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149e R.I., un régiment spinalien dans la Grande Guerre.
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16 février 2011

4 mars 1915.

                   Section_de_mitrailleuses

Il faut contre-attaquer pour reprendre les tranchées perdues. Un ordre général d’opérations du 21e C.A. est prescrit à la 43e D.I. qui est renforcée de 4 compagnies venant du 20e B.C.P. et du bataillon Dumoulin du 295e R.I..

 

Les positions occupées par le 149e R.I. sont sensiblement identiques à celles de la veille au soir.

 

Le régiment engage ses trois bataillons accolés dans le secteur. Sa gauche (3e bataillon), appuyée au bois des Boches, tient les lisières des bois 5 et 6.

 

Le 1er bataillon est au centre. Il tient depuis le bois 6 et occupe la lisière sud du bois 7. Ce bataillon a sa droite à la haie-talus G, où une section se maintient depuis le 3 mars, dans les abris creusés dans ce talus.

 

Deux mitrailleuses sont placées au bois 6 et trois au bois 7.

 

Au sud-ouest du bois 7, reliant le 1er bataillon du 149e R.I. au 31e B.C.P. au bois 8, le 2e bataillon du 149e R.I. est échelonné en profondeur.

 

Les 5e et 6e compagnies sont en première ligne. La 8e compagnie est en renfort. La 7e compagnie se trouve sur la ligne de repli qui est organisée entre le bois de Noulette et le bois de Bouvigny.

 

Pendant la nuit, des travaux ont pu être exécutés sur tout le front de la première ligne.

 

L’artillerie française exécute, sur tout le front et en arrière du front, un tir lent et continu. Ceci, dans le but de gêner tout mouvement des réserves ennemies et pour perturber leurs travaux.

 

En début d’après-midi, un bombardement extrêmement violent de la part de l’artillerie allemande se produit sur le bois 8 et sur le plateau.

 

Il précède les préparatifs de l’artillerie française pour l’attaque des chasseurs. Vers 16 h 00 l’attaque des chasseurs de la 86e brigade tente en vain de déboucher. L’artillerie allemande l’arrête.

 

Vers 17 h 30, une nouvelle attaque des chasseurs des 3e et 31e B.C.P. se réalise. Vers 17 h 45, un bombardement allemand virulent se déclenche et l’artillerie française riposte violemment.

 

Dans la soirée, les chasseurs progressent sur  la ligne d’attaque. Le 31e B.C.P. est signalé comme ayant atteint l’ancienne tranchée de 1ère ligne. Le 10e B.C.P. progresse plus lentement. Les 2 autres bataillons de la 86e brigade éprouvent quant à eux, une vive résistance devant la partie sud du boyau 7.

 

À la gauche de la 86e brigade, des unités du 149e R.I. dépassent le talus G, et progressent dans les boyaux. Toutes les précautions sont prises aux Arabes et sur le plateau de Lorette pour arrêter les éventuelles attaques allemandes qui pourraient se produire dans la nuit.

 

La nuit du 4 au 5 mai fut assez calme, avec quelques fusillades intermittentes sur tout le front. L’artillerie allemande reste silencieuse. De temps en temps, il y a quelques coups de canon provenant de l’artillerie française, sur les points de la 1ère ligne ennemie qui ont été repérés le jour.

 

Les reconnaissances envoyées par le 149e R.I. ont trouvé la parallèle du bas des haies occupée. Dans ces conditions, étant donné l’arrêt de l’offensive des chasseurs, il n’a pas été possible de pousser plus loin dans le boyau de la haie G.

 

Le 1er bataillon est retiré du front. Deux de ses compagnies vont passer la nuit à la Fosse 10. Les deux autres avec l’E.M. vont à Aix-Noulette. Ces dernières seront ramenées au matin du 5, aux abris du bois 6. Les 2e et 3e bataillons sont maintenus en 1ère ligne pour reprendre l’offensive au matin, dès que le mouvement des chasseurs le permettra.

 

La liaison est établie par le 2e bataillon avec les chasseurs à hauteur des abris du génie et avec le 3e bataillon du 149e R.I., à hauteur du bois 7. La première ligne a été améliorée pendant la nuit.

 

                                        Tableau des tués pour la journée du 4 mars 1915

 

                                     Tableau des blessés pour la journée du 4 mars 1915

 

 Sources :

 

Les archives du S.H.D. de Vincennes ont été consultées

 

« Les combats de Notre-Dame-de-Lorette » du Capitaine J. Joubert. Editions Payot. 

 

Un très grand merci à M. Bordes, à V. Le Calvez, à T. Cornet, à M. Porcher, à Y. Thomas, au Service Historique de la Défense de Vincennes et à l’association « Collectif Artois 1914-1915 ».  

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