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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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25 octobre 2019

Ouest du bois en Hache, 26 septembre 1915 (2ème partie).

Lieutenant-colonel Gothie 26 septembre 1915

Le 27 septembre 1915, le lieutenant-colonel Gothié rédige le rapport d’activité de son régiment concernant les opérations qui se sont déroulées la veille. Il y décrit les actions et déplacements de ses trois bataillons.

Pour le 2e bataillon du 149e R.I.

Le bataillon Schalck est positionné à la gauche du groupement de droite.

« Les parallèles et sapes ont été soumises de 13 h 00 à 13 h 30 à un bombardement des plus sérieux qui a causé beaucoup de pertes et enterré plusieurs hommes qu’il a fallu dégager. L’élan de l’attaque a été rompu et il n’y a guère que la 1ère vague de la 7e compagnie, très fortement réduite par les pertes, qui ait pu progresser et sauter dans une ancienne tranchée allemande où il se trouve encore quelques hommes.

Je ne suis pas encore fixé sur les pertes de la troupe qui sont certainement lourdes.

Dans le personnel des officiers, on me signale comme tué, le lieutenant Damideau, comme disparus ou blessés, les sous-lieutenants Lobstein et Relu et le capitaine Jeské est blessé.

Le chef de bataillon a reçu lui-même, directement, devant l’entrée de son abri, entre 13 h et 13 h 30, une dizaine de 105 qui ont blessé des hommes et enterré à moitié les liaisons.

Le téléphone a été coupé à plusieurs reprises.

Carte 1 journee du 26 au 27 septembre 1915 (2e partie)

En ce moment, les débris des compagnies occupent la parallèle extérieure entre la sape 3’ et 4’ reliée, à droite, par la 9e compagnie qui a des éléments dans la sape 3.

Pour le 3e bataillon du 149e R.I..

Le 3e bataillon était chargé d’attaquer le bois en Hache, sa gauche suivant la direction g11, g7, e13.

L’attaque s’est déclenchée à l’heure fixée à 13 h 10. La veille au soir, la 11e compagnie a creusé de toutes pièces, une tranchée un peu en avant de la tranchée allemande g11,  g12 et g13 qu’elle a occupée, ayant à sa droite un peloton du 31e B.C.P.. Elle s’est portée à l’attaque et, vigoureusement conduite par le lieutenant Prenez, elle occupa g15 et arriva aux abords de g7.

La 12e compagnie suivit la 11e compagnie. La 9e compagnie, qui tenait la parallèle de départ s’est avancée à découvert et, violemment battue par le feu, ne put progresser que lentement. À la nuit, elle est dans g16, g15.

La 10e compagnie atteint sous le même feu violent g11, g12 et, à la nuit, s’y organise.

La compagnie du 1er bataillon du 149e R.I. mise à la disposition du 3e bataillon tenait la parallèle de départ.

À la nuit, le terrain conquis est organisé et les deux compagnies du 1er bataillon sont employées à prolonger vers l’est, l’avance acquise vers g7 et à relier cette organisation à la parallèle de départ.

Carte 2 journée du 26 au 27 septembre 1915

La liaison à droite avec le 31e B.C.P. est établie.

Pour le 1er bataillon du 149e R.I..

Le bataillon quitte la 1ère ligne h12, sape 9 pour se rendre dans la région f7, f8 où il stationne jusqu’à 13 h 10, heure du déclenchement de l’attaque.

À ce moment, le bataillon se porte dans la direction e6 et occupe la 1ère ligne, entre les sapes 4 et 5. Pendant la nuit, une compagnie occupe les tranchées conquises, en deçà de la lisière du bois en Hache. Une autre compagnie est tout entière à la construction d’une sape pour relier la tranchée conquise à la 1ère ligne française.

Les deux autres compagnies ont un peloton employé à la réfection des sapes et boyaux de la 1ère ligne et l’autre peloton au service des tranchées.

Les 2e et 3e bataillons du 149e R.I. qui ont été engagés dès le début des attaques de la fin du mois de septembre 1915 se sont très bien montrés au feu. Durant les journées du 25 et du 26, le 2e bataillon a perdu plus de la moitié de son effectif.

Le 3e bataillon s’est emparé de 2 lignes de tranchées.

Un premier état des pertes de la journée du 26 septembre est communiqué au lieutenant-colonel Gothié dès le 27 septembre 1915.

Tableau des pertes pour les journees des 25 et 26 septembre 1915

Sources :

Les archives du S.H.D. de Vincennes ont été consultées.

Le fond de la première carte a été construit par V. le Calvez.

La photographie représentant le lieutenant-colonel Gothié à cheval provient du fonds Archenoul.

La photographie aérienne du bois en Hache qui se trouve sur le montage fait partie de la collection de l’association « Collectif Artois ».

Concernant les deux cartes, une nouvelle fois il n’a pas été possible de faire un travail de grande précision. Ces cartes n’ont donc qu’une valeur indicative.

Un grand merci à M. Bordes, à J. Breugniot, à A. Carobbi, à A. Chaupin, à T. Cornet, à V. le Calvez, à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « Collectif Artois 1914-1915 ».

