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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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21 juin 2019

Ferdinand Edmond Dubourg (1891-1972).

Ferdinand edmond Dubourg

Edmond Dubourg voit le jour le 12 août 1891 à Vieilley, une petite commune située dans le département du Doubs. Sa mère, Marie Clémence Berthet, alors âgée de 34 ans a déjà donné vie à une petite fille prénommée Jeanne. Son père, Jean Charles, a 44 ans à la naissance de son fils. Edmond fut baptisé à l’église Saint-Léger.

Nous ne saurons rien de plus de l’enfance et de l’adolescence de ce petit Doubiste si ce n’est qu’il a toujours vécu dans son village natal. Sa fiche signalétique et des services nous informe simplement qu’il possède un degré d’instruction de niveau 3 et qu’il a travaillé comme cultivateur. La scolarité d’Edmond s’est sans doute arrêtée très vite pour qu’il puisse aller travailler la terre de manière définitive.

Village de Vieilley

1912, Edmond doit abandonner la ferme un court instant pour aller se présenter devant le conseil de révision qui s’est réuni à la mairie de Marchaux. Aucune maladie particulière, susceptible d’empêcher son intégration dans une caserne, n’a été détectée par la médecine militaire. Il ne peut lui être proposé aucun statut spécifique qui pourrait lui faire bénéficier d’un report de temps concernant ses obligations à porter l’uniforme durant deux années. C’est donc sans surprise qu’il est informé, par les responsables du conseil de révision, de sa classification dans la 1ère partie de la liste.

Au 149e R.I.

Le jeune homme apprend qu’il doit se préparer à quitter son département d’origine pour une autre région. Dans quel état d’esprit est-il lorsqu’il prend connaissance de cette nouvelle ? Le 8 octobre 1912, il est incorporé au 149e R.I., un régiment caserné à Épinal. Sa rude existence de cultivateur est remplacée par la vie éprouvante de soldat. Exercices, marches, instruction, manœuvres, maniement et tir avec le Lebel, deviennent son lot quotidien. Peu importe, la condition physique est là !

1914, l’Europe est en crise. Au fil des mois, la diplomatie internationale perd de son efficacité. L’attentat de Sarajevo du 28 juin sert de détonateur à l’embrasement de l’Europe. Cet évènement finit par déboucher sur une guerre mondiale. La mobilisation générale débute aux tout premiers jours du mois d’août 1914. Elle ne concerne pas Edmond Dubourg puisqu’il est toujours tributaire de ses obligations militaires. Selon le plan XVII, son régiment, qui est une unité frontalière, doit s’approcher le plus possible de l’Allemagne bien avant la fin de cette mobilisation générale.

Le soldat Dubourg est sous les ordres directs du capitaine Crepet, l’officier qui commande la 2e compagnie du 149e R.I.. Sa compagnie doit quitter la caserne Coursy en premier. Elle a été désignée pour assurer la garde de la voie ferrée qui s’étend du village d’Arches au pied du tunnel de Bruyères. C’est la seule compagnie du régiment qui ne prend pas le train pour s’approcher de la frontière allemande. Il faut user les godillots…

Edmond se bat ensuite au Renclos des Vaches près de Wisembach, puis au nord Abrechviller et dans la région de Ménil-sur-Belvitte.

Fin août 1914, son régiment quitte la région des Vosges pour aller combattre dans le secteur de Souain. C’est la bataille de la Marne. Octobre 1914, le 149e R.I. est envoyé en Artois du côté du bois de Bouvigny. En novembre et en décembre 1914, c’est la Belgique. Fin décembre, le régiment spinalien retrouve la terre française pour combattre de nouveau en Artois.

Le soldat Dubourg a la chance de sortir sans « accrocs » de tous ces combats.

Première blessure

Le 4 février 1915, il est blessé pour la première fois dans le secteur d’Aix-Noulette.

Edmond Dubourg est d’abord pris en charge par l’ambulance de Bruay avant d'être envoyé vers l’arrière. L’éclat de bombe qui s’est logé dans la région lombaire nécessite plusieurs semaines d’hospitalisation.

Il a été soigné dans une des structures de l’hôpital temporaire n° 40 de Sablé entre le 19 février et le 31 mars 1915. 

