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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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25 novembre 2013

André de Witkowski (1872-1960).

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André de Witkowski voit le jour le 14 décembre 1872 à Thiers une commune du département du Puy-de-Dôme. Son père se nomme Camille Bolestas de Witkowski, sa mère Procule Jugnet.  Il obtient son baccalauréat es science complet.

Jeune appelé de la classe 1892 de la subdivision de Dijon, cet homme quitte l’Auvergne pour la Bretagne. Il est incorporé au 41e R.I. comme simple soldat le 16 novembre 1893. Il est nommé caporal le 17 mai 1894, sergent-fourrier le 28 décembre 1994 puis sergent le 23 mai 1895.

Après avoir réussi le concours d’entrée de l’école militaire d’infanterie, le sergent Witkowski commence sa formation le 6 avril 1897. Il fait partie de la promotion du Haut-Nil.

À la fin de ses cours, il est nommé sous lieutenant au 140e R.I. de Grenoble. Le 1er avril 1900, il passe lieutenant.

Le 12 octobre 1901, ce jeune officier regagne la ville de Rennes pour retrouver son ancienne unité, le 41e R.I..

André de Witkowski fait un stage réglementaire d’officier d’approvisionnement au 10e escadron du train des équipages en 1903. Il suit les cours de l’école de tir du Ruchard en 1906.

Le lieutenant de Witkowski souhaite reprendre ses études pour suivre les cours de l’école supérieure de guerre. Mais avant de franchir le seuil de l’école le 3 novembre 1908, il doit accomplir un premier stage au 10e R.A.C. du  6 avril au 5 juillet 1908, puis un second au 13e Hussards du 13 juillet au 12 octobre 1908. Cette nouvelle formation dure deux années. Il en sort breveté d’état-major.

 Il est promu au grade de capitaine le 23 mars 1910, au moment même où il va assumer ses nouvelles fonctions de responsabilité au 108e R.I. de Bergerac.

Quelques mois plus tard, il arrive sur le continent africain. Nous sommes au début du mois de janvier 1911. Dans un premier temps, le capitaine de Witkowski est affecté comme stagiaire à l’état-major de la division d’Oran, ville dans laquelle il arrive le 7 janvier 1911. Cet officier participe aux opérations militaires qui ont lieu aux confins algéro-marocains du 28 avril au 4 juin 1911, puis du 9 octobre 1911 au 16 janvier 1912. Il se retrouve à l’état-major du général commandant les troupes d’occupation du Maroc Oriental, à compter du 24 septembre 1912.

Le 16 janvier 1914, cet officier est rayé des contrôles du Maroc Oriental, c’est le retour en France. André de Witkowski est affecté au 98e R.I. mais il ne rejoindra jamais cette unité. En fait, celui-ci doit aller dans la ville de Clermont-Ferrand à la fin du mois de février 1914 pour être affecté au 92e R.I..

 Aussitôt la guerre déclarée, il doit quitter son régiment pour aller dans l’état-major de la 26e D.I. qui est, durant cette période, sous l’autorité du général Silhol. Le 30 septembre 1914, le général Hallouin, qui vient d’être affecté à la tête de cette division, lui propose le poste de chef d’état-major.

En mai 1915, il est dans un premier temps nommé commandant à titre temporaire, puis à titre définitif, le 26 décembre 1915. Quatre jours plus tard, André de Witkowski rejoint le 149e R.I. où il doit assurer le commandement du 3e bataillon. Durant son bref passage dans cette unité, il va s’affirmer comme un officier de haute valeur, avec un zèle et un dévouement sans limites. Son chef de corps, le lieutenant-colonel Abbat, exprime même des regrets au moment où il doit quitter son régiment pour prendre la tête du 21e B.C.P. le 24 mars 1916.

Le 17 octobre 1916, il est de nouveau affecté comme chef d’état-major ;cette fois-ci à la 43e D.I..

 Le 21 novembre 1917, il rejoint l’état-major du groupe des armées du nord, puis celui du G.A.C. le 6 juillet 1918, qui est à ce moment-là en pleine restructuration. La fin de la guerre approche.

Quelques jours après l’armistice, le commandant de Witkowski doit aller à l’état-major du groupe d’armée Maistre.