18 octobre 2019

Paul Marius Pierre Viala (1895-1918).

Paul Marius Pierre Viala

Né d’Edmond Étienne et d’Adèle Félicie Abric, Paul Marius Pierre Viala voit le jour le 27 novembre 1895 dans la ville du Vigan dans le département du Gard. Il est le second d’une fratrie de trois enfants.

Encore adolescent, il doit aller gagner sa vie comme journalier. Sa fiche signalétique et des services nous dit qu’il possède un degré d’instruction de niveau 2. Ses acquisitions scolaires sont sans doute restées assez modestes.

Soldat de la classe 1915, Paul n’est pas concerné par la mobilisation générale qui a eu lieu en août 1914. Mais son contingent est appelé bien avant l’heure prévue pour le passage devant le conseil de révision. Un dispositif d’appel des classes les plus jeunes, dispositif plus « serré », a été mis en place par les instances supérieures. Il permet de fluidifier les rotations entre les hommes à former au métier des armes sur du moyen terme et les hommes qui sont capables de rejoindre la zone des armées rapidement sans totalement vider les dépôts.  

Les réserves disponibles ne doivent pas s’épuiser ! Si c’était le cas, il serait impossible de combler les pertes des unités combattantes au fur et à mesure des besoins, ce qui serait un problème majeur !

Déclaré bon pour le service armé par la médecine militaire, Paul est incorporé au 173e R.I. à compter du 21 décembre 1914. Il quitte le petit village de Sumène pour se rendre en Corse.

Quelques mois doivent suffirent pour sa formation de fantassin. Il lui faut aller vite pour acquérir les bases de la discipline de caserne, maîtriser à minima le tir au Lebel ; il doit également obtenir les forces physiques suffisantes pour effectuer les nombreuses marches longues et pénibles qu’il sera susceptible de faire lorsqu’il sera sur le terrain des combats.

Vingt et un régiments « 400 » naissent en 1915. Ils sont largement alimentés par une partie des soldats de la classe de Paul Viala.

En mars 1915, Paul quitte la ville de Bastia. Le 15 du mois, il intègre les effectifs du 415e R.I.. Il doit se rendre au camp de Carpiagne, près de Marseille.

Faute de J.M.O. pour ce régiment, il est difficile, même dans les grandes lignes, de reconstituer le parcours de Paul Viala. Nous saurons simplement qu’il a été blessé par un éclat d’obus à la plante du pied gauche le 25 septembre 1915 à Perthes-les-Hurlus, en Champagne. Il est envoyé à l’arrière pour y être soigné. Le soldat Viala change d’affectation après sa convalescence. Le 18 mars 1916, il est envoyé au 149e R.I..

Cette unité se trouve dans le secteur de Verdun à cette période de l’année. Le régiment vient de subir des pertes importantes au cours des jours précédents. Paul est envoyé à la 3e compagnie du régiment.

Il a à peine le temps de faire connaissance avec ses camarades d’escouade qu’il doit remonter en 1ère ligne. Le 1er bataillon du 149e R.I. est désigné pour tenter de reprendre aux Allemands le village de Vaux-devant-Damloup le 2 avril 1916.

Cette opération est un échec total. L’ennemi n’a pas cédé un pouce de terrain. Plusieurs soldats sont capturés au cours de l’opération. Paul Viala fait partie du nombre.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés au cours de cette journée, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante.

Carte 3 journée du 2 avril 1916

Une recherche entreprise sur le site du Comité International de la Croix Rouge a permis de retrouver plusieurs fiches au nom de Paul Viala. Celle qui est présentée ci-dessous reste la plus détaillée.

Fiche Croix Rouge de Paul Viala

Cette fiche nous indique le numéro de sa compagnie au sein du 149e R.I.. Elle nous fait également savoir qu’il est infirmier. Mais à quel moment a-t-il pu apprendre les rudiments de ce métier ? Durant ses classes ? Au cours de son passage au 415e R.I. ? La réponse à ces questions demeure pour l’instant inconnue.

Paul est, dans un premier temps, interné à Darmstadt. Il est ensuite envoyé dans le camp d’Altdamm en Poméranie en juin 1916.

Camps de prisonniers où Paul Viala a été en captivité

Durant sa captivité, il adresse la carte photo suivante à son père qui vit à Sanissac, dans le Gard.

En captivite a Altdamm

Les conditions de captivité sont très dures. Sa santé se dégrade au fil des années. Paul finit par tomber malade. Il décède le 1er avril 1918 au feld lazareth du camp. A-t-il été victime de la grippe espagnole ?

Paul est inhumé dans la nécropole de Sarrebourg au début des années vingt. Son corps, réclamé par la famille, est restitué en 1926. Il arrive à Marseille le 6 mars. Son cercueil est à Nîmes le 9 mars. Le soldat Viala est ensuite enterré dans le « carré des poilus » du cimetière communal de Sumène.

Sepulture Paul Viala

La plaque noire placée sur sa sépulture a été rajoutée dans le cadre des commémorations du centenaire. Le nom original inscrit dans le cœur était devenu presque illisible.

