Marie Pierre de Sury d'Aspremont (1867-1914).
Marie Pierre de Sury d’Aspremont naquit le 12 décembre 1867 dans la ville de Strasbourg. Son père se prénommait Édouard et sa mère Émilie. En octobre 1892, il épouse Maire Adélaide Le Coat de Saint-Haouen à la mairie de Laon, ville du département de l’Aisne. Cinq enfants naîtront de cette union.
Jeune soldat de la classe 1887, Marie Pierre est admis à l’école de Saint-Cyr. Il commence sa formation d’officier à la fin du mois d’octobre 1888. Il fait partie de la promotion du Grand Triomphe.
En octobre 1890, c’est avec le grade de sous-lieutenant que le jeune Sury d’Aspremont franchit les portes de la caserne du 17e B.C.P.. Deux ans plus tard, il est nommé lieutenant. Cet officier devra attendre encore sept années avant de pouvoir être élevé au grade supérieur. En octobre 1899, le capitaine de Sury-D’Aspremont est muté au 9e B.C.P.. Un mois plus tard, il se retrouve à la tête de la compagnie de cyclistes du 2e B.C.P..
Obtenant le grade de commandant en septembre 1912, il prend le commandement d’un bataillon du 149e R.I. à Épinal.
Quelques jours après la déclaration de la guerre, il est grièvement blessé durant les combats qui eurent lieu du côté de Wisembach le 9 août 1914. Le commandant de Sury d’Aspremont décède le lendemain à l’hôpital de Saint-Dié à 3 h 00.
Citation à l’ordre de la 10e Armée n° 44 du 11 janvier 1915 :
« A été mortellement blessé le 9 août après avoir conduit l’attaque de son bataillon contre les tranchées fortement organisées par plusieurs bataillons ennemis ; au cours de l’attaque s’est porté à plusieurs reprises en avant, malgré un feu très meurtrier, pour encourager par son exemple les tirailleurs arrêtés à moins de cinquante mètres des tranchées ennemies. N’a voulu à aucun prix abandonner le terrain conquis au-delà de la frontière et grâce à son opiniâtreté a permis d’attendre l’arrivée des renforts. »
Sources :
Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.
Pour en savoir plus sur le commandant de Sury d’Aspremont :
« La guerre 14-18 à l’est de Saint-Dié » de Jean et Janine Foussereau et de Jean-Paul Baradel aux éditions Jérôme Do Bentzinger. 2007.
Un grand merci à M. Bordes, à C. Leclair, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.