Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
Archives
9 décembre 2013

Du 17 au 30 mars 1916.

Pr_s_de_Verdun

17 mars 1916

Le premier séjour en première ligne effectué par les soldats du 149e R.I. touche à sa fin. Les compagnies qui se trouvent en première ligne sont relevées au cours de la nuit du 16 au 17 mars dans des conditions très défavorables. Le temps est excessivement clair et la lune reste très voyante tout au long de la nuit. Aucune dissimulation n’est possible pour les troupes en mouvement. Les 2e, 3e et 9e compagnies du 149e R.I., les 2e, 3e et 6e compagnies du 10e B.C.P. du groupement Randier, ainsi que 2 bataillons du 158e R.I., sont relevés par le 97e R.I.. Les 10e, 11e et 12e compagnies du 149e R.I. et les 1ère et 5e compagnies du 10e B.C.P., sont remplacées par le 109e R.I.. 

Carte_journee_du_17_mars_1916__1_

Legende_carte_du_17_aout_1916__1_

Un bataillon du 97e R.I. arrive à 23 h 00 au P.C. du commandant du 158e R.I.. Il doit aussitôt prendre la direction de Vaux-devant-Damloup. La prudence est de rigueur, les compagnies de ce bataillon se séparent et mettent de larges distances entre elles, pour monter en 1ère ligne. À peine arrivé au ravin, le bataillon est pris sous le feu de l’artillerie allemande qui vient de déclencher un tir extrêmement violent sur le secteur. Les hommes sont obligés d’effectuer une marche rampante et la compagnie de tête doit se mettre aussitôt au  pas gymnastique. Les autres compagnies arrivent sur les positions demi-heure par demi-heure. Il y a de très nombreux blessés durant cette relève. Le commandant Larroque remplace le commandant Allègre, celui-ci déclare ne jamais avoir subi un bombardement aussi virulent. Les isolés rejoignent peu à peu, il est environ 2 h 00. 

Un autre bataillon du 97e R.I. doit venir remplacer les éléments du capitaine Loreillard du 158e R.I.. Les Allemands ont attaqué, sur le coup d’une heure du matin, juste avant que la relève ne soit exécutée. Cette attaque est restée infructueuse et leur a valu 17 prisonniers et quelques morts. Les changements d’effectifs se font dans les mêmes conditions que la relève du commandant Larroque. Il se passe beaucoup de temps pour que les compagnies du 97e R.I. remplacent celles du 158e R.I.. De plus, les tranchées qui sont assez étroites gênent les hommes qui sont chargés de tout leur matériel. Les derniers éléments du 158e R.I. ne sont pas relevés avant 4 h 30. Le jour commence à se lever. La canonnade redouble de fureur sur les éléments qui quittent le front. 

Six compagnies du 97e R.I. viennent remplacer les dernières unités du groupement Randier qui sont encore en 1ère ligne.

Les 2e et 3e compagnies du 149e R.I. qui sont, sous les ordres du commandant Magagnosc, prennent la direction de l’arrière, mais l’étroitesse des tranchées ralentit considérablement la relève. Là aussi, il y a de nombreux blessés. Les derniers éléments du 149e R.I. ne rentrent que vers 5 h 00. 

Carte_journee_du_17_mars_1916__2_

Legende_carte_du_17_mars_1916__2_

La fatigue est très grande. Depuis plusieurs jours, de gros efforts ont été demandés aux hommes. Chacun attend le réconfort mérité en arrivant au cantonnement. Mais une bien désagréable surprise les attend. Les lieux de repos qui ont été répartis la veille au soir par un officier de la 85e Brigade sont médiocres et particulièrement sales. 

Les hommes du 149e R.I., tout comme les autres unités de la 85e brigade, viennent d’être soumis à d’importants bombardements particulièrement violents, dans leurs bivouacs et dans leurs nombreux déplacements. Les pertes ont été sévères, le plus souvent dans des conditions les plus difficiles. Recevoir des coups sans pouvoir les rendre, C'est ce qu’ont vécu la plupart de ces hommes durant cette période dans le secteur de la première ligne. 

18 mars 1916 

Le 149e R.I. et les  3e et 10e B.C.P. occupent le parc à fourrage de la caserne Bevaux.

Dans le courant de l’après-midi, le commandant de Marcillac fait une demande écrite au général pour être relevé de ses fonctions de commandant du fort de Vaux et réintégrer le 149e R.I., étant donné que les derniers éléments de la 43e D.I. viennent d’être relevés et que l’état-major de la division est sur le point de quitter le secteur. 

