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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.

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3 août 2011

12 mai 1915.

                  Carte journée du 12 mai 1915

                                      Légende carte du 12 mai 1915

Dans la nuit, le capitaine Prétet qui commande le 2e bataillon fait savoir qu’au moment de la relève, l’embranchement de la sape T1 sur l’ancienne 1ère ligne allemande, n’est plus occupée par la compagnie du 1er B.C.P. qu’il devait remplacer, mais par l’ennemi. Des ordres sont donnés pour que cette sape soit reprise au cours de la nuit. Toutes les tentatives échouent sous le feu des mitrailleuses allemandes.

Vers 6 h 30, il est signalé une forte concentration de troupes allemandes dans le fond de Buval.

La 13e D.I. doit consolider ses positions pour ensuite poursuivre son attaque sur la sucrerie d’Ablain-Saint-Nazaire. La 43e D.I. à gauche, attaquera sur le bois carré. Cette attaque sera menée par le 158e R.I. et par 2 compagnies du 149e R.I..

Toute la matinée,  le secteur subit un intense bombardement particulièrement violent sur la première ligne. Les tranchées sont bouleversées et n’existent plus en certains endroits. Les hommes sont obligés de se coucher à plat ventre pour être un peu abrités.

Le projet d’attaque est stoppé. À 12 h 30 bombardement sur la haie G et sur les bois 5, 6 et 7. Vers 16 h 00, il y a une grande activité allemande contre le barrage de la sape T3. L’activité ennemie dans ce secteur dure jusqu’à 19 h 30. À partir de ce moment, le retour au calme s’effectue progressivement. À 20 h 00, les Allemands tiennent toujours la sape T1. Un ordre de stationnement est donné, il fait savoir que rien ne change pour les dispositions générales du 149e R.I.. Les 2 compagnies du 1er B.C.P. qui sont en 1ère ligne sont relevées par 2 compagnies du 3e B.C.P.. 

 

                                     Tableau des tués pour la journée du 12 mai 1915

 

                                   Tableau des blessés pour la journée du 12 mai 1915 

 

Les pertes pour cette journée sont de 7 tués au combat et de décédés des suites de leurs blessures et de 9 blessés.

 

Références bibliographiques :

Historique du régiment « 149e Régiment d’Infanterie » Épinal. Imprimerie Klein.

Fichier des « Morts pour la France » du site S.G.A./Mémoire des hommes.

Les archives du S.H.D. ont été consultées, ainsi que le J.M.O. de la 85e brigade, série  26 N 520/10.

 

 Un très grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à V. le Calvez, à A. Chaupin, à T. Cornet, à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « Collectif Artois 1914-1915 ».

28 juillet 2011

16 juillet 2011, à Saint-Boniface devant « le monument du poilu ».

                         

             Lucien Kern Cérémonie     

Le 16 juillet 2011, il vient de se dérouler un évènement concernant Lucien Kern (1889-1920) soldat du 149e R.I.. En effet, des descendants de la famille de Lucien, des représentants des gouvernements canadien et français, des anciens combattants français du Manitoba et des représentants religieux se sont rassemblés autour du monument du poilu qui se trouve dans le cimetière de la cathédrale de Saint-Boniface. Cette ville canadienne se situe dans le Manitoba « la région aux 110 000 lacs ». À la suite de cette cérémonie, son nom sera gravé sur le monument pour retrouver celui de son frère Eugène et ceux de ses compagnons d’infortune.

 

Voici l’allocution prononcée à cette occasion par Jacques Janson, doyen des élus français du Canada à Saint-Boniface.

 

Monsieur Guy Jourdain, représentant le premier ministre,

Honorable Maria Chaput,

Monsieur le Consul de France à Toronto, Jérôme Cauchard,

Monsieur l’abbé Marcel Damphousse, représentant de Monseigneur l’Archevêque, que nous rejoindrons demain pour une autre cérémonie au Mémorial français de Saint-Claude,

Monsieur le Consul honoraire de France à Winnipeg, Bruno Burnichon,

Monsieur, le représentant du maire de Winnipeg,

Messieurs Basile Rotoff, et Jean-Marie Éloi, respectivement président et vice-président honoraires des anciens combattants français du Manitoba,

Monsieur Jean-Luc Chodkiewicz, président de l’Union nationale française,

Mesdames et Messieurs,

 

Ce matin, nous écrivons ensemble une page glorieuse de l’histoire du Manitoba, où la France officielle, par ses consuls ici présents, par moi, élu de la République, est venue rendre hommage, dans cette province, qui nous est chère, à deux de ces illustres enfants, que près d’un siècle sépare : l’héroïque Lucien Kern et Maria Chaput, la sénatrice infatigable défenseur de la Francophonie au Manitoba et dans tout le Canada.La sénatrice qui a aussi d’autres mérites vis-à-vis de la France, mérites sur lesquels je reviendrai.

