Émile Viard (1872-1915).
Émile Viard est né le 21 novembre 1872 à Chartres, la préfecture du département d’Eure-et-Loir. Il est le fils de Gustave et de Marie Champion. À sa naissance, son père exerçait la profession de receveur des Postes. Quelque temps plus tard, ses parents rejoindront la capitale pour aller vivre dans le 5e arrondissement.
Jeune soldat de la classe 1892, il ne fera qu'une année de service militaire au lieu de trois. Son frère étant mort en service, il a pu bénéficier d’une dispense. Il arrive à la caserne du 113e R.I. en novembre 1893. Le caporal Vial obtient le certificat d’aptitude pour l’emploi de chef de section. Envoyé en disponibilité à la fin du mois de septembre 1894, il est rattaché au régiment de réserve d’Argentan. Par la suite, il fait de nombreuses périodes d’exercices dans l’armée, il se saisit de ces occasions pour gagner quelques galons supplémentaires et devenir officier de réserve.
Il est sous-lieutenant de réserve au 306e R.I. de la fin du mois de décembre 1898 au début du mois de juillet 1906, puis lieutenant de réserve au 223e R.I.. Quatre mois plus tard, il est lieutenant de réserve au 108e R.I.T.. Cet homme restera rattaché à cette unité jusqu’à la déclaration de la guerre.
Avant le conflit, Émile Viard était domicilié à Lyon où il exerçait la profession d’employé d’assurances.
Le 20 septembre 1914, il est affecté au bataillon de marche du 158e R.I.. Le lieutenant Viard reste au dépôt de ce régiment jusqu’au moment ou il doit rejoindre le 149e R.I. en mars 1915. Dès son arrivée, il est affecté à une compagnie de mitrailleuses. Émile Viard est nommé capitaine à titre temporaire le 22 mai 1915. Cet officier prend le commandement de la 2e compagnie du régiment le 6 juin 1915. Dix jours plus tard, il trouve la mort à la tête de celle-ci, lors d’une attaque qui déroule dans le secteur d’Aix-Noulette.
Le corps du capitaine Viard a été recueilli le soir même par le service sanitaire et transporté à la fosse 10 de Sains-en-Gohelle dans le Pas-de-Calais où il fut inhumé par les soins de l’infirmier de l’ambulance.
Citation à l’ordre de la Xe Armée n° 90 en date du 14 juillet 1915 :
« A entrainé brillamment ses hommes à l’attaque d’une tranchée ennemie dans le fond de Buval. Tué en tête de sa compagnie au cours du combat »
« Dans l’attaque du 9 mai a entraîné sa compagnie à l’assaut d’une position ennemie avec un courage et une énergie remarquables. Déjà blessé une première fois au cours de la campagne a été frappé mortellement au cours de cet assaut (J.O. du 31 juillet 1915).
Sources :
Dossier individuel consulté au service Historique de la Défense à Vincennes.
Fichier des « Morts pour la France » sur le site Mémoire des Hommes.
Un grand merci à M. Bordes, à M. Porcher et au Service Historique de la Défense de Vincennes.