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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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29 septembre 2017

Jacques Sauvageot (1891-1968).

Jacques_Sauvageot_

Période d’enfance

Issu d’une famille de cultivateurs depuis plusieurs générations, Jacques Sauvageot voit le jour le 6 octobre 1891 dans la petite commune de Montcenis. Aîné d’une fratrie de 6 enfants, il perd deux de ses frères qui ne survivent pas à leur première année d’existence.

À la naissance de Jacques, Claude, le père, est un homme âgé de 40 ans. La mère, Philiberte Verles, qui effectue les mêmes tâches professionnelles que son époux, a 28 ans.

Trois jours après la naissance de Jacques, le quincailler Léonard Buisson et le jardinier François Berthier accompagnent Claude Sauvageot à la mairie du village pour y signer, en tant que témoins, le registre d’état civil. Les trois hommes sont reçus par le maire Benoît Simon.

La famille Sauvageot quitte Montcenis peu de temps avant la naissance de leur 4e enfant, pour aller s’établir dans une ferme située tout près de Saint-Martin-Belle-Roche.

Genealogie_Jacques_Sauvageot

L’âge du service militaire

En 1911, Jacques gagne sa vie comme cultivateur en travaillant dans la ferme exploitée par ses parents. Sa sœur, Philiberte, est employée comme couturière. Elle est sa propre patronne.

La fiche signalétique et des services de Jacques Sauvageot nous indique qu’il possède un degré de connaissance générale de niveau 3, ce qui veut dire qu’il a intégré les fondamentaux de la lecture, de l’écriture et du calcul.

L’année de ses vingt ans, le jeune homme, après être passé à la visite médicale, est déclaré « bon pour le service » par le conseil de révision. Il quitte son village natal à la fin du mois de septembre 1912 pour être pris en charge par les sergents des sections d’une compagnie du 56e R.I. de Chalon-sur-Saône.

L’apprenti soldat ne va faire qu’un mois sous l’uniforme. Son entraînement est interrompu suite à une décision dela commission de réforme qui s’est réunie le 8 novembre 1912. Une « tuberculose pulmonaire » a été décelée.

Rapidement réformé, Jacques est de retour au pays. Il se remet à travailler la terre.

Retour à la vie de soldat

Lorsque le conflit contre l’Allemagne débute en août 1914, Jacques Sauvageot n’est pas mobilisable sur le moment. Le statut de réformé ne le met pas pour autant à l’abri de ses obligations républicaines.

Le fait d’avoir été reconnu inapte aux devoirs de soldat au cours de son service militaire ne l’empêche absolument pas d’être à nouveau convoqué devant le conseil de révision le 10 novembre 1914. En effet, un décret datant du mois de septembre 1914 oblige toute personne reconnue incapable de servir sous les drapeaux à repasser devant les médecins militaires. Cette fois-ci, les blouses blanches de l’armée ne décèleront pas de pathologie susceptible de l’éloigner plus longtemps de la caserne et du front.

Sa feuille de route lui intime l’ordre de rejoindre le 149e R.I., un régiment vosgien qui est implanté à Épinal en temps de paix. Jacques Sauvageot intègre cette unité le 14 novembre 1914.

Le dépôt du régiment a été transféré à Langres. En effet, très rapidement après la déclaration de la guerre, les autorités compétentes se sont rendu compte que la caserne Coursy était devenue bien trop petite pour accueillir et former en même temps le régiment de ligne, le régiment de réserve et le régiment territorial.

Jacques_Sauvageot_Rolampont

Une grande partie des recrues sont allées cantonner à Rolampont, un village qui est devenu une annexe du dépôt de Langres. C’est à l’intérieur de cette commune et dans ses alentours que Jacques Sauvageot va être initié au maniement du fusil, aux marches et aux exercices physiques qui accompagnent le quotidien du soldat.

1ère blessure

Si la date de son arrivée au front n’est pas connue, nous savons, de manière sûre, qu’il a été inscrit dans les effectifs de la 2e compagnie du 149e R.I. peu de temps avant que le régiment ne soit engagé dans l’attaque du 9 mai 1915. Ce jour-là, il est blessé au thorax par un éclat d’obus. Jacques est pansé au poste de secours avant d’être évacué par les brancardiers qui l’emportent à l’ambulance de Sains-en-Goyelle. Cette blessure le fait évacuer vers l’arrière. C’est à l’hôpital n° 23 de Melun qu’il fut pris en charge par le personnel médical avant d’être envoyé, le 25 mai 1915, à l’hôpital n° 33 de Coulommiers. Le 13 juin 1915, le jeune homme peut rejoindre un dépôt de convalescents placé à Orléans. Une fois guéri, il peut bénéficier d’une permission de 7 jours qu’il a probablement utilisée pour rendre visite à sa famille. Le 23 juin, le soldat Sauvageot est de retour au dépôt du 149e R.I..