La Médaille militaire lui a été attribuée à titre posthume (publication dans le J.O. du 22 novembre 1921).

« Brave soldat mort pour la France le 1er avril 1918 des suites de ses glorieuses blessures. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

Le nom de cet homme est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Sumène et sur les plaques commémoratives des églises de Sanissac et de Sumène.

Pour prendre connaissance de la généalogie de Paul Viala, il suffit de cliquer une fois sur le logo suivant.

Geneanet

Paul est resté célibataire et n'a pas eu de descendance.

Sources :

La fiche signalétique et des services de Paul Marius Pierre Viala a été consultée sur le site des archives départementales du Gard.

La photographie de sa sépulture à été réalisée par M. Bresson.

Un grand merci à M. Bordes, à M. Bresson, à A. Carobbi et aux archives départementales du Gard.

11 octobre 2019

Ouest du bois en Hache, 26 septembre 1915 (1ère partie).

En memoire de Merieux, impressions septembre 1915

Les affrontements menés le 25 septembre par les bataillons de chasseurs et le 158e R.I. de la 43e D.I. ne se sont pas déroulés tout à fait comme prévu. Le 149e R.I., qui était réserve de division, a eu toutes les peines du monde pour rejoindre la 1ère ligne.

Le régiment spinalien fut dans l’impossibilité de soutenir efficacement les unités de la division qu’il devait épauler au cours de leurs attaques. Seuls, sa 5e compagnie et un peloton de sa 8e compagnie ont pu être sollicités pour participer à une contre-attaque dans le secteur du 1er B.C.P..

Réorganisation du secteur d’attaque

Depuis la veille au soir, la zone d’attaque de la 43e D.I. a été séparée en deux. D’un côté, les 1er et 10e B.C.P. et le 149e R.I. sous les ordres du lieutenant-colonel Gothié, de l’autre, le 158e R.I., le 31e B.C.P. et un bataillon du 17e R.I. sous le commandement du lieutenant-colonel Garcin.

Le 1er B.C.P. est commandé par le commandant Camors, le 10e B.C.P. par le commandant Faury.

Chaque fantassin, chaque chasseur, se conditionne pour reprendre le combat.

Carte 1 journee du 26 septembre 1915

Legende carte 1 journee du 26 septembre 1915

L’heure de l‘attaque est fixée à 13 h 10.

L’attaque

À l’heure dite, les troupes s’élancent. L’artillerie allemande riposte aussitôt très énergiquement. Le 3e bataillon du 149e R.I. est obligé de se terrer, face contre sol, presque dès sa sortie des tranchées. Le 2e bataillon du régiment, durement éprouvé avant l’heure de l’attaque, parvient tout de même à lancer deux vagues d’assaut.

Le 1er bataillon du 149e R.I. se place immédiatement dans la parallèle de départ pour soutenir et appuyer les efforts des deux autres bataillons.

Le 10e B.C.P. est pris instantanément sous le feu des mitrailleuses. Les positions occupées la veille par ces mitrailleuses ont été complètement modifiées, surprenant ainsi les chasseurs du commandant Faury. La 1ère vague franchit à peine 12 mètres. Elle doit vite s’abriter dans les trous d’obus. La situation est identique pour la compagnie de gauche du 149e R.I..

Au sud-est, le 31e B.C.P. parvient à pénétrer dans le bois en Hache. Le 158e R.I. poursuit sa progression par bonds successifs à la gauche du bois.

À 13 h 45, le lieutenant-colonel Gothié rédige son premier compte-rendu qu’il adresse à ses deux supérieurs des 85e et 86e brigades.

« Le commandant Camors rend compte qu’une demi-heure avant l’attaque, l’artillerie lourde allemande a commencé à arroser copieusement la sape 4 déjà éboulée le matin.

Plusieurs fractions du 2e bataillon du 149e R.I. ont été enterrées. Malgré ces évènements, l’attaque est déclenchée normalement, à l’heure exacte fixée.

Ordre a été donné aussitôt au 1er bataillon du régiment de serrer sur e6 et d’y transporter son P.C..

À son arrivée à e6, le capitaine Cochain doit mettre à la disposition du commandant Camors, chef du groupement du centre, deux de ses compagnies.

Dès que je serai fixé sur les progrès de l’attaque, je me transporterai moi-même en e6.

Les communications entre la 1ère ligne et la parallèle de départ sont coupées. Celles entre le P.C.4 et le P.C. de 1ère ligne sont toujours intactes.

D’après de nouveaux renseignements qui me parviennent du commandant Faury, ses compagnies n’ont pas pu déboucher en raison d’une fusillade violente et beaucoup plus intense qu’hier, partant des tranchées allemandes. Il en est de même pour la compagnie de gauche du 149e R.I..