 

Le 6 juin 2006, en présence du premier ministre, Greg Selinger, qui était alors député de Saint-Boniface, ministre des Finances, président du Conseil du Trésor et ministre des Services en français, c’est-à-dire de facto ministre de la Francophonie, qu’il a toujours soutenue, l’honorable Maria Chaput et moi avions ré inauguré le Monument des Français de l’Ouest des morts pour leur patrie. Ces jeunes soldats canadiens d’origine française du Manitoba et de tout l’Ouest du Canada, qui versèrent leur sang pour leur patrie, étaient au nombre de 81, entre 1914 et 1918, et 24, entre 1939 et 1945.

 

Parmi ces jeunes, qui avaient laissé derrière eux leur famille, leurs amis, leur métier, leur pays d’adoption, pour libérer la terre de leurs ancêtres sur laquelle ils avaient peu ou pas vécu, mais à laquelle ils restaient profondément attachés, il y avait les trois frères Kern.  Eugène Kern, qui fut un collaborateur de l’hebdomadaire la Liberté fondé par le prédécesseur de Monseigneur Albert Legatt, Monseigneur Adélard Langevin.  Il mourut à 32 ans, lors de la bataille de la Marne, le 21 mars 1915. En tant que mort au champ d’honneur, il a son nom inscrit sur le monument.  Eugène Kern et ses frères, Aimé et Lucien, appartenaient à une famille alsacienne profondément chrétienne et patriote, comme en témoigne leur correspondance touchante avec leur famille, entre les tranchées et Saint-Léon, au Manitoba.  Aimé Kern, blessé au combat, lui aussi, épousa la nièce de Dom Marie Antoine Straub, le curé de Saint-Léon, et rentra en France, à Lons-le-Saunier, dans le Jura.  Lucien Kern, qui passa plus de temps que ses deux frères dans les tranchées n’a pas son nom sur le monument du poilu, parce qu’après avoir été grièvement blessé en 1915, et être retourné au front, en janvier 1916, il bénéficia d’une permission en 1917 pour visiter sa famille au Canada, après laquelle il mourut en mars 1920, à Saint-Léon, victime de la grippe espagnole.

 

Sensibilisé à cette injustice et appuyé par l’Ambassadeur de France au Canada, François Delattre, aujourd’hui Ambassadeur de France à Washington -- permettez-moi de saluer son successeur l’Ambassadeur Philippe Zeller, qui arrivera prochainement à Ottawa --, le Consul de France à Toronto, Jérôme Cauchard,  le Consul honoraire de France à Winnipeg, Bruno Burnichon, j’ai écrit à Monseigneur Legatt pour lui dire notre intention de réparer cette injustice.  L’archevêque de Saint-Boniface a appuyé aussitôt notre démarche; nous l’en remercions très vivement. 

 

Pour  localiser le Manitoba dans le vaste Canada :

(cliquer sur  lien suivant, puis sur la carte pour l'agrandir)

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/98/Carte_administrative_du_Canada.png?uselang=fr

 

Pour localiser la région de Saint-Boniface dans le Winnipeg :

 

http://www.elections.mb.ca/fr/Maps/mapswinnipeg.html

 

Pour en savoir plus sur l’histoire de Lucien Kern :

 

http://amphitrite33.canalblog.com/archives/soldat_lucien_kern__1889_1920_/index.html

 

 A lire également l’ouvrage intitulé « Lettres des tranchées » correspondance de guerre de Lucien, Eugène et Aimé Kern, trois frères manitobains, soldats de l’armée française durant la Première Guerre, aux Éditions du blé. Saint-Boniface (Manitoba) Canada 2007.

 

Chronique du livre : Lettres des tranchées » aux Éditions du blé. A regarder cette petite vidéo sur le lien suivant :


http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia%3Dhttp://www.radio-canada.ca/Medianet/2008/CBUFT/ZIGZAG200801201730_3.asx
 

Un très chaleureux merci à Suzanne et Denise Martel et à Roselyne Duclos.

22 juillet 2011

Témoignage de Louis Cretin : le camp de Mailly, repos et permission.

             La musique à Mairy-sur-Marne

De nouveau tous mes remerciements à D. Browarsky et à T. Cornet. Suite du témoignage de Louis Cretin intitulé « Après Verdun, la troupe se lâche».