Sablé église et château

Le cliché suivant est réalisé dans cette commune. Edmond le poste la veille de son départ. Il est adressé à sa sœur Jeanne.

« Garde cette carte comme souvenir. Guerre 1914-1915. Photographié à Sablé le 15 mars. Blessé le 4 février 1915 à Aix-Noulette. »

Souvenir de guerre Sablé 1915

Le 16 mars 1915, Edmond transmet une carte postale à son ami Henri Cavoigne, un agriculteur de Vieilley également soldat :

« Cher copain,

Je suis forcé de partir cette semaine attendu que mon oncle est gravement malade. Alors, je ne pense pas te dire le jour où j’irai te rendre visite. En attendant, je te serre très affectueusement la main. Ton copain, Ed. Dubourg. »

Retour au 149e R.I.

Edmond rejoint la zone des armées le 7 avril ; il intègre les effectifs de la 1ère compagnie du 149e R.I.. Le régiment combat toujours dans le terrible secteur d’Aix-Noulette.

Le 16 juin 1915, Edmond Dubourg participe à une attaque qui se déroule dans le secteur du fond de Buval. Ce jour-là, il est blessé pour la seconde fois.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant cette journée, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

16 juin 1916

L’éclat d’obus qui a pénétré dans son épaule droite l’envoie tout droit à l’hôpital maritime de Brest. Le soldat Dubourg est pris en charge par l’équipe médicale de cet établissement du 20 juin au 16 juillet 1915.

Durant cette période Edmond n’oublie pas de donner des nouvelles au copain du pays Henri.

Il lui envoie un premier courrier le 8 juillet 1915.

« Je t’écris ces quelques lignes pour te donner de mes nouvelles. Je vais très bien à présent. Je te dirai que je pensais déjà sortir ce matin. Je suis à moitié guéri. Cela a encore suppuré toute la nuit. Seulement, depuis, les débris de drap sont sortis de la plaie. Je sentais beaucoup d’amélioration chaque jour. L’éclat est toujours dedans, mais à présent, je ne le sens plus. S’il me faisait mal d’ici quelques jours, je me le ferai arracher au dépôt. A bientôt le plaisir de te revoir et de te la serrer. En attendant, je te quitte, mon cher vieux, en t’envoyant mes meilleures amitiés et un grand bonjour de Brest. J’ai eu des nouvelles de Julien, il a eu la croix de guerre. Martin est du côté d’Arras à présent et plus à Soissons. »

Trois jours plus tard, il lui écrit de nouveau.

« Cher Henri,

Je fais réponse à ta carte lettre du 11. En même temps, je te dis que je pars en permission demain. Je suis vidé. Je ne sais pas comment cela se fait, ça suppurait encore ce matin. Il y a du louche là-dedans. En permission, je n’ai pas peur. Si cela se remet à couler, je vais à Besançon, me faire panser dans un hôpital militaire. À bientôt le plaisir de te voir. En attendant, je te quitte par une cordiale et affectueuse poignée de main. Ton copain qui pense souvent à toi. Ed. Dubourg. Le bonjour à tes parents. »

Le 8 août 1915, Edmond est au dépôt d’Épinal. L’éclat d’obus qu’il a reçu en Artois n’a pas pu être extrait à l’hôpital de Brest. Il expédie un nouveau courrier à Henri Cavoigne qui évoque des travaux effectués par des hommes de sa compagnie de dépôt.

« Je fais réponse à ta carte lettre du 4. Je te disais qu’hier on m’a nommé pour partir pour aller en remplacer d’autres  qui font des retranchements aux cols de Schlucht et du Bonhomme pour travailler. Alors, sitôt nommé, j’ai dit au chef que je voulais la visite avant de partir.

Cela fait que nous avons passé hier à deux heures et, au lieu d’aller là-bas, travailler peut-être 15 jours, avant de partir sur la rame de plomb, je descends à l’hôpital mercredi matin, pour être opéré de cet éclat.

Quand tu recevras cette carte, je serai déjà à l’hosto. Il y en a qui partent. Il y a huit jours qu’ils sont là et des mecs atigés qui veulent se faire évacuer une fois arrivés.