Pour en savoir plus sur les événements qui se sont déroulés le 9 mai 1915, il suffit de cliquer une fois sur la carte suivante.

journee_du_9_mai_1915

2e blessure

Le 5 août 1915, il rejoint la ligne de front avec un renfort. Jacques Sauvageot réintègre la 2e compagnie de son ancien régiment qui est toujours positionné en Artois. Un mois et demi plus tard, il est de nouveau blessé au cours d’une attaque qui se déroule le 25 septembre 1915. Le 149e R.I. vient de lancer un assaut d’envergure dans le secteur du bois en Hache. Cette fois-ci, c’est à la main droite qu’il est sérieusement touché par un éclat d’obus.

Le soldat Sauvageot traverse la France d'est en ouest, en train sanitaire, pour venir se faire soigner dans le golfe du Morbihan à l’hôpital mixte de Vannes. Le 22 décembre 1915, il est envoyé à l’hôpital temporaire 62 de la ville bretonne, au 21 rue de Sené.

Cette blessure, ainsi que sa présence au sein du régiment qui était lancé dans un violent combat, lui octroient le droit de porter la croix de guerre avec palme avec la citation suivante :

« Soldat brave et dévoué, ayant toujours eu une belle attitude au feu. A été grièvement blessé le 25 septembre 1915 à Souchez, en se portant à l'attaque des positions ennemies. Une blessure antérieure. »

Il envoie plusieurs cartes postales à sa famille depuis la Bretagne. Plusieurs d’entre elles ont été rédigées à partir de l’H.C.64 de Sainte Anne d’Auray.

Jacques_Sauvageot_bless_

Multiples passages devant les commissions de réforme.

Jacques Sauvageot est au dépôt commun du 149e R.I. et du 349e R.I. à Épinal, le 29 février 1916. Sa blessure à la main a engendré des complications sévères qui ne lui permettent plus de retrouver une fonctionnalité complète. Le 26 avril 1916, il est de nouveau hospitalisé. Cette fois-ci, les soins sont prodigués à l’hôpital militaire de Bourbonne-les-Bains dans la Haute-Marne jusqu’au 20 juillet 1916. Il obtient, en suivant, une permission de convalescence de 15 jours.

De retour à la caserne Courcy le 5 août 1916, il ne sait pas encore ce qui va véritablement se passer pour lui.

Ce n’est que le 23 novembre 1916 qu’il passe devant la commission d’Épinal qui doit statuer sur son sort. Les médecins le réforment temporairement pour déformation de la main droite et flexion incomplète des quatre derniers doigts.

La campagne du soldat Sauvageot prend fin à partir de ce moment. Il peut retourner à la vie civile dans son village de Saint-Martin-Belle-Roche ; ceci pour quelques mois.

En effet, le 1er mars 1917, Jacques est à nouveau rappelé au 56e R.I.. Le 27 avril, il passe devant la commission de réforme de Chalon-sur-Saône. Cette convocation va lui permettre d’affiner son dossier de gratification. Jacques Sauvageot, qui est réformé temporaire de 2e catégorie, est proposé à la réforme temporaire de 8e catégorie.

Le 8 août 1917, il obtient une gratification de 100 francs.

Le 23 mars 1918, la commission de réforme de Mâcon maintient son statut de réformé temporaire avec gratification de 7e catégorie. Cette année-là, il obtient un appareillage pour sa main.

Le 7 avril, il est décoré de la Médaille militaire.

Le 9 mai 1920, Jacques Sauvageot est proposé par la commission de réforme de Chalon-sur-Saône pour une réforme n° 1 avec une invalidité de 15 %. Le 30 avril, cette invalidité est poussée à 30 % par cette même commission.

Ce long parcours devant les commissions de réforme arrive enfin à son terme. Jacques percevra la somme de 720 francs.

Le 31 mai 1920, il épouse Marie Tardy, une jeune femme âgée de 22 ans. De cette union naîtront deux garçons.

Pour en savoir plus sur le parcours de vie de Jacques Sauvageot, il suffit de cliquer une fois sur l’image suivante. Vous pourrez y lire une biographie plus poussée, enrichie d’une belle iconographie sur le site d’Arnaud Carobbi.

