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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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26 juin 2012

97 ans après, sur le terrain en 2012.

                 Carte_positions_du_photographe

Voici maintenant quelques photographies réalisées par Thierry Cornet que je remercie, une fois de plus très chaleureusement pour son aide et pour sa contribution. La carte ci-dessus permet de mieux localiser les photos qui vont suivre, elle indique les différentes  positions occupées par le  photographe sur le terrain. 

Ces clichés nous donnent un aperçu des lieux où se trouvaient les hommes du 149e R.I..

 Même si la nature a repris ses droits depuis fort longtemps, il n’est pas bien difficile  d’imaginer les souffrances endurées par  ces  soldats durant ces attaques du mois de juin 1915. Le feu nourri et concentré de l’artillerie ennemie, l’échec manifeste des combats du 16 juin où il faut se replier, la vue des corps des copains allongés dans le « no mans land », l’épuisement, la peur de remettre ça… Lorsqu’ils doivent quitter les tranchées, un terrain bien plat s’offre à eux. Il n’y a pas beaucoup de protection naturelle exceptés les trous d’obus. 

86e brigade

                 86e_brigade

Les 3e, 10e et 31e B.C.P. seront également très éprouvés durant ces journées. Mêmes souffrances, mêmes douleurs… Pour en savoir plus, il faut aller consulter le J.M.O. de la 86e brigade qui peut se lire sur le site «  Mémoire des Hommes ». 

3e bataillon du 149e R.I.

                 3e_bataillon

 Après avoir été blessé, le commandant de la Forest-Divonne passe le relais au capitaine Girard. Le groupement Girard est composé du 3e bataillon du 149e R.I. et de quelques éléments du bataillon Riondet du 158e R.I..

 Le soldat Lucien Kern qui était dans la 9e compagnie a combattu dans ce secteur. Le soldat Léon Larrière y a trouvé la mort. 

1er bataillon du 149e R.I. 

                 1er_bataillon

Le bataillon Bichat fait partie d’un groupement qui sera sous les ordres de son propre commandant. Ce groupement est constitué avec les 1er et 2e bataillons du 149e R.I. et de trois compagnies du bataillon Riondet du 158e R.I.   

Le capitaine Émile Viard, les sous-lieutenants Marcel Christophe, Marie Michel Mouriaux et le soldat Maurice Noirtin sont tombés dans ce secteur. 

2e bataillon du 149e R.I. 

                2e_bataillon

Le bataillon Schalck est rattaché au groupement Bichat. Les compagnies de ce bataillon sont toujours dans le secteur le 19 juin 1915. 

Sources :

Le petit morceau de carte utilisé pour donner les positions différentes du photographe provient de la carte topographique IGN 1/25000e  2405 Est-Lens. 

Un très grand merci à M. Bordes, à A. Carrobi, à T. Cornet et à l’association  « Collectif Artois 1914-1915 ».

19 juin 2012

19 et 20 juin 1915.

                 Les_abris_d_Aix_Noulette

À 2 h 00, de nouvelles patrouilles signalent que le point l5 est faiblement occupé par l’ennemi.

Sans attendre la fin de la nuit, les 2 compagnies du 158e R.I. commandées par le capitaine Riondet continuent leur progression. Elles atteignent rapidement ce point ainsi que le chemin creux à droite. 

Des ordres sont donnés à l’arrière pour que les 3 lignes soient reliées. Deux sections du génie et 50 travailleurs s’y emploient avec activité. 

Dans la nuit, l’ennemi s’est retiré jusqu’à la route d’Arras au sud du bois Carré et en l6. Le point h4 n’est pas encore occupé par les Français. 

7 h 30, le groupement Girard reçoit l’ordre d’occuper progressivement h3 ainsi que le boyau qui longe le chemin Noulette-Souchez vers l5. Il devra se relier vers h4 avec la 86e brigade et vers l5 avec le groupement Bichat.

L’artillerie ennemie commence un violent bombardement des pentes sud du fond de Buval. Il va continuer sans interruption toute la matinée, ce qui rend impossible l’achèvement des voies de communication entre les différentes lignes conquises. 

Les 1er et 3e bataillons du 149e R.I. sont relevés à partir de 21 h 00 par les bataillons Riondet et Goussault du 158e R.I.. Elle se termine à minuit sans incident pour les 2 bataillons qui vont cantonner à la Fosse 10.

Le 2e bataillon qui reste dans le secteur occupe les emplacements suivants :

5e compagnie : Tranchée et abris du fond de Buval.

6e compagnie : Parallèle de départ.

7e compagnie : Haie G et abris « métro ».

8e compagnie : le Bois 6. 

 Les compagnies du 2e bataillon du régiment sont relevées dans la nuit du 20 au 21 juin par le bataillon Chazal du 158e R.I.. 

Les pertes pour ces 2 journées sont de 17 tués et de décédés des suites de leurs blessures, de 39 blessés et de 1 disparu.