 

Pendant 3 mois, le régiment occupe le secteur entre la butte de Tahure et celle de Menil-les-Hurlus. Après ce que nous avions vécu, c’était plutôt du repos. Le secteur était calme. La musique demeure à Saint-Jean-sur-Tourbe, où nous répétons et montons de nouveaux programmes. Concerts deux fois par semaine à Somme-Tourbe. Nous demeurons sans histoire, nous nous la coulions douce jusqu’au 4 juin. Le 5 juin, nous apprenons que le lendemain, la musique et la clique doivent embarquer au complet. C’était vrai. Parti de Somme-Tourbe, nous passons à Chalons et à 13 h 00 nous arrivons au camp de Maillly. Nous sommes détachés comme musique de place. Une brigade russe est à l’instruction à cet endroit. À partir du 7, commencent pour nous des répétitions sérieuses. Nous faisons concert tous les jours de 16 h 00 à 17 h 00 et retraite tous les deux jours. C’est là que je vis pour la première fois notre grosse A.L.G.P., des pièces de 400 mm s’y trouvaient. Nous les visitons avec curiosité. Le 16 juin, je vais passer une permission de 24 heures à Paris. Je vais voir ma cousine Valentine Cretin.

Le 20 juin, le général Joffre vient visiter les troupes russes. Joli tableau, beau défilé. C’étaient tous des hommes choisis, équipés et armés à la française. Ils avaient fière allure. Le 24, ils partent occuper un secteur en Champagne. Après un service religieux, ils quittent le camp de Mailly. Nous les faisons défiler pour la dernière fois. Le lendemain, nous partons retrouver notre régiment qui est resté dans le même secteur qu’avant notre départ. Nous voyageons par voie ferrée. (À suivre…)

 

Sources :

« Souvenirs de Louis Cretin soldat musicien au 149e R.I. »

 

Un grand merci à M. Bordes, à D. Browarsky, à A. Carobbi, à A. Chaupin et à T. Cornet, ainsi qu’à l’association « Collectif Artois 1914-1915 »

15 juillet 2011

Nouvelles lettres de Joseph Dechanet.

                   Joseph Dechanet

De nouveau un très grand merci à Y. Marain et à Y. Petrazoller, pour leurs autorisations de reproduire ici, de nouvelles lettres écrites par  Joseph Dechanet. Elles ont également été publiées dans un ancien  numéro des « cahiers Haut-Marnais ».

 

22 janvier 1915.

Me voici rescapé encore une fois, je ne sais comment : sur 13 sergents de ma compagnie nous sommes revenus 3. Quel tableau d’honneur, mon pauvre Henri ! Et nous allons y retourner. Cette fois… il est temps d’en finir car on se sent devenir fous, sous ces bombardements épouvantables… 50, 60000 obus pleuvent dans une journée, et l’on passe sur les morts, les blessés… Le sang nous éclabousse. Les têtes s’ouvrent, les jambes sautent… Combien on désire la mort ou la blessure qui donneront enfin la paix ! Me voici, à présent, l’un des plus anciens de la guerre, dans la compagnie. C’est bientôt mon tour. Nous en avons assez de vivre dans ces conditions. Puisses-tu ne jamais voir ce que nous voyons ! On croirait que le monde entier veut s’anéantir.

 

29 janvier 1915.

Ce matin, cela tonne encore, dans la même direction, d’une façon épouvantable. Cela chauffe mon cher ! Et l’on est en train d’en abattre par centaines. La terre est gelée, très durement, et c’est un temps propice aux grandes attaques, aux « coups durs ». Il fait un froid de chien. Pas de neige, mais qu’il fait grand froid ! Il fera bon demain soir, dans la tranchée… La situation, toujours la même. Ce n’est que lorsque le temps deviendra relativement beau que l’on tentera sans doute le grand coup. D’ici là, je pense que ce sera toujours la guerre de tranchées, les bombardements, les attaques localisées. Chaque jour, quelques morts, quelques blessés, une balle perdue, un instant de malchance… Nous ne « les » tenons pas encore. Heureusement, on ménage un peu plus nos existences que leurs chefs à eux ne ménagent les leurs. On les envoie à la mort en rangs serrés.

Mais nous n’avons accompli que la première moitié de notre tâche et il nous reste à faire un travail bien dur et combien sanglant. Le jour approche où il faudra, pour tout de bon, courir sur la tranchée allemande et coûte que coûte, rompre les lignes ennemies, passer, passer… les rejeter vers la frontière. Ce jour-là !... Enfin, on continuera à faire son devoir, jusqu’au bout.

 

Source :

« Les cahiers Haut-Marnais », cahiers édités par les archives départementales de la Haute-Marne. Cote 7 rev 168.

 

Un grand merci à M. Alzingre, à M. Bordes, à J.N. Deprez, à Y Marain, à F. Petrazoller et au Conseil départemental de la Haute-Marne.

10 juillet 2011

Témoignage de Louis Cretin : après Verdun, la troupe se lâche...

                 149e_R

De nouveau tous mes remerciements à D. Browarsky et à T. Cornet.

Suite du témoignage de Louis Cretin intitulé « La bouffarde de M’sieur Drouot ».

