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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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27 mars 2020

Paul Jean Marie Adrien Soirot (1887-1965).

Paul Jean Soirot

Paul Jean Marie Adrien Soirot est né le 26 juin 1887 à Langres, une ville du département de la Haute-Marne dont elle est l’une des deux sous-préfectures.

La mère, Marie Catherine Hermance Simon, est âgée de 30 ans lorsqu’elle met au monde son enfant.

Le père, Nicolas Jean Baptiste, passe une grande partie de sa vie en dehors du domicile conjugal. Cet homme, âgé de 32 ans, travaille comme voyageur de commerce pour nourrir et loger sa famille installée au n° 21 de la rue du repos.

La fiche signalétique et des services de Paul Jean Marie Adrien Soirot confirme un degré d’instruction de niveau 3. Son instituteur lui a appris à lire, à écrire et à compter. L’adolescent fait ensuite un apprentissage en mécanique. À l’approche de ses obligations militaires et ne trouvant pas sa voie professionnelle dans la vie civile, il prend la décision de signer un engagement volontaire de trois ans. Les motifs qui le poussent à embrasser une carrière de soldat ne sont pas connus.

Ce fils de voyageur de commerce n’a pas encore vingt ans. Paul Jean Marie Adrien est à plus d’un an de la majorité. Il doit avant tout persuader ses parents du bien-fondé de son choix. Après les avoir convaincus, il se rend à la mairie de Langres le 17 janvier 1907.

Cet engagement volontaire lui offre la possibilité de choisir son affectation. Paul Jean Marie Adrien privilégie le 21e R.I., une unité qui est en garnison dans sa ville natale depuis 1871.

Le 5 novembre 1907, le jeune homme signe pour la seconde fois un contrat de 2 ans et 9 jours. La date butoir du précédent contrat est encore très lointaine. Quelle est la raison de cette initiative ? Regrette-t-il de ne pas avoir touché une prime d’engagement plus conséquente s’il avait opté pour un engagement plus long ? A-t-il découvert, dans les possibilités offertes par l’armée, de nouveaux corps de métiers accessibles avec un plus long engagement ?

Toujours est-il que le temps effectif supplémentaire, imposé par ce nouveau contrat, se cumule à celui qu’il doit encore à l’armée.

Paul Jean Marie Adrien Soirot est affecté au 4e R.I.C. aussitôt après avoir apposé sa signature. Il quitte le département de la Haute-Marne pour rejoindre sa nouvelle unité qui est installée à Toulon.

Le 24 décembre 1909, le soldat Soirot signe à nouveau pour deux années supplémentaires. Ce troisième contrat prend effet le 26 septembre 1910.

Le 26 septembre 1912, il est envoyé dans l’est, muté au 149e R.I.. Paul Jean Marie Adrien Soirot abandonne son uniforme de colonial. Le changement climatique est rude. Il faut, une nouvelle fois, trouver de nouveaux repères. Une fois revêtu de la tenue de fantassin, il occupe les fonctions d’armurier dès son arrivée à la caserne Courcy.

Avant qu’ils n’aient accès à l’intégralité de l’armement de l’unité, les hommes qui vont exercer cette charge sont choisis avec extrême attention par les plus hauts gradés du régiment.

Concernant Paul Jean Marie Adrien, sa formation initiale de mécanicien et ses cinq années passées sous l’uniforme l’ont probablement aidé à faire pencher la balance en sa faveur. 

Il est nommé caporal armurier le 1er octobre 1912. Le 11 août 1911, il épouse Marie Joséphine Muller, une femme originaire de Metz, à Épinal.

C’est avec son grade de caporal qu’il commence la guerre en août 1914. Toujours en retrait de la ligne de front, il consacre son temps à réparer les crosses brisées des Lebel, à changer les pièces mécaniques défectueuses et à régler avec précision les armes qui ont été malmenées aux cours des combats ; il est en cela aidé par quelques ouvriers armuriers.

La photographie suivante, réalisée par Jean Archenoul, montre l’armurerie du 149e R.I. installée en Artois, au château de Bouvigny, en octobre 1915.

Armurerie du 149e R

Le 28 mars 1916, le caporal Soirot est nommé sergent armurier. Son régiment est à Verdun depuis le début du mois.

Les années de guerre passent. Il ne compte plus les armes réparées qui sont passées entre ses mains. L’armistice est signé le 11 novembre 1918. Le retour à la paix ne met pas fin à sa carrière. Il participe même à une nouvelle campagne au Maroc en 1921-1922, la guerre du Rif. Pour sa participation, il est d'ailleurs décoré de l’ordre du Ouissam Alaouite Cherifien.

Paul Jean Marie Adrien Soirot est promu adjudant maître armurier par décision ministérielle du 7 octobre 1924 (publication dans le J.O. du 9 octobre 1924).

Le 16 novembre 1926, il est affecté au service du 2e régiment d’aviation.

L’adjudant Soirot est admis dans le corps des sous-officiers de carrière à la date du 24 avril 1928. Il est promu adjudant-chef le 20 janvier 1933 (J.O. du 22 janvier 1933).

Il est ensuite affecté à la 2e escadre d’aviation légère de défense le 1er octobre 1933. Trois jours plus tard, il rejoint les rangs du 25e Régiment de Tirailleurs Algériens.

C’est dans cette unité qu’il termine sa carrière militaire. Le 26 juin 1937, il fait valoir ses droits à la pension de retraite d’ancienneté. Le jour même, il est rayé du contrôle, ce qui le dégage de toute obligation militaire à partir de cette date. Il a porté l’uniforme pendant presque trente ans.

Le 25 avril 1959, il épouse Marguerite Aline Henriette Ganaye à Chennegy, dans le département de l’Aude.

Paul Jean Marie Adrien Soirot décède le 20 mai 1965 à Bondy, commune de la Seine-Saint-Denis, située dans la banlieue nord-est de Paris, à l’âge de 77 ans.

Décorations obtenues :

Médaille militaire par décret du 7 juillet 1927 (J.O. du 10 juillet 1927).

Chevalier de l’ordre du Ouissam Alaouite Cherifien le 21 février 1927.

Pour prendre connaissance de la généalogie de Paul Jean Marie Adrien Soirot, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

Geneanet

Sources :

La fiche signalétique et des services de l’armurier Soirot a été consultée sur le site des archives départementales de la Haute-Marne.

La photographie représentant les armuriers et le portrait de Paul Jean Marie Adrien Soirot dessiné par Jean Archenoul proviennent du fonds Archenoul.

Un grand merci à M. Bordes, à J. Breugnot, à S. Agosto, à A. Carrobi, aux archives départementales de la Haute-Marne, à la mairie d’Épinal  et  au Service Historique de la Défense de Vincennes.

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