Site_Arnaud_Carobbi

Jacques Sauvageot est décédé le 5 janvier 1968 à Saint-Martin-Belle-Roche à l’âge de 77 ans.

Sources :

Le portrait de Jacques Sauvageot provient du site des archives départementales de la Saône-et-Loire.

Les informations concernant ce soldat sont extraites de sa fiche signalétique et des services, de son acte de naissance et du fonds Sauvageot numérisé lors de la « grande collecte ». Tous ces documents sont consultables sur le site des archives départementales de la Saône-et-Loire.

Les sites « Généanet » et « Européana » ont été également consultés.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, au Service Historique de la Défense de Vincennes et aux archives départementales de la Saône-et-Loire.

22 septembre 2017

Émile François Guyon (1892-1917)

Emile_Fran_ois_Guyon

 

Les parents d’Émile François Guyon vivent dans un petit appartement au 56 rue Franklin, dans le 2e arrondissement de la ville de Lyon lorsque leur fils voit le jour le 11 juin 1892. Le père est un homme âgé de 35 ans qui exerce la profession de représentant de commerce. La mère, Claudine Constance Bouchard, est une jeune femme âgée de 20 ans.

 

Émile François possède une instruction secondaire qui lui permet d’obtenir un certificat d’études commerciales.

 

Il est inscrit sous le n° 218 de la liste du canton du 7e arrondissement de Lyon. Les médecins du conseil de révision viennent de porter son nom dans la 5e partie de cette liste. D’importants problèmes de santé dus à une néphrite avec albuminurie l’empêchent d’être incorporé avec la classe 1912.

 

Le 6 octobre 1914, il se soumet de nouveau à un conseil de révision qui le déclare cette fois-ci « bon pour le service armé ». Quelque temps après, Émile François apprend son incorporation au 149e R.I.. Le 4 novembre 1914, il intègre la caserne Courcy, à Épinal, pour commencer son instruction militaire.

 

Le 10 avril 1915, il est affecté au 170e R.I. avec le grade d’aspirant. Son niveau d’études lui a certainement donné la possibilité d’obtenir cette promotion de manière aussi rapide.

 

Le jeune Guyon a dû suivre les cours d'élèves caporaux avant d'intégrer une formation accélérée d'officier (après concours) durant son passage au 149e R.I..

 

Émile François Guyon est envoyé à la mi-avril sur le front d’Artois. Le 1er mai, il retrouve le 149e R.I. qui combat également dans ce secteur, pour prendre le commandement d’une section de la 10e compagnie.

 

Le 30 juin 1915, il est nommé sous-lieutenant de réserve à titre temporaire. Cette promotion est ratifiée suite à une décision ministérielle prise le 7 juillet 1915.

 

Le 17 juillet 1915, le 149e R.I. combat toujours en Artois. Dans le secteur du bois en Hache, un éclat d’obus le blesse à la tête. Une fois rétabli, il se rend au centre d’instruction du 21e C.A. pour être formé à la fonction de chef de section,en accomplissant un stage du 22 novembre au 6 décembre 1915.

 

Apprécié par ses supérieurs, ce jeune homme est considéré comme étant un excellent officier. Il a été remarqué pour ses qualités de chef, au feu comme à l’instruction.

 

Le 6 janvier 1916, le lieutenant-colonel Gothié écrit ceci : « Successivement aspirant et sous-lieutenant à titre temporaire, monsieur Guyon s’est révélé comme étant un chef de section de tout premier ordre, ayant une très belle conduite au feu. Il fera,plus tard, un excellent commandant de compagnie, malgré sa jeunesse. »

 

Le sous-lieutenant Guyon est évacué pour maladie le 1er mars 1916. Le 149e R.I. est sur le point de rejoindre le secteur de Verdun. Il retrouve son régiment 28 jours plus tard. Cette fois-ci, c’est pour être mis sous les ordres du capitaine Chauffenne qui commande la 12e compagnie. Le 3e bataillon du régiment se prépare à remonter en 1ère ligne au fort de Vaux.

 

Baignade_Mairy_sur_Marne

 

Décembre 1916, il est affecté au dépôt divisionnaire. Il ne retournera plus jamais dans une unité combattante.