Pendant les premiers jours de notre repos à  Savonnières, les hommes étaient comme fous. Ce fut la noce après le carnage. Les officiers eurent de la peine à reprendre de l’autorité et à faire régner de nouveau la discipline. Le jour du Vendredi saint, nos cuisiniers mirent de la viande, de la morue et des patates à cuire dans la même marmite. Au moment de servir, cela faisait une bouillie sans nom qui fut impossible à avaler. Le 15 avril 1916 dans la soirée, nous partons à pied et, après trois heures de marche, nous arrivons à la gare de Nançois où nous embarquons. Le 16, à 8 h 00 nous descendons à Châlons-sur-Marne. Nous faisons une vingtaine de kilomètres pour venir cantonner à Somme-Vesle. Du 17 au 28 avril, nous sommes au repos. Nous reprenons l’instrument. Théâtre, cinéma, concerts, jeux divers occupent les hommes. Les compagnies sont renforcées. Nous sommes vaccinés, après quoi, je tombe malade et je vais à l’infirmerie. Le 1er mai, deux bataillons quittent Somme-Vesle. Le 2, je pars avec l’infirmerie régimentaire, sans sac, en raison de mon épaule endolorie. Nous allons cantonner à Lacroix-en-Champagne. Le 3, je rejoins mes camarades. Le 4 nous arrivons à Saint-Jean-sur-Tourbe où l’on trouve un bon cantonnement en dehors du pays. (À suivre…)

 

Sources :

« Souvenirs de Louis Cretin soldat musicien au 149e R.I. »

 

« La bouffarde de M’sieur Drouot » peut se lire sur le lien suivant : 

La_bouffarde_de_M_sieur_Drouot_

 Les photos utilisées pour le montage représentent une compagnie du 149e R.I. Ces photos proviennent de ma collection personnelle. Elles ont été réalisées sur la commune de Poix en Champagne.

 

Un grand merci à M. Bordes, à D. Browarsky, à A. Carobbi, à A Chaupin et à T. Cornet., ainsi qu’à l’association « Collectif Artois 1914-1915 » et aux camarades du « Forum pages 14-18 ».

2 juillet 2011

Une bien curieuse nomination !

                    Nelly Martyl

Titulaire du diplôme de l’Union des femmes de France, Madame Scott de Plagnolles était l’épouse du peintre Georges Scott. Dès le début du conflit, elle se consacra aux soins des blessés. Avant-guerre, elle était cantatrice à l’Opéra-Comique et chantait sous le nom de Nelly Martyl. En octobre 1916, elle croise le chemin du 149e R.I. qui se trouvait dans le secteur de la Somme, comme en atteste cette nomination dans le grade de sergent honoraire. Nomination signée de la main du lieutenant-colonel Pineau.

 

Aux armées le 11 octobre 1916.

Le lieutenant-colonel commandant le régiment nomme au grade de sergent honoraire au 149e R.I. : Le caporal Nelly Martyl.

 

 Le sergent Martyl sera affecté à la C.H.R. (section de liaison). Cette nomination est motivée par les brillants états de service du sergent Martyl :

«  Sur le front depuis le début de la guerre, fondatrice de plusieurs hôpitaux militaires, le sergent Martyl est allé à plusieurs reprises, sous le feu, chercher des blessés graves, qu’elle a soignés elle-même avec une admirable abnégation.

Malgré les veilles, malgré les fatigues, elle se prodigue chaque jour pour apporter à tous, sous-officiers et soldats, séduits par son charme délicieux, et pour leur faire partager la belle flamme patriotique qui anime son cœur. Se dévouant toute entière à l’œuvre splendide qu’elle s’est imposée, elle a su, par ses accents qui nous prennent, faire vibrer nos âmes à l’unisson de la sienne et exalter encore le superbe moral de nos jeunes héros. « Vive le sergent Martyl ! » Le lieutenant-colonel commandant le 149e Régiment d’infanterie. (Signé) Pineau.

 

Source :

Le portrait de Nelly Martyl a été trouvé sur le site « Gallica» :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9028979t.r=Nelly+Martyl.langFR

 

Un grand merci à M. Bordes et à A. Carrobi.

26 juin 2011

11 mai 1915.

Photo du bois 5

De 6 h 00 à 10 h 00 une canonnade irrégulière se déroule sur les premières lignes,  les bois 5, 6, 7 et la haie G. À midi, l’artillerie française débute son tir de préparation d’attaque et l’ennemi répond presque aussitôt par des rafales d’artillerie lourde. Ces tirs  forment barrages sur la corne nord-est du bois 5, sur la haie G, sur les boyaux de communication, et sur les bois 6 et 7.

