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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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17 mars 2023

6 novembre 1916

Le ravin des cuisines (6 novembre 1916)

 

Tout comme les jours précédents, le secteur occupé par le 149e R.I. demeure très actif et peu sûr. Les conditions météorologiques sont toujours aussi mauvaises. Personne n’est à l’abri d’être atteint par un obus « ami ou ennemi » en se déplaçant dans la boue. L’attaque prévue pour le 7 novembre semble se confirmer.

 

Durant la nuit du 5 au 6, l’ennemi lance plusieurs grenades à fusil dans la région du bois Bauer.

 

Trois patrouilles françaises, composées d’un gradé et de deux hommes, sont envoyées en avant de la ligne de front entre 23 h 00 et 1 H 00. Il faut absolument qu’elles sachent dans quel état se trouve la 1ère ligne allemande.

 

Les renseignements recueillis seront précieux pour l’organisation de la future attaque.

 

Parcours effectués par les patrouilles du 149e R

 

 

Les informations fournies au retour des patrouilles sont les suivantes :

 

- le boyau 6187-915 c a souffert des bombardements, mais n’a pas été complètement détruit. Les Allemands n’ont pas installé de réseau de fils de fer sur toute la longueur de ce boyau. 

 

- l’ennemi a aménagé trois sapes : une à 916 j (intacte et bien protégée) une à 6187 (également protégée) et une à 915 c (6 à 7 m de fils de fer).  

 

Le lieutenant-colonel Pineau informe le général Guillemot de la situation depuis le P.C. 5008.

 

L’artillerie française commence ses tirs de préparation d’attaque avant le lever du jour. Vers 7 h 00, les Allemands ripostent violemment en tirant des obus de tous calibres sur l’ensemble de la 1ère ligne française. Le village d’Ablaincourt est particulièrement visé.

 

Les nombreuses averses matinales limitent l’action de l’aviation. Malgré la pluie, quelques drachens  apparaissent dans le ciel.

 

De gros travaux de réfection des boyaux et des tranchées sont toujours en cours de réalisation. Les hommes créent plusieurs puisards et posent des caillebotis à de nombreux endroits.

 

L’aviation allemande est plus active dans l’après-midi.

 

Le général Guillemot ajoute un additif à son ordre général d’opération rédigé la veille.

 

- La réserve de division pour le jour J sera constituée par deux compagnies et une compagnie de mitrailleuses du 10e B.C.P. sous les ordres du capitaine adjudant-major de ce bataillon.

 

- Les 3 compagnies et la compagnie de mitrailleuses du 10e B.C.P. et un bataillon du 149e R.I., actuellement stationnés à Harbonnières, se porteront à Foucaucourt, en réserve de corps d’armée, et seront groupés sous les ordres du chef de bataillon commandant le 10e B.C.P.. Le mouvement devra être terminé pour 6 h 00.

 

- Le lieutenant-colonel commandant le 149e R.I. fera connaître le 6 novembre, avant 16 h 00, la répartition de ses bataillons entre les différentes missions :

 

- attaque de 1ère ligne

 

- soutien

 

- compagnie de réserve de brigade

 

- réserve de C.A.

 

 Une nouvelle patrouille est envoyée dans la nuit du 6 au 7 novembre dans la zone du point 916j.

 

Dès son retour, le caporal Pierre Mourer, de la 11e compagnie, fait le rapport suivant :

 

« Parti avec deux grenadiers Aubertin et Mausic à 22 h 30, nous nous sommes portés à environ 35 ou 40 mètres de la sape occupée par la 3e section de la compagnie où nous avons été arrêtés par la présence d’un groupe de travailleurs dans le boyau qui relie le point 916 j avec leur sape qui se trouve en face de la 3e section.

 

Quand nous sommes partis de la tranchée, le 75 nous a tiré dessus par derrière. La 1ère ligne a demandé l’allongement du tir.

 

Un peu avant l’heure de la patrouille, 2 fusées éclairantes sont parties de la tranchée couverte.

 

Les fils de fer de la sape existent toujours et ne paraissent pas avoir souffert du tir d’artillerie. »

 

Positions occupées par la 85e brigade le 6 novembre 1916

 

Il n’y a pas de nouveau contre-ordre donné durant la nuit. Le 2e bataillon du 149e R.I. se prépare à gagner la 1ère ligne. Ses compagnies seront chargées de mener l’attaque du 7.

 

                                 Tableau des tués du 149e R.I. pour la journée du 6 novembre 1916

 

Le décompte des pertes du 149e R.I. pour cette journée  révèle 3 tués et 5 blessés.

 

 Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

La photographie provient du fonds Robinet.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.

 

J.M.O. du 10e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 819/5.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

10 mars 2023

5 novembre 1916

Image 1-Deniecourt-novembre 1916

 

Le quotidien de cet automne 1916 dans la Somme ne varie pas pour les soldats du 149e R.I. : se battre contre les effets de la pluie, sous le feu allemand, dans l'attente d'une prochaine attaque repoussée et ceci depuis désormais plus de 10 jours.

 

L’eau et les bombardements de l’artillerie allemande ont fortement retardé l’avancée des travaux. Les dégâts sont considérables dans la région de la Sucrerie.

 

Les conditions météorologiques ne s’améliorant pas, il est difficile de dire si la 85e brigade sera prête pour l’attaque prévue le 7 novembre.

 

Il a plu durant toute la nuit. Dans la région d’Ablaincourt, les mitrailleuses allemandes ont tiré à plusieurs reprises sur les parapets français.

 

Profitant de l’obscurité, l’ennemi poursuit les travaux de réfection de ses tranchées. Ils sont régulièrement gênés par des tirs de 75.

 

Les mitrailleuses du 149e R.I. et du 3e B.C.P. tirent plusieurs rafales sur les points repérés. Des patrouilles françaises ont entendu des hurlements à plusieurs endroits. Ces cris sont probablement liés à ces tirs.

 

Entre 5 h 00 et 5 h 30, une cinquantaine de minenwerfer légers tombent à proximité des tranchées françaises au-devant de la Sucrerie.

 

L’artillerie lourde allemande tire à plusieurs reprises sur la région allant d’Ablaincourt à Bovent. Leur bombardement sera plus irrégulier au cours de la journée.

 

Un seul avion allemand est repéré dans le ciel vers 11 h 00.

 

Les canons sont gênés par la violence du vent. L’artillerie lourde française tente plusieurs réglages de tirs par observatoires terrestres. Elle cesse toute activité après avoir envoyé 25 obus, leur dispersion étant trop importante. Pour le même motif, les 75 sont peu entendus.

 

L’approfondissement et l’entretien des tranchées et des boyaux de 1ère ligne sont toujours en cours. La tranchée Poypoy et le boyau des Pionniers sont de nouveau creusés pour améliorer la protection des hommes. Le boyau Bauer est remis en état.

 

Secteur de soutien le 5 novembre 1916

Legende carte secteur de soutien du groupe C

 

Des progrès sont constatés dans la réorganisation du secteur de soutien.

 

Le boyau C4 est remis en état et le boyau C2 est presque réparé. Des abris supplémentaires ont été construits dans la tranchée des Bavarois et dans la tranchée de Sparte. Des emplacements sont édifiés pour les mitrailleuses contre avions vers 908a.

