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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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31 mars 2014

Charles Déléris (1896-1918).

Charles_Gabriel_Deleris

Jean Baptiste Déléris et Marie Rosalie Balard demeurent dans la petite commune de Combéfa lorsque leur fils Charles voit le jour le 13 janvier 1896. Devenu adulte, ce Tarnais décide de quitter son village natal pour rejoindre la capitale. Il vient de trouver un emploi de domestique. Fin mai 1915, le pays est installé dans le conflit contre l’Allemagne depuis plusieurs mois. Charles se prépare à quitter son modeste appartement situé dans le XVIIe arrondissement parisien. L’heure de son incorporation dans l’armée ne va pas tarder à sonner. Celui-ci doit prendre la direction de la gare d’Orsay pour rejoindre son corps d’affectation, le 4 avril 1915. Ce futur soldat gagne le dépôt du 139e R.I. qui se trouve à Aurillac. Le jour même, la tondeuse du coiffeur passe à l’action, celle-ci laisse choir sur le sol des cheveux châtains. Charles Déléris doit maintenant abandonner ses effets civils pour revêtir son uniforme de fantassin. Le voilà fin prêt pour commencer sa formation de soldat…

Un an plus tard, le 5 avril 1916, le soldat Déléris est muté au 92e R.I. puis au 81e R.I. le 21 août 1916.

Février 1917 : son régiment occupe un secteur du côté de Chattancourt, un petit village meusien. Le 18 mars 1917, le bataillon de Charles Déléris est en position près du Bonnet d’Évêque. L’artillerie allemande bombarde les tranchées françaises plusieurs fois dans la journée. Un éclat d’obus se fige dans la jambe droite du soldat Déléris. C’est l’évacuation vers l’arrière… Remis sur pied, cet homme est de nouveau affecté dans un régiment d’infanterie. Le lendemain de Noël 1917, il doit rejoindre le 149e R.I., un régiment qui est et qui restera installé dans des zones relativement calmes durant les premiers mois de l’année 1918. Cette situation ne changera qu’à partir de la fin du mois de mai 1918.

Le 28 mai 1918, le 149e R.I. est appelé dans le secteur d’Arcy-Sainte-Restitue, une commune qui se trouve dans le département de l’Aisne, où les Allemands viennent de lancer une grande offensive. Les combats sont violents… Charles Déléris décède le lendemain près de Courcy à l’âge de 22 ans.

Charles Déléris repose actuellement dans le cimetière national français de Neuilly-Saint-Front, une commune qui se trouve dans le département de l’Aisne. Sa sépulture porte le numéro 155.

Le soldat Déléris est décoré de la Médaille militaire à titre posthume. (J.O. en date du 27 juin 1920) :

« Très bon soldat. S’est distingué par son courage et son abnégation au cours des combats de l’Aisne où il a trouvé une mort glorieuse, le 29 mai 1918. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

Sources :

J.M.O. du 81e R.I. Réf : 26 N 664/12.

La fiche signalétique et des services de Charles Déléris a été consultée sur le site des archives départementales du Tarn.

La photographie de la sépulture de Charles Déléris a été réalisée par M. Chevalier.

Les informations concernant l’attribution de la Médaille militaire ont été trouvées sur le site de la bibliothèque numérique « Gallica ».

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carrobi et à  M. Déléris.

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