 

La 43e D.I. doit toujours poursuivre le combat dans la direction de Souchez. Dans le secteur du 149e R.I., l’attaque est effectuée par le 31e B.C.P, par deux compagnies du 1er B.C.P. et par le 3e bataillon du 158e R.I.  Tous ces éléments se retrouvent sous l’autorité du lieutenant-colonel Gothié qui commande le 149e R.I..

 

  

 

                  Carte journée du 11 mai 1915

 

                                       Legende carte du 11 mai 1915

 

Les observations de la note qui accompagne la carte de la journée du 10 mai 1915 sont toujours applicables pour celle-ci. La position des abris du bois 5 reste à confirmer.

 

A 14 h 00, l’attaque d’infanterie se déclenche avec le 31e B.C.P. et les 2 compagnies du 1er B.C.P.. La progression reste très difficile. Sur la gauche, une compagnie du 1er B.C.P. se porte en avant par les sapes T3 et T2 pour atteindre la tranchée ennemie du fond de Buval. Le 3e bataillon du 158e R.I. qui devait participer à l’attaque est resté bloqué en arrière tellement le terrain est battu par les obus. Ce bataillon doit soutenir l’attaque du 31e B.C.P.. À 16 h 00, un  ordre est donné pour qu’il puisse se retirer dans une zone plus abritée, car il est vraiment trop exposé aux tirs de l’artillerie ennemie qui sont d’une extrême violence.

 

Les 2 bataillons restants du 158e R.I. et le 149e R.I. doivent maintenir leurs positions actuelles.

Dans la soirée, vers 20 h 00 arrive l’ordre de stationnement. Le 2e bataillon du 149e R.I. va relever immédiatement le 31e B.C.P., dans la partie droite du sous-secteur. Deux compagnies en 1ère ligne, 2 en soutient (à la parallèle Nord et au chemin des Vaches) en liaison avec la 13e D.I. Les 2 compagnies du 1er B.C.P. resteront en 1ère ligne dans la partie nord depuis la sape T1 incluse jusqu’au boyau en Y, en liaison avec le 158e R.I..

Le 3e bataillon du 149e R.I. laisse deux compagnies en soutien du 1er B.C.P. au boyau en S et à la haie 4. Il retire ses compagnies qui sont les plus éprouvées pour les mettre aux abris du bois 5. Les 2 compagnies de soutien seront sous les ordres du capitaine Moreau qui commande les 2 compagnies du 1er B.C.P. qui sont  en 1ère ligne. Il en disposera en cas d’attaque ennemie.

Le 1er bataillon du 149e R.I. reste aux abris du bois 6. Il est en réserve, à la disposition du lieutenant-colonel commandant le secteur. Il doit également occuper la haie G avec un peloton, et un autre aux abris Métro.

 

 

                                    Tableau des tués pour la journée du 11 mai 1915

 

                      Tableau des blessés et des disparus pour la journée du 11 mai 1915

 

 

Les pertes pour cette journée sont de 37 tués au combat et de décédés des suites de leurs blessures, de 51 blessés et de 11 disparus.

 

Graphiques et brefs commentaires.

 

 

                  Tableau des tués pour la journee du 11 mai 1915 

  

 Une fois de plus, le 1er bataillon subit les pertes les plus importantes. Plus de la moitié des tués pour cette journée ont eu leurs actes de décès enregistrés dans les années 1920. Un bon nombre d’entre eux ne figurent pas dans la liste nominative des officiers et hommes de troupe du 149e R.I. « Morts pour la France » qui se trouve dans l’historique du régiment. Pour ces hommes, des erreurs ont pu se glisser dans les dates réelles de leurs décès. Quelques-uns sont certainement décédés le 9 où le 10 mai. Il est vrai qu’il devait être très difficile de comptabiliser les pertes en plein cœur des combats lorsque ceux-ci duraient plusieurs jours.

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                  Tableau des blessés journée du 11 mai 1915

       

 

 Références bibliographiques :

Historique du régiment « 149e Régiment d’Infanterie » Épinal. Imprimerie Klein.

Fichier des « Morts pour la France » du site S.G.A./Mémoire des hommes.

Les archives du S.H.D. ont été consultées, ainsi que le J.M.O. de la 85e brigade, série  26 N 520/10.  

Legende photoLa légende qui peut se lire au dos de la photo nous fait savoir qu’elle a été prise le 11 mai 1915 dans le secteur du bois 5. L’homme photographié, selon toute vraisemblance (nom au dos de l'image, contexte)  est le sous-lieutenant Léon Hugon qui a été tué le 2 juin 1915.
  

 Un très grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à V. le Calvez, à A. Chaupin, à T. Cornet, à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « Collectif Artois 1914-1915 ». 