 

Image 2-Deniecourt-novembre 1916

 

Un ordre général d’opération, rédigé par le général Guillemot, donne les instructions suivantes pour la prochaine attaque.

 

- « Le jour J est prévu pour le 7 novembre 1916. L’heure H sera fixée ultérieurement.

 

- Les relèves et les mouvements préparatoires pour le placement des unités auront lieu dans la nuit du 6 au 7. Ils devront être terminés pour 6 h 00.

 

- Le lieutenant-colonel Pineau disposera d’un des bataillons du 149e R.I. au repos pour relever, en soutien du quartier C, les deux compagnies et la compagnie de mitrailleuses du 10e B.C.P. qui s’y trouvent actuellement.

 

Il disposera de l’autre bataillon pour relever, s’il le juge utile, le bataillon de 1ère ligne.

 

La compagnie de la réserve de brigade sera stationnée au Valet. Elle détachera au P.C. / Château un agent de liaison, caporal ou sous-officier.

 

La brigade demande à la division que les deux compagnies et la compagnie de mitrailleuses du 10e B.C.P. soient placées en réserve de division.

 

- Une compagnie dans la tranchée de Sparte et des Templiers. Sa tête au carrefour de cette dernière tranchée et du boyau C2.

 

- Une compagnie dans les abris du Tremble et la tranchée des Tilleuls. Sa tête au carrefour de cette dernière tranchée et du boyau C4.

 

- La compagnie de mitrailleuses et ½ compagnie du Génie, dans la partie ouest des tranchées Sans-Gêne et des Mythes.

 

En conséquence, le stationnement définitif :

 

- des 2 compagnies et de la compagnie de mitrailleuses du 10e B.C.P. en soutien du Quartier C

 

- des 3 compagnies et de la compagnie de mitrailleuses du 10e B.C.P. d’Harbonnières

 

- d’un bataillon du 149e R.I.

 

sera fixé par un ordre spécial.

 

- Exécution de l’attaque : l’attaque aura lieu dans les conditions fixées antérieurement. Toutefois, la progression prévue pour le 3e B.C.P. dans la tranchée au sud-est de 915 (tranchée de Minden) recevra une plus grande amplitude.

 

Elle sera protégée par un tir d’allongement progressif de canon 115 c qui se fixera en fin d’action en 6985 (bifurcation des boyaux rejoignant la tranchée des Choux).

 

Elle sera également protégée par les barrages de l’A.D./43 et de l’A.D./4 en 6886.

 

L’équipe de grenadiers poussée dans la tranchée de Minden serrera sur le barrage.

 

Le 3e B.C.P. du point atteint dans le boyau de Minden, cherchera la liaison avec la droite de la 4e D.I.. Les postes établis s’enterreront sur place et le 3e B.C.P. s’efforcera de transformer rapidement cette chaîne de postes en tranchée continue. »

 

Positions occupees par la 85e brigade le 5 novembre 1916

 

Les objectifs à atteindre pour le 149e R.I. sont identiques à ceux prévus pour l’attaque du 24 octobre reportée à plusieurs reprises.

 

Le commandant Pignat a pris le commandement du 1er bataillon du 149e R.I..  

 

Pour se remémorer les objectifs d’attaque de la 85e brigade, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

 

Il y a eu 2 tués au 149e R.I. pour cette journée.

 

                                            Tableau des tués pour la journée du 5 novembre 1916

 

Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.

 

J.M.O. du 10e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 819/5.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Les deux photographies présentées proviennent du fonds Gérard.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

24 février 2023

Du 1er au 4 novembre 1916

Deniecourt-novembre 1916

 

Les deux bataillons du 149e R.I. sont installés en première ligne et en position de soutien ; ils subissent les affres de la pluie depuis plusieurs jours. Les tranchées et les boyaux sont imbibés d’eau. La boue colle aux uniformes, il est impossible de s’en débarrasser. Certains soldats isolés s’y enfoncent jusqu’à la ceinture au cours de leurs déplacements. Rarement les conditions de vie dans les tranchées furent aussi pénibles.

 

1er novembre 1916

 

Les patrouilles de nuit entendent des bruits d’écope en s’approchant des lignes ennemies. Les hommes du 149e R.I. n’ont rien à envier aux soldats allemands. Leur situation quotidienne est tout aussi déplorable. Plusieurs de leurs fantassins s’exposent aux tirs des mitrailleuses en se déplaçant à découvert.

 

La pluie empêche tout mouvement de troupes dans les boyaux impraticables. 

 

À 11 h 00, le général Mollandin, responsable du 21e C.A., informe que le jour J est reporté au 4 novembre (11e contre-ordre).

 

L’artillerie française bombarde Gomiécourt et Ablaincourt. Ses canons de 75 réalisent leurs tirs habituels sur les positions allemandes.

 

En début d’après-midi, une dizaine de drachens ont été aperçus et un grand nombre d’avions survolent le secteur de la 85e brigade.

 

Les artilleurs allemands effectuent des tirs extrêmement violents sur les régions du Bovent et de la Sucrerie.

 

Un énorme travail de réfection des tranchées et des boyaux est indispensable, surtout en première ligne. La pluie continue de tomber. Il est impossible de se déplacer dans les boyaux saturés d’eau. Les soldats isolés éprouvent en maints endroits les plus sérieuses difficultés pour circuler, même à travers champs. Parfois, ils progressent dans la boue jusqu’à la ceinture. Les corvées de ravitaillement et le transport des blessés épuisent les hommes.

 

Les pistes sont régulièrement battues par l’artillerie adverse. Les relèves, faites à découvert sont extrêmement difficiles.

 

Dans la nuit, un officier et deux hommes du 20e I.R. (recherche d'une mitrailleuse égarée) ont été fait prisonniers par le 10e B.C.P..

 

Le décompte des pertes du 149e R.I. pour cette journée est de 7 blessés.

 

2 novembre 1916

 

 

 

La pluie tombe durant toute la matinée. Une nouvelle fois, elle cause d’innombrables dégâts dans les tranchées. Elle rend caducs les travaux de réfection en cours.

 

L’ennemi tente également de remettre en état ses tranchées et ses boyaux. Les patrouilles françaises n’ont pas repéré de nouveaux travaux. Seuls quelques Allemands ont été observés en train de poser des défenses accessoires au-devant de leur petit poste situé à 915.

 

Dans la région de la sucrerie, l’artillerie ennemie tire des obus de 105 et de 150 de 10 h 00 à 12 h 30.

 

Plusieurs drachens et avions allemands sont aperçus dans le ciel dès que le temps s’éclaircit.

 

Les canons de 75 font leur travail quotidien. L’artillerie lourde française effectue ses tirs avec l’aide de l’aviation.

 

Dans l’après-midi, les Allemands bombardent violemment Deniécourt (plusieurs coups par minutes). Ils utilisent des obus de 150 percutants avec fusées à retard.

 

Une grande partie de l’effectif du 1er bataillon du 149e R.I. travaille durant ces échanges de tirs d’artillerie. Les hommes tentent de remettre en état leurs positions.

 

Des patrouilles sont régulièrement envoyées dans le no man’s land.

