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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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24 mai 2019

Pierre Paul Joseph Meissert (1892-1971).

Paul_Meissert

Pierre Paul Joseph Meissert est né le 28 juin 1892 à Guebwiller, dans le département du Haut-Rhin. Ses parents, Louis Meissert et Marie Ackermann, se sont mariés dans cette commune le 3 septembre 1888. Quatre enfants sont nés de cette union. Paul est le troisième d’une fratrie composée de trois garçons et d’une fille.

Sa fiche signalétique et des services nous indique qu’il exerce la profession d'employé de banque et que son degré d’instruction est de niveau 4. Paul a fait ses études à l’école supérieure de Thaon- les-Vosges avant d’obtenir son brevet.

Inscrit sous le numéro 76 du canton de Xertigny, le jeune homme se présente devant le conseil de révision en excellente forme. L’année de ses 20 ans, il est classé dans la 1ère partie de la liste de 1912.

Incorporé au 149e R.I. à compter du 1er octobre 1913, Paul arrive au corps six jours plus tard.

Son niveau scolaire lui offre l'opportunité de suivre les cours de l’école des caporaux durant son passage sous les drapeaux. Le 11 février 1914, il peut arborer ses deux chevrons rouges qui matérialisent le premier grade proposé par l’armée.

La vie de caserne se poursuit au rythme des exercices et des marches jusqu’à ce que l’ordre de mobilisation générale soit placardé dans les rues d’Épinal et de la France entière.

À cette période de l’année, le caporal Meissert est inscrit dans les effectifs de la 12e compagnie du régiment spinalien dont la devise est « résiste et mord ». C’est sous les ordres du capitaine Cadeau qu’il quitte la caserne Coursy pour prendre la direction de la frontière franco-allemande.

Le caporal Meissert participe à tous les engagements qui eurent lieu durant le 1er mois du conflit. Il se bat au Renclos des Vaches près de Wisembach, au nord d’Abrechviller et dans la région de Ménil-sur-Belvitte.

Paul est nommé sergent le 18 août 1914. Il est ensuite nommé sergent fourrier. Son supérieur, lui confie la comptabilité de sa compagnie en toute confiance.

Fin août 1914, le 149e R.I. quitte la région des Vosges pour aller combattre dans le département de la Marne. C’est ici que le général Joffre choisit de lancer une vaste offensive après la retraite de son armée jusqu’aux limites de Paris. Le sergent fourrier Meissert est grièvement blessé à la jambe droite au cours d’une des attaques qui se déroulent dans le secteur du petit village de Souain. Cette commune a été prise, perdue et reprise plusieurs fois au cours de cette période.

Paul est interrogé plusieurs fois par des patrouilles allemandes, mais le jeune homme a réussi à cacher les documents qu’il a en charge.

Échappant de justesse à la captivité, il finit par rejoindre les lignes françaises au bout de cinq jours, en rampant, malgré les terribles souffrances engendrées par sa blessure.

Pour en savoir plus sur les évènements qui se sont déroulés durant cette journée, il suffit de  cliquer une fois sur l’image suivante.

Carte_postale_Souain__1_

Le sous-officier Meissert est évacué vers le sud de la France pour être pris en charge dans un hôpital toulousain. Les soins sérieux et approfondis n’ont pas encore eu lieu, le voyage en train sanitaire est long. Toutes ces circonstances laissent présager des complications pour cette blessure par balle qui remonte maintenant à plusieurs jours.

Les médecins furent dans l’impossibilité de lui sauver sa jambe. Le 24 septembre 1914, c’est l’amputation.

Paul est proposé, le 15 juillet 1915, pour la réforme définitive avec gratification par la commission de réforme de Toulouse à 85 %. Le lendemain, il est renvoyé dans ses foyers, dégagé de toutes obligations militaires.

Le 20 novembre 1916, il épouse Jeanne Marie Élisabeth Grünfelder à Xertigny. Le couple a deux filles.

Son plus jeune frère, chasseur au 43e B.C.P., est moins chanceux que lui. Il décède des suites de ses blessures le 29 octobre 1918 en Belgique.

Paul Meissert obtient une pension permanente à 100 % lorsqu’il passe devant la commission de réforme de Nancy le 9 avril 1948.

En 1948, il s’installe au Maroc, à Casablanca-Beauséjour, pour y occuper un poste de direction à la banque nationale pour le commerce et l’industrie. Il est domicilié au n° 43 de la rue du capitaine Portalis.

Tous les étés, il revient passer quelques mois à Aillevillers dans la Haute-Saône.

Paul Meissert prend sa retraite en 1950 pour s’installer définitivement à Aillevillers. Il continue de faire des séjours réguliers au Maroc.

Il décède le 23 juin 1971 à Aix-en-Provence à l’âge de 78 ans.

Les_decorations_de_Paul_Meissert

Décorations obtenues :

Médaille militaire prenant rang du 6 juillet 1915.

Croix de guerre avec palme citation du G.Q.G. n° 1097 « D » du 6 juillet 1915 (J.O. du 1er août 1915) :

« Blessé grièvement à la cuisse le 14 septembre 1914 est resté cinq jours et six nuits sur un terrain battu par la mitraille. Porteur de la comptabilité de la compagnie, réussit à cacher ces documents aux patrouilles allemandes qui l’interrogèrent plusieurs fois. Rentra en rampant dans nos lignes, malgré son épuisement et ses souffrances. A été amputé de la jambe droite. »

Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 31 mars 1954 (J.O. du 6 avril 1954) prenant rang du 21 juillet 1952.

Sources :

La fiche signalétique et des services du sergent Meissert a été consultée sur le site des archives départementales d’Épinal.

Pour consulter la généalogie de Pierre Paul Joseph Meissert, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante :

Geneanet

Cet homme possède un dossier sur le site de la base Léonore. Celui-ci peut se consulter sur le lien suivant :

Site base Leonore

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à P. Locher et aux archives départementales du département des Vosges. 

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