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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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21 octobre 2013

Marius Magagnosc (1864-1948).

Marius_Magagnosc

Marius Magagnosc voit le jour le 19 septembre 1864 à Cannes, la préfecture du département des Alpes-Maritimes. À sa naissance,  son père Mathieu, qui est âgé de 33 ans, exerce la profession de marin. Sa mère, Thérèse Marcelline Azémar, qui est âgée de 27 ans, ne travaille pas.

Ce jeune cannois de la classe 1884 opte pour une carrière militaire. Dès le lendemain de ses 18 ans, il se rend à la mairie d’Antibes pour signer un contrat de cinq ans avec l’armée. Ce jeune homme est affecté au  4e Régiment de Zouaves. Marius doit quitter le sol français pour rejoindre son unité qui se trouve sur le continent africain. 

Celui-ci fait un premier séjour en Tunisie de septembre 1882 à mars 1886. Il est successivement nommé caporal en septembre 1882, puis sergent en novembre 1883. Durant cette période le sergent Magagnosc exercera plusieurs fois la fonction de sergent-fourrier. Souhaitant devenir officier, il laisse derrière lui sa vie de soldat. Marius Magagnosc quitte le 4e Régiment de Zouaves pour suivre les cours de l’école militaire de Saint-Maixent. Il fait partie de la promotion 1886-1887 dite du « Fleuve rouge ». Tout juste nommé sous-lieutenant à la suite de cette formation, celui-ci doit rejoindre le 141e R.I. dans le courant du mois de mars 1887. Après avoir suivi les cours de l’école régionale de tir du camp du Ruchard, il intègre le 68e R.I. le 8 octobre 1887. 

Cet officier retrouve le 4e régiment de Zouaves et la Tunisie en avril 1890. Un an plus tard, il est nommé lieutenant. Son second séjour en Tunisie va durer 7 ans. 

Marius Magagnosc,qui vient d’être nommé capitaine,quitte définitivement la Tunisie en juillet 1897. Durant cette période, il bénéficie d’une permission qui lui permet de conduire sa future épouse, Marguerite Hennezel, à la mairie de Godoncourt, une petite commune qui se trouve dans le département des Vosges. Nous sommes le 2 août 1897.

Après son mariage, il doit rejoindre la ville algérienne de Constantine pour s’installer dans ses nouveaux quartiers au 3e Régiment de Zouaves. 

Le 8 février 1899, le capitaine Magagnosc est muté au 134e R.I. il traverse une dernière fois la Méditerranée pour rejoindre sa nouvelle affectation à Mâcon. Ce dernier va servir dans ce régiment pendant plus de 12 ans. En 1913, il dirige le service des écoles et la mutualité régimentaire. 

Promu dans le grade supérieur à l’ancienneté, le 23 septembre 1913, il fait ses adieux au 134e R.I avant de prendre ses nouvelles fonctions d’officier supérieur au 149e R.I..

Il commande le 2e bataillon du 149e R.I. lorsque le conflit éclate contre l’Allemagne. Le 9 août 1914, c’est le baptême du feu pour le régiment. Par deux fois, il est blessé au cours de cette journée dans le secteur du Signal de Sainte-Marie. Le jour même, il est évacué sur l’ambulance de Wisembach. Le surlendemain, Marius Magagnosc est à l’hôpital Saint-Jacques de Besançon, puis à l’hôpital militaire de Bourbonne-les-Bains où il va subir les derniers soins. Après une période de convalescence, le commandant Magagnosc retourne sur le front le 5 janvier 1915 pour retrouver le 149e R.I. qui est en Artois. 

Cet officier commande par intérim le régiment, pour la première fois du 8 au 13 janvier 1915. 

Il est de nouveau blessé au cours de l’attaque allemande du 3 mars 1915, dans le secteur de Notre-Dame-de-Lorette, puis évacué vers l’arrière dès le lendemain. 

Le 18 octobre 1915, il réintègre le 149e R.I. qui est toujours en Artois, pour prendre le commandement du 1er bataillon. 

Le commandant Magagnosc est une seconde fois à la tête du régiment du 7 au 17 avril 1916, puis une troisième fois au début du mois de septembre 1916 toujours par intérim. 

C’est lui qui va diriger l’attaque sur le village de Soyécourt. En effet, la fonction de chef de corps est laissée vacante depuis que le lieutenant-colonel Gothié est tombé aux mains de l’ennemi, lors d’une reconnaissance des premières lignes. Le nouveau responsable du régiment n’a pas encore été nommé et il faut absolument prendre ce village qui est aux mains des Allemands. 

Suite à ses blessures et aux dures fatigues endurées durant les longs mois de campagne, cet officier âgé de 52 ans, est affecté pour ordres au 21e R.I. , le 24 octobre 1916, puis désigné pour commander le dépôt divisionnaire de la 13e D.I. à compter du 10 novembre 1916. 

Le 30 mai 1917, il prend le commandement du centre d’instruction d’Aix-en-Provence qui dépend du 1er Régiment de Tirailleurs Algériens. Le 20 mars 1918, il a été admis à faire valoir ses droits à la retraite à titre d’ancienneté de services. Il est rayé des contrôles de l’armée active le 20 mars 1918, tout en restant maintenu au service comme officier de complément. 

Le commandant Magagnosc est démobilisé le 24 octobre 1919 par le dépôt de passage des Tirailleurs d’Aix-en-Provence. 

Marius Magagnosc décède dans son domicile de Koeur-la-Grande le 31 mars 1948.

Décorations :

Chevalier de la Légion d’honneur le 10 juillet 1899.

Officier de l’ordre de Nicham Iftikar  le 10 mars 1891. 

Une médaille d’honneur en bronze lui a été attribuée le 12 mai 1906 pour service rendu aux sociétés de secours mutuel. 

Le 12 juillet 1907, il reçoit une nouvelle médaille de bronze de la part du ministre du Travail et de la prévoyance sociale pour service rendu à la caisse mutuelle de retraite pour la vieillesse. 

Il est ensuite promu officier d’académie suite à un arrêté de l’instruction publique datant du 28 septembre 1907. 

Marius Magagnosc reçoit une médaille d’argent du ministre du travail et de la prévoyance sociale pour service rendu à la mutualité militaire à la date du 1er janvier 1910. 

Un diplôme d’honneur du ministre de l’instruction publique lui est décerné le 8 juillet 1909. 

Il est de nouveau récompensé avec une médaille en vermeil du ministre de l’instruction publique pour sa collaboration aux œuvres complémentaires de l’école. 

Officier de la Légion d’honneur le 18 mars 1915. (J.O. du 11 avril 1915)

« Officier supérieur d’une bravoure à toute épreuve. A été blessé pour la 3e fois depuis le début de la campagne dans la contre-attaque qu’il exécutait avec son bataillon le 4 mars 1915. 

Croix de guerre avec une palme et une étoile de bronze. 

Citation à l’ordre de l’armée n° 40 en date du 12 septembre 1914 :

« Pour son sang-froid et sa belle conduite sous le feu » 

Citation à l’ordre du 149e R.I.  n° 4 en date du 3 février 1918 :

« Officier supérieur d’une bravoure au-dessus de tout éloge ; s’est particulièrement distingué devant Verdun en mars et en avril 1916 en reprenant par de brillantes attaques une partie du village de Vaux-devant-Damloup, et sur la Somme où commandant le régiment, il a puissamment contribué aux beaux succès obtenus à Soyécourt en septembre 1916. » 

Références bibliographiques : 

Son dossier individuel a été consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

 Un grand merci à M. Bordes, à  A. Carobbi, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

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