 

Le terrain est tellement imbibé d’eau que la plupart des fusils ont été mis hors d’usage par la boue. Il est impossible de les entretenir correctement. Les compagnies de première ligne ne peuvent compter que sur les mitrailleuses et sur les grenades.

 

Un ordre général d’opération émanant de la 43e division est rédigé à 19 h 00 ; il répartit les éléments de la 85e brigade de la manière suivante en dehors des jours d’opération :

 

Quartier C

 

Sous le commandement de l’officier supérieur du 149e R.I., le lieutenant-colonel Pineau :

 

- 1ère ligne : un bataillon du 149e R.I.

 

- en soutien, un bataillon du 149e R.I. ou 2 compagnies et une compagnie de mitrailleuse de B.C.P. sous le commandement de leur adjudant-major.

 

Quartier D 

 

Sous le commandement du chef de bataillon

 

- un bataillon de chasseur

 

Troupes de réserve 

 

- les cantonnements de Foucaucourt et de Rainecourt seront occupés de la manière suivante :

 

- lorsque le soutien du quartier C sera constitué par 1 bataillon du 149e R.I. : deux compagnies et une compagnie de mitrailleuses de B.C.P. à  Foucaucourt.

 

- Lorsque le soutien du quartier C sera constitué par deux compagnies et une compagnie de mitrailleuses de B.C.P. : un bataillon du 149e R.I. avec une compagnie et une compagnie de mitrailleuses à Foucaucourt et deux compagnies à Rainecourt.

 

- Cantonnement d’Harbonnières : Un bataillon du 149e R.I. trois compagnies et une compagnie de mitrailleuses de B.C.P. en permanence.

 

Le groupement d’Harbonnières sera tactiquement sous les ordres du commandant du B.C.P.. Toutefois, il recevra directement ses ordres du lieutenant-colonel Pineau pour les relèves intérieures du corps.

 

La période de séjour en 1ère ligne est fixée à quatre jours pour les bataillons du 149e R.I. et à huit jours pour les B.C.P. qui géreront les relèves intérieures nécessaires.

 

Les bataillons du 149e R.I. et le groupement des deux compagnies et de la compagnie de mitrailleuses de B.C.P. alterneront par périodes de quatre jours en soutien du quartier C et dans les cantonnements de Foucaucourt et de Rainecourt. 

 

Dans la nuit, des tirs de V.B. ont été effectués sur 915a.

 

Le 3e B.C.P. remplace le 10e B.C.P. dans le quartier D. La relève, terminée à 23 h 00, s’est faite à la découverte.

 

Un tué et deux blessés ont été dénombrés au 149e R.I..

 

                                              Tableau des tués pour la journée du 2 novembre 1916

 

3 novembre 1916

 

Photographie aerienne-secteur de la sucrerie de Bovent

 

Dans la matinée, des mitrailleuses et des F.M. tirent sur des avions allemands volant à basse altitude.

 

L’artillerie ennemie, avec des percutants, bombarde de manière irrégulière tous les points importants du secteur. Elle utilise des fusants pour tirer sur les boyaux. Contrairement aux jours précédents, ses tirs sont effectués par surprise et sans aucune règle.

 

De 16 h 00 à 17 h 15 leurs canons tirent sur la première ligne, sur les tranchées de la Sucrerie, des Bavarois et de Sparte et sur le P.C. des Peupliers avec des obus de 77 et de 105.

 

Les tranchées des Grand’Gardes et Poypoy sont bombardées entre 17 h 00 et 18 h 00.

 

La remise en état des tranchées et des boyaux se fait progressivement. Un gros travail reste encore à effectuer. La communication entre les tranchées de 1ère ligne et la ligne de soutien n’est toujours pas rétablie. La ligne de soutien n’est pas rattachée avec l’arrière. Seuls quelques tronçons de boyaux ont été rendus praticables.

 

Les officiers supérieurs sollicitent l’envoi de piquets de 2 m 10 accompagnés de treillage fort à mailles carrées. Ce matériel pourrait tenir lieu de clayonnage pour consolider les parois des boyaux.

 

Le rétablissement des communications pourrait se faire plus rapidement si l’arrière leur faisait parvenir des caillebotis. Pour l’instant, la  distribution de ce matériel reste très insuffisante.

 

Le 3e bataillon du 149e R.I. relève le 1er bataillon en 1ère ligne au cours de la nuit du 3 au 4 novembre.

 

Il y a eu 1 tué et 5 blessés au 149e R.I. pour cette journée.

 

                                              Tableau des tués pour la journée du 3 novembre 1916

 

4 novembre 1916

 

 

 

Dans la nuit, des coups de feu et plusieurs explosions de grenades à fusil ont été entendus dans le secteur du bois Bauer occupé par le 3e bataillon du 149e R.I..

 

Les Allemands cherchent à refaire leurs tranchées. Ils sont gênés par des tirs de 75. Les Français les ont entendus travailler entre 915a et 915c après le coucher de la lune.

 

Dans la matinée, l’artillerie allemande tire de façon intermittente sur les points importants du secteur occupé par le 149e R.I.. L’après-midi, elle bombarde assez violemment les premières lignes et les lignes de soutien de la 85e brigade.

 

L’aviation ennemie est peu présente. 

 

Le secteur est progressivement remis en état. Il faut creuser de nouveaux boyaux pour remplacer les portions jugées irrécupérables. Les bombardements de la veille et la pluie de la nuit ont retardé l’avance des travaux.

 

L’état-major du 21e C.A. fait savoir que l’attaque aura lieu le 7 novembre. Le 4 novembre devient J-3 (12econtre-ordre).

 

Trois soldats du 149e R.I. ont été tués. Le capitaine Viala, les sous-lieutenants Bachetta et Daumont et trois soldats ont été blessés.

 

                                          Tableau des tués pour la journée du 4 novembre 1916    

           

                    Emplacement de la 85e brigade du 2 au 4 novembre 1916

 

Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

La photographie présentée provient du fonds Gérard.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.

 

J.M.O. du 10e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 819/5.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

27 janvier 2023

Du 25 au 28 octobre 1916

Les officiers supérieurs du 149e R

 

L’attaque prévue pour le 24 octobre est reportée à plusieurs reprises. Le 149e R.I. reçoit des ordres et des contre-ordres à un rythme quasi journalier. Les tranchées et les boyaux constamment détériorés par l’artillerie et par la pluie sont régulièrement reconstruits. Ce travail incessant épuise les hommes.

 

25 octobre 1916

 

Dans la nuit du 24 au 25, le 149e R.I. procède à une relève intérieure de ses bataillons. Le 1er bataillon du régiment s’installe à Bram-Satyre.

 

Entre 4 h 45 et 6 h 30, l’artillerie allemande tire violemment sur les premières lignes et les boyaux d’accès de la 85e brigade. Durant toute la matinée, elle pilonne la Sucrerie, 6694, 911, 909, et le boyau C2 avec des obus de 77, de 105 et de 150.

 

Le général Guillemot, responsable de la 85e brigade, souhaite que le lieutenant-colonel Pineau, l’état-major et le 1er bataillon du 149e R.I. se retirent à Framerville pour prendre un temps de repos, dans l’attente de la prochaine attaque.

 

Durant cette période, le commandant Schalck assurerait le commandement du quartier C et le capitaine Guilleminot celui du 2e bataillon du régiment.