Je donne l’ordre au commandant Faury de renouveler ses tentatives de sortie dès que les circonstances le permettront ou au moins d’ici l'heure, coûte que coûte. »

À 14 h 15, le lieutenant-colonel Gothié fait un second rapport :

« Le commandant Comors me rend compte par téléphone que les deux vagues de tête du bataillon Chevassu du 149e R.I., qui avait dû se coucher sous les rafales d’artillerie, ont repris leur mouvement, au bout de quelques minutes. Mais elles ont subi des pertes telles qu’elles ont dû stopper de nouveau, sous les feux combinés d’artillerie, de mitrailleuses et d’infanterie.

Je fais renforcer la ligne par une 3e vague pour la pousser en avant.

Du côté du 10e B.C.P., le commandant Faury rend compte que ses compagnies viennent de faire deux nouvelles tentatives pour se porter en avant, mais à peine ont-elles débouché qu’elles sont prises à partie par des mitrailleuses placées en de nouveaux points tels que g7, e32, e13 et g11. Il y a de nombreux blessés.

Je fais renforcer ces deux côtés. »

Un nouvel écrit du lieutenant-colonel Gothié est envoyé aux responsables des deux brigades de la 43e D.I. à 15 h 13.

« Le commandant Faury fait connaître que sa situation à gauche est inextricable. Il se heurte à une organisation défensive formidable le long de la route e20, d24 où les réseaux de fil de fer ennemis n’ont pu être détruits et où les mitrailleuses subsistent particulièrement en d11, d22, d10 d21 et e32.

Tout ce qui essaie de sortir du front e20, e17 et e12 est immédiatement fauché. Tant que ces organisations ne seront pas détruites par l’artillerie, les troupes d’attaque sur ce front sont vouées à l’insuccès. Les parapets ennemis sont en outre garnis de nombreux défenseurs ayant résisté à notre tir d’artillerie.

Tout cela semble indiquer que les Allemands ont, en face de notre gauche, accumulé leurs efforts pour y constituer un véritable pivot de défense.

Cette partie-là a du reste été moins battue par notre artillerie.

Au groupement de droite, on me signale que le sous-lieutenant Magne a été tué en portant secours à un blessé de sa compagnie.

Le 31e B.C.P. paraît progresser dans le bois en Hache. Le commandant Camors a fait renforcer le bataillon Chevassu du 149e R.I. pour avancer en se reliant à cette progression.

La tranchée e18, g10 a été reconquise. »

Il est demandé au chef de corps du 149e R.I. de redoubler d’efforts au nord du bois en Hache, afin de faciliter la progression effectuée par le groupement du lieutenant-colonel Garcin au sud-est du bois. Dans le but d’obtenir coûte que coûte un résultat, le lieutenant-colonel Gothié met toute sa réserve dans la bataille. Une lutte très âpre s’engage.

À 16 h 00, le lieutenant-colonel Gothié écrit son 4e rapport de la journée.

« À la réception du renseignement que vous venez de me transmettre par message téléphonique à 15 h 45, m’annonçant la nouvelle offensive du 158e R.I., je mets toute ma réserve à la disposition du groupement Camors pour prendre l’offensive à travers le bois en Hache, en liaison avec le 31e B.C.P..

On me rend compte à l’instant que 2 compagnies du 3e bataillon du 149e R.I.viennent de pénétrer dans le bois.

J’envoie également au commandant Camors mes dernières sections de mitrailleuses disponibles de la 85e brigade.»

À 17 h 20, le colonel commandant la 86e brigade envoie à chacun des responsables des 149e R.I. et 158e R.I. l’ordre suivant :

« Les progrès s’accentuent sur notre droite, il faut à tout prix, intensifier et activer la poussée par la vallée de la Souchez, de façon à atteindre avant la nuit, la ligne, Cabaret du Tonkin, pont au sud de g23. Au centre, les éléments des 158e et 149e R.I. et 31e B.C.P. devront s’assurer pour la nuit la possession du bois en Hache, dont la lisière nord devra être organisée défensivement.

Plus à gauche, il faudra occuper si possible la ligne g9, g18,  g7, g17, e18, e12 et e20.

Il faudra placer partout des défenses accessoires, devant les lignes conquises et avoir des mitrailleuses aux points de flanquement g20, g9 et g7. »

À 17 h 35, trois compagnies du 149e R.I. sont dans le bois en Hache. Le 31e B.C.P. est au milieu du bois en liaison avec le 158e R.I. et le 149e R.I.. De grosses pertes sont signalées.

Premier bilan

Tard dans la soirée, le responsable du 149e R.I. fait un dernier compte-rendu à ses supérieurs. Il y développe l’intervention du bataillon Chevassu pour l’ensemble la journée.

« Le 3e bataillon du 149e R.I. était chargé d’attaquer le bois en Hache, sa gauche devant suivre la direction g11, g7, e13.

L’attaque s’est déclenchée à l’heure fixée. La 11e compagnie avait, la veille au soir, creusé de toutes pièces une tranchée, un peu en avant de la tranchée allemande g11 g12 et g13. Elle l’a occupée ayant à sa droite un peloton du 1er B.C.P.. Elle s’est portée à l’attaque dans le bois, vigoureusement conduite par le lieutenant Prenez pour occuper g15 et arriver aux abords de g7.