Ce n’est pas l’heure à présent de passer dans les dépôts. On n’y reste pas longtemps. J’ai parlé mariage à une gonzesse là-bas, manière de rire. Elle l’a pris, je suis sûr au sérieux. Je rigole. Je te parlerai de la réponse. Je n’ai pas assez de place. Je te quitte, mon cher Henri par une affectueuse poignée de main et reçois de ton copain ses meilleures amitiés. Ed. Dubourg. Devine qui c’est la gonzesse ? »

La date exacte de son retour au front au 149e R.I. n’est pas connue. Il en est de même pour le numéro de sa compagnie d’appartenance.

Le 2 février 1916, le 149e R.I. quitte l’Artois. Il est envoyé au camp de Saint-Riquier dans le département de la Somme.

Le 21 février, les Allemands déclenchent une vaste offensive dans le secteur de Verdun. Le 149e R.I. doit rapidement rejoindre cette zone de combat avec l’ensemble de la 43e D.I..

Le 6 mars 1916, le régiment d’Edmond Dubourg monte en 1ère ligne. La route empruntée est longue et pénible. Le 149e R.I. bivouaque dans le bois des Hospices.

Le lendemain, Edmond Dubourg est touché au cuir chevelu par un éclat d’obus. 

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant la journée du 7 mars 1916, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

De Regret au bois de l'hopital

Les premiers soins médicaux lui sont donnés à l’hôpital mixte de Bar-le-Duc du 8 au 10 mars 1916 avant son évacuation vers l’hôpital temporaire n° 86 de Vichy. Il reste dans cette ville de cure jusqu’au 19 avril. Une fois de plus, Edmond n’oublie pas l’ami Henri. Le 17 mars, il lui expédie le mot suivant :

« Je t’écris ces deux mots pour te dire que j’ai reçu ta gentille lettre. Je te dirai que je vais bien à présent. Je suis guéri, on ne me fait plus de pansements, mais tant que le major ne me dira pas de partir, je suis bien ici. J’ai entendu dire que quand on était ici, que l’on y restait un mois, une fois entré. Alors, cela colle, si c’est comme cela. Je pense y passer encore tout au moins 8 à 15 jours.

Je vais me promener tous les après-midi, de 11 h à 5 h du soir. J’ai déjà vu beaucoup de choses, les sources, les promenades le long de l’Allier ; c’est joli.

Fais ton possible pour venir. Je te ferai visiter et cela me fera grand plaisir, ça vaut le coup.

Je te quitte cher Henri par une amicale poignée de main ton copain de pays. Ed. Dubourg »

Le 31 mars il lui envoie une nouvelle carte postale.

« Mon cher Henri,

Je viens de recevoir ta lettre qui m’a fait bien plaisir. Je m’empresse d’y faire réponse. Je te dirai que j’espère partir d’ici le 8 ou le 10 avril. Je voudrais bien, moi aussi, que l’on puisse se retrouver ensemble en permission. Tu ne me dis pas ce que tu espères avoir comme jours de permissions. Merci, mon cher Henri, pour tes conseils que tu as bien voulu me donner. Je te promets que je les suivrai. J’ai fait la commission à mes parents, merci de leur part. Fais-en de même lorsque tu écriras chez vous. En attendant le grand plaisir de te lire ou de se voir. Je te quitte par une amicale poignée de main. Reçois de ton copain ses plus sincères amitiés. Ed. Dubourg »

Le soldat Dubourg rentre au dépôt du 149e R.I. le 29 avril 1916.

Une fin de conflit dans d'autres régiments

Il reçoit une nouvelle affectation qui prend effet le 26 juillet 1916. Edmond apprend qu’il est versé au 312e R.I..  L’ex-soldat du régiment spinalien rejoint,le 27 juillet à 10 h 00, le petit dépôt divisionnaire dont dépend ce régiment. Ce dépôt fait partie d’un petit renfort constitué de 6 sergents et de 44 hommes qui, sous l’autorité du sous-lieutenant René Bellanger, ont quitté Épinal la veille. Le 312e R.I. est à Saint-Dizier. Il s’apprête à retourner dans la région de Verdun, dans le secteur du Mort-Homme.