 

L’aviation allemande est très active tout au long de la journée. L’artillerie ennemie pilonne à nouveau le secteur entre 19 h 00 et 20 h 00.

 

Le 3e B.C.P. quitte la 1ère ligne au cours de la nuit du 25 au 26. Il est relevé par le 10e B.C.P..

 

Plusieurs mitrailleuses françaises tirent par rafales sur les points 915a et 915c. La troupe effectue des tirs de V.B. dès qu’elle entend des bruits suspects du côté des  lignes allemandes.

 

Il y a eu 1 blessé au 149e R.I. au cours de cette journée.

 

26 octobre 1916

 

La relève du 3e B.C.P. par le 10e B.C.P. s’est terminée sans encombre.

 

Carte journee du 26 octobre 1916

 

Entre 4 h 00 et 6 h 00 et de 10 h 00 à 11 h 00, les artilleurs allemands bombardent avec force la zone tenue par la 85e brigade. Les dégâts sont considérables.

 

Trois drachens ont été observés dans le ciel entre 7 h 00 et 9 h 00. Trois avions de chasse français maintiennent à distance quatre avions ennemis.

 

L’organisation du secteur occupé par le 10e B.C.P. est compliquée à mettre en œuvre. En première ligne, seuls subsistent quelques trous de renard pour protéger les hommes. Les abris des lignes de soutien et de réserve en bon état sont peu nombreux. Tout est à reconstruire. 

 

Vers 16 h 00, six drachens sont aperçus vers le sud-est. Au même moment,  plusieurs avions allemands survolent les lignes françaises à faible altitude. Les mitrailleuses de positions ouvrent le feu sur ceux qui sont les plus proches.

 

Les préparatifs d’offensive sont de nouveau à l’ordre du jour. À 17 h 00, le général Mollandin donne ses directives. Toutes les dispositions doivent être prises en prévision de l’attaque prévue pour le lendemain (3e contre-ordre).

 

Les canons français effectuent les premiers tirs d’interdiction et de réglage.

 

À 18 h 00, l’opération d’infanterie est reportée au 28 octobre (4e contre-ordre).

 

Le bilan de la journée s'élève à 6 tués (la liste des noms retrouvés est incomplète) et 5 blessés au 149e R.I.. 

 

                                            Tableau des tués pour la journée du 26 octobre 1916

 

27 octobre 1916

 

L’artillerie ennemie reste très active durant toute la nuit du 26 au 27. Ses canons tirent violemment entre 6 h 00 et 8 h 00. Ils reprennent leur activité à partir de 13 h 00 en bombardant les 1ère et les 2e lignes françaises.

 

Les boyaux et les tranchées, très endommagés, sont une fois de plus remis en état.

 

Des postes de mitrailleuses sont aménagés pour se protéger de l’aviation allemande. De nouveaux abris de munition sont créés.

 

Plusieurs patrouilles ennemies sont refoulées.

 

La 85e brigade envoie des patrouilles dans le no man’s land. Ces patrouilles signalent un réseau de barbelés intact en avant de 915a et 915c.

 

Le général Mollandin, chef de la 43e D.I., informe par téléphone que l’attaque prévue pour le 28 est repoussée à une date ultérieure (5e contre-ordre).

 

Il y a eu 4 tués (liste des noms retrouvés incomplète), 14 blessés et un disparu (probablement déchiqueté par un obus) au 149e R.I. au cours de cette journée.

 

                                            Tableau des tués pour la journée du 27 octobre 1916

 

28 octobre 1916

 

Les canons allemands tirent de manière intermittente avec des obus fusants et percutants de calibre 77, 105 et 150 ; ces tirs s’effectuent sur la tranchée de la Sucrerie, sur le boyau de communication, sur la  ligne de soutien et sur le bois Bauer.

 

L’artillerie française riposte par des tirs de destruction sur le boyau Couvert, sur la chapelle Saint-Georges et sur les premières lignes ennemies.

 

Des patrouilles sont envoyées sur tout le front. Certaines se heurtent à des patrouilles de couverture qui protègent les travailleurs devant le boyau de Sébastopol et la tranchée des Germains.

 

 

Il faut de nouveau reconstruire les tranchées de première ligne. Les parallèles de la tranchée Poypoy, le boyau C4 et le boyau des Pionniers ont été particulièrement abîmés par la pluie et par les bombardements.

 

Le boyau C2, la tranchée des Bavarois et la tranchée de la Sucrerie sont nettoyés et approfondis.

 

Durant la nuit, les fantassins du 149e R.I. et les chasseurs du 10e B.C.P. effectuent des tirs de mitrailleuses et de V.B. sur tous les points repérés.

 

À 21h 25, un avis téléphonique émanant de l’état-major de la division indique que l’attaque aura lieu le 29 (6e contre-ordre).

 

Le décompte des pertes donne 2 tués, un adjudant-chef et un sergent blessés au 149e R.I..

 

                                            Tableau des tués pour la journée du 28 octobre 1916
 

Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.

 

J.M.O. du 10e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 819/5.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

13 janvier 2023

Du 23 au 24 octobre 1916

Entree principale du château de Deniecourt completement detruite

 

Dans la Somme, les hommes du 149e R.I. continuent de travailler à l'aménagement des tranchées dans le secteur très actif du Bois Bauer. En même temps, ils se préparent à donner de l'avant une nouvelle fois.

 

23 octobre 1916

 

Le 2e bataillon du 149e R.I., soutenu par le 1er bataillon, est toujours en 1ère ligne autour du bois Bauer, au sud-est de Deniécourt.

 

Le général Guillemot, qui dirige la 85e brigade, quitte Harbonnières pour se rendre au P.C. du château de Deniécourt.

 

Il vient prendre le commandement du sous-secteur C.D., tenu par sa brigade, sous les ordres du lieutenant-colonel Pineau (le sous-secteur A.B. est sous le contrôle de la 86e brigade). Le chef de corps du 149e R.I. reprend la tête de son régiment.

 

La zone dirigée par le général de la 85e brigade est occupée de la manière suivante : le 149e R.I. tient le quartier C à droite avec deux de ses bataillons, le 3e B.C.P. gère le quartier D à gauche.

 

La transversale reliant la tranchée Poypoy à la tranchée des Germains est terminée. Un dépôt de munitions est installé vers 916.

 

L’artillerie allemande reste très active tout au long de la journée. De nombreux obus tombent dans les secteurs de la tranchée Poypoy, de la sucrerie, de la tranchée des Templiers, de la tranchée des Bavarois et du château de Deniécourt.

 

Il y a beaucoup d’activité du côté des lignes allemandes. Dans l’après-midi, sept de leurs avions survolent les positions françaises à basse altitude. Ils envoient de nombreuses fusées pour régler les tirs de leurs canons. L’infanterie ennemie pose plusieurs réseaux bruns tout en consolidant le boyau couvert au sud du bois Bauer. 

 

Une offensive française, en préparation depuis plusieurs jours, doit avoir lieu le 24 octobre. Le lieutenant-colonel Pineau, ancien responsable du sous-secteur C.D., fait parvenir ses consignes rédigées la veille aux cadres du 3e B.C.P. et du 149e R.I..

