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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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2 mai 2010

Marius Dubiez (1892-1958). Pour le métier...

               Marius_DUBIEZ

De nouveau tous mes remerciements à Patrick Blateyron pour son autorisation à retranscrire ici quelques lettres supplémentaires écrites par son grand-père Marius Dubiez. Ces dernières étaient adressées à la mère de Marius,  Marie Dubiez ainsi qu’à sa sœur Claire.

 

Lettre du 26 octobre 1916.

Ma chère mère et ma chère sœur,

Je vous écris ces quelques lignes pour vous donner de mes nouvelles et aussi pour en avoir des vôtres. Je pense aussi que vous avez dû recevoir la lettre où je vous demandais de m’envoyer une ou deux paires de chaussettes en laine et un peu d’argent. Cela me fera bien plaisir. Pour le métier, on est aux tranchées. C’est encore assez pénible, car il ne fait pas bien chaud ces jours-ci, je vous assure. Ma chère mère et ma chère sœur, quand vous m’écrirez de nouveau vous me direz si vous avez bien avancé à semer et si vous avez commencé à battre. C’est tout ce que je peux vous dire pour aujourd’hui. Je suis en bonne santé et je désire que ma lettre vous trouve de même. Je termine ma lettre, ma chère mère et ma chère sœur en vous embrassant de tout mon cœur et de mon amitié. Ton fils, ma mère et ton frère, ma sœur qui pense à vous.

Marius Dubiez

Lettre du 28 octobre 1916.

Ma chère mère et ma chère sœur, 

Je fais réponse à votre lettre que j’ai reçue et qui m’a fait bien plaisir d’avoir de vos nouvelles et de voir que vous êtes en bonne santé aussi. Vous me dites que vous avez déjà bien avancé à semer. Je suis bien content. Pour le métier, on a repris le chemin des tranchées. On est à peu près du même côté ou  nous étions dans la Somme. J’ai bien reçu une lettre d’Alfred ce jour. Il l’avait donné à un copain de ma section, car il se trouvait à côté de notre train de combat, mais on était en première ligne. J’aurais bien voulu qu’on puisse se voir. Cela m’aurait bien fait plaisir. Vous me dites aussi qu’Herman et Maurice Bourny sont en permission. Ça doit faire plaisir de se voir entre frères. Quand vous me réécrirez, vous me direz si Arthur a déjà écrit. Ma chère mère et ma chère sœur, quand vous aurez reçu ma lettre, si vous voulez, vous m’enverrez une ou deux paires de chaussettes en laine. Il ne fait pas bien chaud dans les tranchées, je vous assure. C’est tout ce que je peux vous dire pour aujourd’hui. Je suis en bonne santé et je désire que ma lettre vous trouve de même. Je termine ma lettre, ma chère mère et ma chère sœur en vous embrassant de tout mon cœur et de mon amitié. Ton fils, ma mère et ton frère ma sœur qui pense à vous. Vous donnerez bien le bonjour à Paul Catenot de ma part.

Marius Dubiez.

 

Lettres du 19 novembre 1916. 

Ma chère mère et ma chère sœur,

Je fais réponse à votre lettre que j’ai reçue et qui m’a fait bien plaisir d’avoir de vos nouvelles et de voir que vous êtes en bonne santé aussi. Pour le métier, on est en repos et cela fait bien plaisir, je vous assure. On en a encore vu de dur. Si vous voulez bien m’envoyer un peu d’argent, cela me ferait bien plaisir. C’est tout ce que je peux vous dire pour aujourd’hui. Je suis en bonne santé et je désire que ma lettre vous trouve de même. Je termine ma lettre, ma chère mère et ma chère sœur en vous embrassant de tout mon cœur et de mon amitié. Ton fils, ma mère et ton frère ma sœur qui pense à vous.

Marius Dubiez.

 

Lettre du 12 décembre 1916. 

Ma chère mère et ma chère sœur,

Je fais réponse à votre lettre que j’ai reçue et qui m’a fait bien plaisir d’avoir de vos nouvelles et de voir que vous êtes en bonne santé aussi. Vous me demandez quand je pense aller en permission. Je vais peut-être y aller dans le mois de décembre où dans le mois de janvier. Mais on n’est pas encore bien sûr étant donné que l’on va peut-être remonter aux tranchées dans quelques jours. Mais quand je pense y aller, je vous en parlerai. J’avais donné une carte à Etiévant qui est allé en permission. J’espère qu’il est allé vous voir. Vous me dites aussi que vous avez reçu des nouvelles de Barraud et de Degrace, qui vous disent qu’ils sont bien malheureux. Je le pense bien, je vous assure. Ils disent que sur les 17 qui étaient à la pièce où était Léon, mon cher frère, ils ne restent que deux. C’est bien triste. Beaucoup sont morts en martyrs. Ils disent également que Léon n’a pas souffert. C’est bien, tant mieux, car c’est un peu une consolation. Lui que j’aurais tant aimé revoir. Ma chère mère et ma chère sœur, J’ai reçu des nouvelles d’Herman, de Maurice et d’Alfred qui me disent aussi qu’ils sont en bonne santé. J’ai reçu les sous qui étaient dans la lettre, ce qui m’a bien fait plaisir aussi. C’est tout ce que je peux vous dire pour aujourd’hui. Je suis en bonne santé et je désire que ma lettre vous trouve de même. Je termine ma lettre, ma chère mère et ma chère sœur en vous embrassant de tout mon cœur et de mon amitié. Ton fils, ma mère et ton frère ma sœur qui pense à vous.

Marius Dubiez.

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