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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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17 février 2014

Georges Sabiron (1882-1918).

Georges_Sabiron__1_

 

Histoire familiale…  

                                    

Jean Sabiron, le père de Georges, est originaire de la ville de La Rochelle. Il quitte la Charente-Inférieure pour venir s’installer dans la capitale. Il fait la connaissance d’une jeune parisienne, Antoinette Morel, qu’il épouse le 27 août 1871, au lendemain de la Commune de Paris. Durant cette période, Jean, qui habite au numéro 25 de la rue Jussieu, exerce la profession de tonnelier. Quelque temps plus tard, il s’installe avec son épouse au 8 de la rue des Grands Degrés. La petite Louise nait dans ce nouvel appartement le 21 juin 1873.

 

Georges Sabiron voit le jour le 22 décembre 1882 au numéro 7 de la rue Guy de la Brosse. Ses parents vivent maintenant près du Jardin des Plantes. Son père qui est devenu négociant est âgé de 45 ans, sa mère est une femme âgée de 29 ans.

 

Genealogie_Georges_Sabiron_

 

Un bien terrible drame…

 

La mère de Louise et de Georges décède au cours de l’année 1891, Georges n’est pas encore entré dans sa neuvième année. Cinq ans plus tard, ils perdent leur père. Le jeune Sabiron n’a pas quatorze ans quand il devient orphelin. Les grands-parents paternels et maternels ne sont plus de ce monde.

 

Heureusement, Louise est majeure, elle est âgée de 23 ans. L’orphelinat est évité… Son rôle de sœur ainée va certainement avoir une grande importance pour Georges dans les années qui vont suivre. Il y a peut-être aussi un oncle ou une tante qui veillent.

 

La vie continue…

 

Georges Sabiron fait ses études au lycée d’Henri IV. Après l’obtention de son baccalauréat, il s’inscrit à la faculté de droit. Sa licence en poche, il décide de se consacrer entièrement au monde des lettres.

 

L’écrivain Jean Paulhan, qui sera très proche du poète Sabiron, a rédigé une petite note biographique qui peut se lire dans le tome 1 de l’Anthologie des Écrivains morts à la Guerre. Jean Paulhan le décrit de la manière suivante :

 

« Il est, depuis sa jeunesse, orphelin. C’est un jeune homme grave et réfléchi qui vit la plupart du temps assez seul. Il a bien quelques amis, mais il ne connaît pas beaucoup d’écrivains. Georges Sabiron vit dans le quartier de Montmartre, mais il va régulièrement prendre ses repas chez sa sœur qui demeure au numéro 7 de la rue de l’Ancienne-Comédie. 

 

Paris_

 

Georges Sabiron aime sans réserve Victor Hugo. Il découvre plus tardivement la poésie d’Arthur Rimbaud qu’il apprécie tout particulièrement. Il écrit difficilement, la méthode l’occupe autant que l’œuvre. Il a parfois des explosions de joie, et je pense, de génie. »

 

Peu avant le début du conflit avec l’Allemagne, Georges travaille sur un projet de roman. Tous les personnages de son livre devaient être des animaux. Ce livre ne verra jamais le jour.

 

Ce jeune poète a collaboré au « Mercure de France », à « La Vie »,  et aux « Soirées de Paris » d’André Billy et de Guillaume Apollinaire.

 

Un ouvrage, qui a pour titre « Fragments d’un dessein », et qui rassemble une poignée de ses poèmes, est publié en 1920 aux éditions Crès.

 

Ce livre peut se consulter en cliquant une fois sur l'image suivante.

 

B

 

Au 149e R.I…

 

                                 Portrait_Georges_Sabiron

 

Georges Sabiron vit avec un appareil qui lui maintient un de ses genoux en place. Malgré cela, il s’engage. Nous pouvons deviner les souffrances dues aux longues marches qui lui sont imposées tout au long du conflit, sans compter l’humidité et le froid qui sont régulièrement au rendez-vous. Durant les déplacements à pied du régiment, il doit rester la plupart du temps en arrière de ses camarades. Il est facilement distancé par ces derniers. C’est un soldat excellent au point de vue moral, détestable au point de vue physique, dit une note de son commandant !

 

Ses supérieurs font une demande pour qu’il soit envoyé à l’arrière. Mais il demeure avec sa compagnie, la 3e jusqu’au jour où ses camarades se font tuer ou capturer par l’ennemi, au combat d’Arcy-Sainte-Restitue. Georges Sabiron, lui, décède des suites de ses blessures le 29 mai 1918.

 

Son décès est officialisé le 13 février 1920 suite au jugement rendu par le tribunal de première instance du département de la Seine. L’acte de décès est enregistré le 9 avril 1920 à la mairie du 6e arrondissement de Paris. 

 

Sources : 

 

                                                                    Anthologie_des__crivains_morts___la_guerre

 

Anthologie des écrivains morts à la guerre (1914-1918) Tome premier. Bibliothèque du hérisson, Edgar Malfère. Amiens 1924.

 

Le site des archives numérisées de Paris a permis de retrouver les différents actes d’état civil de la famille de Georges Sabiron.

 

 Le portrait de Georges Sabiron qui se trouve dans le montage provient du fonds Jean Paulhan, une collection conservée à l’I.M.E.C. de Caen. Ce portrait peint par Daniel Schoen et la photographie m’ont été envoyés par la petite-fille de Jean Paulhan.

 

Un grand merci à M. Bordes et à C. Paulhan.

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