 

Le régiment spinalien devra s’emparer des points 921a, 921b et 921c. Il se dirigera ensuite, par le sud-est, à la conquête du village de Gomiécourt, de la batterie 6283, de la chapelle Saint-Georges et de la casemate 6484.

 

 

Le jour de l’attaque, les unités du 149e R.I. seront positionnées de la manière suivante :

 

- trois compagnies et la compagnie de mitrailleuses du 2e bataillon auront pour base de départ la 2e parallèle au nord de la tranchée de 1ère ligne, la partie sud de la tranchée Poypoy et les points 916b et 916a. Cette position de retrait est nécessaire en raison des tirs de destruction.

 

- deux compagnies et ½ compagnie de mitrailleuses du 1er bataillon seront en position de soutien à la sucrerie, dans la tranchée Poypoy et dans le boyau du Valet.

 

 - une compagnie et ½ de mitrailleuses du 1er bataillon en réserve de sous-secteur occupera les tranchées de Sparte et Sans-Gène.

 

- le 3e bataillon du régiment sera en réserve de division dans les tranchées Holstein et des Mythes.

 

Carte 2 journee du 23 octobre 1916

 

 

Dans l’après-midi, les artilleurs allemands ripostent avec force aux tirs de préparation de l’artillerie française ; ils déclenchent des tirs de barrage entre 17 h 00 et 17 h 40 sur tout le secteur. Ils semblent ne pas avoir souffert des tirs français.

 

Le général Guillemot insiste sur l’urgence qu’il y aurait à empêcher l’ennemi de poursuivre la mise en état des défenses du boyau 6187-915. Plusieurs mitrailleuses allemandes ont été repérées.

 

L’artillerie lourde française tire violemment sur cette position sans pour autant détruire la partie est de la tranchée couverte. Des fusées à trois feux sont envoyées, au début de la nuit, pour obtenir un allongement du tir sur 915a et 915b.

 

Le général Mollandin, responsable de la 43e D.I. donne l’ordre de décaler de 24 heures l’opération prévue pour le 24 (1er contre-ordre).

 

Le 3e bataillon du 149e R.I., en réserve de division, ne rejoint pas sa position d’attaque. Il est maintenu à Bram Satyre.

 

Il y a eu 2 tués et 10 blessés au 149e R.I. au cours de cette journée.

 

                                           Tableau des tués pour la journée du 23 octobre 1916

 

24 octobre 1916

 

Les artilleurs allemands bombardent violemment la région d’Ablaincourt entre 5 h 00 et 6 h 00. Les Français ripostent par un tir de barrage entre 5 h 30 et 6 h 30.

 

Une dizaine d’avions ennemis survolent les premières lignes françaises à faible hauteur ; ils mitraillent les boyaux entre 7 h 00 et 11 H 00. Les F.M. ouvrent le feu sur ces avions, l’artillerie de D.C.A. est trop éloignée pour être efficace.

 

Dans l’après-midi, les tirs effectués par l’artillerie allemande sont plus modérés.

 

Le 149e R.I. envoie plusieurs patrouilles. Celles-ci constatent une forte activité de l’ennemi qui continue de perfectionner ses tranchées.

 

L’attaque prévue pour le 25 est reportée (2e contre-ordre).

 

Il y a eu 6 tués et 5 blessés au 149e R.I. au cours de cette journée.

 

                                          Tableau des tués pour la journée du 24 octobre 1916

 

Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

La photographie provient du fonds photographique anonyme sur la Grande Guerre (cote 61FI) des archives départementales de la Somme.

 

Le morceau de carte est extrait du J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

30 décembre 2022

Du 20 au 22 octobre 1916

Poste de secours 149e R

 

Toujours dans la Somme, les unités du 149e R.I. continuent d'organiser activement le secteur pris précédemment, sous une pression constante des Allemands.

 

20 octobre 1916

 

Le 1er bataillon du 149e R.I. occupe encore la 1ère ligne autour du bois Bauer.

 

L’artillerie allemande reste assez active sur tout le secteur des 1ère et 2e lignes. Le vallon de la sucrerie reste son objectif principal.

 

21 octobre 1916

 

Quelques avions allemands survolent les lignes françaises dans la matinée.

 

Dans l’après-midi, l’artillerie ennemie cible de nouveau le vallon de la Sucrerie. Le bombardement est violent. Plusieurs obus de 310 tombent sur le point 908.

 

Les hommes travaillent sans relâche. Il faut réparer les boyaux et les tranchées détériorées par les bombardements et par la pluie.

 

À 22 h 00, les 1ère et 5e compagnies du 3e B.C.P. relèvent les 2e et 3e compagnies.

 

22 octobre 1916

 

Carte 1 journee du 22 ocotbre 1916

 

Dans la nuit du 21 au 22, le 2e bataillon du 149e R.I. relève le 1er bataillon. Ce dernier remplace le 3e bataillon du régiment parti occuper le bivouac du bois Satyre.

 

Le 3e B.C.P. reste sur ses positions.

 

Carte 2 journee du 22 octobre 1916

 

Les travaux, commencés les jours précédents, se poursuivent. Le boyau C4 et le boyau du Valet sont prolongés entre 93A et 908. Le boyau C4 est aménagé depuis le point 912 en direction du sud de la sucrerie de Bovent, sur une distance de 300 m.

 

Les hommes construisent une nouvelle tranchée derrière la tranchée des Germains. La tranchée des Bavarois est déblayée avant d’être approfondie.

 

Le P.C. 908 est à moitié terminé.

 

Le boyau C2 doit être perfectionné sur toute sa longueur.

 

Carte 3 journee du 22 octobre 1916

 

Les « fantassins terrassiers » continuent de creuser la tranchée de la sucrerie et du boyau de liaison avec le point 6694.

 

La 3e parallèle au nord de la voie ferrée progresse. Cette tranchée en zigzag est régulièrement balayée par des 77 fusants venant de l’est.

 

La transversale reliant la tranchée Poypoy à la tranchée des Germains est approfondie.

 

Le boyau des pionniers est prolongé vers l’ouest. Il est accessible à la station debout excepté sur une distance de 25 m.

 

La 2e parallèle tracée par le 1er bataillon du 149e R.I. est approfondie à 0,50 cm.

 

Le secteur reste relativement calme dans l’après-midi. L’aviation ennemie est toujours très active. Ses avions lancent de nombreuses fusées rouges.

 

Plusieurs patrouilles sont envoyées dans la nuit. Les Allemands cherchent à faire des prisonniers. Ils tentent de refaire le boyau couvert au sud du bois Bauer. Ils en profitent pour poser des réseaux Brun.

 

Le sous-lieutenant Daumont, de la 2e compagnie, a été touché par un éclat d’obus.

 

Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 25e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 503/3.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.

 

Le fond de la 1ère carte à été réalisé par A. Carobbi.

 

Le fond de la 2e carte est extrait du J.M.O. de la 25e brigade. Réf : 26 N 503/3.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

2 décembre 2022

17 octobre 1916

Des gars de la C

 

Le 149e R.I. couvre une zone de combat à l’est et au sud-est de Foucaucourt depuis la veille. Son 1er bataillon occupe la sucrerie de Génermont et la tranchée Poypoy en 1ère ligne. Son 3e bataillon est en position de soutien à l’est de Déniécourt. Son 2e bataillon est en réserve de division, au sud-est de Fay.

