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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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25 novembre 2021

Du 17 au 24 octobre 1918 - les journées précédant la bataille de la Hunding-Stellung

Du 17 au 24 octobre 1918

 

17 octobre 1918

 

Le 149e R.I. stationne à Condé-sur-Marne depuis le 8 octobre 1918. Il a été mis au repos dans cette commune après sa participation à la bataille de Champagne et d’Argonne.

 

Les manquants furent nombreux à l’appel. Les combats qui ont eu lieu entre le 26 septembre et le 4 octobre 1918 ont été particulièrement coûteux en vies humaines et en énergie. Cent quatre-vingts hommes perdirent la vie. Plusieurs centaines de blessés passèrent par les postes de secours.

 

Le lieutenant-colonel Vivier est en attente d’un gros renfort pour combler les pertes de son régiment. De nouveaux ordres tombent. Ses subordonnés se préparent à marcher de nouveau. 

 

Carte 1 journee du 17 octobre 1918

 

Le régiment quitte Condé-sur-Marne vers 10 h 00 pour une marche de 16 km. Les compagnies sont à Louvois à 12 h 00. Une heure plus tard, elles traversent La Neuville.

 

Le 149e R.I. arrive à Mailly à 14 h 30 pour y bivouaquer jusqu’au lendemain.

 

18 octobre 1918

 

 

Les hommes du lieutenant-colonel Vivier reprennent la route à 8 h 00. Cette fois-ci, ils marcheront durant une vingtaine de kilomètres. Le régiment est aux portes de Reims à 12 h 00. Une heure plus tard, il fait une grand-halte à la sortie de la ville. Après s’être restauré, il se dirige sur Thil, une commune située à 8 km au nord-ouest de Reims, où il passera la nuit.    

19 octobre 1918

 

 

Les bataillons du 149e R.I. se remettent en marche à 7 h 00. Ils quittent Thil pour gagner la grande route allant de Reims à Neufchâtel en suivant des pistes de terre impropres à la circulation de véhicules. Les hommes traversent ensuite la grande route de Reims à Berry-au-Bac. Ils longent le village de Courcy, franchissent le canal de l’Aisne à la Marne, avant de poursuivre leur chemin sur les pentes de Brimont. Une fois atteint la route Reims- Neufchâtel. Le régiment fait une pause au « Cran de Brimont ».

 

Le pont Givart, qui permet de rejoindre directement Brienne, a été détruit par les Allemands. La troupe doit faire un détour par Auménancourt-le-Petit pour franchir la Suippe.

 

Le 149e R.I. retrouve la grande route Reims-Neufchâtel. Il la quitte une fois passé le hameau « Bonne Volonté ». Brienne est à 800 m sur la droite.

 

Les hommes se préparent à passer la nuit dans ce village. À peine couchés, il leur est demandé de reprendre la route à 23 h 30. Ils ont ordre de rejoindre le bois d’Avaux.

 

20 octobre 1918

 

Carte 4 journee du 20 octobre 1918

 

Le pont de Neufchâtel, réduit en miettes par l’ennemi, oblige les compagnies du 149e R.I. à faire un large détour par Vieux-lès-Asfeld. Arrivées dans cette commune, elles traversent le canal des Ardennes et l’Aisne, sur des ponts de bateaux, pour rejoindre Avaux. Une fois sur l’autre rive, elles rattrapent la route de Neufchâtel qui les conduit directement à proximité du bois d’Avaux.  

 

Le régiment bivouaque à droite de la route.

 

Le responsable du régiment installe son P.C. à Lor dans la soirée.

 

21, 22 et 23 octobre 1918

 

Ferme Tremblot Lor et Le Thour

 

Le lieutenant-colonel Vivier constitue un bataillon de marche avec les éléments de son régiment. Ce bataillon est mis sous les ordres du commandant Froment.

 

Le responsable du 149e R.I. prend le commandement d’un groupement composé du bataillon Froment et de deux bataillons du 1er B.C.P. sous l'autorité directe du commandant le Bleu.

 

24 octobre 1918

 

Le lieutenant-colonel Vivier reçoit l’ordre d’attaquer la position ennemie de la Hunding-Stellung à 19 h 15. Il déplace son P.C. à Le Thour.

 

Les deux bataillons du 1er B.C.P. avancent leurs positions dans la nuit se tenant prêts à lancer l’offensive dès le lendemain. Le bataillon Froment, en réserve, constituera la 3e vague d’attaque.

 

Sources :

 

J.M.O. de la 43e D.I. réf : 26 N 344/8.

 

Carnets inédits de l’aumônier Henry

 

Le portrait du lieutenant-colonel Vivier provient de son dossier individuel du S.H.D. de Vincennes.

 

Le portrait du commandant Le Bleu est extrait de l’historique de régiment du 1er B.C.P.. Cet historique est consultable sur le site Gallica.

 

Un très grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à J.L. Poisot, et au Service Historique de Vincennes.

Commentaires
P
Une fois encore on retrouve le 149ème au combat, toujours dans les zones les plus dures après l'Artois où ils ont déjà perdu tant de combattant en 1915 avec le 158ème et les BCP. Quel courage il a fallu à ces hommes tout au long de ces 4 années terribles. Ils auront parcouru tout le front ou presque dont une bonne partie à pied, entrecoupé de combats monstrueux où les pertes sont terribles. Dans quel état d'esprit peuvent-ils être à ce stade, ne sachant pas que dans moins d'un mois l'armistice sera signée. Merci de partager les instants de ces valeureux poilus qui méritent bien vos articles, ne les oublions jamais.
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S
Où l'on apprend que le village de Thil fut un lieu de cantonnement d'une nuit pour le 149e, alors qu'il fut au centre d'un secteur tenu par le 74e pendant durant plus de sept mois ! ;-)
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