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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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29 juillet 2013

Du 1er au 5 mars 1916.

                  Seigneulles

1er mars 1916

Les hommes du 149e R.I. embarquent dans les camions pour prendre la direction de Verdun. Ils quittent la commune de Fains à 9 h 00. Les bataillons du régiment suivent l’itinéraire suivant : Fains-Venise-Chardogne-Hargeville-Seigneulles.

                  De_Fains_V_el_a_Seigneulles 

Dans un premier temps, le 149e R.I. s’installe dans la petite commune meusienne de Seigneulles. 

                 Tableau_prise_d_armes_du_1er_mars_1916

Les  unités des brigades de la 43e D.I. stationnent dans les communes suivantes : 

85e brigade :

Le 3B.C.P. est sur la commune de  Marats-la-Grande.

Le 10e B.C.P. est sur la commune d’Hargeville.

Le 149e R.I. est sur la commune de Seigneulles. 

86e brigade :

Le 1er B.C.P. est à Génicourt-sous-Condé.

Le 31e B.C.P. est à Louppy-le-Petit

Le 158e R.I. est à Condé-en-Barrois. 

                  Seigneulles 85e brigade

2 mars 1916

Les lieux de stationnements pour les hommes de la 43e D.I. restent identiques à la veille. 

À partir de maintenant, pour mieux comprendre les déplacements des bataillons du 149e R.I., il nous faut suivre les différents mouvements des brigades de la  13e D.I..  

La 13e D.I. entre en action dans un secteur en pleine crise, au lendemain des combats soutenus par le 20e C.A. autour du fort de Douaumont. L’ennemi a pris pied dans le fort dans la journée du 25 février, d’où il n’a pas pu être délogé. Les principales positions de résistance de la rive droite de la Meuse (position du bois des Caures, position de Beaumont, positions de Bezonvaux-Louvemont) ont été perdues et la position côte du Poivre, fort de Douaumont, fort de Vaux est très sérieusement entamée par l’établissement de l’ennemi dans le fort de Douaumont. Celui-ci domine par sa masse l’ensemble du secteur. Un vallonnement profond, qui part de sa corne sud-est et descend vers l’étang de Vaux, abrite le gros des unités de première ligne allemandes, faisant face à la 26e brigade déployée près  de l’étang et dans le bois de la Caillette.

Le fort de Souville, bien que violemment bombardé depuis le 21 février, est resté intact. Sa tourelle,  équipée de deux 155 L, fonctionne toujours. Il est occupé et en cours de réapprovisionnement conformément aux ordres donnés par le général Pétain. Le commandant Courteilles du 143e R.I.T., est nommé commandant de fort. 

3 mars 1916  

Dans l’après-midi  du 3 mars 1916, la 13e D.I., la division sœur de la 43e D.I. avec qui elle forme le 21e C.A., cantonne autour de Vaubécourt. Celle-ci est mise à la disposition du général Balfourier, l’officier responsable du  20e C.A.. Ce dernier occupe avec son corps d’armée le secteur de Souville-Douaumont. 

En fin d'après-midi, les différentes unités de la 13e D.I sont, en camions, transportées jusqu’à Regret. 

4 mars 1916  

Dans la nuit du 3 au 4 mars, la 13e division bivouaque dans la zone d’Haudainville. Pendant que les troupes s’installent, les responsables de la division partent faire les reconnaissances nécessaires au bon fonctionnement de la future relève, dans le secteur occupé par la 153e D.I. du général Deligny. La 13e D.I. doit relever cette dernière entre le  4 et le 7 mars 1916, sur le front situé entre l’ouest du village de Vaux-devant-Damloup et à 1000 m à l’ouest du village de Douaumont. 

5 mars 1916 

                  Carte_Verdun_num_ro_1

                                      Legende_carte_Verdun_1

La 26e brigade du colonel Schmidt entre en ligne dans la nuit du 4 au 5 mars. Le 21e R.I. du lieutenant-colonel Lecoanet est à l’est, aux abords immédiats de Vaux-devant-Damloup, avec deux bataillons en première ligne et un bataillon en soutien.

Le 109e R.I. du lieutenant-colonel de Roincé quant à lui se positionne à l’ouest, dans les bois de la Caillette, avec six compagnies en première ligne et six compagnies en soutien. À partir du 5 mars au matin, le P.C. de la brigade est à la caverne de Souville (500 m à l’est du fort de Souville). 

Dans la soirée du 5 mars, le général Martin de Bouillon, responsable de la 13e D.I. prend contact, avec le général Deligny qui se trouve à la caverne de Souville située à 500 m du fort. Ce dernier va conserver le commandement du secteur jusqu’au matin du 8 mars. 

La 25e brigade du général Menvielle monte dans le secteur. Dans la nuit du 5 au 6 mars, le 17e R.I. du lieutenant-colonel Mareschal va s’installer sur les pentes sud-ouest du fort de Douaumont. 

Sources : 

J.M.O. de la 43e D.I.. Réf : 26 N 344/5.

J.M.O. de la 120e D.I.. Réf : 26 N 419/2.

J.M.O. de la 85e brigade. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 520/11.

J.M.O. du 3e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 816/3.

J.M.O. du 10e B.C.P.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 819/4.

Les archives du Service Historique de la Défense ont été consultées.

Google Earth. 

Le fond de carte, qui a servi de support à la réalisation de la carte donnant les différents emplacements approximatifs de la première ligne française, provient du  J.M.O. du 407e R.I.. S.H.D. de Vincennes. Réf : 26 N 767/10.

La carte dessinée du secteur de Verdun, qui peut se voir ici, a été réalisée simplement à partir des indications données dans les différents J.M.O. des 13 et 120e D.I.. La marge d’erreur indiquant les positions des régiments risque d’être assez importante. Cette carte n’est  donc là que pour se faire une idée approximative des positions occupées par les 13e et 120e D.I..

Legende_photographie_SeigneullesLa légende de la photographie qui provient de la collection personnelle de T. de Chomereau a été réalisée le 1er mars 1916 dans la commune Seigneulles. Plusieurs officiers du 149e R.I. sont clairement identifiés.

De gauche à droite : sous-lieutenant Brosse, lieutenant Canon, Commandant de Chomereau de Saint-André, nom illisible, sous-lieutenant Gaudin, nom illisible et Ferry. 

Pour en savoir plus :

« Les étapes de guerre d’une D.I. (13e Division). » du lieutenant-colonel Laure et commandant Jacottet. Éditions Berger-Levrault, 1928.

« Verdun » de Jacques Péricard. Éditions Librairie de France.1934.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à T. de Chomereau,  à P. Lehue, à A. Orrière, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

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