du 24 septembre 1912, il ne rejoindra jamais cette unité. Une seconde décision ministérielle du 9 octobre 1912, annulant la précédente, lui fait savoir qu’il est muté au 149e R.I..

Il abandonne les douceurs climatiques subtropicales de la baie des Anges pour venir faire connaissance avec les rudesses hivernales de l’est de la France en rejoignant Épinal. Au régiment, il a la surprise de revoir le capitaine Micard, un ancien de sa promotion Saint Cyrienne.

La mobilisation le retrouve à la tête de la 7e compagnie du 149e R.I.. Il participe à tous les combats du mois d’août dans lesquels son régiment est impliqué, avant d’être blessé le 14 septembre 1914. Ce jour-là, la compagnie du capitaine Coussaud de Massignac est engagée dans le secteur du petit village de Souain. Le capitaine est atteint par une balle qui lui fracture la mâchoire. Ce projectile lui inflige deux lésions, une à la joue droite, l’autre à l’épaule droite. Sérieusement blessé, il est rapidement évacué vers l’arrière. Après avoir été soigné et envoyé en convalescence pendant plusieurs semaines, il peut rejoindre le dépôt de son régiment le 1er décembre 1914.

Incomplètement rétabli, il va devoir faire un second séjour à l’hôpital du 25 décembre 1914 au 15 février 1915.

Cette fois-ci, la guérison est complète. Au début du mois de mars 1915, une nouvelle affectation le conduit à l’état-major de la 77e D.I., sous l’autorité directe du général Stirn. Il est inscrit comme capitaine au 407e R.I. détaché d’état-major, au début de l’année 1917.

Promu au grade de chef de bataillon à titre temporaire le 25 janvier 1917, il se voit attribuer le commandement du 57e B.C.P. au mois de février 1917. Avec ses chasseurs, il occupera plusieurs secteurs de première ligne : l’Aisne, l’Ailette, Coucy-le-Château, le Chemin des Dames et l’Alsace.

Le 17 novembre 1917, Charles Coussaud de Massignac est affecté au groupe des armées d’Italie.

Cet officier rejoint l’état-major de la Xe Armée à partir du 14 février 1918, à la suite d’une décision prise quelques jours auparavant par le général commandant supérieur des forces françaises en Italie.

Il est nommé chef de bataillon à titre définitif à partir du 28 juin 1918. La fin de la guerre est proche…

Quelques semaines après la signature de l’armistice, le commandant se retrouve placé en réserve de personnel d’état-major. Il doit rallier l’état-major du général Fayolle, en exécution d’une note du grand quartier général portant le n° 32477 du 23 décembre 1918.

Le 7 juin 1919, il est nommé chef de la mission militaire française déléguée auprès de l’armée britannique du Rhin à Cologne.

Le commandant Coussaud de Massignac est détaché à l’école supérieure de guerre pour y suivre les cours à partir du début du mois de novembre 1919. Il intègre la première promotion de l’après-guerre. En effet, l’école vient tout juste de rouvrir ses portes.

Une fois sa formation théorique terminée, celui-ci est affecté comme stagiaire à l’état-major des armées, suite à une décision ministérielle du 20 octobre 1920, publiée dans le journal officiel du 22 octobre de la même année.

En 1930, il est lieutenant-colonel au  5e R.I..

Cet homme décède le 27 février 1950 dans le 7e arrondissement de la capitale.

Décorations obtenues :

Croix du mérite de guerre italien. (Lettre n° 35 du colonel commandant la délégation italienne par ordre du général Diez en date du 16 juillet 1918 n° d’ordre 378).

Compagnon de Saint-Michel et Saint-Georges (lettre du général commandant les forces britanniques en Italie, n° H.R. 80 du 8 août 1918).

Chevalier de la Légion d’honneur le 11 janvier 1916 :

« Excellent officier particulièrement méritant par sa bravoure, son dévouement absolu, les services qu’il a rendus depuis le commencement de la campagne. A déjà reçu la croix de guerre. »

Croix de guerre avec une palme, 2 étoiles de vermeil et une étoile d’argent.

Citation à l’ordre du 33e C.A. en date du 22 août 1915 :

« A différentes reprises au cours de la campagne, le 9 août 1914 à l’affaire du Renclos des Vaches au col de Sainte-Marie, pendant les combats au cours de la retraite qui fut particulièrement difficile et où il commandait l’arrière-garde au combat de Souain, où il fut blessé grièvement, a donné de continuelles preuves d’énergie et de bravoure, d’initiative rendant de constants services et entraînant ses hommes par son exemple. »

Citation à l’ordre de la 77e division n° 421  en date du 3 avril 1917 :

« A su imprimer à son bataillon un allant et une initiative qui ont obtenu d’heureux résultats au cours d’une offensive »

Citation à l’ordre du 12e C.A. n° 422 en date du 18 janvier 1919

« Officier de liaison auprès de l’E.M. des forces britanniques, a beaucoup contribué par son activité, sa connaissance approfondie des secteurs français et anglais et par l’influence que lui donnaient ses belles qualités et son beau passé militaire, à l’unité de vues et aux bonnes relations qui ont constamment existé entre les troupes anglo-françaises. »

Citation à l’ordre de l’armée n° 14391.

Même contenu que la citation obtenue le 22 août 1915.

Pour en savoir plus :

Le capitaine Coussaud de Massignac est évoqué dans un témoignage laissé par le capitaine Gaston de Chomereau de Saint-André. Pour en savoir plus, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante :

Ecritures

Sources :

J.M.O. du 149e R.I. : sous-série 26 N 696/8.

J.M.O. du 57e B.C.P. : sous-série 26 N 831/3.

Charles Coussaud de Massignac possède un dossier sur le site de la base Léonore. Celui-ci peut se consulter sur le lien suivant :

Site base Leonore

Le portrait qui peut se voir sur le montage provient de la collection personnelle de F. Amélineau.

Les éléments concernant la composition familiale du commandant Coussaud de Massignac ont été trouvés sur le site « Généanet ».

Un grand merci à M. Bordes, à F. Amélineau, à  M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

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