 

                            Tableau des tués pour les journées du 19 et du 20 juin 1915

               Tableau des blessés et  des disparus pour les journées du 19 et du 20 juin 1915

Références bibliographiques : 

Historique du 149e Régiment d’Infanterie. Épinal. Imprimerie Klein, 1919.

Fichier des « Morts pour la France » sur le site « mémoire des hommes ».

Les archives du S.H.D. ont été consultées, ainsi que le J.M.O. de la 85e brigade : série 26 N 520/10. 

Legende_photo_abris_d_Aix_NouletteLa légende qui figure derrière la photo nous fait savoir qu’elle a été prise en juin 1915. Elle est signée par le sous-lieutenant Gabriel Gérard. 

 

 Pour en savoir plus :

« Lorette. Une bataille de 12 mois » d’Henri René. Éditions Perrin et Cie. Paris 1919.

« Les campagnes de 1915 » du général Malleterre. Éditions librairie militaire Berger-Levrault. 1918. 

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carrobi, à A. Chaupin, à T. Cornet, à V. le Calvez,  à M. Porcher, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « Collectif Artois 1914-1915 ».

12 juin 2012

Maurice Noirtin (1890-1915).

                 Maurice_Noirtin

Natif du petit village vosgien d’Esley, Maurice Noirtin vit le jour le 28 juin 1890 dans la demeure de ses parents. Son père Zéphirin exerçait la profession de fabricant de dentelle. Sa mère se prénommait Anne Marie Magnière.

Élève au collège de la Malgrange  à Nancy de 1902 à 1908, il fera par la suite la même profession que son père. Maurice Noirpin est décrit par son entourage comme un homme foncièrement bon et fort sympathique à tous ceux qui l’approchaient. Il épouse Marie Thérèse Grandmaire le 5 mai 1914 sur sa commune de naissance. De cette union naitra un enfant qu’il ne connaitra jamais. 

Maurice Noirtin est soldat brancardier à la 1ère compagnie du 149e R.I. lorsqu’il trouve la mort le 18 juin 1915.

Ses compagnons d’infortune qui sont également soldats brancardiers, Gaston Heyd et Maurice Leclerc confirmeront son décès. 

Cet homme a obtenu la citation suivante : 

« Fit preuve, le 18 juin 1915, à Notre-Dame-de-Lorette, de courage et de dévouement en allant seul relever un blessé tombé en terrain découvert en avant des lignes. Tué au cours de cette opération. Avait rendu les plus grands services depuis le début de la campagne. » 

Un grand merci à C. Fombaron. 

Référence bibliographique :

Livre d’or de la Grande Guerre,  institution de la Malgrange. Éditions Nancy. Ancienne imprimerie Vagner. 1923. 

5 juin 2012

Joseph Monin (1890-1915).

                 Joseph_Monin            

Joseph Albert Monin est né le 20 mars 1890 dans la petite commune vosgienne de Xertigny. Il est le fils de Nicolas, négociant de profession et de Marie Hermine Cholez. Á l’âge de 20 ans, Il opte pour une carrière militaire. Joseph Monin appose sa signature sur un contrat d’engagement volontaire pour une durée de 3 ans. Nous sommes à la fin de l’année 1910.

Le jeune homme est incorporé au 133e R.I.. Il est nommé caporal en juin 1911 puis sergent-fourrier en octobre de la même année. Joseph Albert Monin fait le choix de ne pas renouveler son contrat avec l'armée. Il passe dans la réserve de l’armée d’active à la fin de l’année 1913. Á la même période, il épouse une jeune parisienne de 18 ans, Marie Hirsch.

Lorsque la guerre éclate, Joseph quitte la petite commune de Xertigny pour rejoindre le 149e R.I. son régiment d’affectation. Nommé adjudant en septembre 1914, il est blessé durant les durs combats de Souain. Joseph Monin obtient le grade de sous-lieutenant à titre temporaire en novembre 1914. De retour au dépôt, Il encadre l'instruction d'hommes affectés au 149e R.I. durant plusieurs mois.

Cet officier retourne dans la zone des armées en mai 1915 pour être affecté à la 2e compagnie.

Le sous-lieutenant Monin est très grièvement blessé le 17 juin 1915 en participant à une attaque menée par son régiment. Il décède le lendemain dans l’hôpital n° 52 de Noeux-les-Mines.

Il laisse derrière lui quatre orphelins. Son ainé étant à peine âgé de 5 ans. 

Citation à l’ordre du 21e C.A. n° 52 en date du 14 juillet 1915 :

« Blessé mortellement le 17 juin en allant rechercher en avant des tranchées de 1ère ligne le corps d’un camarade dans l’attaque du fond de Buval. » 

Sources :

Dossier individuel consulté au Service Historique de la Défense de Vincennes.

Fichier des « Morts pour la France » sur le site Mémoire des Hommes.

Un grand merci à M. Bordes, à A. Carobbi, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.

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