 

Carte 1 journee du 17 octobre 1916

 

1er bataillon du 149e R.I.

 

Au cours de la nuit du 16 au 17, une compagnie du 20e B.C.P. et deux compagnies du 1er bataillon du 149e R.I. mènent conjointement une action sur le point 914 et sur le bois Bauer. Ces unités ont reçu l’ordre de pousser en force jusqu’au contact immédiat de l’ennemi. Elles sont accompagnées de sections de mitrailleuses.

 

Le 20e B.C.P., sur le point d’être relevé, reste hésitant. Le commandant Richier s’interroge. Le responsable du sous-secteur, le lieutenant-colonel Pineau, l’informe qu’une de ses compagnies doit impérativement contribuer à la progression avant la relève et que ses chasseurs devront passer la nouvelle ligne conquise à son successeur, le 3e B.C.P..

 

Le bois Bauer est un point stratégique important. Il faut absolument l’occuper avant les Allemands, c’est donc une course contre la montre.

 

Le but de l’opération est d’établir une 1ère ligne solide sur le front : 916c – bois Bauer – 6389 – 6590 – 914.

 

La compagnie de droite du 1er bataillon du 149e R.I., sous les ordres du lieutenant de Parseval, marche sur le bois Bauer.

 

La zone de progression de cette compagnie est limitée à l’ouest par la tranchée Pêle-Mêle, occupée par le 31e B.C.P., à l’est par la corne nord-est du bois Bauer (6389).

 

Elle s’échelonne, à gauche, en avant, sous la protection de patrouilles de grenadiers. Trois sections et demi de la compagnie de Parseval marchent en ligne d’escouades une par une. Une section reste à la voie ferrée pour couvrir un éventuel repli.

 

La section de gauche rencontre une vive résistance à la corne nord-est du bois Bauer. Des grenadiers allemands tiennent le point 6389. L’ennemi se replie après un court, mais assez vif combat à la grenade.

 

Une fois son objectif atteint, la 1ère compagnie creuse une tranchée partant des lisières est et sud du bois Bauer en direction de 916c, à la rencontre du 31e B.C.P..

 

À l’est, la 5e compagnie du 20e B.C.P. s’étire tout le long du chemin Creux, au sud de 6694. Elle pousse une section à 914, une autre au talus 6699. Elle installe un peloton à 6694. Cette compagnie s’organise sur ces nouvelles positions face à l’est et au sud-est.

 

La 3e compagnie du 149e R.I., commandée par le capitaine Chauffenne depuis le 1er octobre, a été placée au centre.

 

Elle assure la liaison entre la compagnie du bois Bauer et la compagnie du 20e B.C.P.. Elle prend une formation échelonnée, son centre en avant. Les sections du capitaine Chauffenne avancent en ligne d’escouades une par une. Des patrouilles de grenadiers précèdent les deux sections de tête. Les deux sections d’ailes sont reliées par des patrouilles aux compagnies voisines.

 

La 2e compagnie, en soutien, couvre ses arrières. Cette compagnie assure le repli en envoyant une section à la voie ferrée. Elle occupe également la ligne de départ.

 

Le capitaine Chauffenne voit le point 914 occupé par le 20e B.C.P.. Il n’y a pas la moindre présence allemande à l’horizon. Il pousse ses deux sections de gauche jusqu'à 6590, en avant du 20e B.C.P..

 

Ses hommes s’installent sur ce point. Les deux autres sections de la compagnie creusent un début de tranchée en avant du point A (objectif de la mission de la 3e compagnie).

 

La 3e compagnie du 149e R.I., renforcée d’une section de mitrailleuses, se retranche sur son nouvel emplacement. Elle prend position sur les points A et 6590. Les hommes du capitaine Chauffenne se mettent au travail. Ils creusent une tranchée de 1 m 60 de profondeur sur 200 m de long tout en assurant la liaison avec la 1ère compagnie arrivée au bois Bauer ; ceci n’est pas une mince affaire !

 

Le 1er bataillon du 149e R.I. occupe maintenant une zone comprise entre le point 916c et le point 6590.

 

Carte 2 journee du 17 octobre 1916

 

Des patrouilles allemandes d’exploration approchent les lisières du bois vingt minutes à peine après l’occupation du bois Bauer par les hommes du lieutenant de Parseval. La 1ère compagnie du 149e R.I. est arrivée juste à temps. Le lendemain matin, il aurait été trop tard.

 

Le peloton de pionniers du 149e R.I. entame une voie de communication par un boyau passant par 6190 entre la tranchée Poypoy et le bois Bauer. Des abris sont creusés le long de la voie ferrée.

 

Comme prévu, le 3e B.C.P. relève le 20e B.C.P. après ces évènements. Le 3e B.C.P. place une de ses compagnies au sud du point 914.

 

L’ancienne tranchée de 1ère ligne encerclant la sucrerie, occupée par la 2e compagnie du 149e R.I., a été fortement abîmée à l’est. Elle doit absolument être réparée. Il existe encore dans ce secteur une zone sans tranchées de 70 m environ.

 

Les voies de communication à l’intérieur de la sucrerie sont constamment marmitées.

 

Le capitaine de Chomereau fait savoir que ses compagnies sont matériellement isolées du reste de bataillon de soutien en journée.

 

Il fait également une demande pour obtenir du désinfectant. Une dizaine de cadavres allemands sont en état de décomposition avancée dans le couloir qui accède à son P.C..

 

3e bataillon du 149e R.I..

 

Les positions occupées par les 9e et 10e compagnies du 3e bataillon sont identiques à celles de la veille. La 9e est au boyau du valet entre 93a et 93, la 10e à la tranchée Sans-Gène.

 

Le secteur est calme. Les hommes construisent un boyau allant de la tranchée des Peupliers à la tranchée de la Comédie (5999). Il faut améliorer les abris tout en poursuivant l’entretien des boyaux.

 

La 11e compagnie, arrivée la veille dans le secteur de 1ère ligne, prête main-forte au 1er bataillon. Elle remet en état la partie nord de la tranchée des Germains. La partie sud de cette tranchée, bouleversée dans la soirée du 16, particulièrement dans le secteur du point 912, doit également être reconstruite. Il faut aussi la prolonger vers le sud.

 

Le chemin Estrée-Ablaincourt est copieusement marmité au nord de la croisée des chemins et à l'intérieur de la sucrerie.

 

2e bataillon du 149e R.I..

 

Plusieurs obus tombent sur le secteur du 2e bataillon à Bram Satyre. Les hommes nettoient les abris et les tranchées.

 

L’aviation ennemie reste très active tout au long de la journée (avions de chasse et de réglage de tir aérien).

 

Les hommes ont reçu deux repas chauds composés de soupe, de viande fraîche, de légumes frais et de café. Les sections touchent de l’alcool solidifié pour réchauffer les aliments.

 

Au cours de la nuit suivante, l’ennemi essaye de reprendre pied à la lisière du bois Bauer sans y parvenir.

 

Les pertes de la journée sont extrêmement faibles. Le 149e R.I. enregistre deux tués et douze blessés.

 

                                           Tableau des tués pour la journée du 17 octobre 1916

 

 Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

Le fond de la 1ère carte a été réalisé par A. Carobbi.