Ce régiment est dissous le 21 janvier 1917. Edmond est affecté au 414e R.I.. Il arrive dans cette unité le lendemain avec un renfort de 406 hommes sous les ordres d’un capitaine, d’un lieutenant et de 5 sous-lieutenants. Tous ces hommes proviennent de son ancien régiment. 

Edmond Dubourg est blessé au plateau de Craonne le 1er juillet 1917, durant une journée de relève. Cette fois-ci, ce sont des éclats obus qui viennent s’incruster dans son genou droit.  Le jeune homme est soigné à l’ambulance de Romain, dans l’Aisne, du 3 juillet au 20 juillet 1917.

De retour au 414e R.I. Edmond peut coudre son quatrième chevron de blessures sur la manche droite de sa veste de soldat. Il a maintenant trois années de guerre derrière lui.

Captivité

Le 29 avril 1918, le soldat Dubourg est fait prisonnier en Belgique, près du mont Kemmel, au cours d’une violente attaque allemande. Sa fiche du Comité International de la Croix-Rouge nous apprend qu’il servait à la 3e compagnie de mitrailleuses du 414e R.I. à cette période du conflit.

Fiche C

Edmond Dubourg est interné en Allemagne où il reste en captivité jusqu’à la fin du conflit en novembre 1918.

Les atrocités de la guerre prennent fin.  Libéré du camp de Stendal, il arrive au D.T.I. de la 7e région le 20 novembre 1918. Il sait qu’il n’en a pas pour autant terminé avec l’armée. Le 9 janvier 1919, le soldat Dubourg est rattaché au 60e R.I., puis au 13e B.C.P. mitrailleurs et enfin au 35e R.I.. Ce n’est que le 21 août 1919 qu’il est enfin mis en congé illimité de démobilisation. Il retrouve son village natal avec son certificat de bonne conduite accordé, espérant une existence bien meilleure.

La vie après la guerre

Le 18 mars 1920, il épouse Marguerite Angel, une jeune femme originaire de Bonnay, un village avoisinant. Le couple a eu 3 enfants.

Marguerite et Edmond

En avril 1927, Edmond Dubourg est classé service auxiliaire. Il passe plusieurs fois devant la commission spéciale de réforme de Besançon qui lui refuse une petite pension d’invalidité.

Une pension temporaire de 10 %, valable du 20 février 1935 au 19 février 1937, lui est enfin concédée le 22 février 1935 ; cette pension fait suite à une décision prise par la commission de réforme qui s’est réunie le 23 septembre 1934.

Edmond est rattaché au centre mobilisateur de chars de combat n° 506, le 25 janvier 1938, l’année de ses 46 ans.

La commission de réforme de Besançon du 25 novembre 1938 valide son maintien au service auxiliaire. Les médecins militaires ont constaté des séquelles de fracture du crâne imputables à un accident professionnel datant de 1930. Ce traumatisme avait nécessité une trépanation. Un syndrome subjectif allégué et une forte diminution de l’acuité auditive gauche accentuent cette prise de décision.

Rappelé à l’activité le 24 septembre de la même année en application de l’article 40 de la loi du 31 mars 1928, il est affecté au  D.A.T.. Edmond Dubourg arrive au corps le 25 septembre 1938. Il est de retour au village le 8 octobre 1938.

L’ancien soldat de la Grande Guerre est convoqué le 11 avril 1939 au C.M. Chars 506.

Le cliché suivant réalisé au camp du Valdahon le montre en présence de camarades du 506.

Camp du Valdahon

Edmond Dubourg est renvoyé dans ses foyers le 4 mai 1939. La 2e guerre mondiale est proche.

2e conflit mondial

Le 22 août 1939, Edmond est rappelé à l’activité, affecté à la compagnie de mitrailleuses 3/VII, une arme qu’il connaît bien. Il arrive au corps le jour même.

Passé au dépôt d’infanterie n° 73 le 26 septembre 1939, il a l’autorisation de retourner vivre à Vieilley le 28 octobre 1939. Il reste sans affectation à partir de cette date.

La France a perdu la guerre. Il faut maintenant vivre et subir l’occupation.

Edmond n’est pas très passionné par le travail à la ferme. C’est Marguerite, son épouse, qui fait tourner la petite exploitation agricole.