20 juin 2011

Louis Viard (1889-1914)

                       Montage Louis Viard

 Louis Viard est né à Lœuilley en Haute-Saône, le 21 août 1889, il est le fils d’Honoré Viard et de Marie Louise Trécourt. De constitution peu robuste et d’un caractère doux et enjoué, il fréquente dans un premier temps l’école de son village. À quatorze ans, ses parents le confient à l’école Saint-Joseph de Dijon. En 1905, il quitte le pensionnat. De retour dans sa famille, il se livre aux travaux de l’agriculture. Soldat de la classe 1909, Louis Viard est incorporé au 149e R.I., en garnison à Épinal, où il ne fit qu’une année de service en raison de la faiblesse de sa constitution. Pourtant, il ne veut pas accepter d’être classé dans les services auxiliaires. Aussi, dès la mobilisation du 2 août 1914, il est appelé pour rejoindre son ancien régiment. Après une courte période de préparation à Jorquenay, près de Langres, Louis part pour le front le 14 août. C’est de ce jour qu’il date sa dernière lettre que ses parents devaient recevoir. Engagé immédiatement dans la mêlée qui faisait rage en Lorraine, le bataillon de Louis Viard reçoit l’ordre de couvrir la retraite de Sarrebourg et de « tenir » coûte que coûte. Il faut se sacrifier pour sauver le gros des troupes accablé par le nombre toujours croissant des Allemands. Telle est la mission confiée à son bataillon. Louis et ses camarades n’y faillirent point. Ils surent « tenir ». Mais à quel prix !

Il fut du nombre des victimes, il succomba selon toutes probabilités, dans les combats du 19 ou 20 août 1914, à la lisière de la forêt du Freiwald, territoire de Biberkirch. Ce ne fut que longtemps après que ses parents eurent la confirmation de la nouvelle. Puis en juillet 1919, son père découvrait enfin la fosse commune où Louis repose avec 25 de ses compagnons d’armes et deux Allemands.

 

Source :

« Livre d’or à la mémoire des morts de la Grande Guerre », d’après les documents recueillis de 1914 à 1919 par Louis Lagoutte. Association amicale des anciens élèves des frères et de l’école de Saint-Joseph de Dijon. Éditions Imprimerie Jobard 1921.

 

Un grand merci à P. Baude. 

13 juin 2011

En attendant la balle libératrice...

                   Joseph Dechanet

De nouveau un très grand merci à Y. Marain et à F. Petrazoller, pour leurs autorisations de reproduire ici, une des lettres écrites par  Joseph Dechanet qui a été publiée dans un ancien numéro des « cahiers Haut-Marnais ».

 Lettre écrite à son frère datant du 12 janvier 1915.

 

L’hiver interrompt d’ailleurs partiellement les opérations. Certes, on se bat toujours. Partout l’on tiraille et partout le canon gronde. De temps en temps des attaques se produisent, dont nous sommes surtout les auteurs. Mais la lutte est moins ardente que jadis, et pour cause. Les Allemands doivent bien  sentir qu’il ne leur est plus possible de percer. Puis la boue, la pluie, le vent, le brouillard empêchent très souvent les mouvements et le tir de l’artillerie sans laquelle on ne peut guère songer à essayer d’avancer. De plus, le 149e, mon brave régiment, a déjà tant et tant souffert, tant combattu qu’il est depuis quelques temps dans un calme relatif. Mon pauvre frère, 350 hommes tués ou blessés, tu me dis que c’est épouvantable. Si tu savais ce que nous avons déjà perdu ! Songe un peu que le 149e a déjà perdu en tués, blessés ou disparus 6000 hommes environ… Que dans ma compagnie, sur 203 hommes de l’active, il en reste 12 sans blessure, et que je suis un des 15 survivants de ceux qui sont partis le jour où tu vins à Jorquenay. Ceux à qui tu serras la main, ils ne sont plus là… Tu comprends qu’après cela, on est quelque peu résigné. Heureusement, si l’on peut dire, cela « leur » coûte encore plus cher qu’à nous ! Ils ont beau crier « camarade ! », un certain soir de novembre, où je commandais un bout de la tranchée qu’ils avaient approchée en vain : pas de pitié. Comment cela finira-t-il ? On ne sait. Mais déjà certains indices laissent entrevoir le commencement de la fin, qui, elle, demeure certainement lointaine. Nous sommes assez forts pour user l’Allemagne, à la longue ; et des appoints nouveaux nous seront fournis sans doute bientôt. L’issue n’est donc pas douteuse. Pour nous qui sommes des « vieux » de la guerre, nous sommes bien certains de ne pas voir pire que ce que nous avons vu. Si tu voyais comme nous sommes équipés, tu rirais. J’ai un pantalon de cavalier anglais que j’ai trouvé en Belgique, dans une ferme, à 500 m de la ligne de feu, un bidon et une musette, ainsi qu’une toile de tente allemande que j’ai enlevée à un Allemand, tué à Souain dans la Marne. Je porte un « bouc » déjà imposant. Chacun se débrouille pour se frusquer et s’équiper le plus commodément possible. Le linge ne nous manque pas. On nous a tant envoyé que nous en avons gaspillé énormément. La nourriture est tout à fait satisfaisante. De plus, comme je suis sergent, je profite souvent de bien petits avantages de confort, et je gagne par-dessus le marché mes 1,72 F par jour, somme très suffisante pour vivre. Quand on peut le dépenser. Enfin, en termes militaires, on se dém…