 

Le plan indiquant la nouvelle position du 1er bataillon du 149e R.I., à  la date du 17 octobre 1916, a été réalisé à partir de plusieurs cartes du secteur. Son tracé varie un peu en fonction des documents consultés. Il n’a donc qu’une valeur indicative.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

J.M.O. de la 25e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf :

 

J.M.O. du 1er B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 815/3.

 

J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.

 

J.M.O. du 31e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf :

 

J.M.O. du 17e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N  588/2.

 

J.M.O. du 158e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 700/13.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

18 novembre 2022

Du 15 au 16 octobre 1916

P

 

Le 149e R.I. a quitté la région de Beauvais le 12 octobre en camions automobiles. Deux bataillons du régiment se sont installés à Démuin. Un bataillon est parti cantonner à Harbonnières, dans le sud du département de la Somme.

 

15 octobre 1916

 

Dans la nuit du 14 au 15, deux bataillons du 149e R.I. se mettent en route pour en remplacer deux autres du 158e R.I. montés en 1ère ligne. Un bataillon prend position au Bram Satyre, l’autre au bois des Fermes.

 

Secteur bois des Fermes et bois du Satyre

 

Itinéraire : Marcelcave, Wiencour-l’équipée, Guillaucourt, Harbonnières, Framerville, Foucaucourt.

 

Communes traversees par le 149e R

 

La troupe quitte Démuin à 15 h 00 et Harbonnières à 18 h 00.

 

Le 149e R.I. est sur le point de remplacer le 17e R.I. (25e brigade) dans la zone des combats.

 

16 octobre 1916

 

Le 31e B.C.P. (86e brigade) et le 149e R.I. (85e brigade)  se préparent à relever la 25e brigade. Ils ont reçu l’ordre de venir occuper un secteur divisé en quatre sous-secteurs. Le sous-secteur A est déjà tenu, depuis la veille, par un bataillon du  158e R.I..

 

Le croquis suivant, réalisé quelques jours avant les mouvements de relèves, est extrait du J.M.O. de la 25e brigade. Il indique les emplacements des sous-secteurs et le positionnement des unités de cette brigade.

 

 

Mouvements de relèves dans la nuit du 15 au 16 octobre 1916

Au 31e B.C.P.

 

Le 31e B.C.P. relève le 21e B.C.P. (25e brigade) dans le sous-secteur B (3 compagnies en 1ère ligne et 2 compagnies en soutien). Les chasseurs s’installent dans la tranchée Pèle Mèle entre les points 916c et 916e face à l’est.

 

Le 20e B.C.P. (25e brigade) reste sur place. Il occupe le talus organisé jusqu’au point 6694.

 

Au 149e R.I.

 

Le 1er bataillon du 149e R.I. relève le bataillon de 1ère ligne du 17e R.I..

 

Le 3e bataillon du 149e R.I. relève le bataillon de soutien du 17e R.I..

 

Le 2e bataillon du 149e R.I est à Bram Satyre en réserve de division.

 

La relève des compagnies de mitrailleuses a lieu en même temps que les bataillons auxquelles elles sont rattachées.

 

Le commandement du sous-secteur est confié au lieutenant-colonel Pineau, responsable du 149e R.I.. Il s’installe au P.C. du château de Deniécourt.

 

Secteurs occupés par le 149e R.I.

 

Positions approximatives des 20e, 31e B

 

Au 1er bataillon du 149e R.I.

 

Les compagnies, sous les ordres du capitaine de Chomereau, sont dans la tranchée Poypoy et dans les vergers de la sucrerie, face au sud-est. Trois demi-sections (une par compagnie) poussent jusqu’à la voie ferrée. Une forte patrouille, envoyée à la corne nord-ouest du bois Bauer, fait reculer un groupe d’Allemands.

 

Le dispositif est fragile. Les postes occupés par les trois demi-sections de la voie ferrée ne sont pas reliés entre eux. La véritable ligne de résistance va se situer entre le point 916c et le talus organisé en passant par 6192 et les vergers de la sucrerie.

 

Le contact avec l’ennemi n’a pas été établi. Les Allemands occupent le boyau 6187 – 915. Leurs patrouilles restent à la lisière sud du bois Bauer.

 

La région comprise entre la sucrerie et le boyau 6187 – 915 forme une zone neutre où les patrouilles circulent timidement.

 

De gros efforts physiques sont demandés aux hommes. La tranchée Poypoy doit être consolidée. Il faut creuser un boyau de 80 m pour relier la compagnie du centre à la compagnie de droite. Ce boyau est aménagé en tranchée sur une distance de 25 m.

 

La tranchée des Germains, à la droite du bataillon, est aménagée.

 

La mise en état défensif du secteur est difficile et pénible. Les hommes activent les pelles et les pioches pour creuser un boyau de communication allant jusqu’à la sucrerie. Les deux itinéraires possibles pour rejoindre la sucrerie, en attendant la réalisation de ce boyau, sont particulièrement exposés aux tirs de l’artillerie ennemie. Seuls quelques isolés ont l’autorisation de les pratiquer. Le marmitage est presque continu sur la sucrerie entre 16 h 00 et 20 h 00.

 

Tous ces travaux nécessitent une main-d'œuvre supplémentaire. La 11e compagnie du bataillon de soutien est envoyée pour aider aux travaux.

 

Le bois Bauer, occupé par un simple petit poste, n’est plus qu’une expression géographique. Il n’existe plus que sur la carte.

 

Au 3e bataillon du 149e R.I.

 

 

Le 3e bataillon du 149e R.I., commandé par le capitaine Beaugier, relève le 3e bataillon du 17e R.I.. Il  est en soutien.

 

Aucun mouvement suspect n’est constaté du côté de l’ennemi. Le secteur est calme. L’artillerie reste silencieuse. Le chef de bataillon s’installe dans son P.C. à 6104.

 

La 9e compagnie occupe la tranchée des Tilleuls, la 10e compagnie la tranchée Sans-Gène et la 11e compagnie la tranchée du Valet.

 

La 3e compagnie de mitrailleuses s’installe dans la tranchée du Biniou.

 

La photographie suivante nous fait découvrir les restes d’un avion français à proximité de la tranchée des Tilleuls. Les soldats du 149e R.I. ont-ils assisté à un combat aérien aboutissant à un atterrissage en catastrophe de l’appareil ? Cet avion était-il déjà sur place avant leur arrivée ? Les réponses à ces questions ne sont pas connues.

 

Avion français abattu devant la tranchée Tilleul-16 octobre 1916

 

La tranchée du valet doit être aménagée. Un éboulement est relevé dans la tranchée des Tilleuls. La tranchée Sans-Gène est nettoyée et réparée. Il faut également construire des feuillés et de nouveaux abris.

 

Dans la soirée, la 11e compagnie est envoyée en 1ère ligne. Elle apporte son aide au 1er bataillon pour les travaux défensifs.

 

Au 2e bataillon du 149e R.I.

 

Le 2e bataillon du 149e R.I. s’installe à Bram Satyre en réserve de division.

 

Les abris de Bram-Satyre sont nettoyés et aménagés.

 

Une vingtaine de musiciens brancardiers rejoignent le P.S. à 15 h 00.