Les médecins lui ont conseillé beaucoup de calme et de tranquillité depuis sa trépanation. Edmond décide de ne plus se consacrer qu'à ses vergers et à sa vigne qui se trouvent dans les coteaux de Vieilley. Au rythme des saisons, il taille, pioche et greffe.

Un homme qui ne portait pas l’occupant dans son cœur

Edmond Dubourg ne fait pas « allégeance » au gouvernement du maréchal Pétain en 1940.

Lorsque le maquis s'installe dans les coteaux de Vieilley, il est sollicité. Les résistants savent que c'est un ancien « de la Grande Guerre » et qu’il n’a pas beaucoup de sympathie pour l’occupant.

Edmond intègre le réseau des F.F.I. du Doubs du 6 juin au 15 septembre 1944. Il sert de "facteur". Il doit également assurer l’approvisionnement du maquis en nourriture fraîche.

Au village, personne ne se soucie de lui. Lorsqu’il est aperçu, chacun se dit : « Ah, c’est Edmond qui monte à sa vigne.... »

Il ne fut inquiété qu’une fois. Le quinze août 1944, le village est encerclé par les Allemands, c'est l'ascension, la fête de la Vierge. Son épouse demande à leur fille d'aller chercher les vaches plus tôt que prévu afin d'être à l'heure à la messe.

Les vaches sont en pâture à l'extérieur du village, la jeune fille se fait arrêter par une patrouille allemande qui lui fait savoir qu’il y a : « interdiction absolue de quitter le village ».

Les Allemands viennent de commettre une erreur grossière. L’enfant court vite avertir Georges Molle qui a juste le temps de prendre tous les documents qui pourraient mettre en péril l’existence du réseau. Il parvient à se cacher dans un égout du village avec le « capitaine Émile » dont le véritablement nom est George Millar. Plusieurs vies sont sauvées.

Durant l’occupation, le couple Dubourg a accueilli un "petit parisien"  dont les parents étaient d’origine italienne. Le garçonnet leur demandait régulièrement.  « Vous me garderez, si mes parents sont morts ? "

L’épouse d’Edmond lui répondait : « Mais, bien sûr ! » Une fois, elle lui a même dit : « D'ailleurs, tu es déjà à moitié élevé ! " alors que l’enfant avait à peine une dizaine d'années.

Devenu adulte, il est venu leur rendre visite chaque année, jusqu'à la disparition de Marguerite Dubourg.

Le temps de paix revenu, Edmond retourne à sa vie de cultivateur rythmée par les saisons.

Le 29 septembre 1949, un certificat d’appartenance aux F.F.I. lui est attribué.

Certificat d'appartenance aux forces française de l'intérieur

Jusqu’à la fin de sa vie, Edmond Dubourg a pris soin de la vigne qu’il avait héritée de son père le 18 août 1918, alors qu’il était encore prisonnier en Allemagne.

Edmond et sa vigne

Edmond Dubourg décède le 2 janvier 1972 dans son village natal dans sa 80e année. Il repose actuellement dans le petit cimetière de Vieilley auprès de son épouse Marguerite.

Décorations obtenues :

Decorations Edmond Dubourg

Citation à l’ordre du régiment n° 365 du 1er avril 1917

« Excellent soldat, exemple de courage, blessé trois fois au cours de la campagne. A toujours donné entière satisfaction à ses chefs dans les circonstances les plus difficiles ».

Un décret du 10 octobre 1930 publié dans le J.O. du 17 octobre 1930 lui attribue la Médaille militaire.

La généalogie d’Edmond Dubourg est consultable sur le site de Généanet. Il  suffit de cliquer une fois sur l’image suivante pour y avoir accès.

Geneanet

Sources :

J.M.O. du 312e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 747/11.

J.M.O. du 414e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 770/9.

La fiche signalétique et des services d’Edmond Dubourg a été lue sur le site des archives départementales du Doubs.

Les photographies d’Edmond Dubourg présentées ici proviennent toutes des collections de la famille descendante de cet homme.

Pour en savoir plus sur le maquis de Vieilley, il faut lire le livre de Georges Millar « Un anglais dans le maquis » aux éditions Médicis Paris.

Un grand merci à M. Bordes, à B. Cretin, à A. Carrobi, aux archives départementales du Doubs et au Service Historique de la Défense de Vincennes.  

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