19 mars 1916

Carte_journees_du_19_au_23_mars_1916

Legende_carte_journees_du_19_au_23_mars_1916

Le 149e R.I. occupe toujours le parc à fourrage de la caserne Bevaux. Dans la soirée, les 1er et  2e bataillons du 149e R.I. sont désignés pour aller au Tillat, et former la réserve du 33e C.A.. 

20 mars 1916

Les hommes sont au repos. 

21 mars 1916

La brigade doit mettre à disposition du personnel pour effectuer des travaux de 4e position, vers le fort de Regret et à la citadelle de Verdun. Ils recevront directement leurs instructions du colonel commandant le génie du 21e C.A.. 

Chaque corps doit fournir une cinquantaine d’hommes par compagnie avec l’encadrement nécessaire. Un officier, 2 sous-officiers, 4 caporaux par compagnie (en plus des 50 hommes) un commandant de compagnie par bataillon. Les corps trouveront leurs outils sur place. 

Les hommes du 158e R.I. se rendent  au ravin situé à 1500 m au sud-ouest du château de Billemont.

Les chasseurs des 1er et 31e B.C.P. se dirigent vers le ravin nord du bois du champ la Gaille. 

Les soldats du 3e bataillon du 149e R.I. vont au ravin qui se trouve à 1500 m est-sud-est du fort du Regret.

Les chasseurs des 3e et 10e B.C.P. sont au ravin à 500 m est-nord-est du fort de Regret. 

22 mars 1916

Mêmes dispositions. 

 23 mars 1916

Dans la nuit du 22 au 23, les 1er et 2e  bataillons du 149e R.I. qui étaient en réserve du 33e C.A., rejoignent la caserne Bevaux. 

24 mars 1916

La 85e Brigade doit pouvoir fournir en permanence 8 compagnies prêtes à être alertées pour constituer la réserve du 33e C.A..

Pour cette journée, le 10e B.C.P., deux compagnies du 3e bataillon du 149e R.I. et la C.M.B.R. sont désignés pour constituer, si besoin, la réserve de C.A.. Le reste de la brigade construit  autour de Bevaux des abris en cas de bombardement. 

25 mars 1916

Le 3e B.C.P. et deux compagnies du 3e bataillon du 149e R.I. sont  désignés pour constituer la réserve de C.A.. Mêmes travaux pour les autres hommes disponibles. 

26 mars 1916

Les 1er et 2e bataillons et les 1ère et 2e compagnies de mitrailleuses du 149e R.I. constituent la réserve du 33e C.A.. Les hommes disponibles effectuent les mêmes travaux. À 19 h 00, les éléments de la brigade doivent se mettre en route pour aller occuper de nouveaux cantonnements.

Le 3e B.C.P. ainsi que 2 compagnies du 10e B.C.P. se rendent  à Belleray. Deux autres compagnies du 10e B.C.P. se dirigent sur Regret. Les deux dernières compagnies du 10e B.C.P. occupent le fort de la Chaume. Le 149e R.I. va à Dugny. 

27, 28 et 29 mars 1916

 Les hommes se reposent dans les cantonnements durant ces trois journées. 

30 mars 1916

Carte_journee_du_30_mars_1916

Legende_carte_journee_du_30_mars_1916

Dans la nuit du 29 au 30 mars, les 1er et 3e bataillons du 149e R.I. et les 2 compagnies de mitrailleuses du régiment viennent stationner à Belrupt. Le 2e bataillon du régiment et la compagnie de mitrailleuses de la brigade restent à Dugny. Un nouveau passage par le secteur de Verdun s’annonce… 

Sources : 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

J.M.O. de la 53e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 511/2

J.M.O. de la 88e Brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 521/4.

J.M.O. du 75e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 661/5.

J.M.O. du 97e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 672/12.

J.M.O. du 109e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 680/3.

J.M.O. du 140e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 691/3.

J.M.O. du 159e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 701/1. 

Les archives du Service Historique de la Défense ont été consultées. 

Le fond de carte,qui a servi de support à la réalisation de la carte donnant les emplacements approximatifs des 27e et 77e Brigades provient du  J.M.O. du groupement D.E. de la place de Verdun. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 70/7. 

La carte dessinée du secteur de Verdun, qui peut se voir ici, a été réalisée simplement à partir des indications données dans les différents J.M.O. cités dans les sources. La marge d’erreur indiquant les positions des régiments des 27e et 77e Brigades risque d’être assez importante. Cette carte n’est donc là que pour se faire une idée approximative des lieux occupés par ces unités durant la journée du 17 mars 1916.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à T. de Chomereau, à A. Orrière, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

Commentaires
149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
Visiteurs
Depuis la création 840 325
Newsletter
41 abonnés
149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.