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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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15 janvier 2013

4 août 1914.

                 Anozel

Le capitaine Altairac de la 4e compagnie doit partir faire une reconnaissance dans la direction de Sarupt à la suite d’un ordre reçu par le général Lanquetot commandant la 43e division. Il est 4 h 50. L’officier emprunte un itinéraire qui passe par la cote 520 située au nord-ouest de la station de Saint-Léonard et par la cote 532. Sa mission consiste à reconnaître le chemin qui mène de Vanémont à Sarupt. Il doit également évaluer les vues et les positions de tirs possibles sur la Meurthe et sur la région de la rive droite. Il rejoint son régiment à 8 h 30.

À 5 h 00, c’est au tour du lieutenant Panchaud de la 8e compagnie de faire une reconnaissance en direction d’Anozel. Il a pour charge d’observer le chemin de Vanémont et la cote 382 qui se trouve au nord de Sarupt et d’Anozel. Il doit surtout mesurer la viabilité des positions pour l’artillerie, et trouver les endroits les mieux situés entre Anozel et Claingoutte. Ces positions permettraient d’avoir une vue d’ensemble sur la Meurthe et la rive droite. Il est de retour à 9 h 30.

                 Carte_journee_du_4_aout_1914

                                      Legende_carte_journee_du_4_aout_1914

Les reconnaissances sont appuyées par deux demi-sections. La première, venant de la 4e compagnie, est poussée sur le mamelon, à 800 m au sud-est de Sarupt. La seconde, composée d’éléments de la 1ere compagnie, se dirige vers la cote 532 qui se trouve à 1000 m au nord de Sarupt. À 8 h 00, le régiment reçoit un nouvel ordre provenant du général de division. Le 1er bataillon quitte Vanémont et la Côte pour se porter sur Anozel avec ses 1ere, 3e et  4e compagnies. Il doit assurer l’organisation défensive du col d’Anozel, cela, dans l’hypothèse d’une attaque par le pont de Saulcy-sur-Meurthe, entre le massif du Kemberg et celui de Hennefête. Le bataillon est accompagné de la 1ère section de mitrailleuses et d’une voiture d’outils renforcée. La 2e voiture d’outils devra le rejoindre aussitôt après l’arrivée du 2e échelon. 

Le travail débute à 11 h 30, sur un front qui est limité, au nord, par la croupe incluse qui se trouve entre le rein des cailloux et les Censes, battant le ravin des Censes,  au sud par la croupe nord-ouest de Claingoutte battant le ravin de Claingoutte. L’ordre est donné au 3e bataillon du commandant Didierjean d’envoyer sa 10e compagnie au village de la Côte. Les 3 autres compagnies du bataillon rejoignent  Vanémont, elles se gardent vers Taintrux et Chastel. Tous ses mouvements se font à partir de 10 h 00.

Un ordre est donné au 2e bataillon, il doit laisser sa 8e compagnie en soutien  d’artillerie vers la Houssière. Les 3 autres compagnies se rendent à la ferme des Echères pour remplacer le 3e bataillon. La mise en œuvre de cette action doit commencer à 9 h 00.

Une demi-heure plus tard, le 2e échelon du régiment composé essentiellement de réservistes, arrive à Vanémont, et amène le 149e R.I. à son effectif de guerre. Il est constitué de 19 officiers, de 72 sous-officiers et de 983 hommes de troupe soit un total de 1074 personnes. 

                         Composition_2e_echelon_

Les 1er et 2e échelons sont maintenant rassemblés en trois bataillons d’environ 1000 hommes, constitués eux-mêmes par quatre compagnies de 250 fantassins. Le reste de l’effectif se composant de la C.H.R., du personnel de l’état-major du régiment, de la garde du drapeau, etc.…Le régiment est maintenant composé de 60 officiers, de 181 sous-officiers et de 3148 hommes de troupe soit un effectif de 3389 personnes. 

Une partie de ce 2e échelon se dirige aussitôt sur Anozel pour rejoindre le 1er bataillon.

La 2e compagnie quitte enfin Docelles à 15 h 30. Elle se  trouvait toujours dans ce secteur depuis son départ de la caserne Courcy. Le capitaine Crépet, qui la commande,  reçoit l’ordre de s’arrêter dans le petit village de la Chapelle. Avec ses hommes, il a pour mission de protéger le débarquement du 2e échelon du 59e R.A.C.. Ce dernier arrivera dans la nuit entre 22 h 00 et 2 h 00. Par la suite, ils devront l’escorter jusqu’à la Houssière en suivant la route qui passe par Biffontaine. Cette compagnie rejoint la gare de la Chapelle à 16 h 30.

Le commandant du 1er bataillon doit maintenir sa 4e compagnie à Anozel pour la nuit. Les 2 compagnies restantes du bataillon se portent à Taintrux où elles s’installent pour cantonner.

Le Ravitaillement pour cette journée se fait à la gare de Corcieux à partir de 9 h 00.

Dans la soirée, cinq jeunes officiers nouvellement promus se présentent au régiment ; les sous-lieutenants Charlois, Cholley et de Longeaux arrivant de la promotion Saint-Cyrienne de Montmirail et les sous-lieutenants Dargent et le Brigant venant de la promotion Saint-Maixentaise de la mobilisation, devront attendre le lendemain pour leurs affectations aux compagnies. 

JLes différents ordres provenant du C.A. ou de la D.I. qui ont été donnés au 149e R.I. peuvent se consulter dans le J.M.O. du régiment. Pour y avoir accès, il suffit de cliquer une fois sur l'image à gauche. 

 

 

Pour en savoir plus sur les capitaines Philippe Altairac et Henri Panchaud, il suffit de cliquer une fois sur les deux images suivantes :

                                     Philippe_Altairac

                                    Henri_Panchaud

Sources bibliographiques :

J.M.O. du 149e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 696/8.

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/9.

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées. 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à G. Gehin, à É. Mansuy, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

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