 Le 23 mai 1919, il est désigné pour rallier l’armée d’Orient. Cet officier arrive à l’état-major du commandant en chef des armées alliées le 25 juin 1919.

 Trois mois plus tard, il est promu lieutenant-colonel. Le 1er octobre 1920, André de Witkowski prend les fonctions de sous-chef d’état-major du corps d’occupation de Constantinople. Il rentre en France au début du mois de juillet 1921. Après avoir pris  quelques semaines de repos, il intègre l’état-major de la 29e D.I. à la fin du mois de novembre. Devenu colonel le 26 juin 1926, il prend le commandement du 90e R.I..

André de Witkowski, qui arrive à la fin de sa carrière militaire, épouse une Parisienne nommée Laurence Bindé en 1927.

Cet officier est nommé directeur de la préparation militaire et de l’instruction des officiers de réserve de la 9e région de Tours le 7 janvier 1929. Atteint par la limite d’âge, il quitte l’armée le 14 décembre 1931 avec le grade de général de brigade dans la section de réserve.

Il décède le 22 novembre 1960 dans le 12e arrondissement de Paris.

Décorations obtenues :

Chevalier de la Légion d’honneur (décret du 8 juin 1914).

Officier de la Légion d’honneur le 16 juin 1920.

Commandeur de la Légion d’honneur le 11 juillet 1950.

Croix de guerre avec deux palmes et une étoile de vermeil.

Une citation à l’ordre de la 4e armée n° 618 du 9 août 1916 :

« Commandant un bataillon d’infanterie à Verdun et chargé dans la nuit du 9 au 10 mars d’assurer l’inviolabilité du front entre deux corps de première ligne fortement attaqués, a su remplir complètement sa mission malgré les plus grandes difficultés. Placé à la tête d’un bataillon de Chasseur qui avait subi de grosses pertes, l’a rapidement reconstitué et le commande avec compétence et autorité. Le 11 juin 1916 en Champagne, le sous-secteur qu’il commandait ayant été soumis a un furieux bombardement et à une attaque d’infanterie, fit preuve du grand sang-froid. »

Une citation à l’ordre de la 10e armée n° 239 du 19 novembre 1916 :

«  Le 21e B.C.P. sous l’impulsion de son chef, le commandant de Witkowski, a exécuté les 13, 15 et 17 septembre 1916, à l’est de Deniécourt, trois attaques aussi brillantes qu’opiniâtres, faisant pied à pied, et malgré les pertes les plus les plus lourdes, la conquête de positions formidablement organisées et s’emparant de plus de 250 prisonniers ainsi que d’un matériel important. À peine reconstitué, a été rappelé en secteur et a pris part le 14 octobre 1916 à l’attaque générale de la division sur une sucrerie de Genermont. Au cours de cette attaque, a atteint d’un seul élan ses objectifs, faisant des prisonniers et s’emparant de mitrailleuses. Dans la nuit du 14 au 15 octobre, a repoussé de violentes contre-attaques sur le flanc droit de nos vagues d’assaut et a ainsi permis d’assurer indiscutablement la possession du terrain conquis. »

Une citation à l’ordre du 21e C.A. n° 180 du 30 décembre 1917.

« Officier supérieur de haute valeur morale. S’est distingué à maintes reprises, aussi bien comme chef de corps que comme chef d’état-major,  par sa bravoure, son esprit de sacrifice, son dévouement sans limite. A rendu comme chef d’état-major de la division les meilleurs services pendant la préparation et les attaques de la Malmaison au cours desquelles il a fait encore une fois la preuve de son ardeur, de son esprit de devoir et de son abnégation. »

Médaille commémorative du Maroc.

Médaille coloniale avec agrafe « Maroc ».

O.G. n° 12 des troupes d’occupation du Maroc (20/09/1912).

« Ardent travailleur et dévoué. S’est occupé avec zèle de tous les détails des services de l’arrière. A grandement contribué à leur bon fonctionnement. »

Officier du mérite Hafidien.

Décoration serbe de Karageorges de 4e classe.

Croix de guerre hellénique. 

Sources :

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à A. Chevallier, à  M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

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