Nous sommes toujours du côté d’Arras, dans le Pas-de-Calais. Il fait un temps de chien ! Si tu voyais ces tranchées ! il a fallu en évacuer une, les hommes s’enlisant littéralement, jusqu’au ventre. Nous pensons toutefois, aller bientôt ailleurs (mais sait-on jamais ?). Peut-être irons-nous aussi en Alsace, du côté de Thann, où ça chauffe aussi, paraît-il. Et puis, cela dépendra peut-être de l’attitude de l’Italie. Si elle marchait tout de suite, il y aurait du bon.

… Mon cher Henri, si tu nous avais vus à certains jours ! Combien de fois déjà j’ai attendu la dernière minute, la balle libératrice – car à certains moments on en arrive à la désirer. Que de fois il m’a semblé que la mort ne voulait pas de moi ! Dans la Marne, dans les Vosges, en Belgique surtout. Tiens, le 5 novembre, ou plutôt le 4 au soir, ma compagnie part au feu. C’était vers Ypres. Les Allemands voulaient passer, passer coûte que coûte. Ils avaient amené là leurs plus fameux régiments. La position qu’il fallait garder formait comme un coin qui s’enfonçait au milieu d’eux. Elle était, on le savait, presque intenable. Le sort nous désigna. Toute une journée, sous les balles, sous les obus, nous rampons derrière les haies, dans les sillons, dans les fossés. Enfin, le soir, passant sur les cadavres, nous coulant dans les boyaux pleins d’eau, nous arrivons à une petite ferme à demi détruite. C’est là qu’il va falloir rester, coûte que coûte. Dans la cour, ouverte sur la plaine, à côté du fumier, nous nous plaçons en tirailleurs, dans l’obscurité ; les balles sifflent. On ne voit plus rien. Pas d’abri. Alors, dans une boue infecte, on se fait une espèce de tranchée avec de la terre, des pierres, des tonneaux, des troncs d’arbres. Et nous attendons. À trente mètres de nous, une bicoque flambe, incendiée par les Allemands. À la lueur vacillante de l’incendie, on voit des formes humaines qui se glissent en rampant. Ce sont « eux » qui cherchent à nous tourner. On se fusille dans la nuit. Au loin, les blessés râlent, le clairon allemand sonne la charge. Ils attaquent, baïonnette au canon ; nous tirons dans l’ombre, sans rien voir, au hasard, sur les bois, sur les haies, sur la maison qui brûle. Je m’aperçois que je suis assis sur un cadavre sans tête… Quelle nuit ! Enfin, le jour arrive, jour terrible ! et pourtant désiré. Au loin, la bataille commence. Le canon gronde partout. Brusquement, les obus s’abattent autour de nous. Une, deux, trois, quatre batteries nous prennent comme point de mire. La ferme est une cible magnifique. La terre, la boue, les pierres, les débris humains volent de tous côtés. Vacarme infernal ! Il faut hurler pour se faire comprendre. À droite, à gauche, ce sont des assauts furieux d’un ennemi supérieur en nombre. La terre tremble, la plaine entière, à perte de vue, se couvre de fumée, de cris, du crépitement, des fusils et des mitrailleuses, du grondement des canons. Les obus, des obus de 77, de 120, de 150 qui font des trous où l’ont peut enterrer deux ou trois bœufs, pleuvent par douzaines. Notre pauvre tranchée est bouleversée. Les éclats d’obus nous criblent. Une mitrailleuse balaie la terre au-dessus de nos têtes. Des tireurs embusqués partout nous ajustent. Des cris, des hurlements, des râles, des plaintes. Pauvres blessés. Ils essaient de fuir en arrière. Hélas ! Ils font un mètre, deux mètres, et ils tombent fauchés ! D’officiers, presque plus ; de sergents, presque plus. Eh bien, nous resterons là quand même. Nous vendrons notre peau le plus cher possible. On se compte : 24 ! Les autres, tués, blessés, partis affolés, désemparés… Je retiens mon voisin terrorisé. On attend, tandis que les obus tombent, le dernier moment. Ouf ! Je m’abats, écrasé, abruti, devenu sourd, étouffé… Un gros obus vient d’éclater à 2 mètres de moi dans le tas de fumier !! Je reprends mes sens ! Je suis couvert, entièrement de fumier !! Entre mes bras, je tiens un énorme bloc de pierre qui m’a frisé la tête… Ma tranchée est balayée par l’explosion. Mon voisin et moi, nous nous regardons… « Tu n’as rien ? » « Non, et toi ? » « Moi non plus ! », mais nous sentons que l’assaut approche. Hélas, nous ne sommes guère nombreux. Alors, nous dressons à la hâte les morts déjà raides. Nous les appuyons debout contre la tranchée, leur fusil entre les bras, pour faire nombre et tromper l’ennemi. Nous sommes énervés, fous, résolus à tout. Un cri ! Les voilà ! Ce sont eux ! Ah ! Si je reviens, toujours je me rappellerai cet instant ! Ils étaient vraiment beaux, ces colosses de la garde westphalienne, chargeant sur nous, drapeau en tête, au soleil couchant … Mais nous nous étions dressés, haletants, furieux, résolus à mourir, mais à lutter jusqu’au dernier souffle. Feu ! Feu ! Et nous crions, et nous hurlons ! Vive la France ! À mort ! En avant ! – ils reculent ! Il tomba leur drapeau ! Une fois, deux fois, trois fois ! Ils s’en vont ! Quel massacre !! Dans la plaine, des Allemands, des Français, des chevaux, des vaches, des porcs, gisent, côte à côte, pêle-mêle ! Que de sang ! Tout le jour, on s’est fusillé, à 20 mètres parfois… et les sillons sont jonchés de taches noires immobiles. Enfin, voici la nuit… Le vacarme diminue. À travers les balles, un camarade et moi allons prévenir le commandant que nous tenons toujours, mais que nous sommes écrasés… Les larmes aux yeux, il nous serre la main : «  C’est très bien » ! Il nous croyait tous morts ou prisonniers.

