Du 17 au 24 octobre 1918 - les journées précédant la bataille de la Hunding-Stellung
17 octobre 1918
Le 149e R.I. stationne à Condé-sur-Marne depuis le 8 octobre 1918. Il a été mis au repos dans cette commune après sa participation à la bataille de Champagne et d’Argonne.
Les manquants furent nombreux à l’appel. Les combats qui ont eu lieu entre le 26 septembre et le 4 octobre 1918 ont été particulièrement coûteux en vies humaines et en énergie. Cent quatre-vingts hommes perdirent la vie. Plusieurs centaines de blessés passèrent par les postes de secours.
Le lieutenant-colonel Vivier est en attente d’un gros renfort pour combler les pertes de son régiment. De nouveaux ordres tombent. Ses subordonnés se préparent à marcher de nouveau.
Le régiment quitte Condé-sur-Marne vers 10 h 00 pour une marche de 16 km. Les compagnies sont à Louvois à 12 h 00. Une heure plus tard, elles traversent La Neuville.
Le 149e R.I. arrive à Mailly à 14 h 30 pour y bivouaquer jusqu’au lendemain.
18 octobre 1918
Les hommes du lieutenant-colonel Vivier reprennent la route à 8 h 00. Cette fois-ci, ils marcheront durant une vingtaine de kilomètres. Le régiment est aux portes de Reims à 12 h 00. Une heure plus tard, il fait une grand-halte à la sortie de la ville. Après s’être restauré, il se dirige sur Thil, une commune située à 8 km au nord-ouest de Reims, où il passera la nuit.
19 octobre 1918
Les bataillons du 149e R.I. se remettent en marche à 7 h 00. Ils quittent Thil pour gagner la grande route allant de Reims à Neufchâtel en suivant des pistes de terre impropres à la circulation de véhicules. Les hommes traversent ensuite la grande route de Reims à Berry-au-Bac. Ils longent le village de Courcy, franchissent le canal de l’Aisne à la Marne, avant de poursuivre leur chemin sur les pentes de Brimont. Une fois atteint la route Reims- Neufchâtel. Le régiment fait une pause au « Cran de Brimont ».
Le pont Givart, qui permet de rejoindre directement Brienne, a été détruit par les Allemands. La troupe doit faire un détour par Auménancourt-le-Petit pour franchir la Suippe.
Le 149e R.I. retrouve la grande route Reims-Neufchâtel. Il la quitte une fois passé le hameau « Bonne Volonté ». Brienne est à 800 m sur la droite.
Les hommes se préparent à passer la nuit dans ce village. À peine couchés, il leur est demandé de reprendre la route à 23 h 30. Ils ont ordre de rejoindre le bois d’Avaux.
20 octobre 1918
Le pont de Neufchâtel, réduit en miettes par l’ennemi, oblige les compagnies du 149e R.I. à faire un large détour par Vieux-lès-Asfeld. Arrivées dans cette commune, elles traversent le canal des Ardennes et l’Aisne, sur des ponts de bateaux, pour rejoindre Avaux. Une fois sur l’autre rive, elles rattrapent la route de Neufchâtel qui les conduit directement à proximité du bois d’Avaux.
Le régiment bivouaque à droite de la route.
Le responsable du régiment installe son P.C. à Lor dans la soirée.
21, 22 et 23 octobre 1918
Le lieutenant-colonel Vivier constitue un bataillon de marche avec les éléments de son régiment. Ce bataillon est mis sous les ordres du commandant Froment.
Le responsable du 149e R.I. prend le commandement d’un groupement composé du bataillon Froment et de deux bataillons du 1er B.C.P. sous l'autorité directe du commandant le Bleu.
24 octobre 1918
Le lieutenant-colonel Vivier reçoit l’ordre d’attaquer la position ennemie de la Hunding-Stellung à 19 h 15. Il déplace son P.C. à Le Thour.
Les deux bataillons du 1er B.C.P. avancent leurs positions dans la nuit se tenant prêts à lancer l’offensive dès le lendemain. Le bataillon Froment, en réserve, constituera la 3e vague d’attaque.
Sources :
J.M.O. de la 43e D.I. réf : 26 N 344/8.
Carnets inédits de l’aumônier Henry
Le portrait du lieutenant-colonel Vivier provient de son dossier individuel du S.H.D. de Vincennes.
Le portrait du commandant Le Bleu est extrait de l’historique de régiment du 1er B.C.P.. Cet historique est consultable sur le site Gallica.
Un très grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à J.L. Poisot, et au Service Historique de Vincennes.