 

Le 23 décembre 1916, le lieutenant-colonel Pineau rédige la note suivante : « A commandé sa compagnie dans des conditions très brillantes pendant les attaques de septembre. Sa santé, un peu délicate, ne lui permettant plus de rester au corps, momentanément, il a été détaché, malgré lui, au D.D., comme instructeur de grenadiers. Il y rend d’excellents services et le colonel a l’intention de l’y laisser. »

 

Désigné comme porte-drapeau, il est affecté à l’état-major du 149e R.I. le 12 février 1917, mais il reste détaché au D.D. d’instruction des grenadiers, suite à une décision prise par le général qui commande la 43e D.I..

 

Le 10 mars 1917, il est à la 12e compagnie du 149e R.I. qui est maintenant dépendante du D.D..

 

Le 12 mars 1917, il est confirmé dans son grade de sous-lieutenant de réserve à titre définitif, par un décret du président de la République, sur proposition du ministre de la guerre. Cette décision prend rang à partir du 27 janvier 1917.

 

Fin mai 1917, il est désigné comme instructeur à l’école des grenadiers de la VIe armée.

 

Cet officier est admis dans le cadre actif par décret du 7 juin 1917 comme sous-lieutenant, une admission qui prend également rang à compter du 27 janvier 1917.

 

Le 30 juin 1917, Émile François Guyon est nommé lieutenant. L’appellation « Dépôt Divisionnaire » est supprimée à la fin du mois d’août de cette année. Elle est remplacée par « Centre d’Instruction Divisionnaire ».

 

C’est au C.I.D. 43 qu’il trouve la mort le 4 octobre 1917. Le lieutenant Guyon est décapité par l’éclatement prématuré d’une petite torpille alors qu’il donnait un cours d’instruction sur le canon Brandt.

 

Il est inhumé dans le carré militaire du cimetière communal de la commune de Vaumoise.

 

L’adjudant Raymond Lannes et le sergent Jean Marie Ader, tous deux du 149e R.I., sont les déclarants qui permettent la validation de l’acte de décès de cet homme.

 

Étant détaché du 149e R.I. en terme de gestion, cet acte, qui ne sera enregistré que le 15 octobre 1917, est établi par l’officier de l’état civil du régiment, le lieutenant Ernest Vilminot. Il est transcrit à la mairie du 7e arrondissement de Lyon le 3 avril 1918.

 

Le corps de cet officier a été restitué à la famille après le conflit, dans les années 20.

 

Le lieutenant Guyon a obtenu les citations suivantes :

 

Cité à l’ordre de la 85e brigade n° 11 en date du 25 juin 1915. 

 

« A entraîné par son exemple de bravoure intrépide, d’entrain et de ténacité, ceux qui l’entouraient dans les attaques successives du fonds de Buval, le 16 juin 1915 et jours suivants »

 

Cité à l’ordre de la 85e brigade n° 45 en date du 10 mai 1916. 

 

« Le 31 mars 1916, sous un bombardement continu, s’est dépensé sans compter pendant quatre jours pour organiser le secteur que la compagnie occupait en 1ère ligne. Malgré de lourdes pertes subies, a obtenu de ses hommes le meilleur rendement. »

Citation à l’ordre de la IVe armée n° 609 en date du 24 juillet 1916.

 

« Les grenadiers de la 10e compagnie du 149e R.I., le 9 juillet 1916, sous le commandement du sous-lieutenant Guyon, officier grenadier du 3e bataillon, ont fait preuve d’audace et d’habileté dans le nettoyage de 150 mètres de tranchée ennemie d’où 8 prisonniers vivants ont été ramenés. »

 

Citation à l’ordre de la Xe armée n° 228 en date du 20 septembre 1916.

 

« Jeune officier d’une énergie et d’un courage exemplaires A entraîné brillamment sa compagnie à l’attaque d’un village, faisant de nombreux prisonniers et prenant des mitrailleuses ennemies. Déjà trois fois cité, dont une citationà l’ordre de l’armée. »

 

Le lieutenant Guyon est resté célibataire et n’a pas eu de descendance.

 

Sources :

 

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

 

La photographie représentant le lieutenant Guyon (à droite) et le lieutenant Mouren (à gauche) est légendée « baignade à Mairy, août 1916 »

 

Les actes de naissance et de décès d’Émile François Guyon ont été trouvés sur le site des archives municipales de Lyon, sa fiche signalétique et des services sur celui des archives départementales du Rhône.

 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carrobi, à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et aux archives départementales du département du Rhône et à la mairie de Lyon.

15 septembre 2017

Les semaines qui précèdent l’attaque de la Malmaison.

Groupe_de_soldat_149e_R

Dès le mois de septembre 1917, les corps d’infanterie de la 43e D.I. commencent à se préparer pour la future attaque de la Malmaison. Cette attaque est programmée pour le 21 octobre 1917.

