La Malmaison, octobre 1917, les officiers du 2e bataillon du 149e R.I..
Trouver une photographie en parfait état de conservation avec tous les noms des hommes inscrits au dos, plus de cent ans après sa réalisation, est un fait assez exceptionnel. C’est le cas du tirage présenté ici.
Ce « noir et blanc » a été réalisé le 30 septembre 1917 à Troësnes, un petit village situé dans le département de l’Aisne. Ce cliché nous montre l’intégralité du groupe d’officiers qui commande les différentes unités du 2e bataillon du 149e R.I..
Depuis la veille, les responsables du bataillon sont au repos, logés chez l’habitant.
Les 5e, 6e, 7e compagnies et la 2e compagnie de mitrailleuses arrivent de Septmont, après y avoir fait une halte de 24 heures. Elles reviennent d’un séjour passé en 2e ligne du côté du Vervins et de la ferme Volvreux.
La représentation « silhouette » suivante permet une identification aisée de tous ces hommes.
1 : Capitaine Joseph Delung
2 : Commandant Louis Schalk
3 : Lieutenant Marie Joseph Chauffenne
4 : Sous-lieutenant Césaire Ernest Alexis Bourriot
5 : Sous-lieutenant Escudier
6 : Sous-lieutenant Clément Huc
7 : Sous-lieutenant André
8 : Médecin Joseph Antoine Laurent Chabriat
9 : Sous-lieutenant Daniel Charles Armand Widemann
10 : Sous-lieutenant Maurice Blot
11 : Lieutenant Paul Benoit
12 : Lieutenant Paul Kolb
13 : Lieutenant René Jacques Lobstein
14 : Sous-lieutenant Edmond Édouard Grégoire
15 : Lieutenant Charles Auvert
16 : Sous-lieutenant Maginot
Le tableau ci-dessous montre les affectations connues des officiers dans les différentes compagnies du bataillon. Elles pourront être complétées au fur et à mesure des découvertes.
La quasi-totalité de ces officiers participera dans quelques semaines à la bataille de la Malmaison. Le cliché nous donne donc un instantané de l'encadrement du bataillon juste avant l'attaque.
Le 2e bataillon a été désigné comme bataillon de réserve durant la 1ère phase de l'offensive, avant de devenir bataillon de soutien durant la 2e phase. C’est en fait l’unité du régiment qui fut la moins exposée durant les combats. Seule sa 5e compagnie a été réellement engagée en tant qu’unité de nettoyeurs de tranchées. Son chef, le lieutenant Auvert, est tué le 23 octobre 1917. Le sous-lieutenant Blot, qui commande une section de cette compagnie, est grièvement blessé. Il décède dans la nuit du 23 à l'hôpital d’évacuation n° 18 de Couvrelles.
Le lieutenant Benoit et le sous-lieutenant Huc trouvent la mort deux jours plus tard au cours d’une mission de reconnaissance offensive.
Le commandant Schalck, le capitaine Delung et le sous-lieutenant Kolb, ce dernier ayant été promu capitaine, ne survivront pas à la guerre. Le capitaine Delung sert au 1er régiment Somalis lorsqu’il trouve la mort.
Un grand merci à M. Bordes et à A. Carobbi et à la famille descendante du capitaine Delung.