A présent, c’est la vie des tranchées. Une boue épouvantable ! Au point que plusieurs sont morts enlisés ! Du froid, de la neige : C’est dur ! Ah ! Stratèges de café ! Politiciens de coin du feu, taisez-vous, vous ne savez pas ce que vous dites ! Et dire que les populations nous refusent parfois une botte de paille et nous exploitent honteusement, nous vendant le vin 25, 30, 35 sous le litre ! Le chocolat 2,80 F le litre, les bougies 0,10 F, etc. Il est parfois triste de songer que l’on se fait tuer pour de tels salauds, qui trouvent que nous n’en fichons pas un coup !

Je vois que la vie de caserne – si on peut appeler cela une vie de caserne - ne te plaît guère ! Les « à droite », « à gauche » à droite par quatre évidemment ce n’est pas intéressant. On devine bien que ceux qui vous commandent ne se doutent pas de ce que c’est que la guerre actuelle… Pas besoin de faire de la belle manœuvre, va ! On n’y songe guère. Il faut seulement ceci ; être solide et courageux, savoir tout supporter, ne pas avoir peur. Cela ne s’acquiert pas en faisant demi-tour à droite en décomposant. Pour faire un soldat, pas besoin de cela ! Il suffit d’être brave, mais ce n’est pas toujours commode.

Courage, mon cher frère. On fait son devoir que veux-tu. Ah ! Si nous autres Français nous étions moins « je m’en foutistes », nous n’en serions pas là, et les Allemands auraient repassé la frontière ! Au début, il faut l’avouer, mon cher frère, nous n’avons pas été assez courageux.

 

Source :

« Les cahiers Haut-Marnais », cahiers édités par les archives départementales de la Haute-Marne. Cote 7 rev 168.

La borne de terre sacrée 1914-1918 portant la mention « Belgique » a été fabriquée par l’union des blessés de la face. Elle est dédiée à la mémoire des morts de la Grande Guerre, aux mutilés et aux combattants. Celle-ci date du 26 novembre 1927.

 

Un grand merci à M. Alzingre, à M. Bordes, à J.N. Deprez, à Y. Marain, à F. Petrazoller et au Conseil départemental de la Haute-Marne.

7 juin 2011

Louis Germain (1877-1915).

                  Louis Germain

Né à Fontvieille dans les Bouches-du-Rhône le 27 juin 1877, Louis Germain est le fils de Paul Germain et de Claudine Fumat. Caporal à la 1ère compagnie du 149e R.I., il trouve la mort le 10 mai 1915 dans le secteur d’Aix-Noulette.

Louis Germain repose dans le cimetière communal de Fontvieille.

 

Son portrait provient du site « Mémorial GenWeb ». Il a été réalisé par O. Gaget. Un grand merci à lui pour son autorisation de reproduire ici cette photo.

L’inscription « haie G » est écrite sur le panneau qui se trouve sur le montage. Elle a été prise en avril 1915 (collection personnelle).

149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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