La quasi-totalité de la division est à l’arrière depuis le 26 septembre. Les troupes se consacrent entièrement à l’entraînement sur des terrains spécialement organisés à cet effet.

À cette période de l’année, c’est le colonel Boigues qui est à la tête du 149e R.I.. Le 1er bataillon du régiment se trouve sous les ordres du commandant de Chomereau de Saint-André, le 2e bataillon sous l’autorité du commandant Schalck et le 3e bataillon sous le commandement du commandant Putz.

En attendant, le terrain de la future attaque, assignée à la 43e D.I., est tenu par les troupes de la 167e D.I.. Celles-ci terminent l’aménagement du secteur avec l’aide d’une, puis deux compagnies de génie de la 43e D.I..

Les deux bataillons de chasseurs de la 43e D.I., ainsi qu’un bataillon de chacun de ses régiments, sont désignés pour effectuer des exercices, en liaison avec les chars d’assaut. Pour le 149e R.I., c’est le bataillon du commandant de Chomereau de Saint-André qui est choisi. Le 17 septembre 1916, les 1ère, 2e et 3e compagnies du 149e R.I. se rendent à Béthancourt pour aller se former au camp de Champlieu.

16 septembre 1917

Une grande partie des téléphonistes du 31e B.C.P. et du 149e R.I. sont mis à la disposition du service télégraphique de la 43e D.I.. Ils cantonnent avec les unités de leur corps.

17 septembre 1917

La journée est marquée par une forte activité des deux artilleries.

18 septembre 1917

En raison du beau temps, l’artillerie allemande est bien plus active que les jours précédents.

Le 1er bataillon du 149e R.I. commence son stage avec les chars. Le 2e bataillon du 149e R.I. est à Billy. Le 3e bataillon du 149e R.I. effectue des travaux dans le secteur juste derrière la 1ère ligne.

19 septembre 1917

La journée reste calme. La nuit est agitée. Il n’y a pas d’action d’infanterie.

L’artillerie française effectue des tirs de harcèlements et de représailles en réponse aux bombardements allemands sur les premières lignes et à leurs tirs de barrage.

20 septembre 1917

Le 2e bataillon du 149e R.I. se prépare à relever le 31e B.C.P. qui occupe un secteur compris entre Condé-sur-Aisne, les Vervins et la ferme Volvreux.

Secteur approximatif occupe par le 2e bataillon du 149e R

21 septembre 1917

La journée est particulièrement agitée par une grande activité réciproque d’artillerie.

Le colonel Boigues s’installe au P.C. Lorette pour prendre le commandement des troupes en réserve de secteur. Il remplace le commandant du 31e B.C.P., qui vient d’être relevé, avec ses chasseurs, par les hommes du commandant Schalck.

P

Le 1er bataillon du 149e R.I. termine son stage avec les chars. Il est transporté par camions-autos à Condé-sur-Aisne. Arrivant à destination à 22 h 00, les hommes du commandant de Chomereau de Saint-André sont aussitôt pris en charge par des guides qui les conduisent à la relève du 3e bataillon du régiment.

Le 3e bataillon du 149e R.I. part cantonner à Billy.

22 septembre 1917

Le C.I.D. 43 s’installe à Vaumoise.

23 septembre 1917

La journée est marquée par des bombardements répétés sur les lignes françaises. Des patrouilles sont effectuées dans le but de protéger les hommes qui travaillent. Elles ne remarquent pas d’activité particulière de la part de l’ennemi. Il y a eu 9 blessés au 149e R.I..

Conde-sur-Aisne octobre 1917

 24 septembre 1917

Le 3e bataillon du 149e R.I. continue son mouvement. Il quitte Chaudun pour venir cantonner à Ancienville. Deux hommes sont blessés au 149e R.I..

25 septembre 1917

Le soldat Joseph Auguste Leclerc est tué près de la ferme Volvreux.

26 septembre 1917

Un plan est élaboré pour organiser le terrain conquis durant l’offensive projetée.

27 septembre 1917

le 1er bataillon du 149e R.I. est relevé par le 3e bataillon du 170e R.I.. Il va s’installer à Septmont.

Cantonnement_du_1er_bataillon_du_149e_R

Le 2e bataillon du 149e R.I. qui est dans le secteur Volvreux, Celles et Condé est relevé par un bataillon du 174e R.I.. Les compagnies du commandant Schalck font mouvement jusqu’à Septmont.