La 12e compagnie suivit la 11e. La 9e compagnie, qui tenait la parallèle de départ, s’est avancée à découvert et, violemment battue par le feu, elle ne put progresser que lentement. À la nuit, elle est dans g16, g15.

La 10e compagnie atteint, sous le même feu violent, g11, g12 et, à la nuit, elle s’y organise.

La compagnie du 1er bataillon du 149e R.I., mise à la disposition du 3e bataillon tient la parallèle de départ.

À la nuit, le terrain conquis est organisé. Les 2 compagnies du 1er bataillon du 149e R.I. sont employées à prolonger vers l’est l’avance acquise vers g7 et à relier cette organisation à la parallèle de départ. La liaison est établie à droite avec le 31e B.C.P.. »

Tout au long de la journée, les 1er et 10e B.C.P. et les 2e et 3e bataillons du 149e R.I. ont tenté de poursuivre leur progression, à de nombreuses reprises, malgré les feux combinés de l'infanterie, des mitrailleuses et de l'artillerie ennemies. Dans un premier temps, chaque tentative fut vouée à l’échec. Mais en fin d’après-midi certaines de ces unités purent poursuivre leurs progressions sans jamais atteindre les objectifs fixés par le colonel de la 86e brigade.

Carte 2 journee du 26 septembre 1915

Legende carte 2 journee du 26 septembre 1915

Organisation du secteur en fin de journée

La nuit arrête les opérations. La situation sur le front de la 43e D.I. est la suivante :

10e B.C.P. : e20, e17, e12.

3e bataillon du 149e R.I. : g7, g2  et en arrière g7, g12, g15. Les deux autres bataillons du régiment  sont à la parallèle de départ.

Les 31e B.C.P. le 158e R.I. et les fractions du 17e R.I. sont dans le bois en Hache, ligne k2, k32, k3, k19, k26, k18.

Le 3e bataillon du 158e R.I. est à la tranchée des fils de fer.

Dans la nuit, les éléments du 1er B.C.P. qui étaient sous les ordres directs du lieutenant-colonel Gothié quittent la 1ère ligne. Les chasseurs du commandant Camors vont stationner au boyau Moreau et dans la tranchée 1bis, à cheval sur le boyau Defrasse. Le 31e B.C.P. est également retiré.

L’attaque doit reprendre le lendemain…

Contrairement à la journée du 25 septembre 1915, l’état nominatif des tués, blessés et disparus du 26 septembre n’a pas encore été retrouvé dans les archives du S.H.D. de Vincennes.

Le tableau suivant a été réalisé à partir du fichier des « Morts pour la France » qui se trouve sur le site de « Mémoire des hommes ».

                                          Tableau des tués pour la journée du 26 septembre 1915

Sources :

Les archives du S.H.D. de Vincennes ont été consultées.

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/4

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/10.

J.M.O. de la 86e brigade S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/13 et 14.

J.M.O. du 1er B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 815/2.

J.M.O. du 31e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 826/26.

Fond de carte du secteur de Noulette construit par V. le Calvez.

Site « Mémoire des hommes »

Le dessin intitulé « En mémoire de Mérieux, impressions septembre 1915» a été réalisé par Hippolyte Journoud, soldat au 149e R.I.. Il est extrait du fascicule « Hippolyte Journoud, imprimerie de la maison des deux-collines, XXXII phototypies MCMXIX.

Concernant la 1ère carte, de nouveau, il n’a pas été possible de faire un travail de grande précision. L’échelle du calque utilisé pour sa réalisation est différente de la carte dessinée par V. Le Calvez. Ceci peut expliquer les dissemblances importantes avec la réalité du terrain. Cette carte n’a donc qu’une valeur indicative.

Les zones occupées par les 1er, 10e et 31e B.C.P. et les 3 bataillons du 149e R.I. dessinées sur la seconde carte sont également indiquées de manière approximative. 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à A. Chaupin, à T. Cornet, à V. le Calvez, à M. Porcher, à la famille Aupetit, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « Collectif Artois 1914-1915 ».

4 octobre 2019

Maurice Joseph Le Hoc (1880-1943).

Marie Joseph Le Hoc

Maurice Joseph Le Hoc est né le 5 mai 1880 à Trouville, dans le département du Calvados. Son père, Désiré Magloire, est alors âgé de 29 ans. À l’époque secrétaire de la mairie Touvillaise, il fut élu maire de Deauville vingt plus tard. Désiré Le Hoc occupera cette fonction jusqu’à la date de sa mort survenue en 1919. La mère, Aimée Marie Salogne, est une femme de 28 ans originaire de la Mayenne et qui n’exerce pas de profession.

Genealogie famille Le Hoc

Maurice suit une scolarité qui le mène jusqu’aux portes de l’université. Sa fiche signalétique et des services nous apprend qu’il possède un degré d’instruction de niveau 5. Il termine ses études avec une licence de lettres, un diplôme particulièrement élevé pour l’époque.

