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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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7 février 2020

François Léon Raquin (1881-1915)

François Leon Raquin

 

Originaire du département de la Saône-et-Loire, François Léon Raquin naît le 17 janvier 1887 à Saint-Bonnet-de-Cray.

 

Ses parents se sont mariés à Fleury-la-Montagne, un petit village avoisinant dont la mère est native, avant de venir s’installer définitivement à Saint-Bonnet-de-Cray.

 

Le père, Claude, est propriétaire de la terre qu’il cultive. Son épouse, Eugénie Roux, exerce la profession de femme de ménage. Ils sont tous deux âgés de 39 ans. Eugénie a déjà eu 5 enfants. Seul son fils aîné a survécu.

 

Genealogie famille Raquin

 

En 1884, Eugénie donne vie à des jumeaux, qui seront prénommés Marie Claudia et Claudius.

 

Comme il est stipulé sur son registre matricule, Léon détient un degré d’instruction de niveau 3. Il quitte l’école communale en ayant acquis les bases de la lecture, du calcul et de l’écriture. Ensuite, l’adolescent travaille probablement avec son père.

 

Lorsque le temps des obligations militaires arrive, Léon Raquin doit se présenter devant le conseil de révision qui s’est réuni à la mairie de Semur-en-Brionnais. En très bonne constitution physique, le jeune homme est d’office déclaré apte aux obligations militaires.

 

Le 16 novembre 1902, Léon est à Chalon-sur-Saône. Il intègre une compagnie du 56e R.I..

 

Il est remarqué par ses supérieurs, et son capitaine estime qu’il a toutes les qualités requises pour faire un bon caporal. Il le fait inscrire au peloton d’élèves caporaux. Léon est nommé dans ce grade le 26 septembre 1903.

 

Deux ans plus tard, il obtient son certificat de bonne conduite et est envoyé dans la disponibilité en attendant son passage dans la réserve.

 

En 1911, Léon Raquin travaille comme vigneron sur ses propres terres avec son épouse Antonia. Le couple s’est établi à Champagny, un lieu-dit dépendant du village de Fleury-la-Montagne.

 

Léon fait sa 1ère période d’exercices du 24 août au 15 septembre 1909 au 134e R.I., le régiment qui forme brigade avec le 56e R.I..

 

Début août 1914, un conflit contre l’Allemagne ne peut plus être évité. Le jour de la mobilisation générale, Léon ouvre le tiroir où est rangé son livret militaire qu'il n'a probablement pas consulté depuis sa seconde période d’exercices qui a eu lieu entre le 27 avril et le13 mai 1911. Il y jette un rapide coup d’œil. Il a 48 heures pour se rendre à Mâcon. Il donne ses dernières consignes avant de quitter ses vignobles. Le temps des vendanges approche.

 

Normalement, Léon aurait dû rejoindre la caserne Duhesme le 3 août, mais ce n’est que deux jours plus tard qu’il se présente au poste de garde.

 

Les informations parcellaires qui figurent sur sa fiche matricule laissent supposer que ce chef d’escouade a été blessé au cours de la campagne. Mais nous ne saurons ni quand, ni où, ni comment. Le J.M.O. du 134e R.I. ne contenant pas de listes nominatives des pertes.

 

Les dates de son retour au dépôt du régiment et de son arrivée au 149e R.I. ne sont pas davantage connues.

 

Les seules certitudes que nous ayons, c’est que Léon Raquin a été nommé sergent le 19 octobre 1914 et qu’il était à la 8e compagnie du 149e R.I., sous les ordres du capitaine Jeské, lorsqu’il fut tué le 26 septembre 1915 en Artois.

 

Ce jour-là, son régiment poursuit une offensive qui a débuté la veille. L’attaque menée par sa compagnie, en collaboration avec d’autres compagnies du 149e R.I. et d’unités de la 43e D.I., devait permettre la prise du bois en Hache en Artois.

 

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés au cours de cette journée, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

 

Carte 1 journee du 26 au 27 septembre 1915 (2e partie)

 

Citations obtenues :

 

Citation à l’ordre de l’armée n° 121 en date du 21 octobre 1915. (J.O. du 23 décembre 1915)

 

« Le 25 septembre 1915, devant Angres, a été tué en entraînant brillamment sa section à l’assaut d’une contre-attaque allemande qui fut repoussée. Excellent chef de section d’un courage à toute épreuve. Déjà blessé au cours de la campagne et cité à l’ordre du corps d’armée. »

 

Léon a été cité une 1ère fois à l’ordre du corps l’armée, mais comme pour sa blessure, la date et l’intitulé de cette citation ne sont pas connues.

 

Après sa mort, sa famille fait éditer un mémento avec son portrait.

 

Memento et croix de guerre

 

Pour en savoir plus sur ce type de document, il suffit de cliquer sur l’image suivante.

 

Site Arnaud Carobbi

 

L’acte de décès de Léon Raquin a été transcrit à la mairie de Fleury-la-Montagne le 10 février 1916.

 

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Fleury-la-Montagne et sur la plaque commémorative qui se trouve à l’intérieur de l’église de Saint-Bonnet-en-Cray.

 

Il n’y a pas de sépulture identifiée pour ce sous-officier. Le sergent Raquin repose probablement dans un des ossuaires de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette.

 

En l’absence de pistes réelles, la lecture des différents registres d’état civil et de recensement qui se trouvent en ligne sur le site des archives départementales de la Saône-et-Loire n’a pas permis de retrouver une éventuelle descendance pour cet homme. 

 

Sources :

 

Fiche individuelle consultée sur le site « mémoire des hommes ».

 

L’acte de naissance et la fiche matricule du sergent François Léon Raquin ont été consultés sur le site des archives départementales de la Saône-et-Loire.

 

Copie de son acte de décès envoyée par la mairie Fleury-la-Montagne.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carrobi, aux archives départementales de la Saône-et-Loire et la mairie de la commune de Fleury-la-Montagne.

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