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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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29 mars 2019

Albert Constant Noirot (1881-1922).

Albert Constant Noirot

Né de Louis Cyrille et de Jeanne Adélaïde Zoé Courbet, Albert Constant Noirot voit le jour le 8 décembre 1891, dans la commune de Port-Lesney. Il est le dernier d’une fratrie de 6 enfants. Deux d’entre eux n’ont pas survécu à leur première semaine de vie.

genealogie famille Noirot

Les parents ont toujours travaillé comme cultivateurs dans la région jurassienne.

Léon Clovis, le seul frère d’Albert, est interné à l’hospice de Saint-Ylie. En 1910, le conseil de révision le dispense de toutes obligations militaires pour « idiotie ». Il en est de même en 1914 au moment où tous les exemptés furent dans l’obligation de repasser devant la médecine militaire.

Albert Noirot quitte l’école communale de Port-Lesney en sachant lire, écrire et compter.

En 1901, il entre dans sa 20e année. Sans profession, il habite toujours chez son  père et sa mère qui sont respectivement âgés de 61 et 60 ans, dans la grande rue du Port. 

Le père meurt le 7 octobre 1902. Le 14 novembre, Albert se rend à Épinal pour effectuer ses obligations militaires.

C’est au 149e R.I. qu’il apprend le métier de soldat, après avoir bénéficié de l’article 22 durant un an pour soutien de famille.

Son passage au sein du régiment ne dure que 10 mois. Le jeune homme passe dans la disponibilité de l’armée active le 19 septembre 1903, avec l’obtention de son certificat de bonne conduite ; il retrouve la vie civile dans sa commune d’origine.

En 1906, Albert, qui s’est lancé dans le négoce de tissus, vit seul avec sa mère. Celle-ci décède le 15 juillet de l’année suivante.

Il accomplit sa 1ère période d’exercice au 152e R.I. du 22 août au 18 septembre 1909.

En 1911, Albert demeure toujours à Port-Lesney. Ce négociant a réussi à créer une petite société qui lui a permis d’embaucher deux salariés, Charles Maréchal et André Mourlevat, deux hommes qui sont logés chez lui et qui travaillent à la fois comme domestiques et comme commis voyageurs.

Albert Noirot retrouve képi et pantalons garance pour effectuer sa 2e période d’exercice du 24 août au 9 septembre 1912,  toujours au 152e R.I..

Ses affaires professionnelles périclitent petit à petit jusqu’à ne plus rien lui rapporter. Les dettes s’accumulent. Le tribunal de commerce de Salins le déclare en état de faillite le 1er mai 1914.

Trois mois plus tard, la guerre contre l’Allemagne est inéluctable. Le 3 août 1914, Albert est rappelé à l'activité militaire comme des centaines de milliers de réservistes.

Albert Noirot rejoint le dépôt du 349e R.I. d’Épinal avant d’être inscrit dans les effectifs du 149e R.I..

La date de son arrivée dans la zone des armées n’est pas connue. Il nous est donc impossible de valider sa présence dans les tout premiers combats du 149e R.I. en août 1914.

C’est au cours de l’attaque éclair, lancée par les Allemands le 3 mars 1915, qu’il est fait prisonnier dans le secteur de Notre-Dame-de-Lorette en même temps qu’un grand nombre de ses camarades de la 2e compagnie.

Une recherche effectuée sur le site du Comité International de la Croix Rouge permet de retrouver sa trace en Allemagne. Les deux références qui figurent sur sa fiche nous font savoir qu’il a été interné aux camps de Cellelager Hannover et d’Hamelm.

Fiche C

Sa fiche signalétique et des services nous apprend également qu’il a été à Soltau.

Tous ces camps sont situés à Hanovre ou à proximité de cette ville.

Les camps de prisonniers français en Allemagne où a été interné Alfred Constant Noirot

Rapatrié d’Allemagne le 19 janvier 1919, Albert est envoyé sur le D.T.I. de Dunkerque. Il est mis en congé illimité de démobilisation le 6 mars 1919 au dépôt du 28e R.I. à Courbevoie. Il se retire ensuite chez son beau-frère, à Colombes, au 4 rue des Lilas.

Ce changement de résidence entraîne son rattachement au dépôt du 44e R.I. pour être affecté dans les réserves du 147e R.I.T..

Ne parvenant pas à trouver sa place dans la région de Colombes, il retourne vivre à Port-Lesney.

Albert Noirot décède le 30 janvier 1922 à Salins à l’âge de 41 ans. Il ne s’est jamais marié.

Sources :

Les fiches signalétiques et des services des frères Noirot,  les actes de naissance, de mariage et de décès de la famille Noirot ont été trouvés sur les sites des archives départementales du Jura et des Hauts-de-Seine.

Les sites du Comité International de la Croix Rouge et de « Généanet » ont été consultés.

Le morceau de carte des camps de prisonniers français en Allemagne a été pris sur le site « Gallica ».

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi  et aux archives départementales du Jura et des Hauts-de-Seine. 

Commentaires
S
Salut Denis ! Tu es un furieux : pour construire ton image, tu as détouré les fils de fer barbelés !!!! :-)))<br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> Stéphan
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