L’heure de la conscription approche. Soldat appelé de la classe 1900 de la subdivision de Lisieux, notre jeune normand se retrouve dispensé par l’article 23 lorsqu’il passe devant le conseil de révision. En 1901, il est ajourné pour faiblesse avant d’être reconnu « bon pour le service », dispensé licencié es lettres, l’année suivante.

Incorporé au 119e R.I. à compter du 14 novembre 1902, il est autorisé à suivre la formation de chef d’escouade. Maurice est officiellement confirmé dans ce grade le 26 mai 1903.

Le caporal Le Hoc est mis en disponibilité le 19 septembre de la même année avec, en poche, son certificat au grade de sous-officier de réserve et son certificat de bonne conduite accordé.

Toujours rattaché à son régiment, il se retire à Deauville. Maurice devient sergent de réserve le 9 mai 1904.

C’est avec ce nouveau grade de sous-officier qu’il doit se rendre à Bernay pour accomplir une période de « dispensé article 23 » entre le 16 août et le 12 septembre 1904, au 24e R.I.. Il fut affecté à la 12e compagnie du régiment durant toute cette période. Ici, Maurice travaille pour obtenir son certificat d’aptitude à l’emploi de chef de section dans la réserve. Les notes obtenues sont excellentes : 18 pour l’instruction militaire théorique, 17 pour l’instruction militaire pratique et 18 pour l’aptitude au commandement.

Il passe officiellement dans la réserve de l’armée active le 1er novembre 1904.

Maurice Le Hoc a été désigné par le gouvernement français pour les fonctions de sous-préfet de la ville d’Yvetot. La date de cette nomination n’a pas été retrouvée pour l’instant.

Grâce à l’obtention de son certificat d’aptitude à l’emploi de chef de section, il est promu sous-lieutenant de réserve par un décret présidentiel du 20 décembre 1909. Il dépend maintenant du 134e R.I., le régiment de Mâcon.

Le 25 janvier 1913, Maurice est rattaché au régiment d’infanterie de Compiègne. Le 30 juin 1913, il est placé hors cadre.

Le 30 mai 1913, un décret présidentiel, sur proposition du ministre de l’Intérieur, nomme Maurice Le Hoc sous-préfet d’Épernay. Il se rend dans la Marne pour y remplacer le sous-préfet Boivin qui vient d’être appelé à d’autres fonctions.

Sous-Prefecture d'Epernay

Lorsque le conflit contre l’Allemagne est sur le point d’éclater, le sous-préfet Le Hoc est rappelé à l’activité militaire par suite de mobilisation générale. Il a obligation de rejoindre son corps le 2 août 1914. Le sous-préfet Touzet qui exerce ses fonctions professionnelles à Issoire vient le remplacer.

Le 16 septembre 1914, le sous-lieutenant Le Hoc est muté au 297e R.I..

Son rôle au sein de ce régiment alpin reste inconnu pour toute la période où il fut affecté dans cette unité. Son nom ne figure pas dans les effectifs du début de campagne inscrits dans le J.M.O. du régiment, et encore moins dans celui du 97e R.I..  Maurice Le Hoc est probablement resté au dépôt de Chambéry.

Cette affectation au dépôt semble se confirmer, car au début du mois de février 1915, le sous-lieutenant Le Hoc est rattaché à la 15e compagnie du bataillon de marche du 17e R.I., une unité qui vient tout juste d’être créée. Son nom figure dans le tableau nominatif des cadres, consultable dans le J.M.O. du 17e R.I.. Il y est également écrit qu’il arrive du 97e R.I..

Le 11 mars 1915, ce bataillon reçoit l’ordre d’envoyer au 149e R.I. un renfort composé d’un capitaine, de 5 lieutenants et sous-lieutenants, de 13 sous-officiers, de 12 caporaux et de 300 hommes de troupe. Le sous-lieutenant Le Hoc est du nombre.

Au 149e R.I.

Maurice rejoint l’équipe des cadres du 149e R.I. le 12 mars 1915. Ce régiment d’origine vosgienne combat en Artois depuis la fin du mois de décembre 1914. Le secteur est particulièrement dangereux. Dès son arrivée, le sous-lieutenant apprend que sa nouvelle unité a subi une sévère attaque allemande le 3 mars. Il a été très difficile de contenir l’ennemi et les pertes ont été importantes.

Le lieutenant-colonel Gothié lui donne le commandement d’une section de sa 11e compagnie qui vient tout juste d’être mise sous l’autorité du lieutenant Wichard, en remplacement du lieutenant Thomas qui a été tué au cours de l’attaque allemande.

Le 9 mai 1915, deux bataillons du 149e R.I. participent à une offensive qui doit permettre la prise du fond de Buval. La majorité des effectifs de la 43e D.I. est engagée. Le sous-lieutenant Le Hoc mène sa section dans le no man’s land. Sa compagnie est vite en difficulté. Son chef de compagnie, le lieutenant Wichard, est tué. De nombreux soldats perdent la vie ou sont blessés au cours de l’action. Le fond de Buval est finalement atteint par seulement la moitié des hommes de la 11e compagnie.