 

Un sergent et 8 hommes de la 5e compagnie, de service au conseil de guerre de la 43e D.I., s’égarent en voulant rejoindre leur unité. Ils  arrivent dans le secteur vers 18 h 00.

 

Le 3e B.C.P. se prépare à relever le 20e B.C.P..     

 

Sources :

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5

 

J.M.O. de la 13e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N  292/4

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12

 

J.M.O. de la 25e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 503/3

 

J.M.O. de la 26e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 503/7

 

J.M.O. du 20e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 823/2

 

J.M.O. du 31e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 826/27

 

J.M.O. du 17e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N  588/2

 

J.M.O. du 158e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 700/13

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

La photographie représentant le P.C. du lieutenant-colonel Pineau provient du fonds Valois consultable sur le site de la Contemporaine.  

 

Le croquis et les fonds des deux dernières cartes sont extraits du J.M.O. de la 25e brigade.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

14 octobre 2022

Du 19 septembre au 11 octobre 1916

Les officiers superieurs du 149e R

 

19 septembre 1916

 

Le 149e R.I. est toujours dans la Somme, en position de 1ère ligne, depuis l’attaque du 4 septembre. L’artillerie allemande effectue des tirs intermittents d’une grande intensité sur les secteurs de 1ère et de 2e ligne.

 

Les troupes françaises, particulièrement exténuées, poursuivent l’aménagement de leurs emplacements. Il faut créer de nouvelles voies de communication. Le mauvais temps gêne considérablement l’organisation et la progression du travail.

 

Carte journee du 19 septembre 1916

 

20 septembre 1916

 

La pluie est incessante. Les boyaux imbibés d’eau sont presque impraticables. La boue est partout. Il est très difficile d’aménager les tranchées et les boyaux dans ces conditions.

 

 

21 septembre 1916

 

Les mouvements de relèves commencés le 18 septembre se poursuivent. Le 3e bataillon du 109e R.I. remplace le 3e bataillon du 158e R.I.. Les 2e et 3e bataillons du 149e R.I. et le 1er B.C.P. occupent toujours leurs positions de 1ère ligne.

 

Carte journee du 21 septembre 1916

 

Les deux artilleries mènent des actions réciproques sur l’ensemble du secteur durant toute la journée.

 

Le lieutenant-colonel Pineau prend officiellement le commandement du 149e R.I.. Il remplace le lieutenant-colonel Gothié, fait prisonnier le 5 septembre, après la prise du village de Soyécourt.

 

22 septembre 1916

 

Un bataillon du 109e R.I. relaie le 1er B.C.P. dans la nuit du 21 au 22. Le 409e R.I. relève le 149e R.I.. Les derniers éléments de la 43e D.I. quittent le secteur. Ils laissent derrière eux des tranchées en mauvais état.

 

Carte journee du 22 septembre 1916

 

23 septembre 1916

 

Le 149e R.I. quitte la Somme pour aller se reposer à proximité de Beauvais, dans le département de l’Oise.

 

Un bataillon s’établit à Tilloy à Thillé et Morlaine.

 

Un bataillon s’installe à Bonlier et à Guignecourt.

 

Un bataillon cantonne à Velennes.

 

Carte journees du 23 septembre au 12 octobre 1916

 

Du 24 septembre 1916 au 10 octobre 1916

 

Des renforts sont incorporés dans les unités très éprouvées par les combats des jours précédents. Le 149e R.I. réorganise ses compagnies. L’instruction, des cadres, de la troupe et des spécialités « agrémente » le quotidien.

 

Le 35e C.A., auquel le 149e R.I. était rattaché, cite dans son ordre n° 304 du 5 octobre 1916 le régiment spinalien en ces termes :

 

« Dans la période du 3 au 22 septembre 1916, a pris d’assaut un village puissamment fortifié, a enlevé la deuxième ligne ennemie et conquis deux kilomètres. S’est accroché au terrain avec une remarquable ténacité et l’a organisé ; a brisé toutes les contre-attaques ennemies malgré de violentes réactions d’artillerie allemande, a recommencé de nouvelles attaques de lui-même, sans ordres, bien que l’objectif à lui assigné ait déjà été conquis. A continué sa progression, gagnant encore 900 mètres et ne s’arrêtant qu’à bout de forces devant un centre de résistance très fortement organisé. »

 

11 octobre 1916

 

Le général Guillemot remet l’étoile de vermeil au drapeau du 149e R.I. pour sa conduite au feu durant les attaques de Soyécourt.

 

Le 149e R.I. se prépare à retourner dans la Somme.

 

Sources :

 

J.M.O. de la 13e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 292/4.

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 120e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N  419/3.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

J.M.O. du 1er B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 815/3.

 

J.M.O. du 10e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 819/5.

 

J.M.O. du 17e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N  588/2.

 

J.M.O. du 109e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 680/3.

 

J.M.O. du 158e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 700/13.

 

J.M.O. du 409e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 768/11.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, et au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

30 septembre 2022

18 septembre 1916

Journee du 18 septembre 1916

 

Une grosse partie de la 43e D.I. s’apprête à quitter la ligne de front après plusieurs jours de combat. Le 1er bataillon du 149e R.I. est envoyé à Framerville.

 

De nombreux Allemands se rendent au 10e B.C.P. et au bataillon du 17e R.I. dans le secteur de la 85e brigade. Plusieurs patrouilles des 21e et 109e R.I. (13e D.I.) fouillent le bois de Déniécourt. Ce dernier étant vidé de tout ennemi, elles poursuivent leur investigation jusqu’aux bois de Bovent, du Tremble et des Templiers. Des éléments de la 85e brigade ont reçu l’ordre de se joindre à ce mouvement.

 

Plusieurs soldats du 2e bataillon du 149e R.I. progressent par le boyau du Valet et la tranchée Colombine. Au point 92, ils se heurtent à un poste allemand de grenadiers et de mitrailleuses. Ils sont obligés de faire demi-tour.

 

Le 3e bataillon du 158e R.I., sous les ordres du commandant Fernagu, est mis à la disposition de la 85e brigade. Il relève le bataillon du 17e R.I.. Les deux autres bataillons de ce régiment sont relevés par le 409e R.I. (120e D.I.).

 

Le 10e B.C.P. et les trois compagnies du 3e B.C.P. se retirent de leur position sans être remplacés.

 

Les 2e et 3e bataillons du 149e R.I. sont maintenus sur  la ligne de front.

 

Carte journée du 18 septembre 1916

 

 

Le Lieutenant-colonel Pineau prend officiellement le commandement du 149e R.I. le 18 septembre. Un commandant de bataillon assurait les fonctions de chef de corps par intérim depuis le 6 septembre 1916, suite à la capture du lieutenant-colonel Gothié.

 

                                         Tableau des tués pour la journée du 18 septembre 1916

 

Sources :

 

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

 

J.M.O. de la 120e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N  419/3.

 

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/12.

 

J.M.O. du 1er B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 815/3.

 

J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.

 

J.M.O. du 10e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 819/5.

 

J.M.O. du 17e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N  588/2.

 

J.M.O. du 158e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 700/13.

 

J.M.O. du 409e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 768/11.

 

Historique du 149e  Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

 

Témoignage inédit de l’aumônier Henry.

 

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, J.L. Poisot, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

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