28 septembre 1917

Le 1er bataillon du 149e R.I. quitte Septmont pour venir s’établir à Chouy, son cantonnement définitif.

Chouy

 29 septembre 1917

Le 2e bataillon du 149e R.I., qui cantonne dans les baraques de Septmont, fait mouvement pour se rendre à Troësne. Le 3e bataillon du régiment est, une partie à Noroy-sur-Ourq, une autre à Ancienville.

30 septembre 1917

Le 8e groupe d’Artillerie Spéciale est officiellement affecté à la 43e D.I. pour effectuer l’attaque de la Malmaison.

Positions_occup_es_par_les_3_bataillons_du_149e_R

1er octobre 1917

Deux sections de la compagnie Z 31/2 sont mises à la disposition de la 43e D.I..

Ces compagnies spécialisées dépendantes du génie. Elles sont utilisées dans des actions ponctuelles visant à déloger l’ennemi retranché dans les creutes.

2 octobre 1917

Le plan d’engagement avec les chars et celui de l’utilisation des mortiers Stocke sont établis.

Les cadres des bataillons qui n’ont pas été exercés avec les chars d’assaut reçoivent l’ordre d’assister, par tiers, à trois manœuvres avec l’Artillerie Spéciale.

3 octobre 1917

Le plan d’engagement de la 43e D.I. en vue de l’offensive projetée, est définitivement établi ; plusieurs retouches y seront apportées durant les journées à venir. Les ordres d’instruction pour les corps de la division sont donnés en conséquence.

Des exercices de liaison entre les unités sont organisés les 3 et 4 octobre 1917.

Le colonel Boigues connaît maintenant les différents emplacements que ses bataillons occuperont le jour de l’attaque. Son régiment sera encadré à sa droite par le 158e R.I. et à sa gauche par le 109e R.I..

4 octobre 1917

Un accident grave arrive au C.I.D. 43. Le sous-lieutenant Guyot se tue au cours d’un exercice avec un mortier pneumatique Brandt.

5 octobre 1917

Un additif concernant l’instruction pour l’infanterie durant l’opération de la Malmaison est établi. Le plan de ravitaillement et d’évacuation est élaboré.

6 octobre 1917

La 4e compagnie du 149e R.I., rattachée au C.I.D. 43, participe depuis plusieurs jours à des travaux de l’A.D. 43. Elle reçoit l’ordre de rejoindre le C.I.D. 43 dans la journée.

7 octobre 1917

Un rectificatif est apporté au plan de liaison en vue de l’offensive projetée. Les plans d’emplois des mitrailleuses, du détachement Schilt avec leurs lances-flammes, du détachement Z avec les gaz, et celui des pigeons voyageurs sont distribués.

8 et 9 octobre 1917

R.A.S.

10 octobre 1917

 Le général Michel, responsable de la 43e D.I., son état-major et le 1er échelon du Q.G. 43 s’installent au P.C. Lorette.

11 octobre 1917

Le général de la 43e D.I. prend le commandement de son secteur à 10 h 00. Le colonel commandant l’I.D. 43 s’installe au P.C. Caen.

12 octobre 1917

Le colonel du 149e R.I. s’installe aux abris de Vauxelles. L’artillerie allemande effectue de violents tirs de destruction sur les 1eres lignes françaises. Les travaux d’aménagements offensifs du terrain se poursuivent.

13 octobre 1917

Le plan d’emploi des chars d’assaut est légèrement modifié. Les travaux d’organisation offensive et de réfection des dégâts causés par la pluie et les bombardements continuent.

14 octobre 1917

Le colonel Boigues quitte les abris de Vauxelles pour se rendre au P.C. Cable.

P

15 octobre 1917

Plusieurs rectifications sont apportées à l’ensemble de l’opération du 21 octobre.

Les premiers transports qui doivent amener les troupes d’infanterie de la zone de repos à celle de l’arrière du secteur vont bientôt commencer. La période de préparation à l’attaque de la Malmaison touche à sa fin.

Sources

J.M.O. de la 43e D.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 344/5.

Les archives du Service Historique de la Défense de Vincennes ont été consultées.

« Et le temps, à nous, est compté » Lettres de guerre 1914-1919. Albert Marquand, présentation de Francis Barbe, postface du général André Bach. C'est-à-dire Éditions mille mots chuchotés. 2011.

Les morceaux de carte du groupe des canevas de tir du secteur de Vailly qui sont utilisés ici sont datés du 26 août 1917.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher, à « Tanker » et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

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