L’intervention du sous-lieutenant Le Hoc au cours de l’attaque du 9 mai 1915 a été décrite par un de ses sous-officiers dans un article qui fut publié dans « la petite revue bas-normande de la guerre ».

« Nous avons évidemment eu une très lourde tâche dans notre compagnie, qui d’abord était compagnie d’attaque. Elle avait la plus longue distance à parcourir, 500 mètres en attaquant et en prenant successivement cinq lignes de tranchées. Nous eûmes à le faire, de surcroît, sous le feu le plus meurtrier et le plus décimant. Il est fort probable que si les officiers n’avaient pas marché en tête et vigoureusement, il y aurait eu, à certains moments, un peu d’hésitation chez les hommes, qui tombaient à chaque pas. Mais la compagnie fut héroïque et le lieutenant Le Hoc l’entraîna même plus loin que les objectifs assignés. En arrivant dans le fond de Buval, ç’est là que tombant sur une masse d’Allemands, l’autre lieutenant et l’adjudant furent tués. Le lieutenant le Hoc établit rapidement, avec quelques hommes, un barrage avec des sacs de terre, bouchant le boyau d’accès des Allemands et paralysant ainsi leur retour offensif. C’est là que je fus blessé. Cette poignée d’homme coucha là deux jours et deux nuits, ne perdant rien de la position, sous le feu terrible d’artillerie. Quand on a vu cela, on a tout vu !

Du reste, toute la compagnie a été citée à l’ordre de l’armée.

Plusieurs autres sous-officiers et soldats de cette compagnie engagée à Notre-Dame-de-Lorette sont actuellement en traitement dans les ambulances du littoral, à Deauville, à Trouville, à Bernières-sur-Mer, etc. »

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant cette journée, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

Carte du 9 mai 1915

Le 24 mai 1915, Maurice Le Hoc est nommé sous-lieutenant porte-drapeau ;  le commandement de la C.H.R. du régiment lui est également confié.

Le 13 septembre 1915, l’officier bénéficie d’une permission. Maurice se rend à Paris pour y épouser Armandine Maria Weber. Au cours de cette union, le couple reconnaît, en vue d’une légitimation, le petit Jean Maurice qui est né le 22 octobre 1914 à Deauville.

Le 20 septembre 1915, le sous-lieutenant Le Hoc est promu à titre définitif dans le grade supérieur. Il apprend rapidement qu’il va devoir quitter le régiment qui a pour devise « Résiste et mord ».

Peu avant son départ, le lieutenant-colonel Gothié écrit ceci dans le relevé des notes de son subordonné : « Officier intelligent et distingué, ayant eu une belle attitude au feu en mai alors qu’il commande sa section. A rempli ensuite les fonctions de porte-drapeau et de commandant de la compagnie hors rang à l’entière satisfaction du chef de corps. »

À la Légion

Le 8 octobre 1915, cet officier est mis à la disposition du commissaire résident général du Maroc, suite à une décision prise par le général commandant en chef.

Sa nouvelle affectation le conduit au 1er régiment de marche du 2e étranger.

Le lieutenant Le Hoc arrive dans sa nouvelle unité le 17 décembre 1915. Il est affecté à la section de mitrailleuses de la 11e compagnie du régiment.

Au cours du mois de juin 1916, Maurice participe à une série d’opérations qui ont lieu dans la région de Taza. Il faut tenter de soumettre les Beni-Ouaraïn qui sont placés entre El Menzel et Oued Matmata.

Le 16 juin 1916, il se bat à Aïn-Agéri. Le lendemain, il est engagé dans l’attaque des kasbah de Bizranne. Le surlendemain, c’est le combat de Cassiona puis celui de Ziberbarine, le 19 juin.

Le 25 juin 1916, il fait des reconnaissances vers El Khemis des Beni-Ouaraïn.

Le colonel Théveney  rédige la note suivante  dans le relevé des notes de Maurice : «  Le lieutenant de réserve Le Hoc, après s’être fort bien conduit sur le front, est au Maroc depuis 8 mois. Il n’a pas tardé à s’y faire fort bien juger par ses supérieurs. Intelligent, dévoué, très instruit, d’esprit militaire, il sert avec entrain. Aux colonnes, il s’est parfaitement comporté, tant comme chef de section, qu’en qualité d’agent de liaison du chef de bataillon. Comme commandant de troupe mobile, j’ai pu apprécier son sang-froid, sa vigueur, sa compréhension très nette de la situation et de son courage. A été l’objet d’une proposition de citation à l’ordre des T.M.O.. »

Le 25 novembre 1916, il ajoute « Bon officier de réserve, mais qui en dehors des colonnes semble préférer le séjour de la ville à celui du bled, ce qui ne lui enlève rien de ses qualités d’intelligence et de discipline et de zèle à s’instruire. »

En mars et avril 1917, le lieutenant Le Hoc prend part à de nouvelles opérations qui sont effectuées par les groupes mobiles de Fez et de Taza dans le secteur de Taza contre les contingents d’Abd-el-Malek.

Le 6 avril 1917, il participe à la prise du camp d’Abd-el-Malek à Taza.

