Préparatifs et arrivée du 149e R.I. dans le secteur de Verdun.
La 43e D.I. est installée dans le secteur du camp de Saint-Riquier depuis le 2 février 1916.
Durant cette période, le 149e R.I. cantonne sur les communes de Saint-Riquier, de Neuf-Moulin et de Caours.
Le régiment et les autres unités de la division sont en train de se mettre en état pour être de nouveau opérationnels. Tout au long des deux premières décades de ce mois le plus court de l’année, les manœuvres et les formations diverses sont à l’ordre du jour.
Dans la matinée du 19, la 85e brigade doit se mettre en mouvement par voie de terre.
Ses éléments se dirigent et s’installent dans les communes suivantes :
Le 3e B.C.P. est à Gueschart.
Le 10e B.C.P. est à Tollent et à Bas-Tollent.
Le 149e R.I. est au Boisle, à Labroye et à Boufflers.
Au moment où les Allemands déclenchent leur offensive sur Verdun, une attaque de grande envergure qui a débuté le 21 février 1916, le 149e R.I. et les bataillons de chasseurs de la 85e brigade cantonnent toujours dans ce secteur. Ils se consacrent essentiellement à l’instruction individuelle et à la formation des petites unités depuis le 20 février.
Cet entraînement s’achève dans la journée du 25. Le lendemain, les hommes de la 85e brigade sont de nouveau sur le départ. Ils embarquent à la gare d’Auxi-le-Château pour débarquer à l’ouest de Bar-le-Duc sur les quais des gares de Mussey, de Revigny et de Saint-Eulien, des communes qui sont situées dans le département de la Marne. Le 149e R.I. arrive à la gare de Saint-Eulien le 26 à 20 h 00.
Les derniers éléments de la 43e D.I. parviennent dans le secteur le 29 février. Toutes les unités se rassemblent dans la soirée pour aller cantonner dans la zone de Fains, de Combles, de Behonne et de Varney. Le 149e R.I. s’installe sur la commune de Fains.
Durant cette période, le 20e C.A. résiste toujours aux multiples attaques menées par les Allemands dans le secteur de Verdun. Le fort de Douaumont est tombé aux mains de l’ennemi depuis le 25 février. La situation est devenue critique pour les Français puisque la prise du fort de Douaumont fragilise fortement les environs du fort de Vaux.
Il faut envoyer de toute urgence de nouvelles divisions dans cette partie du territoire meusien. La 43e D.I. est du nombre.
Le lieutenant-colonel Abbat, promu à la tête du 149e R.I. depuis le 15 janvier, et ses hommes, vont se trouver plongés au cœur de la bataille de Verdun durant une courte période qui s’échelonne entre le 7 mars et le 7 avril 1916.
Malgré des offensives répétées, menées avec de gros moyens, le secteur du fort de Vaux et de ses avancées résiste. Les troupes françaises qui sont en première ligne depuis plusieurs jours ont besoin d’être relevées. C’est là que, par deux fois, les 9-10 mars et le 2 avril 1916, le 1er bataillon du 149e R.I. va se distinguer, il reprend et essaye de conserver le village de Vaux-devant-Damloup.
Sources :
J.M.O. de la 43e D.I.. Réf : 26 N 344/5.
J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/11.
J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.
J.M.O. du 10e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 819/4.
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Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à A. Orrière, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.