Le 14 mai 1917, il intervient dans le combat de Der-Kollart puis dans celui de Tagueniet quatorze jours plus tard.

Maurice Le Hoc est remis à la disposition du ministre suivant une décision prise par le commissaire résident général commandant en chef du Maroc, décision enregistrée sous le n° 8922B à la date du 8 octobre 1917.

Promu capitaine de réserve à titre définitif le 14 octobre 1917, il rentre en France le 19 octobre 1917.

De nouveau mis à la disposition du résident général du Maroc par décision ministérielle du 19 novembre 1917, il repart pour le Maroc le jour de Noël.

Le capitaine Le Hoc est affecté au 2e bataillon de marche du Maroc le 4 janvier 1918. Il arrive à Fez cinq jours plus tard.

Le 1er avril 1918, Maurice Le Hoc prend le commandement de la compagnie blanche du 21e bataillon sénégalais.

Il fait partie des effectifs de la colonne de l’Arba-de-Tahala, dite des Ait  Mohand ou Yaya, effectifs qui partent de Fez le 3 avril 1918. Ce groupe mobile a pour mission de construire deux postes qui doivent protéger la route et la voie ferrée Fez-Taza en construction, des attaques des Beni-Ouaraïn.

La colonne est de retour le 18 mai 1918.

Le capitaine Le Hoc participe à une autre opération avec la colonne de Senhadja entre le 19 juin et le 13 juillet 1918.

Carte du Maroc

 Retour à la vie civile

Quelques jours après la signature de l’armistice, le gouvernement français construit progressivement la liste des cadres administratifs qui vont intervenir dans les trois départements de l’Alsace et de la Lorraine.

Maurice Le Hoc est envoyé à Haguenau dans la Basse-Alsace pour y exercer les fonctions d’administrateur de la direction des affaires militaires au commissariat général de la République à Strasbourg.

Démobilisé le 12 juillet 1919 par les soins du 71e R.I., il est nommé sous-préfet de cette commune, une fonction qu’il occupera durant dix ans.

L’ancien capitaine est mis hors cadre de l’armée le 20 mai 1922.

Il est rayé des cadres définitivement par décret en date du 27 novembre 1929 et par l’application  de l’article 10 de la loi du 25 janvier 1925.

En 1930, le sous-préfet d’Haguenau est nommé préfet du Tarn-et-Garonne, une charge qui doit prendre effet à compter du 15 mai 1930. Mais cette promotion reste sans suite, l’ancien officier du 149e R.I. devient chef du service central à la direction générale des services d’Alsace-Lorraine.

Maurice Joseph Le Hoc décède le 6 mai 1945 dans son domicile parisien au numéro 9 de la place Vauban. La veille, il venait de fêter son 65e anniversaire.

Les decorations du capitaine Le Hoc

Décorations obtenues :

Citation à l’ordre de la 43e Division n° 56  le 25 mai 1915 :

« Le 9 mai, a brillamment entraîné sa section sous un feu violent d’artillerie et d’infanterie. A repoussé une contre-attaque allemande dans la nuit du 9 au 10 mai malgré que l’effectif de sa section ait été réduit de moitié  »

Citation à l’ordre de la subdivision n° 30 en date du 24 août 1916 :

« A fait preuve d’une calme bravoure et d’un mépris complet du danger le 19 juin et les 3-4 juillet 1916, d’un remarquable courage en allant porter des ordres sous le feu de l’ennemi et dans des terrains difficiles, à des unités engagées en première ligne »

Citation à l’ordre de la subdivision de Fez en date du 23 juin 1917 :

« Officier d’une haute valeur. Au combat du 3 avril 1917, voyant la 11e compagnie vivement pressée par l’ennemi, s’est porté, avec ses mitrailleuses, au secours de cette unité avec une telle célérité que l’ennemi a été mis en fuite avant d’avoir atteint son but. »

Chevalier de la Légion d’honneur en date du 16 juin 1920.

Autres décorations :

Médaille coloniale agrafe Maroc.

Officier dans l’ordre marocain Ouissam Alouite.

Officier de l’instruction civique.

Chevalier du mérite agricole.

Maurice Le Hoc possède un dossier individuel de fonctionnaire de l’administration préfectorale consultable aux archives nationales enregistré sous la référence F/1bI/1091.

Sources :

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

Fiche signalétique et des services provenant du site des archives départementales de la ville de Paris.

Actes d'état civil lus sur le site des archives départementales du Calvados et de la ville de Paris.

La photographie représentant le lieutenant Le Hoc provient de la collection personnelle de J. Breugnot.

J.M.O. du 17e R.I.. S.H.D. de Vincennes. : Réf 26 N588/1

Petite revue bas normande de la guerre numéro du 16 juin 1915. Cette revue est consultable sur le site « Gallica ».

Petite revue Bas-Normande de la guerre

Historique du 2e bataillon de marche du Maroc.

Historique du 2e bataillon de marche du Maroc

Un grand merci à M. Bordes, à J. Breugnot, à A. Carrobi, à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et aux archives départementales du département du Calvados et de la ville de Paris.

149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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